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moins grande importance que les péchés; les offrandes sont en général moins
considérables, le rituel moins sévère dans le premier cas que dans le second.
On offrait le sacrifice pour le péché lorsque le souverain sacrificateur avait
commis une faute, lorsque la nation s'était rendue coupable par inadvertance,
et désirait s'humilier publiquement au grand jour des Expiations, etc. Le
sacrificateur posait dans le premier et le troisième cas la main sur la tête de la
victime, et confessait les péchés; dans le second cas c'étaient les anciens du
peuple qui faisaient ainsi (voyez Lév., XV, XVI, XXIII, etc). Tous les détails
relatifs au jour des Expiations sont de la plus haute importance - le bouc
Hazazel, le second bouc mis à mort, la confession des péchés, etc. (voyez Lév.,
XVI et XXIII. Nomb., XXIX, 7-11, etc). - Partout, dans ces sacrifices, on retrouve
l'idée d'une substitution expiatoire, car “l'âme de la chair est dans le sang (Lév.,
XVII, 1, 11).”
c.
Les sacrifices d'actions de grâces
consistaient en pièces de gros ou de
menu bétail; ils étaient offerts au côté sud de l'autel; le sang était répandu, la
graisse était brûlée, les meilleures parties de l'animal étaient réservées au
prêtre, et le reste servait au festin du sacrifice (voyez 1 Cor., X, 18). Ces
offrandes, faites comme témoignage de reconnaissance pour des bienfaits
reçus, étaient aussi quelquefois le simple accomplissement d'un voeu (Nomb.,
VI, 3). Bien que Faction de grâce fût le caractère principal de ce genre de,
sacrifices, l'idée de propitiation n'en était pas complètement exclue. Tout, dans
la loi, devait être purifié par le sang: le péché, la nature corrompue de l'homme,
ses hommages même et l'expression de sa reconnaissance.
Les nombreuses purifications ordonnées par la loi tendaient au même but:
rappeler à l'homme son péché, lui rappeler sa misère, et le soumettre à l'action
sanctifiante de l'Esprit d'en haut (voyez, sur toute cette section, l'art. Sacrifices
dans le Dictionnaire de la Bible; Guers, Le camp et le tabernacle; Cellérier,
Esprit de la législation mosaïque.
.
§ 30. Fêtes et solennités.
- Les Juifs avaient des fêtes hebdomadaires,
mensuelles et annuelles, sans compter la septième et la cinquantième année