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avec la manne, la verge d'Aaron (Exode, XXV, 31. Deut., XXXI, 26. Héb., IX, 4).
Dans le lieu saint étaient le chandelier d'or (Exode, XXV, 31-39), l'autel des
parfums (XXX, 1-10) et la table des pains de proposition (XXV, 23-30).
Un parvis, long de 100 coudées, et large de 50, s'étendait tout autour du
tabernacle, fermé par des courtines (le fin coton retors, qui se rattachaient par
des anneaux d'argent à des colonnes d'acacia à bases d'airain, hautes de 5
coudées. Quatre piliers à soubassements d'airain servaient de porte à l'orient et
supportaient une tapisserie plus fine que le reste (Exode, XXVII, 9-18; XXXIX,
9-20). Dans cette cour étaient la mer d'airain, les cuviers, l'autel des
holocaustes et divers ustensiles destinés aux sacrifices. C'est là que se
célébrait le culte public et que s'accomplissaient tous les sacrifices. Le feu
brûlait perpétuellement sur l'autel; allumé d'abord d'une manière miraculeuse,
il était soigneusement entretenu par les prêtres.
Le temple de Salomon fut plus tard construit sur le même modèle, avec les
mêmes dispositions intérieures, niais avec des matériaux plus précieux et plus
durables. Au lieu d'un parvis il y en eut trois. Au lieu de voiles extérieurs, il y
eut des murailles et des rangées de colonnes. Le cuvier d'airain fut remplacé
par la mer de fonte (1 Rois, VII, 23), et dix autres cuviers plus petits furent
ajoutés pour les ablutions et les purifications (VII, 27-39). La splendeur plus
grande (lu culte extérieur fut mise en harmonie avec la grandeur croissante de
la nation, comme aussi avec l'idée toujours plus claire que la révélation donnait
aux
Israélites
de
l'autorité
royale
d'un
Dieu
souverain.
Les synagogues appartiennent à une époque de beaucoup postérieure de
l'histoire des Juifs. C'étaient des bâtiments simples et sans prétention, dans
lesquels les Juifs se réunissaient pour la prière commune, pour la lecture de
Moïse et des prophètes et pour la célébration de leur culte. Elles sont souvent
mentionnées dans le Nouveau-Testament et semblent avoir pris naissance au
retour de l'exil.
§ 28. Le sacerdoce.
- De même que le tabernacle était à la fois le palais de