ABERRATIONS TRINITAIRES

 

DU DIEU À TROIS FACES

 

Historique du dogme de la Trinité Ontologique

 

par Jean leDuc

 

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Le dieu Trifrons des catholiques, des protestants réformés, et des évangéliques.

Il semblerait que le dieu Trifrons s'est rendu chez l'Ange Barbier pour faire raser sa grande barbe blanche

afin d'être plus présentable aux crédules, aux cancres et aux zigotos idolâtres modernes.

 

TABLE DES MATIÈRES

 

INTRODUCTION

 

CHAPITRE 1

DÉVELOPPEMENT DE LA DOCTRINE DE LA TRINITÉ

A - FORMULATION DU DOGME DE LA TRINITÉ

B - SABELLIANISME VERSUS MODALISME

C - LA TRINITÉ ET LA BIBLE

 

CHAPITRE 2

L'EMPEREUR CONSTANTIN ET LE CONCILE DE NICÉE

A - LA TRINITÉ DE CONSTANTIN

B - LA TRINITÉ DES MELCHITES

 

CHAPITRE 3

LES SYMBOLES OU CONFESSIONS DE FOI ŒCUMÉNIQUES

A - LE SYMBOLE DE NICÉE

B - LE SYMBOLE DE NICÉE-CONSTANTINOPLE

C - LE SYMBOLE DIT D'ATHANASE

D - LE SYMBOLE DE CHALCÉDOINE

E - ANCIENNE POLÉMIQUE SUR LA TRINITÉ

F - TOME DE DAMAS

G - LA TRINITÉ CAPITOLINE

 

CHAPITRE 4

LA SIGNIFICATION DU MOT PERSONNE

A- LE MOT PERSONNE DANS LA BIBLE

B- L'ÉTYMOLOGIE DU MOT PERSONNE

 

CHAPITRE 5

LES RÉFORMATEURS ET LA TRINITÉ

A - NON SUFFISANCE DE LA RÉFORMATION

B - STAGNATION DE LA RÉFORMATION

C - DÉCEPTION DE LA RÉFORMATION

D - DÉRISION DE LA TRINITÉ

 

CHAPITRE 6

CALVINISME CHARNEL ET CALVINISME SPIRITUEL

A - L'INFLUENCE DU CALVINISME

B - LA PHILOSOPHIE RÉFORMÉE

C - LA RÉFORME SPIRITUELLE

 

CHAPITRE 7

LA PRÉEXISTENCE DE JÉSUS-CHRIST

A - INCOMPRÉHENSION DES DISCIPLES AVANT LA PENTECÔTE

B - TENTATIVES DE DESCRIPTION DE LA PERSONNE DE JÉSUS-CHRIST

C - UNANIMITÉ FICTIVE DES PÈRES DE L'ÉGLISE

D - DUPLICITÉ DES GRANDS CONCILES

E - L'IDENTITÉ DE JÉSUS-CHRIST

 

CHAPITRE 8

LES DEUX PÈRES DE JÉSUS

A - DIEU UNE PERSONNE OU UN ESPRIT?

B - LES DEUX PÈRES CÉLESTES

C - QUELLES SONT LES DEUX NATURES EN CHRIST?

 

CHAPITRE 9

JÉSUS-CHRIST LE FILS DE DIEU ?

A - LE SENS RÉEL DE L'EXPRESSION « FILS DE DIEU »

B - L'ILLUSION GRAMMATICALE DE « FILS DE DIEU »

L'ARTICLE GREC

TABLEAU DE RECTIFICATION

 

CHAPITRE 10

TRADUCTIONS DE LA BIBLE ET TRINITÉ

A - TRADUCTIONS ET VERSIONS TRINITAIRES

B - LA RÉFORME DES DERNIERS TEMPS ET LA BIBLE DE MACHAIRA

 

CHAPITRE 11

UN ÉCLAIRAGE NOUVEAU SUR DES VERSETS BIEN CONNUS

- TEXTES PURIFIÉS ET RÉVISÉS

 

CHAPITRE 12

AGRESSIONS TRINITAIRES

A - LES TRINITAIRES PASSENT À L'ATTAQUE

B - ALLÉGATIONS ET RÉPONSES

 

CONCLUSION

 


INTRODUCTION

Dieu est l’être suprême des religions, considéré comme "créateur et source de tout ce qui existe"; on lui attribue la perfection, l'infinitude, l'immuabilité, l'éternité, la bonté, l'omniscience et l'omnipotence. Les penseurs religieux ont soutenu que Dieu est un mystère dépassant l'entendement humain. Au cours de l'histoire, philosophes, théoriciens, et théologiens ont formulés diverses conceptions, toutes limitées, qui s'éloignent de plus en plus de la vérité révélée dans les Saintes-Écritures. Pour les philosophes, Dieu est un principe abstrait que la raison, sous la forme du discours philosophique, tente de comprendre. Chaque philosophe insiste sur tel ou tel des attributs de son Dieu, en fonction de la thèse qu'il entend défendre. Le Dieu des philosophes représente en général la cause première de l'univers et la perfection. Il ne détient son existence d'aucune autre source que de lui-même. Il n'est donc la résultante d'aucune révélation ni d'aucun acte de foi. Tandis que dans la religion l'idée de Dieu est une intuition, donnée à l'homme par Dieu lui-même depuis l'aube des temps. De nombreux philosophes ont essayé vainement d'apporter des preuves logiques de son existence. Ayant perdu, par rapport aux dieux des religions, certaines de leurs qualités fondamentales, notamment la crainte qu'ils inspirent, la vénération dont ils sont l'objet, le Dieu des philosophes tend à devenir un concept d'absolu impersonnel et théorique.

 

Dans le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam, les trois religions enracinées dans la tradition biblique, Dieu est conçu d'abord en termes de transcendance, de personnalité et d'unité. La fausse religion de l'Islam avec son pseudo prophète Mohamed et son dieu lunaire Allah, ne nous importe point dans ce texte, nous allons plutôt nous centrer sur le Judaïsme et surtout sur le Christianisme.

 

Judaïsme
L'idée de transcendance est introduite dès les premiers versets de la Bible hébraïque, où Dieu, Yahvé/Elohim, est présenté comme créateur du monde, mais extérieur à lui et produit de sa volonté. Rien de créé ne pouvait représenter le Créateur, c'est pourquoi il était interdit de le matérialiser. Mais il a aussi été écrit que l'homme a été fait à l'image de Dieu, image perdue et retrouvée en Christ: la perception hébraïque de Dieu était donc nettement anthropomorphique. Il promettait et menaçait, il pouvait se mettre en colère ou être jaloux; mais ses attributs premiers demeuraient la vertu, la justice, la clémence, la vérité et la fidélité. Il a été perçu comme un roi, un juge et un berger. Il s'est lié à son peuple par des alliances et, ce faisant, se limita lui-même. Le Dieu des Hébreux est unique; son commandement est: « Tu n'auras pas d'autre Dieu que moi ».

 

Christianisme
Le christianisme primitif a repris le Dieu hébreu, mais avec le temps, sous l'influence de dirigeants avides de pouvoir et de gloire personnel, il se développa une forme de christianisme qui sombra dans la mondanité et élabora la fausse notion de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu. La doctrine ou dogme de la Trinité fut élaborée, sous couverture biblique, à partir de notions retrouvés dans les religions à mystères et de principes issus du néo-platonisme et du gnosticisme. Depuis ce temps,
tous ceux qui se disent chrétiens (catholiques, orthodoxes, protestants, et sectes évangéliques) croient en Dieu Un et Trine (un seul Dieu en trois personnes, Père, Fils et Esprit). Il s'agit en effet d'un dieu trifrons adoré par les crédules, les cancres, et les zigotos idolâtres, anciens comme modernes. Comme nous allons voir dans ce document, la foi de ces imposteurs ne repose aucunement sur la révélation de Dieu en Jésus-Christ retrouvée dans les Écritures, comme ils l'affirment faussement dans leurs délires chimériques, mais sur des spéculations philosophiques à propos de l'existence de Dieu, de la divinité de Christ, et de la personnification du Saint-Esprit. Au début on cherchait à attribuer à ce dernier une personnalité féminine, la colombe étant le symbole d'une déesse babylonienne, obtenant ainsi une triade de Père, Fils, et Mère, tout comme dans plusieurs religions à mystères du temps. Quoique cette présentation plut à un christianisme paganisé, elle était trop audacieuse et on préféra demeurer sous la duplicité du langage en retenant le Saint-Esprit avec son symbolisme de la colombe, et on déclara qu'en Dieu il y a trois personnes ou subsistances distinctes: le Père, le Fils, et le Saint-Esprit.

