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D'autres jeûnes furent institués plus tard; en commémoration du siège de
Jérusalem, le dixième jour du dixième mois; - de la prise de Jérusalem, le dix-
septième jour du quatrième mois; - du temple brûlé, le neuvième jour du
cinquième mois; - de la mort de Guédalja, le troisième jour du septième mois
(voyez Jér., LII, 6, etc. Zach., VII, 3, 5; VIII, 19).
On célébrait le premier jour de la lune de tisri (octobre) comme le
commencement, de la nouvelle année. Il était annoncé au son des trompettes,
de là aussi le nom qui lui est donné. A l'inverse des nouvelles lunes ordinaires,
celle-là était considérée comme une solennité et célébrée par des offrandes et
des sacrifices extraordinaires (Nomb., XXIX, 29).
Deux autres fêtes, non prescrites par la loi, mais fréquemment rappelées dans
l'histoire juive, doivent encore être indiquées; l'une, la fêle de Purim, ou des
sorts, le 14 ou 15 adar (mars), en souvenir de la découverte du complot tramé
par Aman contre les Juifs (Ester, III, 7; IX, 26); elle est appelée le jour de
Mardochée (2 Maccab., XV, 36); l'autre, la fête de la Dédicace, en souvenir du
rétablissement du culte public à Jérusalem après la défaite d'Antiochus
Epiphanes, et la purification du temple, 164 avant Christ (Jean, X, 22); elle
durait huit jours à partir du 25 kisleu (décembre) - on l'appelait quelquefois
aussi la fête des illuminations.
Chaque septième année était une année sabbatique; la terre n'était pas
cultivée, et le pauvre, seul avait le droit de moissonner et de ramasser les
produits du sol. On n'en était pas moins libre de vaquer à ses travaux
ordinaires, la chasse, l'élève des bestiaux, les constructions ou réparations, le
commerce, etc. L'année commençait au 1er tisri. Cette institution avait pour
objet d'assurer le repos du sol, d'enseigner aux Israélites l'économie et la
prévoyance, et probablement aussi de rappeler à tous leur dépendance vis-à-vis
de Dieu. Des services spéciaux avaient lieu dans le temple à la fête des
Tabernacles (Deut., XXXI, 10, 13. Cf. Exode, XXIII, 10, 11. Lév., XXV, 1-7.
Deut., XXVI, 3-5). Ainsi que Moïse l'avait annoncé, l'année sabbatique fut
pendant longtemps négligée dans la pratique (Lév., XXVI, 34, 35. 2 Chron.,