Page 485 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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dévotions et à tous les actes religieux de l'Eglise. Les Psaumes sont dès cette
époque la plus importante de toutes les révélations qui sont venues s'ajouter à
la révélation de Moïse; ils sont parfaitement appropriés à leur but, qui est
d'inspirer (les espérances évangéliques aux fidèles de l'ancienne économie. Il y
a une vraie beauté dans cette clarté progressive de la prophétie, dans cette
gradation de la lumière. A Abraham c'est la semence qui est révélée. Quand ses
descendants sont devenus des tribus, c'est dans la famille de Juda que la
promesse est circonscrite. Quand la monarchie paraît, c'est à la postérité de
David. Et ces prédictions ne sauraient être attribuées à la flatterie ou à
l'égoïsme. D'abord ce n'est pas à David qu'elles sont primitivement adressées.
Ensuite ce n'est pas à lui qu'elles s'appliquent dans toute leur plénitude. C'est
à un autre; et celui qui parle c'est Nathan, le prophète inflexible qui ne ménage
ni David après sa chute, ni Salomon dans son apostasie. La fidélité des
serviteurs de Dieu, de Nathan en particulier, a eu d'autres conséquences
encore, mais elle prouve incidemment l'indépendance et la vérité de ses
prophéties.
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§ 46. Les livres des Rois.
- Dans les anciens manuscrits des Bibles
hébraïques les deux livres des Rois n'en formaient qu'un seul; ils renferment
l'histoire d'Israël et de Juda depuis la fin du règne de David jusqu'à la captivité
de Babylone. La division actuelle date des Septante et de la Vulgate, qui en font
les troisième et quatrième livres des Rois, les deux premiers étant les livres de
Samuel.
On ne connaît rien de certain sur l'auteur de ces deux livres l'opinion la plus
probable, c'est que plusieurs des prophètes ayant écrit les mémoires de
l'histoire contemporaine, ces mémoires auront été compilés et coordonnés par
Jérémie ou par Esdras. La tradition juive est en faveur de Jérémie, et
Haevernick s'est récemment encore déclaré le partisan de cette opinion. - Les
événements qui sont racontés vont jusqu'à la délivrance de Jéhojachin qui était
en prison à Babylone, vingt-six ou vingt-huit ans seulement après la
destruction de Jérusalem. De nombreux caldaïsmes dans l'expression semblent