Page 342 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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rien retrancher, on peut regarder ce résultat comme exprimant une vérité
générale scripturaire, une doctrine biblique.
.
§ 129. Règles à observer.
- Indépendamment des observations générales qui
précèdent, il est important de se rappeler les points suivants comme règles à
suivre:
C'est, avant tout, dans le Nouveau-Testament que nous devons nous
attacher à recueillir les vérités et les doctrines du christianisme; il faut en
expliquer les déclarations les unes par les autres, ainsi que par les faits et les
révélations les plus claires de l'Ancien.
Il faut expliquer les passages douteux, ambigus ou figurés, par ceux dont le
sens est clair et littéral; ceux dans lesquels le sujet n'est traité que brièvement
et d'une manière sommaire, par ceux qui le développent avec plus de détail; et
les assertions générales, par d'autres (s'il y en a) qui exposent la même vérité
avec des réserves, des restrictions ou des exceptions.
Il ne suffit pas que les passages qui se rapportent à une même doctrine
soient d'accord entre eux, il faut encore que chaque doctrine soit en harmonie
avec les autres. L'Ecriture nous enseigne, par exemple, que la repentance, la
foi, l'obéissance sont des dons de Dieu (Jean, XV, 5. Ephés., II, 8. Philip., I, 29;
II, 13. 1 Pierre, I, 2). Devrons-nous en conclure que les hommes sont innocents
s'ils ne se repentent pas, s'ils ne croient pas, s'ils n'obéissent pas à l'Evangile ?
ou bien regarderons-nous comme superflu de les exhorter à la foi, à la
repentance, à l'obéissance? Evidemment non; une pareille conclusion serait
contraire à l'Evangile, qui fait peser sur l'homme tout le poids de son
impénitence (Matth., XI, 20, 21. Apoc., Il, 20, 21). Son incrédulité est
considérée comme son grand péché comme la cause de sa condamnation
(Jean, III, 18; XVI, 9). La désobéissance à Dieu est partout condamnée. Les
hommes sont également invités à se repentir (Marc, I, 15), à croire et à obéir.
Samuel exhortait les Israélites dans ce sens, comme Pierre exhortait Simon le
magicien et les meurtriers du Sauveur (Actes, III, 19; VIII, 22). - S'il y a donc
dans l'Ecriture des doctrines en apparence contradictoires, et si nous ne
savons pas toujours comment les concilier, il n'en est pas moins vrai qu'une
doctrine, présentée de manière à en exclure une autre pareillement révélée,
n'est pas scripturaire.
Il faut exposer et interpréter chaque doctrine au point de vue spécial du but
pratique que l'Ecriture se propose en nous la révélant. - Ainsi la manière dont
la Bible nous présente la doctrine de l'élection est pleine d'enseignements. De