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CHAPITRE III.
LES LIVRES HISTORIQUES ET LES LIVRES PROPHÉTIQUES , DEPUIS LA MORT DE SALOMON JUSQU'À LA CLÔTURE DU CANON DE L'ANCIEN-TESTAMENT.
SECTION lre. - Coup-d'oeil général sur cette période. Les prophètes dans leurs rapports avec l'histoire.
§ 69. Le schisme. - Avec le règne de Salomon finit la gloire «Israël. Le royaume est désormais divisé, démembré. Dix tribus, à la tête desquelles la puissante tribu d'Ephraïm, se séparent du fils de Salomon, et forment le royaume d'Israël. La tribu de Juda, à laquelle s'unit celle de Benjamin, reste fidèle à la maison de David, et donne son nom en petit royaume de Roboam; c'est pour ce royaume que se prononcent la plupart des lévites, et bien des personnes craignant Dieu, de toutes les tribus, y adhèrent aussi moralement et se joignent à lui peu à peu (2 Chron., XI, 13-16).
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§ 70. Histoire du royaume d'Israël. - L'histoire de ces deux royaumes présente de frappants contrastes, et offre des leçons bien instructives.
Jéroboam, le premier roi &Israël, éphraïmite de naissance, fut appelé au trône par Dieu lui-même, et des promesses conditionnelles lui furent faites que son royaume serait béni comme celui de David, s'il obéissait à l'Eternel (1 Rois, XI, 38). Mais Jéroboam n'avait pas la foi de David, il n'eut pas son obéissance. Pour assurer l'indépendance de son trône , il se créa un clergé à lui, et dressa des autels idolâtres à Dan et Béthel. Il repoussa en pratique les grandes doctrines de l'unité et de la spiritualité de Dieu, et perpétua , mais sous une forme plus grossière encore, et par conséquent plus douloureuse , un mai qui avait fait invasion dans le royaume aux jours de Salomon (Deut., XXVIII, 15. 1 Rois, XI , 11). Malheureusement le peuple se laissa faire; il partageait les sentiments idolâtres de son roi, et par son influence, l'idolâtrie devint la religion nationale. Il est stigmatisé dans l'histoire comme « Jéroboam, fils de Nébat, qui fit pécher Israël. »
Depuis Jéroboam, son premier roi, jusqu'à Osée, le dix-neuvième et dernier, nous ne trouvons pas un seul roi qui n'ait pas été entaché de la dépravation générale. De chacun il est dit qu'il « fit ce qui est mal en présence de l'Eternel. » Jéhu, à la vérité, détruisit les prophètes de Bahal, et dut à son obéissance partielle de grandes bénédictions temporelles; mais il « ne prit pas garde de marcher selon la loi de l'Eternel, car il ne se départit pas du péché de Jéroboam qui avait fait pécher Israël. » La nation prit exemple sur ses rois. Il y eut sans doute quelques exceptions, mais une révélation spéciale de Dieu fut nécessaire aux jours d'Elie pour les découvrir, et parmi les centaines de milliers qui composaient Israël, il ne s'en trouva que sept mille qui n'eussent pas fléchi le genou devant Bahal.
