LA GRÂCE DE LA FOI
par Jean leDuc
jour de l'an 2018
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QUEL JÉSUS EST LA SOURCE DU SALUT ?
SIGNIFICATION DE LA GRÂCE DANS LE SALUT
QUELLE FOI ACCOMPAGNE LA GRÂCE ?
QU'EN EST-IL DES ŒUVRES DE LA FOI ?
Autant de questions qui ne cessent de revenir, qui suscitent des polémiques parfois très rudes, car bien des gens qui se disent chrétiens veulent apporter leur grain de sel, convaincus d’avoir tout compris sur un sujet extrêmement complexe, si complexe que l'apôtre Paul et plusieurs autres y ont consacrés beaucoup d’écrits. Polémiques d’autant plus rudes que beaucoup veulent s’accrocher à un évangile apostat qui mène à la perdition éternelle, un évangile qui se nomme «hypogrâce», c'est à dire un évangile qui est soumis aux choix et aux caprices des hommes qui se nomme aussi «évangile du choix de la foi» ou «évangile du libre-choix», une contrefaçon de «l'évangile de l'hypergrâce» ou «grâce souveraine». Le faux évangile du «libre-choix» est basé, depuis de nombreuses générations, sur la connaissance traditionnelle d'un faux Jésus et d'une fausse église, qui a séduit une grande multitude de crédules et de gens naïfs et superstitieux qui gobent tout et qui se font l'illusion d'être chrétiens.
La notion que le salut est gratuit est mal fondée et dénaturée, c'est à dire déformée par la masse de prédicateurs évangéliques, au point qu'on ne la reconnaît plus. Oui, le salut est gratuit. Oui, il ne vient que par la foi. Mais au fait, de qu'elle foi s'agit-il ? Un vernis de croyances vaguement bibliques assaisonnées de convictions traditionnelles et humanistes personnelles ? Et foi en quel Jésus ? Oui, EN QUEL JÉSUS ? Beaucoup ont entendu parler de Lui, mais leur entendement spirituel ne l’a pas vu, et leur oreille ne l’a jamais entendu, sauf dans leur imagination tartufe qui en produit une contrefaçon perfide. Ils ont créés un Jésus à leur propre image et ils font profession, dans leurs délires de réprouvés, de connaître le véritable, mais ils en connaissent qu'une contrefaçon sophistiquée qui n'est qu'une approximation de la vérité. Même que pour plusieurs de ces pseudo-chrétiens, des imposteurs voués à la contrefaçon, la loi et la grâce ne s'opposeraient pas, ils enseignent faussement et par subterfuge que le chrétien est donné la grâce d'observer la loi comme moyen de sanctification. Ces élites d'une disgrâce odieuse prétendent avoir reçu la liberté et la capacité de ne pas pécher, c'est ce qu'on nomme «le délire du piétisme» dans sa prétendue perfection. Ils pèchent par leurs prétentions et leurs hypocrisies, leur orgueil et leur condescendance arrogante, et prétendent être sans péché. C’est l’apostasie qui nous était annoncée pour notre temps: elle est lourde, pernicieuse, et mortelle. Les abominations de ces gens ne connaissent aucune borne, ils falsifient la Parole de Dieu pour plaire à leurs caprices afin de donner l'apparence d'une respectabilité et de se faire une renommée parmi leurs pareils. Mais en réalité la loi et la grâce s’opposent radicalement, c’est ce que bien de ces faux chrétiens n’ont pas compris et ne comprendront jamais, puisqu'ils ont été donnés une puissance d'égarement venant de Dieu pour qu'ils croient au mensonge et soient condamnés (2 Thessaloniciens 2:11,12).
Selon la logique insensée et diabolique des réprouvés: «La grâce n'a pas supprimé la Loi. La Loi n'est pas abolie: “tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli (Matthieu 5:17-18). Cela ne signifie pas qu'une partie d’elle passera. Cela signifie que pas une virgule ou un point ne sera enlevé de la Loi et ce, jusqu'à ce que cette planète soit détruite...» Ah bon, on voudrait bien savoir où cela est mentionné dans ces passages, car nous en trouvons aucune trace. Comme des menteurs et des manipulateurs professionnels, les réprouvés ne mentionnent pas le verset qui vient avant ceux qu'ils citent: «Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.» (Matthieu 5:17). Dans ce contexte, lorsque Jésus dit «jusqu'à ce que tout soit accompli», il ne signifiait pas par cela «la destruction de cette planète» ou «la fin du monde», mais clairement l'accomplissement de la loi dans son sacrifice sur la croix: «Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: tout est accompli; et ayant baissé la tête, il rendit l'esprit.» (Jean 19:30). La notion que «la grâce n'a pas supprimée la loi» est évidemment une doctrine antibiblique et antichrétienne, elle est une attaque directe au sacrifice de la croix, et puisque la loi est la puissance du péché (1 Corinthiens 15:56), ceux qui la maintiennent en gardent la condamnation pour leur perdition éternelle.
QUEL JÉSUS EST LA SOURCE DU SALUT ? On ne peut obtenir le salut que par Jésus seul, cela est clair dans les Saintes-Écritures, mais de quel Jésus s'agit-il car la Bible dit clairement qu'il y a aussi un faux Jésus (2 Corinthiens 11:4) ? Puisque le Seigneur Jésus est la seule source du salut par grâce, il est évident que de croire en un faux Jésus ne peut que produire un faux salut qui n'est qu'une contrefaçon de sa réalité, une approximation subtile et raffinée conçue pour séduire les réprouvés. De même les églises qui prêchent un faux Jésus sont évidemment des fausses églises avec des faux ministres et des fausses doctrines. Le contexte du chapitre dans lequel l'apôtre Paul mentionne «un autre Jésus que celui que nous vous avons annoncé», nous indique que ce faux Jésus est celui de la concurrence de la loi, proclamé par les juifs d'Israël (v.22) qui persistent obstinément à se justifier par les œuvres de la loi afin de contrarier les message de la grâce. Ces imposteurs agissaient ainsi afin de paraître comme des ministres de la justice (v.15), mais Paul dit qu'ils sont «des ouvriers trompeurs qui se déguisent en ministres de Christ.» (v.13). Si la loi ne serait pas abolie, Paul n'aurait aucune raison de condamner ceux qui veulent se justifier par l'observance des principes de la loi. Au contraire il les approuverait et glorifierait leur enseignement, mais il agit autrement. En d'autres mots, le faux Jésus mentionné ici est celui qui enseigne que la grâce donne la capacité d'obéir à la loi afin d'être justifié ou sanctifié par un faux évangile (v.4) qui n'a que l'apparence du véritable.
