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épis mûrs étaient présentés en prémices au sanctuaire; la moisson commençait
aussitôt après (Exode, XII, 1-27. Lév., XXIII, 9-14).
Cinquante jours après le second jour de la Pâque (le 46) venait la fête de
Pentecôte, appelée aussi la fête des (sept) semaines. C'était proprement la fête
de la moisson terminée. Des pains faits de la farine nouvelle et des grains
étaient offerts comme prémices (Lév., XXIII, 17). On offrait aussi de nombreux
sacrifices (Lév., XXIII, 18-20.). Les Juifs habitant en dehors de la Palestine
choisissaient ordinairement cette époque pour visiter Jérusalem.
La fête des Tabernacles était célébrée en octobre, du 15 au 23 tisri; le dernier
jour était aussi le jour principal (Lév., XXIII, 38-42. Jean, VII, 23). Elle
rappelait le voyage du désert, lorsque Israël habitait sous des tentes, et
coïncidait avec la récolte de tous les fruits de l'automne. Des pavillons de
feuillage et de branches s'élevaient partout dans la ville, dans les rues, sur les
places, et devenaient pour une semaine la demeure des habitants. Cette fête
était la plus joyeuse de toutes; on l'appelait le Grand Hosanna. Il s'y faisait
plus de sacrifices publics qu'à aucune autre (Nomb., XIX, 13-37; cf. Lév., XXIII,
38-40. Nomb., XXIX, 39. Deut., XVI, 14, 15). Les Juifs postérieurs ajoutèrent
même d'autres actes de culte à ceux qui étaient prescrits par la loi. On puisait
de l'eau au réservoir de Siloé, on la portait en grande pompe jusqu'au temple,
et on la répandait devant l'autel (voyez Esaïe, XII, 3). Les prêtres montaient les
degrés qui séparaient le parvis des femmes de la cour intérieure, en chantant,
à ce que l'on croit, les psaumes CXX à CXXXIV, dits de Mahaloth ou des
degrés. Mais ce sont des usages comparativement modernes.
Cinq jours avant la fête des Tabernacles, le 10 tisri (octobre), on célébrait la fête
du grand jour des Expiations, le seul jeûne commandé par la loi (Lév., XXIII,
27-29; XXV, 9. Actes, XXVII, 9). Le peuple confessait ses péchés de l'année et le
souverain sacrificateur en proclamait l'expiation, en entrant dans le lieu très-
saint où il faisait aspersion avec le sang du bouc offert en sacrifice. Ce bouc
était celui des deux que le sort avait désigné; l'autre, sur la tête duquel les
péchés du peuple avaient été confessés, était conduit au désert (Lév., XVI, 6-
19).