ont soumis la foi à une sagesse humaine et ont donné un
sens nouveau à ces termes appelés à signifier désormais
aussi un mystère complètement irrationnel de trois
personnes distinctes en Dieu, qu'ils disaient être »au-delà
de tout ce que nous pouvons concevoir à la mesure
humaine».» Ainsi dit la Parole de Dieu les concernant:
«ils
sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur
cœur destitué d'intelligence a été rempli de ténèbres. Se
vantant d'être sages, ils sont devenus fous.» (Romains
1:21,22)
.
L’Église des premiers siècles est multiple. On distingue
généralement une christologie paulinienne, d'une
christologie pétrinienne, à peu près sur les mêmes
positions que Jacques le Juste. On ne connaît en
revanche pas grand chose de celle qui était développée de
l'autre côté de l'Euphrate par Thomas, avec Thaddée,
Nathanaël (bar Tolmaï), Simon le Zélote. Les écrits des
Pères de l'Église: Clément d'Alexandrie, Justin de
Naplouse, Irénée de Lyon, Tertullien, Origène, Eusèbe de
Césarée, Jérôme de Stridon, témoignent des débats —
parfois très vifs — qui traverse l'église des premiers
siècles. Il en est de même de la dénonciation successive de
différentes hérésies. Si le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont
bien présent dans le Nouveau Testament, on est encore
bien loin de l'hérésie de la doctrine de la Trinité telle
qu'elle sera définie au IVe siècle. Les débats se
concentrent dans un premier temps sur la nature du
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