 

Quoiqu'il en soit, est-il bien vrai que le christianisme traditionnel et sectaire, tel que décrit plus haut, n'admette qu'un seul Dieu, le même que celui de Moïse et des apôtres ? Absolument pas! Ne voyons-nous pas les prétendus chrétiens adorer une divinité triple, sous le nom de trinité ? La réponse est un OUI retentissant, le christianisme apostat adore l'idole babylonienne d'un dieu à trois faces sous couverture biblique. Dans leurs déformations de la vérité scripturaire, ils proposent follement que le Dieu suprême aurait engendré de toute éternité un Fils égal à lui qui fut par après engendré dans la chair, donc né deux fois. De l'un et de l'autre de ces dieux, il en procède un troisième, égal aux deux premiers. Ces trois dieux, égaux en divinité, en perfection, en pouvoir, mais distincts en personnes, ne forment néanmoins ontologiquement, c'est à dire par spéculation, qu'un seul dieu, un dieu à trois faces qui se nomme «un trifrons» (trois fronts). Ne suffit-il donc pas d'exposer ce système idolâtre, pour en montrer l'absurdité et le blasphème ? N'est-ce donc que pour révéler de pareils mystères insensés, que la divinité s'est donné la peine d'instruire les croyants ? Les nations les plus ignorantes, et les plus sauvages, ont-elles enfantées des opinions plus monstrueuses, et plus propres à dérouter la raison ? Cependant les écrits de Moïse ne contiennent rien qui ait pu donner lieu à ce système blasphématoire si étrange, ni le trouvons-nous dans les écrits des apôtres dans le Nouveau Testament; ce n'est que par des explications spéculatives forcées, que l'on prétend trouver le dogme de la trinité dans la Bible, car il ne s'y trouve nul part. Quant aux juifs et les premiers chrétiens, contents du Dieu unique, que leur législateur leur avait annoncé, ils n'ont jamais songé à le tripler. La seule différence est que les Juifs non chrétiens ne reconnaissaient pas la divinité de Christ comme étant leur Dieu manifesté dans la chair, c'est en fait pour cette raison même qu'ils le firent crucifier, car pour eux ce fut un blasphème hautain qu'un homme se disent Fils de Dieu et s'attribut la désignation de JE SUIS qui est le nom éternel de leur Dieu transcendant qu'ils appellent leur Père. En fait, l'expression «Fils de Dieu» signifie littéralement «Dieu engendré» et les Juifs en étaient pleinement conscient.

 

Les chrétiens croient-ils réellement en un seul Dieu comme l'atteste les Saintes-Écritures ? NON, ils croient en trois dieux qui forment un seul Dieu. Pourquoi cette affirmation que Dieu est à la fois Père, Fils et Saint Esprit ? Quel est le sens de pareille certitude, contraire à toute logique ainsi qu'aux Saintes Écritures, que Dieu est un en trois et trois en un ? Pourquoi lui donner une si grande importance ? Ne serait-ce un plan conçu d'un empereur machiavélique dans le but d'égarer le monde face à la foi réelle afin de centraliser son pouvoir ? Or c'est exactement cela qui s'est produit sous le règne de l'Empereur Constantin, adorateur du dieu Mithra, équivalent du dieu Apollo, fils du soleil, qui fut donné une apparence chrétienne au Concile de Nicée/Constantinople. De toutes les affirmations de la foi chrétienne, la confession de la Trinité est tout à la fois la plus centrale et la plus sensible, elle est le pivot même de l'existence des églises Catholique Romaine, Protestantes et Réformées, et des sectes dites Évangéliques. Cette conviction et l'enseignement qui en résulte ont un but simple: dire qui est Dieu en spéculant sur son existence. Mais Dieu ne se laisse pas enfermer dans des spéculations issues de la philosophie Platonicienne et dans des principes issus des religions à mystères. En confessant le Dieu trinitaire, l'Église, supposément chrétienne, dans ses différentes dénominations et sectes, veut parler de la vie telle qu'elle la conçoit, et confesser celui qu'elle prétend être le seul Dieu vivant, mais qui en réalité est un faux dieu, afin de maintenir son monopole sur la foi et les consciences. Dieu n'est pas une divinité inaccessible, un monarque jouissant d'un monopole, isolé dans un palais, inconnu des humains. Pareille divinité n'existe que dans l'imagination des hommes. La Bible, l'Ancien et le Nouveau Testament nous rendent un tout autre témoignage. Dieu est ouvert à ce qui est différent, il entre dans l'histoire et vit avec son peuple. La relation fait partie de Dieu, et dans le but de maintenir cette relation, l'Esprit Éternel se révèle premièrement à son peuple sous la loi par le nom de JE SUIS, puis sous la grâce par le nom de JÉSUS. Le Dieu de l'Ancien Testament et le Dieu du Nouveau Testament est le même Dieu, Celui qui se révéla à Moïse est le même qui prit miraculeusement un corps de chaire parmi nous, qui est mort et ressuscité pour le salut de son peuple, de ceux qu'il avait prédestiné avant la fondation du monde selon son bon plaisir d'après le conseil de sa volonté souveraine.

 

La question primaire qu'il faut se poser comme chrétien sur ce sujet est qu'elle est la base de notre foi, les Confessions ou Symboles Œcuméniques comme ceux de Nicée/Constantinople et d'Athanase, la philosophie des prétendus Pères de l'Église, l'érudition des grands théologiens, ou la Bible seule? Évidemment la majorité des chrétiens vont dire «la Bible» qu'ils reconnaissent comme la Parole de Dieu et seule norme de leur foi et de leur conduite. Malheureusement, malgré toutes les belles intentions et les paroles mielleuses sur une telle déclaration, ce qu'ils disent et ce qu'ils font sont deux différentes choses. Lorsque demandé où dans la Bible une telle doctrine de la Trinité de trois personnes en Dieu se trouve-t-elle spécifiquement, ils vont répondre avec leur rhétorique sophistiquée habituelle: «Le mot Trinité ne figure peut être pas dans la Bible, mais les trois personnes y sont clairement nommées, y agissent et s’y manifestent, à la fois dans leur distinction et dans leur unité. Comme nous y voyons, la Bible parle constamment de Trois Personnes divines distinctes, unies pour constituer Un seul Dieu. Il y a trois Personnes en Dieu: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ces trois Personnes constituent Un seul Dieu, le même en substance. Elles sont égales en puissance et en gloire. Le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu (donc trois dieux). Mais le Père n'est pas le Fils, le Père n'est pas le Saint-Esprit, et le Fils n'est pas le Saint-Esprit.» Cette notion, subtile et raffinée, n'a rien de biblique sauf en apparence. Sans pleinement le réaliser, ils ne font que répéter les paroles du Symbole d'Athanase qui est le pivot de la foi catholique, tellement ils ont été programmés et endoctrinés dans une telle croyance, et ils s'imaginent que la Bible parle constamment de «Trois Personnes divines distinctes» lorsqu'elle n'en fait aucune mention.

 

Nous défions qui que ce soit de trouver un seul verset dans toute la Bible, seule autorité de notre foi, qui mentionne clairement et spécifiquement qu'il y a trois personnes en Dieu, et surtout qu'il faut croire en une telle absurdité pour être sauvé. Vous n'en trouverez jamais un seul, et puisque tel est le cas et que vous dites que la Bible est la seule norme de votre foi, pourquoi donc persistez-vous à supporter une telle aberration blasphématoire? Détestez-vous tellement la vérité que vous devez absolument la déformée à tout prix, même au prix de votre âme? Votre raisonnement charnel vous a-t-il tellement aveuglé que vous deveniez des ennemis de Dieu? Votre cœur est-il tellement endurci que la lumière de la révélation ne peut même plus y pénétrer? Nous vous prions, reconsidérez vos voies et remettez-vous au Seigneur Jésus pour le redressement de vos pensées et la joie de votre salut dans les merveilles de sa révélation. Nous prions que le Seigneur écrase votre orgueil dans la poussière de l'humilité afin que vous soyez relevé dans une nouvelle vie glorieuse et éternelle.