Cet état de choses était d'autant plus déplorable que les avertissements les plus sérieux n'avaient pas fait défaut. Jéroboam savait pourquoi Dieu avait frappé la famille de Salomon, et lui-même avait reçu d'Ahija des conseils et des reproches. Dans l'espace de cinquante ans, Israël avait entendu les oracles de Jéhu et de Michée, d'Elie et d'Elisée; ces deux derniers surtout avaient fait plus de miracles qu'aucun prophète depuis Moïse et Josué. Peu d'années après leur long ministère , étaient apparus Jonas, Osée et Amos. Tous les oracles de ces prophètes avaient été confirmés par des châtiments providentiels et divins. Jéroboam et sa famille avaient été retranchés, de même Bahasa et Zimri. Pendant les deux cent cinquante-quatre ans de cette monarchie, neuf familles différentes avaient occupé le trône, et leur histoire ne se compose presque toute entière que de sang versé et de révolutions. Zacharie, fils de Jéroboam II, fut tué après un règne de six mois par Sallum ; celui-ci, au bout d'un mois, par Ménahem , son fils et son successeur. Pékachja fut assassiné par Pékach, et Pékach par Osée. Tous ces malheurs sont attribués à la politique impie et idolâtre du premier roi (1 Rois, XIV, 9, 10. 2 Rois, XVII. 21-23). Jéroboam avait cru devoir faire de la politique pour consolider son trône; mais, comme il arrive toujours quand on s'écarte du droit chemin, sa politique avait causé sa ruine et celle de son royaume. Il y a en effet « une voie qui semble droite à l'homme, et dont la fin mène aux sentiers de la mort. »
En se méfiant de la puissance de Dieu et en méprisant sa loi, car ce fut là le grand crime d'Israël et la vraie cause de son idolâtrie, les rois et le peuple travaillèrent de concert à amener la ruine du royaume. Pékach rechercha l'alliance de Retsin, roi de Syrie contre Achaz de Juda. Pékach fut d'abord victorieux, et Achaz, imitant le péché de son voisin , appela à son secours Tiglath-Piléser, fils de Pul , roi d'Assyrie. Il vint, il châtia les Israélites ; il emmena en Médie les deux tribus et demie situées au-delà du Jourdain , et rendit le reste tributaire. Ce fut le commencement de la captivité (738 av. C.) ; l'avertissement était sérieux; il aurait pu être salutaire. Dix ans plus tard, So , roi d'Egypte, alarmé des progrès de la puissance assyrienne, excita Ezéchias et Osée à refuser le tribut que leurs prédécesseurs s'étaient engagés à payer. Cette rébellion amena sur le pays Salmanéser, fils de Tiglath-Piléser, avec une grande armée; Samarie tomba, Osée fut emmené à Ninive, et son royaume fut annexé à la couronne d'Assyrie.
Le pays conquis et en partie dépeuplé, fut bientôt repeuplé par des colons venus des rives du Tigre et de l'Euphrate. Ils s'unirent par des mariages avec les Israélites demeurés en arrière, et finirent par prendre le nom de Samaritains. Ils adorèrent d'abord le « dieu du pays , » et « adorèrent les idoles; , mais Josias ayant détruit les autels à Béthel, et porté sa réformation jusqu'en Zabulon, ils professèrent une foi qui se rapprochait assez, sous plusieurs rapports, de celle des Juifs , mais avec des observances moins strictes et plus relâchées.
On ignore complètement ce que les dix tribus sont devenues. En plusieurs contrées de l'Asie, et même de l'Amérique , on a cru découvrir des usages, des rites, des traits qui paraissent, quoique altérés, rappeler leur souvenir. Plusieurs de leurs descendants paraissent être, à diverses époques, retournés dans leur pays. Cyrus avait adressé son décret à tout le peuple de l'Eternel (Esdras, I, 1-3), et quelques-unes des cérémonies de la dédicace du second temple semblent impliquer ridée de la présence de quelques représentants de toutes les tribus ; d'un autre côté, bien longtemps avant les jours de notre Seigneur , des Israélites en assez grand nombre paraissent avoir été fixés en Galilée et en Pérée (1 Maccab. , V, 9-24).
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§ 71. Histoire du royaume de Juda. - Les destinées de Juda furent bien différentes de celles d'Israël. Des vingt rois , tous descendants de David , qui occupèrent le trône de Jérusalem , six sont nommés avec de grands éloges : Asa, Josaphat, Hosias, Jotham , Ezéchias et Josias ; d'autres sont également désignés comme ayant été de bons rois. Plusieurs cependant laissèrent un souvenir déplorable, Joram, Achaz, Manassé et Amon, pour avoir introduit l'idolâtrie jusque dans le sanctuaire, et rempli Jérusalem de sang.