Mais ne vous trompez pas, car il y a plusieurs autres faux Jésus dans l'histoire du christianisme, quoiqu'il s'agisse toujours du même qui est présenté sous différentes formes qui conviennent au temps, aux coutumes, et aux croyances. Un des plus célèbres est le Jésus du Cerbère Nicéen proclamé comme étant la deuxième personne d'une trinité hautement spéculative de trois personnes distinctes en Dieu. Il s'agit du Jésus des philosophes ou théoriciens qui est devenu le Jésus traditionnel du catholicisme, du protestantisme, et du mouvement évangélique moderne. Son message est qu'il n'y a pas de salut possible sans d'adhésion à cette croyance d'une prétendue foi dite orthodoxe (voir: Aberrations Trinitaires du dieu à trois faces). Le faux Jésus de cette fausse doctrine extrêmement dangereuse, est celui qui est généralement accepté comme étant le sauveur de l'humanité, c'est à dire de tous les hommes. Il est représenté sous différents symboles ou ordonnances auxquels les fidèles doivent participer pour maintenir une foi active qui consiste en des rituels initiatiques, à savoir le Baptême d'eau et le Repas du Seigneur nommé aussi Eucharistie et Sainte-Cène, quoique le catholicisme en ajoute plusieurs autres de même que certaines religions dites protestantes. Même que le catholicisme est la seule religion qui mange son dieu sous la forme d'une petite galette solaire qu'ils nomment une hostie. Mais le dieu galette des papistes se trouve aussi dans le protestantisme quoique généralement considéré seulement au niveau symbolique. Les éléments de l'eau, du pain et du vin, ne font que le représenter figurativement, quoique certains les regardent comme des moyens de grâce. Néanmoins ceux qui y participent sont coupables de superstition et d'idolâtrie. Ce faux Jésus du dogme de la Trinité Ontologique est nul autre que le diable en personne et mettre sa foi en lui assure la participation aux souffrances sans fin dans le feu d'un enfer réel.
Le Jésus traditionnel porte aussi une autre face, celui du libre-choix, nommé aussi le Jésus du choix de croire. Celui-ci est définitivement plus sournois que tous les autres en ce que ses adhérents prétendent qu'il est le Jésus de la Bible. Il s'agit ici du Jésus des sectes dites évangéliques. Les hérésiarques de cette mouvance maudite disent que Dieu a créé l'homme avec un libre-choix et qu'ils sont libres de croire ou non dans l'évangile, ce qui signifie pour eux qu'il faut accepter Jésus comme Sauveur personnel en prenant une décision active de la volonté qu'ils considèrent comme étant libre. En d'autres mots, leur faux Jésus donne le libre-choix et ils sont responsables de leur salut comme de leur perdition, Dieu ne pouvant que reconnaître le choix de leurs caprices par lequel ils contribuent à leur salut puisque selon eux Dieu ne s'impose pas à personne, quoique dans cette notion aberrante et contradictoire Dieu supposément aime tous les hommes et veut leur salut. La notion du libre-choix est l'idole moderne du christianisme contrefait. Mais la Bible enseigne clairement que la volonté de l'homme est esclave de la chair et du péché et que son cœur est tortueux par dessus toutes choses. La nature humaine est tellement dépravée et corrompue qu'elle ne peut même pas se reconnaître ainsi. L'homme s'imagine donc détenir quelques valeurs aux yeux de Dieu et s'imagine qu'il peut lui plaire par sa prétendu repentance, sa persévérance dans la foi, et son obéissance aux commandements. Le Jésus du choix de croire est le même que celui de la justification par les œuvres mais sous une désignation moderne, car la foi des réprouvés est clairement une œuvre de la volonté dans l'exercice de son choix ou désir captieux de sa nature humaine déchue, c'est à dire une faculté intellectuelle qui engendre la justification par le choix qui correspond à la justification par les œuvres. La foi en un tel Jésus ne peut obtenir la grâce du salut, seulement la disgrâce de la perdition.
Un dernier aspect du faux Jésus est celui de l'imagination maladive et détraquée qui se créée un Jésus à sa propre image. Il s'agit du Jésus psychopathe qui donne les délires d'un faux salut et de fausses puissances surnaturelles relatives à une psychose avancée. Il se manifeste généralement dans une frénésie collective de dérèglements de conscience, comme nous voyons souvent chez les pentecôtistes et les charismatiques dans leurs déferlements spirites et mystiques. En d'autres mots, il s'agit du Jésus de ceux qui souffrent de maladie mentale et qui sont portés à des exagérations de toutes sortes afin d'établir leur justification par l'expérience comme point central de leur croyance diabolique.
La justification par les œuvres, la justification par la tradition, la justification par le choix, et la justification par l'expérience sont les quatre piliers du christianisme contrefait moderne sur lesquels repose la disgrâce d'un faux salut par lequel les réprouvés s'imaginent être des élus. Mais s'ils sont élus, ils ne le sont pas à la gloire éternelle mais à la perdition éternelle. A vrai dire, ils ont obtenus le salut, ils sont sauvés de Dieu et de la vérité et récolteront l'assurance du salaire qui leur est dû dans le décret de réprobation.