 

Vrai que le mot «Trinité» ne s'y trouve pas, mais aussi il n'y a absolument dans toute la Bible aucun passage qui dit explicitement qu'il y a trois personnes en Dieu, ce qui indique clairement que les trinitaires font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Surtout que le mot «personne» ne se trouvent en aucun des passages principaux utilisés pour élaborer une telle supposition farfelue, il est simplement une conjecture fondée sur l'apparence. L'autorité de leur foi n'est donc pas la Bible, comme ils le prétendent, elle repose plutôt sur des préconceptions ou préjugés, des opinions personnelles qui sont a priori favorable à une telle interprétation qui supportent les anciennes notions philosophiques et mystiques, et cela est évident. Avec des notions fondées sur des probabilités ou sur des apparences, ce qu'on nomme des hypothèses ou des conjectures sophistiquées, des propositions reçues, indépendamment de leur valeur de vérité, et à partir de laquelle on déduit un ensemble donné de suppositions ou d'interprétations du Texte Sacré, on détruit les doctrines essentielles de la suffisance des Saintes-Écritures, de son autorité et de son inspiration, et on se fait ennemi de Dieu. Ainsi l'autorité des spéculations l'emporte sur l'autorité de la Bible tout en prétendant autrement dans des confessions élogieuses sur la soumission à son contenu sacré, ou par de beaux parleurs avec de belles paroles doucereuses qui la proclament en s'imaginant qu'ils ont raison dans les délires de leur cervelle hébétée. Ils négligent de réaliser que l'autorité de la Bible repose sur la souveraineté absolue du Dieu Tout-puissant, et non sur les raisonnements charnels de l'homme déchu qui se veut maître de son destin en élaborant des notions académiques loufoques de timbrés pompeux.

 

Pourquoi persistez-vous à vous opposer à la simplicité de la foi? Et vous vous dites chrétiens! J'aurai honte à votre place et j'irai me cacher dans le trou noir le plus profond que je puisse trouver. Ne savez-vous pas que vous avez prostitué votre foi avec une doctrine qui est issue de la Grande Prostituée? Combien de temps encore allez-vous marcher dans votre voie tortueuse en vous opposant à la vérité? Allez-vous continuer encore à écouter les subtilités et les chimères de vos églises et de vos pasteurs qui étant eux-mêmes séduit, séduisent à leur tour ceux qui les écoutent? Christ est le seul Pasteur et l'Esprit de sa Sainte Présence est le seul qui puisse vous enseigner dans la vérité, si du moins l'Esprit de Christ habite réellement en vous (Rom. 8:9). Qui allez-vous suivre? «...celui qui entre par la porte est le Berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle ses propres brebis par leur nom, et il les mène dehors. Et quand il a mené dehors ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront point un étranger; au contraire, elles le fuiront, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers.» (Jn. 10:2-5)

 

Jean leDuc

2014

 


 

CHAPITRE 1

DÉVELOPPEMENT DE LA DOCTRINE DE LA TRINITÉ

Notre foi est portée par la conviction que la croix et la résurrection de Jésus Christ sont l'événement central de l'histoire du salut, et non la doctrine d'une Trinité spéculative qui se développa quelques centaines d'années par après. Ce point central est non seulement décisif pour notre vie et notre mort mais aussi pour la compréhension de la révélation sur le Dieu unique. Les premiers chrétiens ont hérité du judaïsme leurs idées sur Dieu, cela est évident car au départ ils étaient tous des Juifs, c'est à dire des Judéens. L'importance capitale de la foi juive relative à Dieu était l'unicité de Celui-ci. Le premier commandement a mis en relief la place unique de Dieu: «JE SUIS le Seigneur ton Dieu; tu n'auras aucun autre dieu devant moi» (Ex 20, 2-3). Les chrétiens croient que la vie, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth révèlent quelque chose de définitif sur Dieu, et il ne peut en être autrement puisque le Seigneur Jésus est Dieu lui-même manifesté dans la chair. Jésus a souvent parlé de son «Père», il a aussi proclamé la venue de l'Esprit de Dieu. Après sa mort et sa résurrection, les disciples de Jésus savaient pleinement qu'il était Dieu, car l'Esprit leur enseignait toutes choses et témoigna surtout de la divinité de Christ. Ils n'avaient aucun besoin d'un concile théologique et philosophique pour reconnaître que le Seigneur Jésus est le Dieu Tout-Puissant, le même qui avait apparu à Moïse et qui avait marché avec eux, guérissant des malades, ressuscitant des morts, et redressant des mauvais esprits. D'une part, cela fit un problème pour les Juifs chrétiens monothéistes: Jésus est-il Dieu?  Comment est-il Dieu?  Qu'est-ce que cela signifie pour Dieu le Père? Et qu'en est-il du Saint-Esprit ?  Comment sauvegarder le monothéisme, si Jésus est Dieu? D'autre part, cela donnait aux disciples de Jésus l'occasion de réfléchir sur Dieu d'une manière nouvelle. Leur expérience de Dieu en Jésus et par Jésus et leur expérience de l'Esprit de Dieu au milieu d'eux et en eux les menèrent à une perception plus profonde de Dieu et des deux natures en Christ. Cette perception nouvelle sur Dieu, celle du Nouvel Homme, s'est exprimée dans leur prière. La prière était adressée à Dieu par Jésus dans l'Esprit et les gens étaient baptisés au NOM unique de Jésus (Ac. 8:16; 19:5), c'est-à-dire «au NOM du Père et du Fils et de l'Esprit Saint» (Mt 28, 19), en d'autres mots, au NOM qui est au-dessus de tout nom (Phil. 2:9-11) et dont la révélation sous la grâce de la Nouvelle Alliance est qu'il y a un seul NOM pour le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, à savoir: JÉSUS, le Dieu Sauveur, le Messie si longtemps attendu depuis la promesse en Éden (Gen. 3:15).

 

A - FORMULATION DU DOGME DE LA TRINITÉ

Il faudra trois siècles pour que la formulation du dogme trinitaire se voie précisée et définie par un Concile de réprouvés dont plusieurs avaient trahis Christ à cause des persécutions, et d'autres avaient prostitués leur foi aux principes philosophiques du temps. Cela nécessitera l'utilisation d'un nouveau vocabulaire emprunté à la philosophie triadique platonicienne comme à celle des religions à mystères, qui ne pourra laisser la place à des divergences d'interprétation de la part de ceux qui demeuraient fidèles aux Écritures, et afin d'obscurcir les consciences pour dominer sur la foi. Pour être unie, et pour transmettre fidèlement l'enseignement de l'empereur Constantin, l'Église impériale, dite Catholique, ne pouvait pas se permettre la moindre ambiguïté dans la formulation de ce qui est au cœur de son enseignement: la subversion du christianisme authentique par une contrefaçon tellement subtile et raffinée qu'elle pourrait séduire les élus même, si cela serait possible.

 

Tertullien, au IIIe siècle, fut le premier à utiliser le mot latin Trinitas pour décrire le Dieu des philosophes comme Père, Fils et Esprit Saint, sous prétentions qu'il s'agissait du Dieu de la Bible. Spécifions que Tertullien se joignit à un groupe extatique du nom de Montaniste, précurseur du Pentecôtisme et du charismatisme, dans lequel toutes sortes d'exagérations doctrinales se trouvaient. Il fonda ensuite la secte des Tertullianistes. L'idée de Trinité a connu de nombreux avatars, non seulement en tant qu'elle apparaît dans des contextes différents (la Trimurti en Inde par exemple) mais aussi, dans la mouvance chrétienne paganisée: aux environs de l'an 160, un groupe gnostique baptise "au nom du Père inconnu de l'Univers, de la Vérité, mère de tous les êtres, et de Celui qui est descendu en Jésus" (St Irénée). Pour Tertullien, ces personnes sont distinctes, mais non divisées, une aberration infernale grossière comme si trois corps différents formeraient un seul corps, et trois têtes différentes formeraient une seule tête. Il faut vraiment être mentalement détraqué de la réalité pour s'imaginer de telles absurdités; peut-être fumaient-t-il de l'herbe du diable en mangeant des champions magiques, comme ce fut la coutume dans plusieurs religions à mystères où on adorait les hallucinations d'un dieu mystique. La précision sur ce que cela signifiait, quand on disait que le Dieu unique était «Père, Fils et Esprit Saint», s'est développée sous l'astuce que des professeurs et prédicateurs se mirent à essayer d'expliquer cette notion de Dieu face à des questions spécifiques. Une de ces questions fut soulevée par Arius. Celui-ci, prêtre d'Antioche, était intéressé à préserver l'unicité de Dieu héritée du judaïsme. Son raisonnement était que, comme il n'existe qu'un seul Dieu, Jésus doit être quelque chose de moins que Dieu. Il dit aussi que Jésus a été créé -- qu'il n'a pas existé de toute éternité. De plus, les Écritures ont attesté le fait que Jésus a souffert: on pensait communément que Dieu ne pouvait souffrir, et donc, Jésus n'était évidemment pas identique à Dieu. En opposition à Arius, l'hérésiarque Athanase, évêque d'Alexandrie, posa le raisonnement suivant: Si Jésus nous a réellement rachetés de notre péché, alors il n'est rien de moins que Dieu, mais le Dieu de la philosophie Platonicienne. Le débat fut à ce point violent sur cette question que l'empereur Constantin convoqua un concile œcuménique (le concile de Nicée, en 325), afin que les prétendus Pères de l'Église en viennent à un consensus sur la question. À la fin, la position considérée comme orthodoxe, c'est-à-dire, la croyance correcte et droite, fut celle d'Athanase. Autrement dit, selon ces réprouvés, Jésus est vraiment Dieu, mais un Dieu de seconde place dans une triade spéculative qui n'a aucun support biblique sauf en apparence. Cette croyance subversive fut inscrite au credo de Nicée qui est utilisé encore de nos jours dans le sacrilège de la messe catholique et dans les réunions d'églises protestantes, surtout dans l'Église Réformée maintenant Église Déformée, et dans la secte des Baptistes Réformés, où il est récité en groupe. Ceux qui disent que les participants du Concile de Nicée/Constantinople défendirent la divinité de Christ et furent donc par ce fait des chrétiens authentiques, et qui maintiennent de l'estime pour les pseudo-Pères de l'Église comme Eusèbe de Césarée et Athanase, se fourvoient et se séduisent eux-mêmes. Il vaudrait mieux pour eux de placer leur estime sur le Jésus de la Bible et sur les Écritures seules, comme ils le prétendent, et non sur le faux Jésus et le faux Esprit des spéculations philosophiques nicéennes (2 Cor. 11:3,4,13-15).

