Page 386 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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se repent. On peut croire que dans ce dernier passage le mot pardon a une
signification plus étendue, plus large (Gérard), ou bien que, dans le premier,
la repentance est sous-entendue. - L'homme est justifié par la foi sans les
oeuvres de la loi (Rom,, III, 27). L'homme est justifié par les oeuvres, et non
par la foi seulement (Jacq., II, 24). D'après Fuller, Paul parle de la
justification des impies qui ne peuvent être reçus de Dieu que par la foi,
Jacques parle des croyants qui ne peuvent être approuvés de Dieu que s'ils
ont les oeuvres. D'après Hoadley et Taylor, Paul parle de la justification aux
yeux de Dieu, et Jacques de la justification aux yeux des hommes. Grotius
et Macknight pensent que Paul parle de la foi réelle avec ses effets, et
Jacques d'un simple assentiment de l'esprit. Les commentateurs proposent
diverses solutions, mais tous sont d'accord que le sens absolu des mots,
dans l'un et l'autre passage, doit être restreint et limité. - Voyez aussi 1
Cor., X, 33. Gal., I, 10. Prov., XXVI, 1, 5. - D'après Exode, XX, 5, Dieu punit
l'iniquité des pères sur les enfants; d'après Ezéch., XVIII, 20, le fils ne
portera
point
l'iniquité
du
père.
Fuller pense que le plan de Dieu fut modifié vers la fin de la dispensation
juive; les pères étaient d'abord épargnés, mais à la fin ils furent frappés
aussi, et les fils ne furent plus seuls à porter le fardeau de la colère divine.
Ou bien, les paroles de l'Exode ne se rapportent qu'à ceux qui le haïssent. Si
Juda, aux jours d'Ezéchiel, eût été un peuple juste, il n'eût pas été emmené
en captivité pour les péchés de Manassé. Dans les deux passages les
hommes sont considérés, non comme individus, mais comme membres d'un
même corps, et solidaires les uns des autres; les deux passages ne se
rapportent du reste qu'à la vie présente.
d.
Un même acte est quelquefois attribué à différents agents, ou bien des
descriptions différentes et presque contradictoires sont faites d'un même
objet; dans ce cas les mêmes mots doivent être pris dans des sens
différents, ou bien il y a un sens dans lequel les deux choses doivent être
vraies. - Christ intercède (Rom., VIII, 34. Héb., VII, 25). Le Saint-Esprit
aussi intercède (Rom., VIII, 26, 27). L'un est dans le ciel et l'autre dans nos
coeurs. Christ est appelé le consolateur ou l'avocat (1 Jean, Il, 1), de même
que le Saint-Esprit (Jean, XVI, 7). L'un est en haut, l'autre est dans le coeur.
Les enseignements de l'Ecriture sur le second avènement de Christ
renferment presque tous les genres de difficultés dont nous venons de
parler.
§ 151.
Difficultés dans le fond même des choses révélées. - Lorsqu'on a