La fatale erreur des Juifs, politiquement et religieusement, fut leur tendance à rechercher des alliances idolâtres, tendance qui avait sa source dans la mondanité et dans la méfiance des promesses divines , et qui ne pouvait que les rendre peu à peu conformes à ces voisins idolâtres. Achaz demanda, comme on a vu , le secours de Tiglath-Piléser contre les rois d'Israël et de Syrie; et quoique , au premier abord, il ait trouvé en effet la délivrance du mal le plus immédiat qui pesait sur lui, il put reconnaître plus tard qu'en réalité les Assyriens ne lui avaient été d'aucun secours. Il commença par devoir payer un lourd tribut en échange de l'aide momentané qu'on lui avait accordé, et bientôt d'autres humiliations et d'autres souffrances se firent sentir encore. L'alliance coûta à Ezéchias la plus grande partie de ses trésors , et sans une intervention spéciale de la providence , elle lui aurait encore coûté son trône. Elle coûta à Manassé sa liberté, et à Josias la vie; car Josias fut entraîné, par son traité avec l'Assyrie , à s'opposer aux progrès de Néco, à l'est de Carkémis. Jéhoachaz , son fils, fut emmené prisonnier en Egypte. Jéhojakim, le frère de Jéhoachaz et son successeur, qui devait sa couronne à Néco , fut dépossédé par Nébucadnetsar. Peu après, son fils Jéchonias fut déposé par le même monarque, et conduit à Babylone, Sédécias, oncle de Jéchonias , et troisième fils de Josias, ayant été fait roi après avoir prêté dans sa propre maison un serment solennel de fidélité à l'étranger. Mais celui-ci , à son tour, séduit par Pharaon-Hophra, et malgré les remontrances de Jérémie, se révolta, et pour la troisième fois Nébucadnetsar monte contre Jérusalem. Après un siège de dix-huit mois, la ville est prise au milieu de la nuit; un grand nombre de ses habitants sont mis à mort, les enfants de Sédécias sont égorgés, et lui-même, après qu'on lui eut crevé les yeux, est emmené, chargé de chaînes, à Babylone. Vers la même époque, peu de mois après, Nébuzar-Adan , général de Nébucadnetsar, mettait le feu à la ville, détruisait le temple , emportait les vases sacrés, emmenait captif ce qui restait de la nation, ne laissant en arrière que quelques pauvres malheureux pour cultiver la terre et l'entretenir un peu en état.
Il est remarquable qu'on ne fit rien pour coloniser cette contrée abandonnée, tandis qu'on avait envoyé des colons pour repeupler Samarie et le pays d'Israël; la providence de Dieu veillait à ce que Jérusalem et ses environs demeurassent libres et sans occupants jusqu'au jour où ses maîtres légitimes reviendraient après avoir complété les soixante-dix années de leur captivité. Lors de sa première expédition (606) , Nébucadnetsar avait emmené comme otages à Babylone, Daniel et ses compagnons; à la seconde, avec Jéchonias (597) , il emmena Ezéchiel ; Jérémie et les autres prophètes de l'exil demeurèrent au milieu des ruines de leur patrie.
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§ 72. La prophétie et la liberté humaine. - En comparant ces faits avec les oracles qui les avaient annoncés, nous pourrons en retirer de salutaires instructions. Tous ces événements qui viennent d'être rapidement esquissés avaient été prédits, et néanmoins, dans l'accomplissement de chacun d'eux , nous pouvons reconnaître et constater la liberté des instruments humains qui ont concouru à l'exécution des plans de Dieu.
Ahija, par exemple, annonce la division du royaume, la captivité d'Israël, et le lieu même où ils seront dispersés (1 Rois, XIV, 15). Esaïe prédit la ruine de Samarie, comme Osée l'avait fait, et la date de l'évènement; la préservation momentanée de Juda , mais son envahissement par Babylone, qui n'était encore alors qu'une puissance faible et pacifique. La catastrophe est complète et sans espoir pour Samarie; car « Ephraïm sera retranché pour n'être plus un peuple , » mais il y aura une restauration pour Juda. La personne et le nom même de celui qui relèvera Juda de ses ruines, son pays-même , qui était alors presque inconnu , la restauration effectuée ou amenée par la destruction de Babylone, les circonstances du siège , la reconstruction de la ville et du temple , tous ces événements et bien d'autres sont annoncés , et nous en lisons l'accomplissement dans l'Ecriture, sans que rien trahisse la moindre violence à la liberté, la moindre atteinte à la responsabilité morale de tous ceux qui agissent et concourent à les réaliser.
La désignation de Jéroboam , comme roi , n'est pas de la part de Dieu une élection de grâce pour lui ; c'est un châtiment pour la famille dégénérée de David : la cause immédiate de son triomphe fut la folie de Roboam, qui agit et parla sous l'influence de la passion, sans tenir compte des oracles de Dieu qui menaçaient de briser son trône. On ne peut s'imaginer ce qui serait advenu d'Israël, si une race de rois pieux et craignant Dieu avait été placée sur le trône; le champ des suppositions est trop vaste, et pour les faits accomplis le travail des suppositions est une peine oiseuse; mais quant aux faits, la ruine et la destruction finale des rois qui occupèrent le trône , bien que prédite , n'en fut pas moins la conséquence immédiate de leurs péchés , et de péchés qui furent souvent de la part des prophètes l'occasion de reproches et de sérieux avertissements.