 

B - SABELLIANISME VERSUS MODALISME

Une autre question fut soulevée par Sabellius. Lui aussi était intéressé à sauvegarder un strict monothéisme. Il raisonna comme suit: Dieu est vraiment un et complètement inconnaissable. L'expérience de Jésus dont les premiers chrétiens furent témoins était pour cet imposteur une simple manifestation du Dieu unique. Dieu pouvait aussi se révéler dans l'activité de l'Esprit, autre mode dont Dieu pouvait être perçu. Enfin, quand Jésus parlait de son Père, il exprimait une troisième manière dont Dieu pouvait être perçu. À la vérité, il n'existe qu'un Dieu, mais le Dieu unique pouvait s'exprimer de diverses manières: Père, Fils et Esprit, comme nous voyons dans les Saintes-Écritures. Cependant, ces manifestations de Dieu ne nous disent vraiment rien de Dieu, qui est complètement ineffable si nous n'en recevons la révélation par la grâce. En d'autres termes, selon le Sabellianisme, nous ne connaissons rien de Dieu. La position de Sabellius se nomme le Sabellianisme, une forme regrettable du Modalisme Patripacien de Praxéas et de Noetus, évêque de Smyrne au 4ème siècle, qu'il avait perverti et dans laquelle les trois manifestations de Dieu étaient temporaires et successives. Sabellius tenait pour acquis que Jésus était le Père dans l’Ancien Testament, le Fils dans les Évangiles et l’Esprit après la Pentecôte. Bibliquement cela est juste, mais pour Sabellius cela signifiait que le Père cessa d'être Père lorsqu'il devint le Fils, et le Fils cessa d'être le Fils lorsqu'il devint le Saint-Esprit. Ce genre de manifestations progressives et intérimaires est ce que les trinitaires modernes nomment faussement du Modalisme, indiquant leur ignorance du sujet, mais ils ne trouvent pas mieux pour accuser ceux qui ne marchent pas dans leur voie de perdition. C'est en appliquant Rom. 9:5 à Christ que Noetus, évêque de Smyrne au 4ème siècle, en est venu à la conclusion que puisque Christ est au-dessus de tous, il n'y a personne au-dessus de lui, pas même Dieu le Père, par conséquent, il doit donc être Dieu le Père lui-même, et en cela il avait pleinement raison! Au 3ème siècle, Tertullien, maître en philosophie, refusait de discuter avec ceux qu'il considérait hérétiques en se basant sur l'Écriture, et se borna plutôt à les condamner en s'appuyant sur la tradition, lorsque lui-même était un hérétique et un réprouvé. Vieux jeu de passe-passe que l'on retrouve souvent chez les Évangéliques modernes. Ce fut ainsi qu'il s'était élevé contre Praxéas en l'accusant d'avoir «crucifier le Père» parce que c'était selon ce dernier «le Père lui-même qui descendit dans la Vierge... et fut Jésus-Christ», ce qui est exactement ce que l'Écriture enseigne (Ésaïe 9:5,6; Jean 1:14; 14:7-9): «Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du seul Père engendré comme Fils.» (Jean 1:14; d'après le Grec original et la Bible de Machaira).

 

Plusieurs d'entre les trinitaires, surtout parmi les Évangéliques, se moquent du modalisme et en tordent le sens pour le discréditer, allant jusqu'à fausser l'histoire sur le sujet. Mais rien n'est nouveau sous le soleil, c'est en effet une manière courante d'agir parmi ces réprouvés. Au temps du Concile de Nicée/Constantinople, souvent ils tuaient ceux qui s'opposèrent à eux, ce fut le cas des Donatistes qu'ils massacrèrent par milliers; mais de nos jours ils cherchent plutôt à tuer le caractère d'une personne par la diffamation. C'est ainsi que selon eux, Praxéas et Sabellius auraient conspiré ensemble pour développer le concept modaliste de la divinité qui consiste en trois manifestations du même être divin dans l'Ancien Testament (Dieu Yahvé), pendant l'incarnation (Jésus), et dans le Nouveau Testament (le Saint-Esprit). Cette notion est complètement fausse, comme il a été dit plus haut, Sabellius développa sa propre forme de Modalisme en y ajoutant le Saint-Esprit, ce que Noetus et Praxéas n'avaient pas fait. Cette forme corrompue du Modalisme fut nommé le Sabellianisme, mais en réalité on ne peut la nommé du Modalisme mais du Momentanisme car les trois manifestations du Sabellianisme sont momentanés et alternantes. Le Modalisme pur, nommé aussi le Monarchisme, vient de Noetus, et ne ressemble en aucune façon au Sabellianisme sauf pour dire que Jésus est le Père incarné dans la chair comme Fils unique. Vers le même temps, Praxéas supporta les idées de Noetus mais il fut complètement indépendant de Sabellius. Tombée en désuétude pendant des siècles, la doctrine du Sabellianisme a pris un second souffle au 20e siècle dans une branche du Pentecôtisme. Quoiqu'il en soit, le Sabellianisme fut condamné comme une hérésie au Concile de Nicée, car il n'était pas assez astucieux à leur goût et on le remplaça par une autre hérésie plus subtile, celle de la Trinité Ontologique avec son Dieu à trois têtes. Vraiment, le symbole approprié pour cette doctrine trinitaire est le cerbère, le chien à trois têtes gardiens des portes de l'enfer dont l'empereur et les papes sont maîtres. Le cerbérianisme, que l'on peu nommé aussi le trifrontalisme, est la doctrine de l'Antichrist et il doit être condamné et rejeté comme une perversion infernale, un blasphème hautain «contre Dieu, contre son nom, contre son tabernacle, et contre ceux qui habitent au ciel» (Apoc. 13:5,6).

 

C - LA TRINITÉ ET LA BIBLE

L’Église, supposément chrétienne, commença à formuler sa doctrine de la Trinité au IVe siècle. Le Concile de Nicée (325) déclarait le Fils consubstantiel au Père, tandis que le Concile de Constantinople (381) affirmait la divinité du Saint-Esprit, bien que de manière moins précise. En ce qui concerne l’interrelation entre les trois personnes conjecturales de la Trinité spéculative, la doctrine officielle affirme que le Fils est engendré par le Père, et que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils. La doctrine de la Trinité a été énoncée le plus précisément à l’Est par Jean Damascène, bien qu’il retienne encore un élément de subordination, et à l’Ouest par saint Augustin dans son De Trinitate. D’un côté, certains des premiers pseudo-Pères de la prétendue Église et certains théologiens tardifs, Catholiques et Protestants, sans considérer le caractère progressif de la révélation de Dieu, ont présumé que la doctrine de la Trinité était déjà complètement révélée dans l’Ancien Testament. D’un autre côté, du temps de la Réforme, les sociniens et les arminiens pensaient qu’elle ne s’y trouvait pas du tout, et sans supporter leur théologie en aucune façon nous devons dire que ceux-ci avaient pleinement raison. L’Ancien Testament ne contient aucune révélation de l’existence trinitaire de Dieu, mais contient en revanche plusieurs indications véritables de son unicité et de son incarnation qui fut prophétisée. C’est d’ailleurs exactement ce que l’on peut attendre de la Bible. Elle ne traite jamais de la doctrine de la Trinité comme d’une vérité car elle ne s'y trouve simplement pas, mais présente une révélation d'un seul Dieu en une seule Personne dans ses diverses relations comme une réalité vivante, en rapport, en général, avec les œuvres de création et de providence et, en particulier, avec l’œuvre de rédemption et de sanctification. Sa révélation la plus fondamentale est donnée par les faits et par les mots. Et cette révélation s’éclaire au fur et à mesure que l’œuvre rédemptrice de Dieu est plus clairement révélée, comme l’incarnation du Père dans la chair comme Fils unique, du fait aussi que la Bible mentionne que le sang de Dieu a été versé sur la croix par lequel il a acquise son Église (Ac. 20:28), et l’effusion du Saint-Esprit qui est la présence de Christ dans son ministère d'exaltation. Plus la réalité glorieuse de cette révélation ressort dans les faits historiques, plus les affirmations de la doctrine deviennent limpides. La révélation complète de cette doctrine dans le Nouveau Testament est due au fait que la Parole s’est faite chair et que le Saint-Esprit ou Sainte Présence de Christ a fait sa demeure du cœur de ses élus qui forment l'Église.

