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Expliquez de la même manière toutes les ordonnances de la loi et l'histoire
particulière des saints de l'ancienne alliance, aussitôt les incidents les plus
vulgaires en apparence deviennent des preuves internes d'un très-grand
poids et des sujets d'édification pour l'Eglise dans tous les Ages.
4°
S'il est important d'étudier l'Ecriture en tenant compte de son but et du
texte de chaque passage, il ne l'est pas moins, cela se comprend, de l'étudier
dans son vrai texte, d'y découvrir la véritable liaison des idées et des faits;
un faux système serait plus dangereux que l'absence de tout système. - Si
l'on ne voit dans les plaies d'Egypte que le moyen employé de Dieu pour
délivrer une nation injustement retenue dans l'esclavage, ces plaies
paraîtront excessives, et quelques-unes absurdes. Si l'on y voit au contraire
des manifestations de la puissance divine, le symbole de la destinée de ceux
qui persévèrent et meurent dans l'impénitence, le type de la destruction des
principautés et des puissances par Celui qui les a vaincues et dépossédées
sur la croix, la condamnation publique et officielle de l'idolâtrie, toutes les
plaies ayant eu pour objet ou pour instrument un des faux dieux adorés par
les Egyptiens; si l'on y voit enfin la confirmation de la foi des Israélites, car
elles restèrent toujours dans les souvenirs du peuple, leur signification
devient bien autrement grande et leur rigueur s'explique. - Si l'on ne voit
dans l'idolâtrie qu'une simple erreur de l'intelligence, et dans le peuple juif
qu'un peuple ordinaire, la peine de mort appliquée à l'idolâtrie est
évidemment un châtiment d'une trop grande sévérité. Mais la mort n'était
en réalité que le châtiment du Juif apostat qui avait d'abord, et à plusieurs
reprises, accepté Jéhovah comme son roi; et dans une théocratie, l'idolâtrie
était une trahison nationale.
L'institution tout entière avait pour but suprême de racheter l'humanité de
la corruption et de la dépravation dans laquelle le péché l'a plongée et
perdue. - Il en est de même des vérités qui se rattachent à la personne du
Sauveur; elles n'ont de valeur que par l'union en sa personne, de notre
nature humaine avec sa divinité. Qu'on cherche à se rendre compte des
diverses circonstances de sa vie, en ne voyant en lui que le Dieu, ou
l'homme seulement, les contradictions abondent; admettez les deux
natures, et tout s'explique, tout s'harmonise. - Si l'on dit que les patriarches
et les prophètes ont péché, et que le récit de leurs péchés est aussi
inconciliable avec l'idée d'une révélation divine de la Bible, que leurs péchés
eux-mêmes le sont avec les principes d'une vraie religion, c'est répondre à la
question par la question, c'est un sophisme, une pétition de principes.
L'objection cesse du moment où l'on admet que la Bible a pour objet de
nous faire connaître Dieu et de travailler à l'amélioration et à la moralisation