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interrompent le sens de la phrase, soit aux particules qui servent, au contraire,
à relier, mais dans un sens et avec une idée particulière, différents membres de
phrase,
ou
les
différentes
parties
d'un
argument.
Si la parenthèse est courte, elle ne fait point de difficulté (Philip., III, 18, 19.
Actes, I, 15). Mais quand elle est longue, comme cela arrive souvent dans les
lettres de Paul, elle peut embarrasser la phrase, et faire oublier le point de
départ; ainsi Ephés., III, 2-IV, 1; dans ce cas on reproduit volontiers à la fin de
la parenthèse les mots qui l'avaient précédée (Philip., I, 27-II, 16; et peut-être
III, 2-XIV, fin). Les mots donc ou c'est pourquoi indiquent souvent la fin de la
parenthèse, comme les mots car ou parce que en indiquent le commencement
(Rom., II, 11-16, ou 3-15. 2 Cor., VI, 2. Ephés., II, 14-18).
Quant aux particules, il suffit de jeter les yeux sur un dictionnaire quelconque
pour se convaincre du grand nombre de sens particuliers dont elles sont
susceptibles: alors, donc, par, pour, etc. Le mot donc, qui annonce une
conclusion dans la plupart des cas, n'indique quelquefois que la reprise d'une
pensée abandonnée, ou la récapitulation d'un certain nombre d'idées (Matth.,
VII, 24; voyez 21. 1 Cor., VIII, 4; voyez 1. Marc, III, 31; voyez 21. Jean, VI, 24;
voyez 22. Gal., III, 5; voyez 2.
La relation des idées est quelquefois obscurcie par l'emploi de la forme
dialoguée, que rien n'indique ou ne fait pressentir; les objections et les
réponses ne sont pas aussi nettement indiquées dans l'Ecclésiaste, par
exemple, que dans le livre de Job (voyez aussi Rom., III, 4 et suiv. Esaïe LII, 13
et suiv. Ps. XX, 15; CIV, 1 et suiv.; CXVIII, 1 et suiv.).
La succession des temps, des moments, des époques, n'est pas toujours bien
précisée dans les narrations historiques, bien moins encore dans la prophétie,
où
les
divers
horizons
se
confondent
fréquemment.
Ou bien les prémisses d'un raisonnement sont indiquées, et la conclusion
manque; parfois l'inverse a lieu. Quelquefois l'auteur aborde la réponse à une
objection, sans avoir prévenu le lecteur de ce fait nouveau de son
argumentation. L'apôtre Paul surtout présente de nouveaux exemples de ces
infractions à la logique vulgaire et de ces entraînements de la pensée (voyez,