 

On a parfois voulu trouver la preuve de la doctrine d'une Trinité dans la distinction entre YHWH (l'Autosuffisant) et la forme plurielle du mot Elohim qui selon Fabre d'Olivet signifie «l'Être des êtres». Or le premier argument est injustifié et le second irréaliste. Il est évident que les passages dans lesquels Dieu parle de lui-même au pluriel (Gn 1:26, 11:7) contiennent une indication de distinctions de puissances en Dieu. Cependant, même celles-ci n’indiquent aucunement une Trinité, mais simplement une pluralité d'êtres vivants ou consciences d'existences qui formerait le Conseil Divin. On trouve des indications de distinctions dans les passages qui se réfèrent à l’Ange de l’Éternel (à la fois identifié à l’Éternel lui-même et différencié de lui) – Genèse 16:7-13, 18:1-21, 19:1-28; Malachie 3:1 – et dans les passages dans lesquels la Parole ou la Sagesse de Dieu sont personnifiées (Ps 33:4, 6; Pr 8:12-31). Dans certains cas, plusieurs personnes sont mentionnées (Ps 33:6, 45:6,7, Hé 1:8,9). Dans d’autres, Dieu est l’interlocuteur et parle à la fois du Messie et de l’Esprit, ou alors le Messie est l’interlocuteur et parle à la fois de Dieu et de l’Esprit (Es 48:16, 61:1, 63:9, 10). Le Psaume 82 contient quelques passages particuliers qui nous aident à comprendre davantage la signification du terme Elohim: «Dieu (Elohim) se tient dans l'assemblée de Dieu (El); il juge au milieu des dieux (Elohim). Jusqu'à quand jugerez-vous avec iniquité, et aurez-vous égard à la personne des méchants?... J'avais dit: Vous êtes des dieux (Elohim), vous êtes tous des fils du Très-Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes, vous tomberez comme un prince quelconque» (Psm. 82:1,2,6,7).

 

Attendez une minute: combien y a-t-il de dieux selon la Bible ? Seulement Un. Mais le texte aussi indique clairement que le terme Elohim, l'Être des êtres, qui est le nom du Dieu Tout-Puissant, s'applique aussi à d'autres. Dans certains cas, comme celui du Psaume 82, le contexte dit clairement qu'il s'agit des hommes (v.6,7). Cela ne signifie pas pour autant que ces derniers sont des dieux dans le sens que nous comprenons le mot Dieu et qu'ils usurpent le nom glorieux du Tout-Puissant, mais qu'ils sont des personnes ou des êtres qui ont reçus la Parole de Dieu pour accomplir un ministère quelconque, tout comme les juges d'Israël sous l'alliance de la loi ou comme les chrétiens réels sous l'alliance de la grâce qui reçoivent l'Esprit de la vérité. Cela est confirmé par le Seigneur Jésus lui-même dans Jean 10:33-36 où il reprend ces mêmes passages des Psaumes: «N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des dieux (Elohim)? Si elle a donc appelé dieux (Elohim) ceux à qui la parole de Dieu est adressée (et cependant l'Écriture ne peut être anéantie), dites-vous que je blasphème...» Dans ce contexte, le terme Elohim s'applique à tout le corps de Christ, chaque membre étant un Elohim du fait qu'il a reçu la Parole de Dieu pour son salut. Néanmoins il y a un seul Elohim, Christ lui-même qui est la Tête du Corps qui correspond par analogie à «l'Être des êtres» du Conseil Divin qui créa les cieux et la terre. C'est en fait un honneur de porter un tel nom qui nous est adressé de la bouche du Seigneur même, ceux qui se le refusent indiquent par ce fait qu'ils n'ont jamais reçu la Parole du salut et qu'ils ne font pas parti du Corps de Christ. Or le Corps de Christ ou l'ensemble de tous les élus, sous la direction de la Tête, est l'image parfaite du Dieu invisible et nous y trouvons aucune Trinité mais plutôt une multiplicité dans l'unité, car spirituellement les élus sont tous membres d'un même Corps. Dans l'éternité, aucun des élus ne se trouve en-dehors du Corps de Christ, nous sommes tous en lui et par lui, et lui pleinement en chacun de nous, tout comme nous voyons dans l'expression «Elohim». Nous avons ici une première lueur du Nouvel Home, d'une race céleste et éternelle. Ainsi, on trouve dans l’Ancien Testament une anticipation claire de l'unité de Dieu en Jésus-Christ telle qu’elle nous est révélée dans le Nouveau Testament.

 

Le terme « trinité » sert à désigner la doctrine pseudo-chrétienne selon laquelle Dieu existe en tant qu’unité de trois personnes distinctes: Père, Fils et Saint-Esprit. Dans cette extravagance sophistiquée, chacune de ces personnes est distincte des autres, et pourtant chacune a la même essence que les autres. En d’autres termes, chacune est pleinement divine par nature, mais aucune n’est la Trinité à elle seule. Chacune fait preuve de volonté, d’amour et parle en disant « Je » et « Tu ». Le Père est une personne différente du Fils, qui est lui-même une personne différente du Saint-Esprit, qui est lui-même une personne différente du Père. Chaque personne est divine, pourtant il n’y a pas trois dieux dans cette loufoque étrange mais un seul Dieu. Il existerait trois subsistances ou personnes individuelles, et cela sans aucun doute se nomme du trithéisme, une forme idolâtre de plusieurs dieux. Dans le protestantisme, aujourd'hui, comme dans les sectes dites Évangéliques, on reconnaît que la Trinité est une des expressions possibles de la croyance en Dieu, et on voudrais nous faire croire qu'ils ne la tiennent pas comme obligatoire à la foi. Mais qu'une personne s'y oppose et on ne tarde pas à voir le contraire, et toute une avalanche d'intimidations et de diffamations prendront place aux bonnes intentions. En effet, la Trinité est un développement théologique qui date du IIIe ou IVe siècle, elle ne se trouve pas dans la Bible en aucun endroit. Bien sûr il est question dans la Bible de Dieu comme notre Père, il est question du Christ comme Fils de Dieu, et il est question de l'Esprit Saint qui habite les élus. Mais que Dieu soit à la fois Père, Fils, et Saint-Esprit, trois personnes distinctes en un seul Dieu ne s'y trouve absolument pas. Après des siècles de résistances et de discussions de la part des chrétiens authentiques, la lumière de la vérité se lève de plus en plus dans les cœurs de ceux que Dieu a choisi.

 

L’important ici, vous l’aurez compris, n’est pas tant de rechercher les fondements logiques et rationnels de la doctrine de la Trinité, mais bien plutôt, de s’en tenir à ce que l’Écriture Sainte nous enseigne à ce sujet, la Bible étant pour les chrétiens l’autorité souveraine en matière de foi et de vie, le critère normatif de la théologie. La suffisance des Écritures doit toujours l'emporter sur les spéculations des Conciles ou des Synodes qui la tordent à leur gré pour maintenir leur pouvoir sur la foi et les consciences individuelles. Les Symboles ou Confessions de Foi n'ont aucune autorité sur la Bible ni sur le fidèle qui marche dans ses voies.

 

Dans tout ce qui vient d'être présenter, la vraie question était de savoir si oui ou non la doctrine de la Trinité se trouve dans la Bible, ou dit autrement, si oui ou non le Dieu de la Bible est un Dieu trinitaire. Comme le disait le philosophe français Blaise Pascal: « Dieu seul parle bien de Dieu » ! Il nous faut donc partir de la révélation de Dieu dans la Bible, telle qu’elle se présente à nous, pour voir si nous sommes invinciblement conduits à confesser le Dieu Trinitaire en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit; ou le seul Dieu indivisible Jésus-Christ comme étant la seule et unique Personne en Dieu, le Père Éternel manifesté dans la chair comme Fils unique, l'enveloppe visible du Dieu invisible, en qui nous sommes, par qui nous sommes, et pour qui nous sommes. Déjà nous avons obtenu notre réponse, mais nous devons poussez encore plus loin notre étude car plusieurs cerbériens contradicteurs sèment l'agitation et nombre de malfaisants, surtout au niveau des sectes dites Évangéliques, s'attaquent à la vérité.

