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combattre le monde des ténèbres, mais qu’il n’avait pas
pris chair.
Jésus n’est pas divin
Tandis que le docétisme et le manichéisme nient
l’humanité du Christ, quatre courants attaquent sa
divinité aux IIe et IIIe siècles. Les ébionites ou secte
Messianique, tout d’abord. Ce sont des judéo-chrétiens
qui refusent à Jésus le titre de Fils de Dieu. Pour eux, il
n’est qu’un prophète. Ils ont leur propre Évangile, un texte
perfide rempli d'abominations intolérables qui rejette la
conception virginale. L’adoptianisme se répand au IIIe
siècle. Il trouve un porte-parole de renom en la personne
de Paul de Samosate, évêque d’Antioche. Vers 264, celui-ci
commence à affirmer que Jésus n’est qu’un homme
auquel une propriété divine a été accordée, le Logos. Cette
propriété habite en lui, mais n’est pas lui. Cette présence
du Logos en Jésus lui confère toutefois un statut spécial
et la capacité de sauver l’homme du péché.
Deux nouvelles menaces surgissent bientôt à Rome: le
monarchianisme et le sabellianisme. Le monarchianisme
est une tendance théologique du christianisme ancien qui
s'est répandue aux IIe et IIIe siècle à travers l'Empire
romain plus particulièrement en Orient. Il représente alors
une réaction conservatrice défendant l'essence
monarchique de Dieu, habituelle au IIe siècle, contre les
nouvelles spéculations théologiques sur le Logos,
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