202
demande à Dieu. Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra de sa doctrine,
si elle est de Dieu. Une docilité enfantine, un coeur obéissant, la persévérance
dans la prière, sont nécessaires à l'étude de la vérité divine. Luther, sous
l'influence du Saint-Esprit, a pu dire avec vérité - Bene grasse est bene
studuisse.
Avoir
bien
prié,
c'est
avoir
bien
étudié.
La Bible elle-même nous donne cette règle fondamentale. Et notre Seigneur,
dans son entretien avec Nicodème (Jean, III, 3), lui dit: Si un homme n'est pas
né de nouveau il ne peut point voir le royaume de Dieu: il n'en comprendra ni
la nature, ni les bénédictions.
(Voyez encore 1 Cor., II, 14; I, 21; XII, 8. 2 Cor., IV, 1-6. 1 Jean, II, 20, 27. 1
Pierre, II, 1, 2. Jacq., I, 24. 2 Tim., III, 13. Ps., XXV, 1, 5; CXIX, 12.)
.
§ 84. Rien au-delà de ce qui est écrit.
- Il est nécessaire d'ajouter, pour éviter
toute confusion et toute conclusion hasardée que l'on pourrait tirer de ce qui
vient d'être dit touchant l'enseignement de l'Esprit, que Dieu ne révèle à
personne, quelque docile, pieux, obéissant qu'il soit, une autre sagesse et une
autre doctrine que celle qui nous est révélée dans sa Parole. Il ne veut pas nous
rendre “sages au-delà de ce qui est écrit.” Christ ouvrit l'esprit de ses apôtres
“pour entendre les Ecritures (Luc, XXIV, 45),” et le coeur de Lydie “afin qu'elle
se rendit attentive aux choses que Paul disait (Actes, XVI, 14).” Si David
demande que Dieu dessille ses yeux, c'est “afin qu'il regarde aux merveilles de
sa loi (Ps. CXIX, 18).” La Bible est ainsi le sujet, l'objet de l'enseignement divin;
elle en est aussi le moyen et la méthode. La Bible par la Bible. Tout ce qui lui
est contraire, tout ce qu'on peut y ajouter, tout ce qui est en dehors d'elle, est
sans valeur et ne peut être attribué qu'à l'esprit de ténèbres.