Page 320 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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vigne, berger, troupeau, héritage, etc., ainsi que les privilèges et les devoirs que
ces expressions supposent, et l'on trouvera que presque tous les noms
caractéristiques d'Israël sont appliqués au corps des croyants. Dans le premier
cas, les bénédictions et les relations, en tant qu'il s'agit d'Israël comme peuple,
sont terrestres et temporelles; dans le second, spirituelles et éternelles. Quant
aux individus pris à part, les bénédictions spirituelles leur sont promises et
accordées
dans
l'une
comme
dans
l'autre
alliance.
Les apôtres raisonnent et parlent d'après le même principe dans tous
leurs écrits.
Nous qui croyons et qui sommes de Christ, nous sommes la
semence d'Abraham et héritiers de ses promesses (Gal., III, 29. Rom., IV, 11,
16); l'Israël de Dieu (Gal., VI, 16), par opposition à l'Israël selon la chair (1 Cor.,
X, 18); la vraie circoncision (Philip., III, 3), et par conséquent en droit de nous
approprier les promesses anciennes faites à tous les croyants (Gen., XXII, 16,
17. Cf. Héb., VI, 13, 20. Deut., XXXI, 6. Josué, I, 5. Cf. Héb., XIII, 4, 5. Osée, I,
10; II, 23. Cf. Rom., lX, 24-36).
Après la sortie d'Egypte, nous avons l'institution de la loi cérémonielle, les
sacrifices, le sacerdoce, l'arche de l'alliance, le tabernacle, le temple, le culte. Il
est à peine nécessaire de faire remarquer que les prophètes représentent toutes
ces choses comme devant être rétablies et restaurées dans les derniers temps,
et que dans l'Evangile presque toutes ces expressions sont appliquées à notre
Seigneur ou à son Eglise. Il est le sacrificateur, le propitiatoire, le tabernacle et
le temple (Jean, I, 14; II, 19). Depuis son ascension, c'est l'Eglise qui est
appelée le temple de Dieu (1 Cor., III, 16). Ce sont les membres de l'Eglise qui
offrent des sacrifices spirituels; ils forment la sacrificature royale, la nation
sainte.
Samuel ouvre une ère prophétique nouvelle.
Sa mission principale fut de
préparer l'établissement de l'autorité royale. Il fut chargé, en outre, de donner à
David l'assurance que sa postérité occuperait le trône à toujours, c'est-à-dire,
dans le sens littéral, aussi longtemps que le royaume subsisterait, et, dans le
sens spirituel, en la personne de Jésus-Christ, jusqu'à ce que toutes choses
fussent mises sous ses pieds. Samuel ne fait aucune allusion au sens spirituel,
Nathan pas davantage; mais David, qui était aussi prophète, comprend la
prophétie: il se l'applique en partie à lui-même 2 Rois, II, 4; mais il en rapporte
l'entier et parfait accomplissement à son Seigneur Ps. II, VII, CX, etc. Tous ces
psaumes, et d'autres encore, sont appliqués dans le Nouveau -Testament au
royaume que Christ fonda par sa venue sur la terre (Héb., I, 5), ou par sa
résurrection d'entre les morts (Rom., I, 4).