 

CHAPITRE 2

L'EMPEREUR CONSTANTIN ET LE CONCILE DE NICÉE

Avant la fin du premier siècle il y avait déjà différentes fausses doctrines et beaucoup de mélange sur les principes théologiques; les uns se tenaient à l’enseignement de Balaam, les autres à la doctrine des Nicolaïtes, d’autres encore écoutaient une femme désignée du nom de Jézabel, laquelle prétendait être prophétesse et enseignait (Apoc. 2.20). Cette Jézabel correspond figurativement à l'Église Catholique, romaine et protestante. Afin que nous sachions exactement ce qui est juste, la pure doctrine des apôtres nous a été laissée en héritage dans les Saintes Écritures. On y trouve mentionnées également les diverses doctrines introduites par des personnes non autorisées. L’injonction: «Éprouvez toutes choses» (1 Thess. 5:21) est encore et toujours valable. Beaucoup se sont approprié cette Parole, mais dans la pratique ils ne l’emploient pas correctement. Ils ont éprouvé les autres selon le niveau de leur propre connaissance, selon le point de vue biaisé des doctrines et pratiques de leurs affiliations religieuses ou dénominationnelles, et ce faisant ils ont complètement perdu de vue qu’auprès de Dieu il y a une seule échelle des valeurs capable d’éprouver toutes choses, et qui peut être employée en toutes circonstances, et cela sous la direction du Saint-Esprit. Cette échelle est le témoignage complet de la Parole de Dieu, qui se trouve être la Bible.

 

Au 2e siècle, les diverses orientations religieuses se développèrent à côté de l’Église du Dieu Vivant composée uniquement des élus, laquelle croit et agit pour toujours de la manière dont Christ l’a enseigné au travers des apôtres sans être institutionnalisée. Les enseignements qui avaient déviés de la Parole devinrent de plus en plus en vogue. On avait élargi le chemin étroit ainsi que la porte étroite. Chaque tendance religieuse s’efforçait d’appeler à soi le plus grand nombre de membres possible, comme c’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui. Cependant cette promesse est toujours valable pour la véritable Église de Jésus-Christ qui est son Corps spirituel: «Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume» (Luc 12:32). Les brebis du petit troupeau ne prennent garde qu’à la voix du Bon Berger, Celui qui a donné Sa vie pour les brebis; c’est-à-dire qu’elles ne prennent garde qu’à Sa Parole. Cette “ecclesia” ou littéralement «cet appel à renaître» a été de tout temps la petite troupe de ceux qui ont entendu l’appel à sortir de la confusion et qui suivent le Berger sans compromis.

 

Dans les temps post-apostoliques s’élevèrent Polycarpe (155), lequel avait, selon une tradition, cheminé avec l’apôtre Jean, ainsi qu’Irénée (202), un disciple de Polycarpe, lesquels se distinguèrent comme défenseurs de la vraie foi. Cependant, en examinant les choses de plus près, on voit qu’il ne s’agissait déjà plus exclusivement de la publication du pur héritage de la foi apostolique primitive. On peut voir clairement que, de l’organisme divin de l’Église primitive, le pas vers l’organisation humaine avait été fait. Le développement de cet âge jusqu’au concile de Nicée en 325 est contradictoire. Vu uniquement de l’extérieur, le christianisme dégénéré se propagea toujours plus, sous toutes ses formes, jusqu’à être reconnu par l’État du temps de l’empereur Constantin, de telle manière qu’il devint alors une puissance qui était à prendre au sérieux dans l’empire romain tout entier. La foi devint une nouvelle philosophie. Les traditions orientales, mélangées avec la culture helléniste, diluèrent fortement la substance de la foi primitive. Les controverses sur ce qu’on appelle la “christologie” entrèrent en lice et agitèrent les âmes. Voici ce que disait Harnack, Adolf von (1851-1930): «Si le Paganisme a été conquis par le Christianisme, il est tout aussi vrai de dire que le Christianisme a été corrompu par le Paganisme. Le Déisme pur des premiers chrétiens… fut substitué, par l’Église de Rome, par le dogme incompréhensible de la Trinité. De nombreux principes païens, inventés par les Égyptiens et idéalisés par Platon, furent conservés comme étant dignes de foi. Les doctrines du Logos et de la Trinité ont été modelées par les Pères Grecs, qui… ont été très influencés, directement ou indirectement, par la philosophie platonicienne… A partir de cette source, on ne peut nier que des erreurs et des corruptions aient pénétré l’Église». Il n'y a aucun doute que Harnack savait très bien de quoi il parlait, son avertissement devrait concerné tous ceux qui se disent chrétiens.

 

A - LA TRINITÉ DE CONSTANTIN

L’empereur romain Constantin, qui était un grand stratège, mit à profit pour lui-même le christianisme qui se mondanisait, mais il ne diminua pas pour autant ses rapports avec le paganisme. L’empereur Constantin était un scélérat, un parricide qui avait étouffé sa femme dans un bain, égorgé son fils, assassiné son beau-père, son beau-frère et son neveu; un homme bouffi d’orgueil, et plongé dans les plaisirs; un détestable tyran, ainsi que ses enfants. Il favorisa aussi bien la construction de temples païens que l’édification d’églises. En 321, la célébration du dimanche fut décrétée légalement. Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, professeur d'éloquence sacré dans la faculté de Théologie de Paris en l'an 1828, confirme dans ses écrits sur les "Pères de l'Église", que «Constantin s'engageait dans les plus hautes spéculations sur les mystères de la foi, particulièrement sur l'incarnation; et qu'il expliquait au Concile les prophéties qui concernaient l'avènement de Christ, en les confirmant non par les Saintes Écritures, mais par le témoignage des prédictions occultes de la Sibylle de Cumes dans la 6ie éloge de Virgile».

 

Que le sujet de l'incarnation de Christ obsédait Constantin face aux Oracles de la Sibille de Cumes, est dû au fait que les prédictions de la Sibille, qui était vénéré à Rome, annonçaient la venue de l'âge d'or, le rétablissement du règne de Saturne par un enfant mâle qui participerait à la vie des dieux et qui règnerait sur un monde en paix. Il n'y a aucun doute que Constantin s'attribua cette prédiction à lui-même, et l'imposa aux évêques réunis qui en firent un héros de la foi. Ceci est significatif, lorsque nous considérons que le nom secret de la ville de Rome, qui fut interdit de prononcer sous peine de mort, était "Saturnia" ou ville de Saturne; et que "Saturne" dans le langage des mystères Chaldéens signifie "Celui qui est caché" ou "le dieu des mystères", c'est-à-dire "Satan". Ceci identifie Rome comme la ville de Satan et son Souverain Pontife comme l'incarnation de "Celui qui est caché", l'hypocrite, le subtil. Ainsi nous voyons la vrai face de Constantin et de sa descendance dans la Rome papale. Ce qui est encore plus intéressant, est que nous savons d'après certaines archives historiques retrouvé dans "l'Histoire Ecclésiastique de Sozomen", que Constantin fut né en Grande-Bretagne et qu'il avait reçu une certaine éducation chrétienne. Mais nous savons aussi que le prétendu christianisme dans lequel il fut éduqué n'était qu'une forme de Druidisme de l'ancienne religion des Celtes. Or d'après le Rev. R.W. Morgan (St. Paul in Britain), la religion Druide avait certaines similarités avec une forme de Christianisme qui se rapprochaient beaucoup du Mithraïsme. Le point crucial ici est que la religion Druidique, dans laquelle Constantin fut instruit dans sa jeunesse, avait une Trinité d'une essence divine créatrice, conservatrice, et rénovatrice, connu comme "Beli, Taran, et Yesu", le dernier nom étant le même que celui de Jésus:  Beli, le Père; Taran, la Mère, et Yesu, le Fils.

