Page 353 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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Enfin, dans leurs rapports mutuels. Les préceptes moraux sont naturellement
dans la plus intime connexion les uns avec les autres. Les préceptes positifs
peuvent être unis d'autorité, mais ils ne le sont pas naturellement. La foi,
l'espérance, la charité, la joie vont ensemble. L'amour de Dieu fortifie la crainte
que nous avons de lui déplaire et le désir que nous avons de lui obéir; l'amour
pour l'homme nous porte à la fidélité et à la bienfaisance. Mais la circoncision
n'impliquait aucune sainteté intérieure, et ne supposait même pas
nécessairement la pureté cérémonielle. Les institutions peuvent être observées
isolément, mais, comme le dit l'évêque Hall, “les vertus vont toujours par
bandes.”
.
§ 134. Règles d'application.
- Ici encore il faut se rappeler quelques-unes des
observations qui ont été faites à propos de la doctrine:
Des préceptes moraux ne peuvent jamais être contradictoires, et exclusifs
l'un de l'autre. S'il y a apparence de contradiction, c'est qu'on a mal compris la
portée du précepte, ou outrepassé ses limites.
Des institutions positives, étant fondées exclusivement sur la loi de Dieu, ne
sont pas susceptibles «être multipliées en dehors de celles qui sont prescrites
par la révélation. Pour qu'une institution soit considérée comme divine, il ne
suffit pas qu'elle ne soit pas défendue, il faut qu'elle soit expressément
commandée. Créer des institutions de ce genre, c'est, dit le docteur Whicheote,
restreindre le nombre des choses permises, mettre la conscience sous le joug,
multiplier les occasions de péché, rendre le chemin plus étroit que Dieu ne l'a
fait, et diviser l'Eglise.
Quand des préceptes positifs sont rattachés à des observances morales, ils
ont pour objet de faire ressortir, d'une manière extérieure et visible, une pensée
morale; l'offrande du sacrifice doit rappeler la miséricorde de Dieu;
l'observation du sabbat rappelle sa loi d'amour.
Dieu lui-même abroge et retire ses propres institutions positives, quand les
hommes sont tentés de voir en elles l'accomplissement et le dernier mot de la
loi, de les confondre avec la sainteté, ou de remplacer l'idée par la forme (Esaïe,
I, 11-17; LXVI, 3. Michée, VI, 7, 8. Jér., VII, 4, 5. Amos, V, 21).