La prophétie conservait ses droits, et la liberté personnelle de chacun les siens. - L'échec de Sanchérib devant Jérusalem avait été prédit; il fut la conséquence directe de sa méfiance « contre le Saint d'Israël (Esaïe, XXXVII , 23). » De même , la délivrance d'Ezéchias, bien que prédite , n'en fut pas moins la réponse bénie faite à une prière humble et confiante. Sans doute les deux royaumes d'Israël et de Juda auraient pu être châtiés immédiatement de Dieu ; mais en réalité leur ruine fut leur propre ouvrage , et ils ourdirent de leurs propres mains, et librement, la destruction qui vint les envelopper. Leur désobéissance volontaire fut le seul auxiliaire de la prophétie, le seul agent provocateur de son accomplissement. « Partout, dans la prophétie, dit Davison, nous trouvons la puissance régulatrice de Dieu et l'activité de l'homme, concourant au même résultat moral, conformément aux maximes de la loi divine. » Dans quelques récits de la Bible, nous ne trouvons d'abord que l'un ou l'autre seulement de ces agents, comme lorsque Amon, un méchant prince, nomme son fils Josias (1 Rois, XIII , 2), ne connaissant la prophétie qui en avait été faite qu'après qu'il l'eut d'abord accomplie; ou comme César Auguste, qui, par son décret, amène Marie à Bethléem (Luc , II , 4), et réalise, sans s'en douter, la prédiction de Michée. Mais dans les prophéties on rencontre généralement combinées la puissance de Dieu, l'action de l'homme, et ces dispositions du coeur qui mettent l'accomplissement des prophéties en harmonie avec les principes du gouvernement moral de Dieu. Ce fait a souvent quelque chose de mystérieux , mais il n'en est pas moins constant et, par là même , fécond en riches enseignements. Voyez, par exemple, 1 Rois, XXII, 34. 2 Rois, IX, 24-37 , et l'accomplissement de Jérémie, XXIX, 10-15.
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§ 73. Les livres et les prophètes de cette période. - On peut diviser en trois séries les livres de l'Ecriture qui se rattachent à cette période de ruine et de décadence.
I. 1 Rois, XII à 2 Rois, XVII.; 2 Chron. , XII à XXXI, donnant l'histoire de Juda jusqu'à la division du royaume par la captivité d'Israël sous Salmanéser; deux cent cinquante-quatre ans. (Le deuxième livre des Chroniques ne donne que l'histoire de Juda , et consacre à peine vingt versets à Israël.
Jonas. Histoire de sa mission à Ninive.
Joël. La désolation de Juda. L'effusion du Saint-Esprit. Jugements contre diverses nations.
Amos. Prophéties concernant diverses nations et Israël.
Osée. Il avertit Israël. Il prédit sa ruine, et jette un coup-d'oeil sur les derniers jours.
Esaïe. Diverses prophéties touchant Juda et Israël. Avertissements. Nations étrangères (I à XXXVI). Histoire (XXXVI à XXXIX). Le retour et les derniers jours (XL à LXVI).
Michée. Prophéties sur Israël et sur Juda , et concernant les derniers jours.
Nahum. Aussitôt après la destruction de Samarie , il annonce la destruction de Ninive.
Il. 2 Rois, XVIII à XXV. 2 Chron. , XXXII à XXXVI. Histoire de la décadence et de la chute du royaume de Juda, et de la captivité sous Nébucadnetsar. Cent quatre-vingt-quatre ans.
Esaïe , Nahum. Voyez plus haut.
Sophonie. Avertissements à Juda. Prophéties contre diverses nations. Le retour et les derniers temps.
Jérémie à Jérusalem et en Egypte. Prédictions concernant Juda, Israël et d'autres nations (I à XXXIX; XLVI à LI; XL à XLV. Le chapitre LI , essentiellement historique , n'est pas de lui.
Habacuc. Prophéties sur le retour de l'exil , et contre les Caldéens.
Daniel à Babylone. Histoire (I à VI). Prophéties sur divers royaumes et sur Christ (VII à IX ; X à XII. Voyez plus bas).
Abdias. Contre Edom, et sur les derniers temps.
Ezéchiel. Sur le Kébar. Prophéties sur Israël, Juda, les nations païennes et les derniers temps.
