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qui étaient aussi considérées comme des années mises à part.
La fête hebdomadaire était le sabbat ou jour de repos (cf. Ps. LXVIII, 25-27).
Des sacrifices plus nombreux étaient présentés ce jour-là (Lév., XXIV, 8.
Nomb., XXVIII, 9). Les enfants recevaient l'instruction religieuse. Les Israélites
qui n'étaient pas trop éloignés de Jérusalem se rendaient dans le temple; ou
bien ils allaient entendre les prophètes (2 Rois, IV, 13). Après la captivité,
lorsque les synagogues se furent multipliées sur toute l'étendue du territoire,
on consacra le sabbat à la lecture et à la méditation de Moïse et des prophètes
(Actes,
XIII,
15).
La fête mensuelle était la fête de la nouvelle lune; elle était annoncée au son de
trompettes d'argent (Nomb., X, 40). Le travail n'était pas interdit, mais des
sacrifices supplémentaires avaient lieu. La nouvelle lune du septième mois
(tisri, octobre) commençait l'année civile.
Les grandes fêtes annuelles instituées par la loi étaient au nombre de trois;
tous les hommes adultes d'Israël étaient tenus de se rendre à Jérusalem pour
les célébrer (Exode, XXIII, 14-17). C'étaient des jours de joyeuses actions de
grâces, en souvenir des bontés que Dieu avait eues pour son peuple.
La Pâque rappelait le passage de l'ange exterminateur qui, en frappant les
Égyptiens, avait épargné les enfants des Hébreux; elle rappelait aussi la sortie
des Israélites hors d'Egypte. Elle commençait le soir du 14 abib, et durait du
15 au 21. Entre les deux vêpres, l'agneau pascal, déjà mis à part dès la veille,
était égorgé devant l'autel (Exode, XII, 1-16. Deut., XVI, 2-6). Le sang servait
d'aspersion. L'agneau était rôti en son entier, et on la mangeait avec des herbes
amères. Le chef de la famille rompait le pain sans levain, et le distribuait aux
siens. Les convives ne pouvaient être moins de dix, ni plus de vingt. Après la
troisième coupe, la coupe de bénédiction, on chantait des cantiques,
ordinairement les psaumes CXV à CXVIII; plus tard on y ajouta encore les
psaumes CXX à CXXXVII. Notre Seigneur, en instituant la cène, l'a mise en un
rapport intime avec la fête de Pâque (Matth., XXVI. 1 Cor., X. Marc, XIV). Des
sacrifices supplémentaires avaient lieu tous les jours; et le 16 abib les premiers