Page 455 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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comme son palais; c'est là, qu'il manifestait sa gloire et qu'il faisait connaître sa
volonté; c'est là que “le pain de la face” lui était offert, là qu'il recevait ses
ministres, et qu'il remplissait toutes les fonctions d'un souverain. Aussi
l'Eternel est-il toujours considéré comme le propriétaire réel et direct du sol de
la Palestine (Lév., XXV, 23. Esaïe, XIV, 2, 25. Osée, IX, 3. Zach., IX, 16) et de
toute autre richesse (Aggée, II, 8). C'est de lui seul que dépendent les questions
de paix ou de guerre, comme partout elles dépendent de l'autorité souveraine
du pays (Deut., I, 41, 42. Josué, X, 40. Juges, I, 1, 2. 1 Rois, XII, 24).
L'idolâtrie était une trahison. Pour les Juifs, l'Eternel était donc à la fois Dieu
et le roi. - Ce double caractère se retrouve dans toutes les institutions ou
prescriptions de la loi.
§ 27. Le tabernacle, etc.
- Le tabernacle, où le culte public se célébra depuis
la sortie &Egypte jusqu'au règne de Salomon, était à la fois le temple de Dieu et
le palais du roi invisible. C'était sa sainte habitation. C'est de là qu'il
communiquait avec le peuple, ce qui explique le nom de “tabernacle de
l'assemblée,” qui se rencontre assez souvent. C'était un bâtiment rectangulaire,
d'environ 16 mètres de long, sur 6 mètres 50 de large, fermé de trois côtés par
des ais d'acacia couverts de lames d'or, avec des bases &airain, et recouvert de
quatre épaisses et précieuses tentures (Exode, XXVI, 7-13) (voyez Dict. de la
Bible).
L'entrée orientale se fermait par un magnifique voile de fin lin, teint en
pourpre, attaché par des anneaux d'or à cinq colonnes de bois plaquées d'or.
[!intérieur était partagé en deux compartiments séparés par un voile de
pourpre, orné de figures de chérubins (Exode, XXVI, 36, 37). Le premier était le
Lieu saint (Héb., IX, 2); le second, an fond, était le Lieu très-saint, ou le Saint
des saints, qui contenait l'arche de l'alliance, couverte d'or, et surmontée de
deux chérubins aux ailes déployées. Au-dessus était la gloire, la “shekinah,”
symbole de la présence divine; c'est de là que l'Eternel rendait ses oracles et
qu'il manifestait visiblement sa gloire; c'était le siège de sa miséricorde. Dans
l'arche, ou tout auprès, étaient les tables de pierre, le livre de la loi, l'urne d'or