Le développement logique du sujet que nous poursuivons est que s'il y a un faux Jésus, il y a évidemment aussi une fausse église qui proclame une fausse grâce. Inutile de tourner autour du pot de miel, disons-le directement pour ne pas faire perdre de temps aux curieux: Toutes les églises en ce monde sont des fausses et cela sans exception, que ce soit des églises traditionnelles, des assemblées dites évangéliques, ou des groupes de maison. Le concept d'églises modernes est complètement étrange aux Saintes-Écritures. Ni Jésus ni les apôtres ont établis de telles églises. En fait, si un ancien prophète ou un des premiers disciples de Christ entrerait dans une église moderne, il n'y a aucun doute qu'il ferait descendre le feu du ciel pour l'anéantir avec tous les imbéciles qui en sont membres. Il est presque inimaginable de voir la profondeur de la corruption qui se trouve dans les églises modernes, c'est à en vomir tellement ces églises sont répugnantes. Elles sont toutes des porcheries dégueulasses dans lesquelles les pourceaux dits chrétiens pataugent joyeusement dans leurs excréments doctrinales, sans se soucier du porcher pastoral qui vient pour les égorger et les saigner afin de garnir sa table de toutes leurs cochonneries. Ces salopards ont changés le sens du mot «église» et du mot «grâce» afin qu'ils conviennent à leurs fausses doctrines de débiles à prétentions chrétiennes. Nous sommes sans pitié et sans tolérance pour ces groupes de réprouvés qui déforment la Parole de Dieu à leur guise, et qui sont la cause de la perdition de millions de personnes, enfants, adultes, et vieillards. Les églises modernes sont des nids de vipères et de vermines insalubres voués à la destruction, et aucun n'échappera à la condamnation et au jugement de la juste colère de Dieu qui va s'abattre sur eux dans toute sa fureur.
Depuis de nombreuses générations les réprouvés cherchent à nous faire croire que le mot «église» signifie littéralement «assemblée» et qu'il se rapporte à des églises dites locales, surtout ceux de la trempe dite Évangélique. Mais la Parole de Dieu dit autrement. Or le mot Grec pour «église» est «ek-klesia», un mot composé qui signifie littéralement «appelé hors de» et non «assemblée». Pour justifier leur fausse doctrine sur l'Église, les évangéliques disent que le sens de «appelé hors de» signifie que les chrétiens sont «appelés à s'assembler» en des groupes locales ecclésiastiques, déformant ainsi le sens de l'original afin de soutenir leur prétention, ce qui leur donne l'illusion d'une crédibilité aux yeux des gens simples et des ignorants. Mais «appelé hors de» ne détient pas ce sens, il indique plutôt que l'Église est «un appel» qui vient de Dieu, et non une institution ou organisation religieuse ou ecclésiastique conçue dans l'imagination tordue d'hommes dépravés qui désirent le monopole de la foi et des consciences. Ils agissent ainsi afin de se faire une réputation et de s'enrichir sur le dos de gens ineptes et naïfs qui gobent tout comme étant la vérité, du temps qu'elle provient de la bouche de leurs supposés pasteurs qui manipulent leur conscience sans qu'ils s'en rendre compte. Il faut être complètement insensé pour mettre sa confiance en un pasteur, car la Bible dit que «le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses» (Jérémie 17:9), elle ne fait pas d'exception pour ces imposteurs qui sont tous «des loups ravisseurs» (Actes 20:29,30).
Par sa signification «appelé hors de» on voit que l'Église est «un état d'être spirituel», l'état de sortir d'une vie charnelle sous la condamnation du péché, vers une nouvelle vie spirituelle engendrée par la Sainte Présence de Christ en nous qui en dirige tous les aspects. En ce sens biblique, la notion d'être «appelé hors de» prend toute sa dimension dans la désignation «d'appel à renaître» qui est la signification réelle du mot «Église». Il s'agit en effet de l'appel de la grâce irrésistible envers les élus pour qu'ils reviennent à la vie, désigné aussi comme étant l'appel du Bon Berger à ses brebis qui connaissent sa voix (Jean 10:2-5). C'est le même appel que Lazare reçu du Seigneur Jésus lorsqu'il était dans la tombe depuis quatre jours, son corps étant déjà dans un état de décomposition (Jean 11:39-44). Lazare fut recréé et revint à la vie par l'appel à renaître de la grâce irrésistible, de même que les élus reviennent à la vie par le même appel de l'Admirable Esprit des vivants. L'appel à renaître s'adresse strictement aux élus, car eux seuls sont destinés à croire pour obtenir la vie éternelle (Actes 13:48), le reste sont rejetés de cette grâce merveilleuse (Proverbes 16:4; Romains 9:18-24) car ils sont désignés de toute éternité à être condamnés (Jude 4) et ils périront tous misérablement (1 Thessaloniciens 1:6-9; Apocalypse 20:9,10,15).
On peut décrire «l'appel à renaitre» comme étant «une convocation» autoritaire, par laquelle les élus ou enfants de la promesse sont attirés irrésistiblement par la puissance de l'Esprit Saint à se rendre auprès de Christ pour recevoir la vie éternelle selon le décret d'élection. Dans le Nouveau Testament, le mot «Église» s’applique à tous «les appelés à renaître» de l’ère présente, à tous ceux dont Christ affirme: «Je bâtirai mon église» (Matthieu 16:18) ou selon une traduction littérale du même passage: «Et moi, je te dis aussi à toi qui es Pierre, que sur le rocher de cette révélation j'établirai mon appel à renaître, et les portes de la dissimulation ne résisteront point contre elle». Sous l’inspiration du Saint-Esprit, l’apôtre Paul définit l’Église comme le Corps de Christ (Éphésiens 1:22-23), c'est à dire l'ensemble ou totalité d'un appel divin purement spirituel qui s'adresse à tous les élus en ce monde. En aucune façon représente-il l'idée moderne d'une assemblée chrétienne locale, notion qui n'est pas en accord avec les Saintes-Écritures, et qui doit être rejetée comme une contrefaçon de la vérité. L'Église comme Corps de Christ désigne «un état d'être spirituel» et non une organisation locale, nationale, ou universelle qui répond aux caprices des hommes. L'Église a toujours été le sacerdoce spirituel de tous les croyants (1 Pierre 2:4-10), le terme n'a jamais désigné une organisation quelconque sauf par ceux qui désirent le monopole de la foi et des consciences dans l'édification d'une fausse église et la proclamation d'une fausse grâce.
