Page 318 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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fournit de même. Le langage emprunté à la nature et le langage tiré de la loi
sont l'un et Vautre propres à faire ressortir, d'une manière convenable, l'unité
et la grandeur des plans de Dieu.
Dans la dispensation évangélique, par exemple, le Messie est appelé à être roi;
aussi les prophètes le représentent sous les traits et avec les caractères des
princes les plus distingués de la théocratie juive; plus d'un lui donne même le
nom de David qui était, à beaucoup d'égards, l'idéal de l'autorité royale (Osée,
III, 5. Jér., XXX, 9. Actes, XIII, 34). Ils décrivent de la même manière son
caractère de prophète et de sacrificateur, multipliant dans chaque cas les
images qui peuvent le plus rehausser l'idée qu'on doit se faire de ses fonctions
et de sa mission (Ps. CX. Zach., VI. Héb., VII). Ils parlent de même de son
royaume de grâce ou de gloire, comme étant la plus parfaite et la plus haute
expression de l'économie judaïque; ils l'appellent Jérusalem, ou Sion (Esaïe,
LXII, 1, 6, 7; LX, 15-20. Gal., IV, 26-28. Héb., XII, 22. Voyez aussi Esaïe, LX, 6,
7; LXVI, 23; et Bickersteth, Sur les prophéties). L'effusion du Saint-Esprit
apparaît à Joël comme une extension générale des trois formes que la
révélation a reçues dans l'Ancien-Testament. Zacharie exprime l'idée que toutes
les nations adoreront le vrai Dieu, en disant qu'elles se réuniront pour célébrer
la fête des Tabernacles (XIV, 16).
L'amour et la fidélité parfaite du peuple de Dieu se résument, pour Osée et
pour d'autres, dans l'abandon du culte de Bahal et des dieux de l'Assyrie et de
l'Egypte (Zach., XIV, 16. Esaïe, XIX, 19-21. Zach., II, 14. Michée, V). La gloire
des temps messianiques est représentée par la prospérité des époques de David
et de Salomon (Zach., III, 10. 1 Rois, IV, 25); la paix universelle, par l'union de
Juda et d'Israël (Osée, I, 11. Esaïe, XI, 13). - C'est de la même manière encore
que les ennemis du règne du Messie sont désignés non-seulement sous les
noms généraux donnés aux ennemis de l'ancienne théocratie, tels que les
nations d'entre les Gentils, mais souvent sous le nom particulier de l'un ou de
l'autre de ces peuples ennemis qui se distinguèrent le plus, à une époque ou a
l'autre, par leur puissance ou leur hostilité. Ils sont appelés du nom de Moab
(Esaïe, XXV), du nom d'Edom (Esaïe, LXIII. Amos, IX, 12), du nom de Magog
(Ezéch., XXXVIII). Il y a sans doute des prophéties spéciales contre ces peuples
et ces villes, mais leurs noms sont aussi employés quelquefois au figuré et
dans un sens général, comme dans les passages indiqués. C'est dans ce sens
que sont annoncées, pour les derniers temps, la restauration de Moab et celle
d'Hélam (Jér., XLVIII, 47; XLIX, 39). C'est dans ce sens encore qu'il est dit que
a la bénédiction de la terre” procédera “en ce jour-là” d'Israël, d'Assyrie et
d'Egypte (Esaïe, XIX, 18-25).