Page 490 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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provoqué par leur désobéissance; l'intervention toujours plus active des
prophètes qui tour-à-tour bravent la colère du peuple et celle du souverain; la
déposition et la succession des rois; et le rapport intime, qui est toujours mis
en évidence, entre les événements politiques d'une part et la fidélité ou
l'idolâtrie; - voyez 2 Rois, V à VIII; X, 31; XVII, 13, 15, 37; XVIII, 4-6, et toute
l'histoire d'Elie. 1 Rois, XV, 3-5. 2 Rois, XI, 17. Si des nations avaient la vraie
sagesse, les récits de l'Ecriture seraient leurs meilleurs guides, car ils sont
écrits de manière à instruire et le monde et l'Eglise.
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§ 51. David et Salomon.
- On peut dire que les règnes de David et de Salomon
sont l'âge d'or de la nationalité juive. David se montra, dès le commencement,
extrêmement scrupuleux à ne faire, pour parvenir au trône, aucune démarche
qui ne fût dirigée de Dieu (2 Sam., II, 1. 1 Sam., XXIII, 2, 4). Il agit toujours
comme “son serviteur.” Et quand il fut arrivé au pouvoir, son premier soin fut
toujours de travailler à la gloire de Dieu et au bien-être religieux de son peuple
(2 Sam., VI, 1 -5; VII, 1, 2). Pendant une guerre de sept années, il ne tira
jamais l'épée contre un seul de ses sujets, et quand elle fut terminée il ne
châtia pas les rebelles, et ne punit qu'un seul crime, le meurtrier de son rival (2
Sam., IV, 10-12). Comme roi il travailla à la prospérité et à la grandeur
matérielle de son pays; comme représentant visible de l'Eternel, il se rappela
toujours sa dépendance, ne cherchant point à s'élever, et il se conforma
strictement à l'esprit de la théocratie. C'est probablement à ce caractère de son
administration, bien plus qu'à ses vertus privées, qu'il dut d'être appelé de
Dieu “un homme selon son coeur (1 Sam., XIII, 14),” et “qui fera toute sa
volonté (Actes, XIII, 22).” Il est impossible en effet de justifier toutes ses actions
et de le regarder comme un caractère accompli. Mais quand on pense à la piété
de sa jeunesse, à la profondeur de sa repentance, à l'énergie de sa foi, à la
ferveur de sa dévotion, à la souplesse et à la variété de son génie, à sa grandeur
d'âme, à sa chaleur de coeur, à son courage militaire dans un siècle de
guerriers, à sa sagesse et à sa justice comme administrateur, et surtout à son
adhésion franche et sans réserve au culte et à la volonté de Dieu, on le