Le message central du Nouveau Testament est l’Évangile de la grâce par la foi seule. Quand l’apôtre parle de «l’Église de Dieu», comme dans 1 Corinthiens 10:32 «Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu», il désigne l'appel irrésistible de la grâce envers les élus dans la collectivité des chrétiens pour les distinguer des Juifs comme des non Juifs. L’apôtre désigne constamment les croyants ordinaires par le terme «Église», c'est à dire «les appelés à renaître». Également, tous les messages donnés par le Seigneur à l’apôtre Jean s’adressaient également à des appelés à renaître (églises) dans une localité spécifique (Apocalypse 1:11), il ne s'agissait pas d'organisation mais d'individuels qui recevaient la grâce du salut par la proclamation de la Parole de Dieu de la part de messagers qui voyageaient dans ces régions. L’Évangile de la Souveraineté de Dieu ou de la Royauté actuelle de Christ était le facteur d’unité des appelés à renaître dans les localités primitives. Ils croyaient et enseignaient l’Évangile de la grâce inconditionnelle de Dieu envers ses élus. Cet Évangile authentique était pour eux «la puissance de Dieu pour le salut de chacun qui croit» (Romains 1:16); «et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.» (Actes 13:48); «Car il leur a été gratuitement donné de croire en Christ (Philippiens 1:29). La foi seule ou assurance du salut dans le sacrifice de Christ, en accord avec la Bible, est le don de Dieu à ses élus. En d'autres mots, la foi n'est pas un sentiment ou une faculté intellectuelle du choix de l'homme, car cette faculté de choisir en chacun de nous est esclave de la chair et du péché et ne peut en aucune façon contribuer à la grâce du salut et de la sanctification.
SIGNIFICATION DE LA GRÂCE DANS LE SALUT Nous sommes dit que dans le christianisme, la grâce est une aide surnaturelle accordée par Dieu aux hommes pour faire leur salut, qui est le fait d'échapper à la damnation éternelle. Premièrement aucun homme ne peut «faire son salut» avec la grâce de Dieu. Deuxièmement cette notion d'un don de Dieu est grandement déformée dans le christianisme contrefait moderne, elle n'est surement et en aucune façon accordée à tous les hommes car tous seraient sauvés sans exception. La grâce peut aussi correspondre au pardon, à l'affection, à l'amour et à la bienveillance divine. En Occident, les rapports de la grâce, qu'elle soit efficace ou suffisante, et du libre arbitre, ont été au cœur de controverses théologiques importantes entre le calvinisme qui proclame la souveraineté de Dieu sur toutes choses, et l'arminianisme qui remet cette souveraineté au choix de l'homme par lequel il contribue à son salut et même à sa perdition. On se retrouve donc dans un combat entre la grâce conditionnelle au choix de l'homme, et la grâce inconditionnelle au choix de Dieu, c'est à dire dans une guerre spirituelle entre l'homme et Dieu et nous savons déjà qui est le Vainqueur.
Chose certaine, le concept de grâce est étroitement lié à l'idée de la double prédestination et ne peut en être séparée, ce que les disciples du libre-choix ne peuvent tolérer puisque cela les abaisse forcément dans la poussière de l'humilité, discréditant ainsi la dignité de la nature humaine déchue avec ses prétentions à l'indépendance. La révolution est en voie depuis la Chute en Éden, mais l'homme est perdant, il est voué à l'échec depuis le début des temps. La race humaine périra, elle sera rayée de la pensée de Dieu à ne plus jamais y revenir, elle sera détruite au complet, sauf les élus que Dieu a choisi pour former une nouvelle race céleste et éternelle. La grâce du salut est le facteur déterminant qui nous ouvre l'entrée dans le Royaume de Dieu où tous les élus participeront à sa gloire dans des joies et bénédictions indescriptibles d'une vie éternelle parfaite et sans borne. Il importe ici de mettre certaines choses au clair, car certains demandent de savoir quelle est la différence entre un élu et un non élu. La réponse est pourtant simple, un élu est celui qui est choisi de Dieu; un non élu est celui qui choisi Dieu. Le premier est un enfant de Dieu, un chrétien authentique destiné à la gloire éternelle; le deuxième est un enfant du diable, un faux chrétien destiné à la perdition éternelle (voir: PréDestination ou PostDestination).
Le mot «GRÂCE» est sans doute l'un des termes de la Bible les moins compris. La GRÂCE n'est pas, comme on peut le penser, une sorte d'énergie qui, à un moment ou à un autre, se déverserait sur nous et nous rendrait capables de donner le meilleur de nous-mêmes. Elle n'est pas non plus une sorte d'accommodement de Dieu à notre misère. Absolument pas. Dans la Bible la GRÂCE a un autre sens, elle est généralement conçue comme étant la faveur de Dieu envers ceux qui méritent le jugement. La Grâce de Dieu ne nous est pas octroyée parce que nous sommes méritants, ce ne serait plus une grâce, ce serait un mérite. En d'autres mots elle n'est pas conditionnelle à nos actions, nos agissements, nos désirs ou nos choix. Elle ne nous est pas donnée parce que nous en sommes dignes, elle ne serait plus la grâce, elle serait une chose que Dieu nous doit. La Grâce passe à côté de ceux qui s’en jugent dignes et elle atteint ceux qui s’en estiment indignes. Jugez par vous-mêmes, jamais on n’a gracié un innocent; seuls les coupables peuvent être graciés, et ceux-là seuls seront graciés qui se reconnaissent coupables et indignes de la faveur divine. Mais il y a plus que cela à la définition de la grâce si nous voulons demeurer dans le sens littéral qu'il détient dans le Grec original. La grâce est une personne divine, à savoir le Seigneur Jésus-Christ Lui-même, mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification.
