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taillées ne leur profiteront de rien; l'Eternel seul “dans le temple de sa
sainteté” est le Dieu fort.
Après avoir entendu ces promesses et ces jugements, le prophète termine
son livre par un sublime cantique d'actions de grâces et de prière. Il célèbre
les anciennes dispensations de la puissance et de la miséricorde de
l'Eternel; il demande à Dieu la prochaine délivrance de son peuple, et il finit
en exprimant une confiance inaltérable en ce Dieu toujours le même,
toujours
fidèle.
(Theman est Edom; Cusan est une partie de l'Arabie, le Chusistan; voyez
encore Nomb., XIII, 15; XXXI, 2-11. Exode, XV, 15. Juges, III, 10; VII, 1. –
Quant au titre (III, 1), AI-Shig'iônoth, que nos versions traduisent “pour les
ignorances;” il signifie plutôt: “sur les égarements.”)
Ce psaume, car c'en est un, évidemment destiné au culte public, avait pour
but d'encourager et de fortifier les Juifs pieux, en présence des
douloureuses calamités qui n'allaient pas tarder à fondre sur leur patrie.
D'anciens écrivains Juifs rapportent II, 3 aux temps du Messie; mais
l'Apôtre, sans contester cette interprétation, considère ces paroles comme
devant avoir un autre accomplissement encore à venir (Héb., X, 37, 38). La
foi, c'est-à-dire la patiente attente de Dieu et la confiance en lui, est le grand
principe de la vie divine; et dans tous les âges une entière délivrance, un
complet affranchissement, sera plutôt un objet de foi qu'une parfaite réalité.
Le caractère du chrétien consiste à vivre par la foi; quant aux promesses,
quant à la délivrance du péché et de ses amères conséquences, il l'attend.
Cf. Rom., I, 17. Gal., III, 2. Rom., V, 1-3. 1 Cor., I, 7.
.
§ 92. Daniel (606-534 avant Christ).
- On n'a guère sur Daniel d'autres
détails que ceux que nous donne le livre qui porte son nom. Il n'était pas de
la famille sacerdotale, comme Jérémie et Ezéchiel; il appartenait plutôt,
comme Esaïe, à la tribu de Juda, et probablement à la race royale (Dan., I,
6, 3). Il fut emmené à Babylone dans la quatrième année de Jéhojakim (606
avant Christ), huit ans avant Ezéchiel, âgé de douze ans suivant saint
Ignace, de dix-huit selon Chrysostôme, selon toute apparence entre ces
deux limites extrêmes (I, 4). Il fut placé à la cour de Nébucadnetsar, et
instruit dans toute la science des Caldéens, à laquelle Dieu ajouta une
science, une intelligence et une sagesse de beaucoup supérieures. Bientôt
Daniel ayant, grâce à cette sagesse divine, interprété un songe de
Nébucadnetsar, il fut élevé aux plus grands honneurs, il devint l'objet de