465
XXXVI, 21), mais après la captivité les Israélites en observèrent plus
scrupuleusement les règles.
L'année qui suivait sept semaines d'années, c'est-à-dire la cinquantième année,
était le jubilé (Lév., XXV, 8-11). Elle commençait le 10 tisri, au grand jour des
Expiations. Outre les règles de l'année sabbatique, elle avait ses règles
particulières. Tous les serviteurs ou esclaves recouvraient leur liberté (Lév.,
XXV, 39-46. Jér., XXXIV, 8). Toutes les terres du pays et les maisons des villes
lévitiques, qui avaient été aliénées par un motif quelconque, revenaient de droit
à leurs anciens propriétaires, excepté celles qui avaient été consacrées à Dieu
et qui n'avaient pas été rachetées (Lév., XXV, 10 et suiv.; XXVII, 16-21). Les
terres hypothéquées ou données en gage étaient également libérées. L'année du
jubilé, par la largeur de ses dispositions, était un type de l'Evangile et du salut
gratuit (Esaïe, LXI, 2. Luc, IV, 19).
La tendance spirituelle et morale des fêtes juives est bien claire. Elles tendaient
toutes à rappeler aux Israélites qu'ils étaient frères, et à les isoler des nations
voisines; elles conservaient le souvenir des miséricordes de Dieu; elles faisaient
ressortir la sainteté divine; elles allégeaient le fardeau de la pauvreté et
s'opposaient aux entreprises de l'égoïsme et de la cupidité. Elles étaient enfin
des types des bénédictions de l'Evangile, et pouvaient suggérer et faire
pressentir aux hommes intelligents et pieux les vérités qui ne devaient être
révélées que plus tard.
.
§ 31. Résumé.
- Si l'on étudie la loi dans l'esprit dans lequel elle a été dictée, si
on la regarde comme un cadre, comme un plan, comme une esquisse destinée
à manifester la vérité divine, à la suggérer, à la faire accepter, à la conserver
intacte, non-seulement les objections se dissiperont d'elles-mêmes, mais
l'ensemble du système mosaïque apparaîtra plein de leçons riches et
instructives, et parfaitement approprié aux besoins du peuple auquel il était
destiné.