Dans le Grec le mot «charis» ou «grâce» porte un très grand nombre de signification qui peuvent être utilisées dans différents contextes, mais qui sont presque inutiles à notre étude. Il en détient toutefois certaines qui se rapportent au sacrifice de la croix d'où nous obtenons la grâce du salut. En regardant sous la lettre X ou Chi dans le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, nous trouvons que le mot «charis» porte les significations présentes qui se rapportent au contexte de notre sujet: gratifier, favoriser, accorder, donner, pardonner, rendre agréable, combler de bienfaits, don, largesse, offrande, sacrifice. Ce terme rejoint aussi la notion «d'affranchir, d'être délivré, d'être libéré, d'être exonéré ou acquitté, d'être racheter». Dans toutes ces définitions, celles de «offrande» et de «sacrifice» nous touchent particulièrement puisqu'elles se rapportent à l'offrande du Seigneur Jésus dans son sacrifice sur la croix pour racheter ses élus des malédictions de la loi qui est la puissance du péché. La grâce est donc «une offrande», c'est à dire «un sacrifice».
Un aspect trompeur et séduisant de la grâce se retrouve dans la mouvance évangélique moderne qui nous dit: «La grâce est la manifestation imméritée de l’amour de Dieu envers des hommes pécheurs.». Ces paroles mielleuses, artificieusement conçues, peuvent sembler juste à l'entendement des crédules et des ignorants, mais elles sont loin de l'être. Vraie que la grâce est imméritée, mais les réprouvés y ajoutent deux perspectives subtiles et raffinées qui en déforment le sens, afin de maintenir intact leurs fausses doctrines d'un faux salut et d'un faux évangile.
Le premier point à remarquer est qu'ils affirment que la grâce est «l'amour de Dieu». Or nous savons que pour eux l'amour de Dieu ou «agapé, agapao» est un sentiment de tendresse comme lien affectif entre des personnes, une attirance, affectueuse ou physique, qu'en raison d'une certaine affinité, un être éprouve pour un autre être, auquel il est uni ou qu'il cherche à s'unir par un lien généralement étroit. Mais ceci est la définition de l'amour humain et non de l'amour divin. En d'autres mots ces réprouvés proclament un salut par les sentiments. Or nous savons que les évangéliques se spécialisent dans la manipulation des sentiments afin de garder leurs meutes sous contrôle, et d'empêcher toutes notions contraires qui pourraient déstabiliser leurs prétentions et l'apparence chrétienne qu'ils donnent au publique. Comme nous l'avons indiquer, la grâce est un sacrifice et dans ce sens elle rejoint la définition réelle des termes «agapé, agapao» faussement traduit par «amour» et dont la signification authentique est «renoncement, résignation, abnégation, humilité, don de soi, dévouement». Il s'agit en effet de l'attitude d'une personne qui accepte, sans se révolter, une chose pénible, désagréable qu'elle juge inévitable. Nous sommes donc extrêmement loin du sentiment évangélique par lequel ils professent d'être sauvés.
Le deuxième point à remarquer est qu'ils affirment que la grâce, qu'ils considèrent comme un sentiment d'amour, est «envers des hommes pécheurs». Or il y a un sérieux problème ici, car la Bible enseigne clairement que tous les hommes, sans exception, sont pécheurs. Puisque la grâce est le salut même, cela voudrait dire que tous les hommes sont sauvés, ou le seront seulement s'ils le veulent, faisant du salut un choix de l'homme et non un choix de Dieu. Cette définition est extrêmement et dangereusement subtile puisqu'elle donne à l'homme la capacité de contribuer à son salut par sa faculté de choisir en prenant une décision personnelle pour Christ. Mais la vérité est toute autre car la grâce n'est pas «envers des hommes pécheurs», mais envers les élus seuls qui ont été prédestinés au salut en Christ depuis avant la fondation du monde. Ceux-là seuls son rachetés par Christ dans son sacrifice sur la croix, et cela selon le choix de Dieu et non de l'homme.
Une chose de plus à remarquer est que les gens utilisent souvent les passages d'Éphésiens 2:8-10 comme références au salut par la grâce: «Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu; Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous y marchions.». Mais cette traduction classique manque énormément de précision par rapport à l'original qui dit dans le Grec: «Car par grâce vous êtes sauvés en raison de cette assurance de Christ; et cela est l'offrande de L’ESPRIT DES VIVANTS et donc pas de vous même; Ce n'est point par vos actions, afin que personne ne s'en vante. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les réalisations gracieuses de la foi, que L’ESPRIT DES VIVANTS a préparées d'avance, afin que nous y marchions.». Le point saillant dans ces deux traductions est que nous avons été «créés en Christ». Évidemment nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, seul Dieu détient la puissance de créer et il a déterminé de se former un peuple particulier (Tite 2:14) par la régénération de ses élus à travers le sacrifice de la croix. Bref, le don de Dieu est le Seigneur Jésus Lui-même et son abnégation ou renoncement est la croix.
QUELLE FOI ACCOMPAGNE LA GRÂCE ? On voudrait bien croire que la foi est seulement un moyen d'obtenir la grâce, mais on se tromperait grandement, car la foi est elle-même la grâce. En d'autres mots, la grâce de la foi est l'assurance de notre sécurité éternelle en Christ. Puisque la foi est elle-même «assurance» (Hébreux 11:1), elle est par ce fait même la certitude de posséder la grâce du salut dans le sacrifice de la croix, et la confiance certaine en Christ qui nous habite pour toutes choses en notre vie. La foi est l'évidence de la grâce du salut, elle est une assurance inébranlable que nous recevons de Christ dans les mérites de son sacrifice sur la croix. Sans cette assurance il n'y a pas de salut possible; s'il n'y a pas de certitude d'avoir reçu la grâce du salut, il y a que la perdition d'une apparence ou contrefaçon qui mène à la destruction. Sans cette certitude il n'y a que l'illusion d'une réalité pleine de doutes, de conjectures, de probabilités, de crainte, de scepticisme, de perplexités, et de vraisemblances.