III. Aggée, Zacharie à Jérusalem (536 à 520);
Daniel (X à XII) à Babylone;
Ester à Babylone; Néhémie à Babylone et à Jérusalem (457 à 445); donnent l'histoire des restaurations successives et partielles qui eurent lieu sous Zorobabel (536), Esdras (457) , et Néhémie (445) ; ils racontent la reconstruction du temple , son achèvement et sa dédicace avec des prophéties sur diverses nations et monarchies (Daniel) , et sur les derniers jours.
Malachie condamne la corruption qui s'est glissée dans le culte public ; il annonce la venue « d'Elie » et celle de notre Seigneur (436-397).
Pendant cette période, comme on le voit, la prophétie n'est plus circonscrite dans les étroites limites du pays de Canaan ; la promesse faite à Abraham que toutes les nations de la terre seront bénies en sa postérité, commence à se réaliser. Jérémie prêche sans doute encore à Jérusalem, mais il prophétise aussi en Egypte ; Daniel prêche à Babylone, Ezéchiel sur les rives du Kébar, Jonas à Ninive. Presque toutes les nations connues sont comprises dans le champ de la mission prophétique ; le règne de Dieu approche.
Le tableau suivant fera mieux comprendre l'activité des prophètes , en fixant la date de leurs oracles, la longueur de leur carrière publique, et les règnes sous lesquels ils ont exercé leur ministère.
Observations. La date qui suit le nom des rois est celle de leur avènement au trône. - Joël est indiqué deux fois, parce que l'époque de son ministère n'est pas exactement connue. - Malachie a prophétisé entre 436 et 420, et n'a pu trouver place sur ce tableau.
1M 5,9
Les nations en Galaad se coalisèrent contre les Israélites qui habitaient sur leur territoire afin de les exterminer, et ceux-ci se réfugièrent dans la forteresse de Dathéma.
1M 5,10
Ils envoyèrent à Judas et à ses frères des lettres ainsi conçues: ¶Les nations qui nous entourent sont coalisées contre nous pour nous exterminer.
1M 5,11
Elles se disposent à venir prendre la forteresse où nous avons trouvé un refuge et c'est Timothée qui commande leur armée.
1M 5,12
Viens donc maintenant nous arracher de leurs mains, car déjà nombre d'entre nous ont succombé.
1M 5,13
Tous nos frères établis au pays de Tobie ont été mis à mort, on a emmené en captivité leurs femmes et leurs enfants, pris leurs biens et fait périr en ces lieux environ un millier d'hommes.¶
1M 5,14
On était encore à lire ces lettres, quand arrivèrent de la Galilée d'autres messagers, les vêtements déchirés, porteurs des mêmes nouvelles:
1M 5,15
¶De Ptolémaïs, disaient-ils, de Tyr et de Sidon, on s'est coalisé contre nous avec toute la Galilée des Nations pour nous exterminer.¶
1M 5,16
Lorsque Judas et le peuple eurent entendu ces discours, ils tinrent une grande assemblée pour délibérer sur ce qu'ils devaient faire en faveur de leurs frères en butte à la tribulation et aux attaques des ennemis.
1M 5,17
Judas dit à son frère Simon: ¶Choisis-toi des hommes et va délivrer tes frères qui sont en Galilée; moi et Jonathan, mon frère, nous irons en Galaaditide.¶
1M 5,18
Il laissa en Judée Joseph, fils de Zacharie, et Azarias, chef du peuple, avec le reste de l'armée pour faire la garde.
1M 5,19
Il leur donna cet ordre: ¶Gouvernez ce peuple et n'engagez pas de combat avec les nations jusqu'à notre retour.¶
1M 5,20
A Simon furent assignés 3.000 hommes pour aller en Galilée, à Judas 8.000 hommes pour la Galaaditide.
1M 5,21
Étant donc allé dans la Galilée, Simon livra plusieurs combats aux païens, qui furent balayés devant lui;
1M 5,22
il les poursuivit jusqu'à la porte de Ptolémaïs. Ils avaient laissé sur le terrain environ 3.000 hommes dont il recueillit les dépouilles.
1M 5,23
Il prit avec lui les Juifs de Galilée et d'Arbatta avec leurs femmes, leurs enfants et tout leur avoir, et les emmena en Judée au milieu d'une joie débordante.
1M 5,24
Cependant Judas Maccabée et Jonathan, son frère, passaient le Jourdain et marchaient trois jours dans le désert.
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