 

Malgré tout ce que nous savons sur Constantin, les théologiens orthodoxes traditionnels persistent encore de nos jours à le mettre hors de tout doute. Nous voyons ceci dans les paroles de Roussas John Rushdoony, théologien des églises Réformées: "La sincérité de la foi religieuse de Constantin ne doit pas être douté" (The One and the Many).  Or nous ne doutons pas de la foi religieuse de Constantin, nous affirmons simplement, avec des preuves bibliques et historiques à l'appui, que sa foi n'était pas réellement chrétienne, mais plutôt païenne et extrêmement subtile. Toutefois, Rushdoony touche le point essentiel en disant: "Le christianisme représentait le pouvoir, et Constantin croyait dans le pouvoir. Tout comme Dieu est Souverain et Monarque sur tout ce qui est dans les cieux, Constantin se disait souverain et monarque sur toute la terre entière. Ainsi, comme Eusèbe de Césarée écrivit: «Puisqu'il (Constantin) fut le premier à déclarer la totale Souveraineté de Dieu, ainsi lui-même comme seul souverain du monde Romain, rependait son autorité sur toute la race humaine». Pour Eusèbe, la monarchie l'emporte comme système et méthode de gouvernement pour tous les états. De même qu'il n'y a qu'un seul Dieu, de même il n'y a qu'un seul empereur. En déclarant que Dieu exerce sa souveraineté seulement que dans les cieux, et que l'Empereur est choisi de Lui pour exercer son autorité sur la terre entière, Constantin se déclare être "le dieu de ce monde" (2 Cor.4: 4), tout comme les papes qui siègent à Rome. Ainsi dit Rushdoony: "A un certain moment, selon Eusèbe, Constantin proclama au groupe d'évêques du Concile de Nicée: - Comme évêques, votre juridiction s'exerce à l'intérieur de l'Église: Je suis aussi un évêque ordonné par Dieu pour superviser tout ce qui est à l'extérieur de l'Église. - Ainsi Constantin ne trouva aucune difficulté à définir sa position christologique comme Empereur, sauveur, Souverain Pontife, et évêque de Dieu". Et quoique le Catholicisme ne veut point l'admettre, Constantin, et non Pierre, fut en réalité le premier Pape officiel, tandis que Simon le magicien avait été le premier pape officieux.

 

B - LA TRINITÉ DES MELCHITES

Lors du Concile de Nicée, en 325, les hérésiarques Arius et Athanase en furent les deux orateurs principaux. Leurs exposés ont été largement transmis à l’histoire de l’Église. Visiblement Arius n’avait aucune connaissance de Christ. Par contre, Athanase témoigna «qu’en Jésus, Dieu Lui-même nous est apparu; que Dieu Lui-même s’est fait connaître à nous et nous a sauvés; que nous avons en Lui le Père même… qu’en Jésus, le Père Lui-même nous a rachetés» (K. D. Schmidt, Grundriss der Kirchengeschichte, S. 98). Néanmoins, ne nous empressons point de dire qu'Athanase défendait réellement la divinité de Christ et qu'il était un vrai chrétien malgré quelques écarts doctrinaux. Le témoignage d'Athanase fut teinté par de nombreuses fausses doctrines qu'il maintenait. Au Concile de Nicée, dit l'auteur de "Nimrod", «le parti des "Melchites, c'est-à-dire les représentants de la soi-disant chrétienté en Égypte, affirmaient - qu'il y a trois personnes dans la Trinité, le Père, la Vierge Marie, et le Messie leur fils». Dans le Dictionnaire de Daniel G. Reid (Dictionary of Christianity in America), nous trouvons que les Melchites surgirent des Patriarches d'Alexandrie, et que le mot "Melchites" signifie "Roi ou Empereur" dans le Syriaque et l'Arabique.  Ceci nous indique que le parti des Melchites, au Concile de Nicée, supportait les notions de l'Empereur Constantin d'introduire une Trinité issue du Paganisme qui satisfaisait tant bien aux païens qu'aux chrétiens nominatifs. Or, puisque toutes les Trinités du Paganisme incorporait une Déesse, il convenait qu'il en fut ainsi dans cette forme de christianisme mondanisée afin de maintenir l'ordre et l'unité dans l'Empire, et d'établir l'Église Impériale Universelle ou Catholique comme seule autorité, et qui serait secrètement par duplicité "l'Église Mithriaque Universelle" vouée au Culte du Soleil.

 

Alexandre Hislop, dans son livre remarquable «Les Deux Babylones», nous révèle des faits intéressants sur ce sujet de la Maldonne Romaine: "Dans la doctrine ésotérique de la Grèce et de Rome, il n'y avait qu'une seule Déesse, le Saint-Esprit, représenté comme femelle. Ceci fut fait par une perversion de la grande idée scripturaire que tous les enfants de Dieu sont enfantés par le Père et nés de l'Esprit; et avec cette idée, l'Esprit de Dieu comme Mère était représenté sous la forme d'une colombe, et était reconnue comme la Reine du ciel et Médiatrice entre Dieu et les hommes". Ceci est confirmé par la Parole de Dieu qui nous dit: «Les fils amassent le bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des aspersions aux dieux étrangers, afin de m'irriter...» (Jéré. 7:18). Or nous avons l'évidence qu'Athanase, qui après le Concile de Nicée devint Patriarche d'Alexandrie, fut celui qui influença la section Melchite du Concile, et qui aurait proposé que les trois personnes de la Trinité soient le Père, la Mère, et le Fils; le terme "Mère" désignant le Saint-Esprit.

 

K.R. Hagenbach, dans son Histoire des Doctrines (History of Doctrines, 1847), nous dit: "La notion fut avancée par l'orthodoxe Athanase, que la Vierge avait demeuré libre de la corruption générale; et que seulement elle, qui fut élevée au-dessus de toute l'humanité par une profusion d'adoration, devait partager le privilège avec son Fils, d'apparaître sans péché sur les pages de l'histoire. Selon Athanase, considéré le champion de la Foi Orthodoxe, Marie demeura toujours une vierge par la grâce perpétuelle, et il la déclara Mère de Dieu".  Cette aberration ouvrit le chemin à la Co-rédemption de Marie, et aussi à l'utilisation de l'hostie (les gâteaux solaires) dans le sacrifice non-sanglant de la Messe. Or, ceci est en plein accord avec le caractère de la déesse égyptienne "ISIS"; car n'oublions pas qu'Athanase venait de la ville d'Alexandrie, Capitale de l'Égypte, mais aussi Capitale du Paganisme de l'antiquité. Ainsi nous dit Hislop: "Quant au caractère païen du sacrifice non-sanglant de la Messe, nous l'avons suffisamment établi. Mais il y a encore à considérer un point qui montre encore mieux l'œuvre du mystère d'iniquité. Il y a sur l'hostie des lettres qu'il vaut la peine de lire. Ces lettres sont I. H. S.. Pour un chrétien, ces lettres signifient "Jésus Sauveur des Hommes". Mais qu'un adorateur Romain de la déesse Isis jette les yeux sur ces lettres, il les expliquera d'après son propre système d'idolâtrie et lira: ISIS, HORUS, SEB, c'est-à-dire:  la mère, l'enfant, et le père des dieux; en d'autres termes, la Trinité Égyptienne".

 

On ne peut s'étonner de cette perversion subtile qui cherche à renverser la Foi chrétienne authentique, lorsque nous considérons ce que nous dit M.S. Guilon sur Athanase: "Athanase fut armé de toutes les subtilités de la dialectique et de la puissance des empereurs. Il n'ignorait pas les sciences profanes, mais il évitait d'en faire parade.  Il fut un admirateur d'Origène et de Tertullien à cause de leur vigueur de la dialectique et de l'érudition. Il croyait que par le signe de la croix, tous les prestiges des démons sont dissipés. Il disait que Jésus prit un corps dans le sein de Marie sa mère, demeurée toujours vierge. Il enseignait que tant que nous sommes sur la terre, nous ne pouvons dire avec assurance: Me voilà sauvé. Pour lui le baptême d'eau occasionna la nouvelle naissance, et le prêtre fut seul capable de donner la rémission des péchés; et que les morts recevaient quelques bienfaits de la Messe". Animé d'un esprit d'arrogance et de duplicité inouï, Athanase dit dans sa "Lettre à Sérapion": "La foi de l'Église Catholique est celle que Jésus-Christ a donnée, que les apôtres ont publiée, que les Pères ont conservés. L'Église est fondée sur cette foi, et celui qui s'en éloigne n'est plus chrétien". Voilà donc la base réelle de la Trinité ontologique maintenue par le Catholicisme, le Protestantisme Réformé, et les sectes dites Évangéliques. Un amalgame de la Trinité Druidique et de la Trinité Égyptienne est celle qui fut adoptée, modifiée subtilement, enrobée d'un langage biblique, et proclamée par le Concile de Nicée comme étant une vérité absolue d'un seul Dieu en trois personnes distinctes, dogme obligatoire qu'il faut croire sans lequel personne ne peut être sauvé. Voilà le Dieu avec lequel on a aveuglé le monde depuis tellement longtemps sous prétentions qu'il est le Dieu de la Bible.