Lorsque les élus sont attirés pour reconnaître le Christ comme leur Sauveur, ils entrent dans un rapport avec Dieu qui garantit leur sécurité éternelle et leur donne la paix de l'âme qui surpasse toute intelligence (Jean 14:27; Phil. 4:7). La sécurité de la foi, car la foi est vraiment une assurance, ne peut faire autre que de produire la paix, car elle est l'assurance d'une dépendance totale au Dieu Tout-Puissant, le Seigneur Jésus-Christ, c'est à dire la confiance certaine qui est l'évidence de l'accomplissement des promesses de Dieu (Hébreux 11:1) dans le sacrifice de Christ sur la croix, ainsi que de sa Sainte Présence en nous qui nous forme et nous dirige dans ses voies. Toutefois le contraire est vrai pour les réprouvés.
La foi des évangéliques n'est que la présomption d'apparences, de pressentiments, et de suppositions, c'est à dire une fausse foi qui accompagne une fausse grâce et qui produit un faux salut. Les renégats évangéliques agissent selon leur volonté et leurs désirs dans leur revendication d'une gloire personnelle. Par leur choix de croire ils contribuent inévitablement à leur salut pour se réserver quelques prestiges afin d'être estimés de Dieu et des hommes. Ils se refusent la poussière de l'humilité car ils se disent dignes d'obtenir la grâce du salut par l'exercice de leur libre-choix qu'ils considèrent comme étant de Dieu. Mais Jésus Lui-même refusa d'agir selon sa volonté et selon ses désirs: «Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne.» (Luc 22:42). Ces paroles du Seigneur Jésus sont clairement et définitivement une désapprobation du libre-choix. Devant les souffrances de la croix qui l'attendaient, Jésus, plutôt que de s'affirmer et se réclamer quelque dignité, se prosterna dans un esprit d'humilité pour se soumettre à la volonté du Père qui était en Lui et dont il était l'enveloppe visible et corporel. L'apôtre Paul dit même que «Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs (Gal. 5:24).». Cela n'est pas une expérience à rechercher, mais un fait déjà accomplit en Christ. Or désirer est l'équivalent de choisir, et la capacité de choisir est purement charnelle, elle est centrée sur elle-même, sur ce qu'elle veut afin d'assouvir ses besoins. Elle est le contraire de l'humilité, elle se refuse l'abnégation et préfère s'affirmer pour maintenir sa dignité. En d'autres mots, elle est totalement égocentrique. Mais le salut est par la grâce de la foi, c'est à dire par l'assurance d'avoir obtenu les mérites du sacrifice de la croix, et non par la volonté par le moyen du choix qui en donne qu'une vraisemblance ou contrefaçon.
Pour les évangéliques la foi est considérée comme étant une faculté intellectuelle et pour d'autres un sentiment de bien-être qui soulage leurs angoisses. Or la Bible dit clairement que la vraie foi est un don de Dieu (Éphésiens 2:8; Philippiens 1:29), elle est elle-même la grâce de l'assurance du salut en Christ (Hébreux 11:1). Aucune faculté intellectuelle ni aucun sentiment ne donnent une telle assurance, car rien dans la chair et le sang de l'homme ne peut contribuer à la gloire éternelle, comme le dit si bien l'apôtre Paul: «Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite pas l'incorruptibilité.» (1 Corinthiens 15:50). Tous les aspects et facultés de la nature humaine sont tellement corrompus qu'il est impossible à l'homme d'être sauvé par leurs moyens. Mais croire vraiment en Christ c’est le recevoir dans l'assurance de sa puissance d'une nouvelle vie par sa Sainte Présence qui nous habite.
L'assurance absolue du salut dépend uniquement de Christ crucifié et ressuscité pour nous, qui, par son Évangile et par son Esprit, inspire à nos cœurs une pleine foi ou certitude en lui seul. Il n'y a que Jésus qui puisse nous procurer la paix de la conscience en face de nos transgressions passées; la paix du cœur en face de notre situation présente, et la paix de l'esprit en face des perspectives de l'avenir. Tout cela n'est pas de la théorie, c'est de l'expérience, comme tout vrai enfant de Dieu le sait. Tout dépend de Dieu dans le salut, rien ne dépend de l'homme, aucun n'a la puissance de choisir de croire, la foi ou assurance de la grâce du salut est imposée, elle lui est donnée au moment même qu'il a les yeux fixés sur la croix. La foi qu'il reçoit est celle de Christ, elle lui est imputée, c'est à dire attribuée comme si elle serait la sienne. Elle n'est pas la fourberie d'une décision personnelle de la nature humaine déchue, car la foi de l'homme naturel n'est que présomption, elle provient de son cœur tortueux et de ses aspirations trompeuses. Il est donc nécessaire que la foi réelle de Christ soit imprégner dans celui ou celle qui est entraîné à la croix afin qu'il obtienne l'assurance de son salut. Donner l'impression aux pécheurs qu'ils peuvent venir à Christ lorsqu'ils sont d'accord pour accepter Christ comme leur Sauveur personnel, est une duperie de la pire espèce qui les séduit et les soutient dans une fausse voie de salut. Ceci est une déviation extrêmement sérieuse par rapport à la vérité, car des millions de gens pensent qu'ils sont chrétiens lorsqu'ils ne le sont aucunement. Il faut être rappelé constamment «des saines instructions» (2 Timothée 1:13) que le Saint-Esprit nous enseigne, et non des «discours qu'enseigne la sagesse humaine» (1 Corinthiens 2:13).
