Page 325 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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chapitre X n'ont pas encore reçu un commencement d'accomplissement, même
partiel
(voyez
les
introductions
aux
différents
livres).
Deuxième règle.
Il faut se familiariser avec le langage prophétique; les figures
et les symboles y abondent plus que dans les simples récits de l'histoire. Le
style en est plus poétique, les pensées plus grandioses, les perspectives plus
vivantes. Si, pour la première fois, ces figures offrent peut-être quelques
difficultés, elles sont en général d'une interprétation facile pour ceux qui ont
l'habitude de lire la Parole de Dieu et qui la connaissent.
Comparez,
par
exemple,
les
descriptions
suivantes
- Détresse et afflictions - Ps. XLII, 7. Esaïe, XIII, 13; XXIX, 6; XXXIV, 4. Jér., IV,
23-26. Ezéch., XXXII, 7, 8; XXXVIII, 20. Joël, II, 10, 30, 31. Amos, VIII, 8, 9.
- Intervention de la Providence et délivrance de grands dangers: Ps. XVIII, 7-17.
Nahum, I, 4, 5. Habac., III, 5-11. Zach., XIV, 4.
- La joie de la délivrance: Esaïe, XXXIII, 17; XXXV, 1-7. LV, 12, 13; LX, 13;
LXV, 25. Joël, IV, 18.
Voyez encore l'énumération des différents symboles à la fin de cette section.
Souvent il importe de bien déterminer si, dans un cas particulier, les mots sont
pris
au
propre
ou
au
figuré;
on
y
arrive:
a. Par les mots eux-mêmes. - Les nombreux exemples tirés du caractère
typique du peuple juif appartiennent à cette catégorie ainsi le royaume de
David est annoncé, lorsque déjà il avait paru des faits nombreux de l'histoire
juive la plus ancienne sont annoncés comme s'ils devaient se reproduire (Esaïe,
XI, 15, 16. Zach., X, 11. Esaïe, IV, 5). Evidemment ici les mois portent en eux-
mêmes la preuve qu'ils doivent être pris au sens figuré.
b. Par le contexte. - Si l'on veut interpréter littéralement Esaïe, LXVI, 20, il faut
en faire autant des versets 21 et 23, portant le rétablissement de la
sacrificature et du culte juif, ce qui est positivement en contradiction avec le
raisonnement de Héb., X. Les huit derniers chapitres d'Ezéchiel semblent, au
premier coup-d'oeil, pouvoir et devoir être pris littéralement; mais, après
examen, on voit par plusieurs versets que l'interprétation littérale n'est pas
possible; aussi les eaux puissantes qui sortent du temple vont se jeter dans la
mer Morte, et en assainissent les eaux (XLVII, 1-12). On reconnaît là la
puissance de l'Evangile et l'effusion du Saint-Esprit; on ne peut y reconnaître
un phénomène naturel. De même, Zach., XIV, 8. Le tout doit être interprété
d'une
manière
harmonique,
ou
littérale,
ou
figurée.
c. Par des passages parallèles. - Le royaume du Messie est représenté, Esaïe,
XI, comme un royaume de paix; mais au chap. IX, le prophète parle de guerres
et de victoires. L'analogie d'autres passages d'Esaïe et du Nouveau-Testament