QU'EN EST-IL DES ŒUVRES DE LA FOI ? Il existe une grande confusion sur ce sujet depuis de nombreuses générations. La grande majorité des gens supposément chrétiens déclarent tous que c’est la grâce seule qui sauve ! Cependant ils maintiennent aussi la notion que nous devons coopérer à cette grâce par nos œuvres. Autrement dit, nous sommes sauvés par la grâce qui nous met sous l'obligation de faire des bonnes œuvres, afin que la grâce devienne efficace et évidente aux yeux de tous. Ils nomment ce procédé une vie de charité qui est la manifestation des œuvres de la foi, car sans les œuvres on nous dit que la foi est morte ou plus précisément qu'elle n'existe pas dans ceux qui professent la détenir. Cette notion est la position officielle du catholicisme qui a été adaptée à la mouvance évangélique, particulièrement parmi ceux qui enseignant la sanctification par l'obéissance aux principes de la loi comme l'observance du sabbat ou des fêtes juives de l'Ancienne Alliance, etc. Mais il y a anguille sous roche ici, car en aucune façon s'agit-il ici d'œuvres de la foi mais clairement d'œuvres de la loi. Ne vous trompez pas, les œuvres de la loi ne sont pas les œuvres de la foi, mais comprenez aussi que les deux sont opposés dans un combat acharné entre la chair et l'Esprit qui durera jusqu'à la fin des temps.
Sachant que le mot «foi» signifie «assurance, certitude, confiance» comme nous l'avons démontré plus haut, les œuvres de la foi deviennent en réalité des œuvres d'assurance, mais non d'une assurance vague qui ne serait en aucune façon «certitude», mais de l'assurance de Jésus-Christ Lui-même dans l'accomplissement de son ministère en faveur de ses élus. Aussi, qui dit «œuvre» dit aussi «accomplissement, réalisation, exécution, production», en d'autres mots il s'agit des résultats de l'assurance de Christ qui sont gratuitement et inconditionnellement transmit à ses élus dans leur réception et attributions des mérites de son sacrifice sur la croix. Tels sont les fruits, réalisations, résultats ou production des œuvres de la foi. Elles sont les œuvres de Christ en nous qui habite en nos cœurs par l'Esprit de sa Sainte Présence. Elles ne sont pas nos œuvres mais celles de Christ qui nous habite, et elles découlent de Lui en nos cœurs comme des fleuves d'eaux vives dans une régénération progressive qui nous transforme en son image. Elles ne sont pas l'ouvrage ou conception de l'être humain dans sa poursuite illusoire d'une perfection divine, elles ne proviennent pas de sa nature humaine corrompue qui est esclave de la chair et du péché, et qui recherche la dignité de son existence dans ses prétentions d'une spiritualité abjecte qui en fait le maître de son destin. Elles sont strictement de Christ qui a débuté en nous cette gracieuse réalisation et qui en poursuivra l'accomplissement au jour de son apparition finale, car c'est Lui qui produit en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir (Philippiens 1:6; 2:13). Il est clairement dit «selon son bon plaisir» et non «selon notre bon plaisir», nous enlevant ainsi toutes prétentions dans l'accomplissement des œuvres de la foi. Or il est bon de savoir et de se rappeler, que chaque fois que nous voyons l'expression «bonnes œuvres» dans les épîtres du Nouveau Testament, qu'il s'agit de «réalisations gracieuses» de l'assurance de Christ en nous qui agissent à travers nous comme évidences de la grâce souveraine.
Or quelles sont ces œuvres de la foi ou réalisation de l'assurance que nous obtenons dans le sacrifice de la croix. En voici quelques-unes car elles sont trop nombreuses pour toutes les mentionnées: la conversion, la rédemption, le pardon, la résignation, la justification, l'adoption, la sainteté, la sanctification, l'habitation, la régénération, la transformation, l'espérance, l'anticipation, la perception, l'illumination, la révélation, la vigilance, la persistance, la dépendance, la bienfaisance, l'efficacité, le courage, la connaissance, la résistance, l'endurance, et plusieurs autres. Sans la présence de ces œuvres de Christ en nous, la profession de la foi est vaine, elle ne détient aucune valeur, en d'autres mots elle est morte puisqu'elle serait qu'une infatuation superficielle, c'est à dire une présomption ou approximation qui n'est qu'une contrefaçon.
Paul s’adresse ici à un problème spécifique qui troublait et risquait de faire dérailler la foi des chrétiens de Galatie. Ce problème était le suivant: «Comment serons-nous trouvés justes devant Dieu ?». La réponse charnelle, humaine, terrestre que nous entendons si souvent, encore de nos jours est que le juste devant Dieu est celui qui obéit aux commandements de Dieu, celui qui pratique la loi. C’était la position des pharisiens qui se croyaient justes parce qu’ils s’imaginaient mettre scrupuleusement en pratique la loi et la tradition rabbinique. Dans l’histoire de l’Église, cet enseignement a été repris par Pélage qui, en opposition à Saint Augustin, affirmait la capacité naturelle de l’homme pêcheur à plaire à Dieu. Plus tard, le semi-pélagianisme de Thomas d’Aquin avançait le postulat que l’homme, avec le secours de la grâce de Dieu, pouvait lui plaire. L’arminianisme évangélique se trouve, lui aussi, dans cette tradition quand il met tout l’accent sur la décision de l’homme pour recevoir le salut.
De nos jours, dans la vie du monde moderne, nous retrouvons, de façon sécularisée cet enseignement du salut par les œuvres de la loi ou par la volonté de l’homme. Citons-en quelques exemples: la solution de tous nos problèmes par la technique; la transformation du monde par coup de baguette magique des lois de l’État; le rétablissement de la personnalité humaine par la manipulation psychologique et la psychanalyse; l’épanouissement des enfants par des méthodes pédagogiques. Toute l’idéologie du progrès repose sur un tel « salut » humain. Sur le plan religieux, toutes les religions ésotériques inspirées par la mystique naturelle de l’homme pécheur sont de cet ordre. Ses symboles ne sont pas la croix du Christ, mais la roue dentée du club rotary, l’équerre et le compas des francs-maçons, le marteau et la faucille de l’empire antichrétien, le drapeau avec l'hexagone des sionistes, les cinquante étoiles de la gauche politique des flacons de neige libéraux, la feuille d'érable d'une soue multiculturelle, le croissant et l'étoile des Islamistes terroristes, la bannière arc-en-ciel des gays, le poing levé des nègres fanatiques, etc. L’homme s’imagine pouvoir atteindre Dieu en développant ce qu’il appelle «l’étincelle divine» en lui, ne tenant pas compte de la rupture nécessaire avec le pêché et avec l’homme naturel. C’est ainsi que la croix où notre vieil homme a été crucifié avec Jésus-Christ est évacuée: à la place, on préconise un épanouissement du moi sans foi, sans repentance. sans vie nouvelle, sans régénération, et ces notions sont transférée et adaptées sournoisement dans un christianisme contrefait pour plaire aux masses de croyants impies.
La foi authentique, c'est à dire l'assurance de Christ en nous, s’exprime toujours de manière claire, et l’apôtre Jacques nous donne deux exemples très instructifs. Deux types d'œuvres sont ici mentionnés, celles d’Abraham et celles de Rahab. Le premier accepte de perdre l'objet unique de son espérance, son fils unique, le fils de la promesse. Cette réalisation prophétique de l'assurance de Christ est une manifestation exemplaire de son Esprit qui œuvre en nous. L'autre, autant étrange que ce l'est, est une expression divine phénoménale accordée aux espions au moyen d’un artifice subtil qui leur sauve la vie, et qui permet à l'armée de Dieu d'obtenir la victoire sur ses ennemis. Les deux sont des œuvres de Dieu qui agit comme il lui plaît à travers ceux qu'il a choisi pour la gloire de son nom. Les serviteurs ne peuvent en tirer aucune gloire, ils sont simplement des outils entre ses mains qui servent à l'accomplissement de ses dessins.
Nous sommes fils d'Abraham par la foi, c'est à dire par l'assurance de Christ et en Christ. Autrement dit, c’est l'Esprit de Christ en nous qui croit comme il a cru que nous sommes justifiés, puisqu'une telle foi ne peut provenir d'une nature humaine déchue qui est esclave de la chair et du péché. Il faut la foi divine d'un Être divin pout croire en nous comme notre substitut. L'apôtre Paul l'exprime très bien: «Car c'est L’ESPRIT DES VIVANTS qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir.» (Philippiens 2:13); «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement d'avoir la certitude en lui, mais encore de souffrir pour lui. (Philippiens 1:29). Il ne s'agit donc pas de notre foi, mais de la foi de Christ en nous qui nous est attribuée comme étant la nôtre. Ainsi il peut paraître étonnant que toute la Parole rende témoignage de sa foi alors que dans plusieurs circonstances, Abraham a pris des décisions pas très louables en allant vers Agar ou en disant que sa femme était sa sœur. Toujours est-il que la foi d’Abraham citée constamment en exemple trouvera son prolongement en la personne de Jésus-Christ. Cette foi de Christ se manifeste dans la contradiction la plus déchirante qui soit. A l’heure de Gethsémané, Jésus a accepté de vivre l’incompréhension la plus totale. L'esprit de la concurrence charnelle réclame sa vie et Jésus, en proie aux angoisses, s’abandonne entièrement au Père qui est en Lui et dont il est la forme visible, en disant: «toutefois ta volonté et non la mienne», car Jésus, dans un corps de chair, avait sa propre volonté qui, quoique parfaite, devait être soumise à sa nature divine. En fait, Abraham aurait pu dire à Dieu: «demande moi tout ce que tu veux, mais pas mon fils.». Comment comprendre cet ordre si cruel ? Comment accepter de perdre ce qui était pourtant l’objet de la promesse ? Et par-dessus tout, comment peut-on vaincre le sentiment d’attachement filial, sinon par un acte d’obéissance totale, fruit d’une confiance absolue qui est impossible à l'homme, si ce n'est la Sainte Présence qui nous habite et qui agit pour nous.
Les conflits et l'adversité nous amènent à comprendre que nous ne sommes pas en mesure de décider et de faire ce qui est bon. Le prophète Jérémie avait même déclaré: «ADMIRABLE! je connais que la voie de l'homme ne dépend pas de lui, et qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme qui marche, de diriger ses pas.» (Jérémie 10:23). Dans cette même pensée l'apôtre Paul avait dit: «Car je sais que le bien n'habite point en moi, c'est-à-dire, dans ma chair, parce que j'ai la volonté de faire le bien; mais je ne parviens pas à l'accomplir.» (Romains 7:18). Et en ce monde moderne les gens qui se disent chrétiens s'imaginent être en mesure de faire des œuvres de foi ! La notion est tellement ridicule qu'elle frôle le blasphème. Ils veulent en tirer quelque gloire, mais tout ce qu'ils en obtiennent est la confusion et la malédiction, car en agissant ainsi ils se remettent sous la loi et en portent la condamnation. Lorsque ces gens regardent le principe des œuvres de la foi ou des bonnes œuvres, ils regardent toujours à l'homme et jamais à Christ, et là est le gros du problème dans le christianisme contrefait moderne. Vous n'avez qu'à regarder tous les nombreux commentaires sur ce sujet et vous en serez pleinement convaincu. Absolument aucun ne rend gloire à Christ, tous rendent gloire à l'homme qui peut, de son libre-choix illusoire, accomplir des œuvres de la foi par son obéissance. S'ils ne regardent pas à Christ, c'est simplement qu'ils n'ont pas l'Esprit de Christ en eux, mais un esprit de duplicité qui les conduit à la perdition.
Or, à celui qui peut vous préserver lui-même de chuter, et vous établir sans imperfection devant la présence de sa gloire, dans une joie extrême; À L’ESPRIT DES VIVANTS, seul sage, notre Sauveur, soient gloire et majesté, force et puissance, maintenant et pour toujours envers chacun de nous! Amen. (Jude 24,25).
A Christ seul soit la Gloire
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