 

A partir de ce moment commença la constitution de l’église romaine qui se nomme historiquement l'Église Constantinienne que plusieurs nomment avec raison: la Grande Prostituée. Au temps du concile de Nicée en l'an 325, il n’y avait encore aucun pape, aucun cardinal. Aucun évêque de Rome ne s’était présenté en revendiquant le premier rang. A cet égard l’histoire de l’Église a été partiellement antidatée, manipulée ou carrément faussée. C’est l’empereur Constantin qui convoqua le Concile de Nicée et le patronna. Son but était d’unir en une seule église les diverses orientations et de les placer au service de l’État. L’union de l’État et de l’église eut lieu et c’est ainsi que naquit “l’église d’État”. Le livre de l'Apocalypse relate ces faits en termes symboliques (Apoc. 13:1-10). Pour vous aider à comprendre tous les enjeux de cette machination diabolique, imaginez-vous pour un instant que cet évènement se produit en l'an 2007, et que le président américain, George Bush, jr, prend la place de Constantin et est celui qui convoque les représentants de toutes les dénominations chrétiennes sur la terre, ainsi que tous les chefs de toutes les différentes religions du monde entier, pour résoudre un problème religieux d'importance capitale qui sème la discorde globalement et met en danger l'existence même de la race humaine. Son but: utiliser les divergences et les conflits entre ces différents groupes pour former l'embryon d'un nouveau corps religieux mondial sous prétentions d'établir la paix et le bien-être pour tous. Sous couverture il envoie ses troupes semer le chaos afin de forcer leur mains d'accepter ses propositions. Tout comme Constantin, il prétend avoir reçu une vision céleste, un appel direct de Dieu pour résoudre leurs problèmes en les unifiant en un seul corps, et place tout son pouvoir derrière eux pour les aider à atteindre ce but grandiose pour le salut de l'humanité. Mais le concept de Dieu est l'épine dans la botte de foin proverbiale, il entreprend donc de le décrire sous des nouveaux termes qui convient à tous et les engages à trouver une solution lorsqu'il détient déjà la réponse. Il influence les discours subtilement et les dirige à adopter un seul Dieu pour tous, mais un Dieu composé de chacun des dieux principaux des différents groupes, un Dieu en trois personnes distinctes, égales en pouvoir, en substance, et en divinité qui reflètent l'unité des trois différents groupes majeurs. Pour but de simplicité, nous le nommerons: Allah, Yesous, Yahvé, - le Père, le Fils, et le Saint-Esprit qui se nomment dans leur unicité le Dieu AYY et par duplicité le Moi de la désignation de la lettre anglaise «I». Cette désignation convient au trois plus grandes religions du monde: l'Islamisme, le Christianisme, et le Judaïsme, et convient en même temps à la philosophie du Nouvel Âge que chaque homme est Dieu dans son Moi intérieur. On fit construire un énorme temple au Dieu AYY qui se nommait le VATIC'AYY et qui signifie Mont d'AYY, et des églises d'AYY surgirent dans toutes les nations. Puisqu'on leur avait donner la liberté d'interprétation certaines de ces églises se nommaient l'Église d'Allah'AYY, l'Église de Yesous'AYY, et l'Église de Yahvé'AYY. On y établit un chef suprême qui se nommait le PAP'AYY et qui par jeux de mots signifie le Têteux, celui qui susse l'AYY, ainsi que des administrateurs qui se nommaient les ÉV'AYY, ceux qui s'évente d'AYY, et des serviteurs qu'on nommait des PRËTR'AYY, c'est-à-dire les prêteur d'AYY, ceux qui vendent la fabulation d'AYY. On fabriqua aussi des galettes d'AYY ou des EST'AYY, et les communiants étaient tous des mangeurs d'AYY. Et les fidèles se nommaient les AYY'OYE, c'est-à-dire les Idiots, ceux qu'on bourre d'AYY. Maintenant vous comprenez par cette satire les enjeux de la stratégie que démontre l'idéologie pour la domination du monde, et vous comprenez aussi le pourquoi de la formulation de la doctrine de la Trinité Ontologique par le Concile de Nicée. Seriez-vous encore tellement dans les ténèbres pour continuer à croire que le Dieu Trinitaire est le vrai Dieu ?

 

CHAPITRE 3

LES SYMBOLES OU CONFESSIONS DE FOI ŒCUMENIQUES

La première grande formulation de la foi trinitaire a été faite au concile de Nicée (325) sous l'impulsion de l'empereur Constantin. Cette période aura été une intense période de lutte contre les hérésies qui se développent sur la Trinité, sur la nature du Fils, mais aussi sur le Saint-Esprit dont on soutiendra à son tour qu'il n'est qu'une créature (hérésie pneumatomaque). Le Ier concile de Nicée, en 325 établit son symbole abject, ancêtre du Credo sordide actuel, qui se termine par un anathème contre ceux qui refusent d'y croire. Ceux qui s'y opposaient furent chassé, persécuté, torturé et massacré. Nous vous présentons le Symbole de Nicée au complet, incluant la section de la fin qui contient l'anathème et qui est généralement omise par les églises lorsqu'il est récité en publique. A ceux qui se disent chrétiens, remarquez les fausses doctrines et les exagérations anti-scripturaires dans les Symboles suivant. Le Symbole de Nicée affirme clairement que Jésus est né deux fois: «né du Père avant tous les siècles... a pris chair de la vierge Marie», or prendre chair équivaut à naître, aussi cela signifie que Jésus a deux pères: la personne du Saint Esprit et la personne du Père, faisant ainsi de Marie une courtisane et du Père un cocu car elle se trouva enceinte du Saint-Esprit (Matt.1:18); le Symbole d'Athanase affirme les mêmes choses mais plus clairement au niveau de la double naissance de Jésus. En plus, le Symbole de Nicée déclare que l'Église est catholique et apostolique, affirmation par laquelle l'Église Catholique, romaine comme protestante, se réserve l'universalité et la domination de la foi, et qu'il y a un baptême pour le pardon des péchés, tous des affirmations subtiles et anti-scripturaires. Nous mettons en caractères gras quelques points saillants qui vous ferons réfléchir.

 

A - LE SYMBOLE DE NICÉE

«Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles: Il est Dieu, né de Dieu, lumière, né de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré non pas créé, de même nature que le Père; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n'aura pas de fin.

 

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.

 

Pour ceux qui disent: " Il fut un temps où il n'était pas " et: " Avant de naître, il n'était pas " et: " Il a été créé du néant ", ou qui déclarent que le Fils de Dieu est d'une autre substance [hypostasis] ou d'une autre essence [ousia], ou qu'il est soumis au changement ou à l'altération, l'Église catholique et apostolique les anathématise.»

 

***

 

Le symbole de Nicée-Constantinople est issu des travaux d'une longue suite de conciles dont le dernier, celui de Constantinople contient un article qui dit « Je crois en l'Église une, sainte, catholique et apostolique ». Les trois autres conciles œcuméniques, réunis en Orient avec la participation des légats de l'évêque de Rome et de patriarches orientaux importants tels qu'Athanase et Cyrille d'Alexandrie, s'entendent à définir la foi spéculative que partagent alors la grande majorité des pseudo-chrétiens, d'ou seront issues plus tard les Églises dites catholique et orthodoxes. Ces termes sont utilisés, par simplification, pour distinguer d'une part l'Église Romaine et d'autre part les Églises d'Orient relevant des patriarcats de Constantinople, Antioche, Jérusalem et Alexandrie: l'Église Romaine se considère en effet comme seule détentrice légitime de la catholicité (c'est-à-dire de l'universalité) sans pour autant reconnaître que sa foi ne serait pas orthodoxe. Mais cette distinction dans les esprits ne viendra que beaucoup plus tard et tous les délégués aux 4 premiers conciles œcuméniques sont d'accord entre eux et s'ils ne le sont pas, les empereurs se chargeront de les mettre forcément d'accord. Quelques-uns résistent qui seront à l'origine des Églises dites pré-chalcédonniennes: nestoriens et monophysites entre autres.

 

B - LE SYMBOLE DE NICÉE-CONSTANTINOPLE

«Nous croyons en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles. Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu venu de Dieu, lumière issu de la lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, d'une même substance que le Père et par qui tout a été fait; qui pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné par le Saint- Esprit dans la vierge Marie et a été fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Écritures; il est monté aux cieux où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin.

 

Nous croyons en l'Esprit-Saint, qui règne et qui donne la vie, qui procède du Père, qui a parlé par les Prophètes, qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié; nous croyons l'Église une, sainte, universelle et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés; nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir.

 

Si quelqu'un ne confesse pas deux naissances du Fils de Dieu, l'une avant les siècles, du Père, intemporelle et incorporelle, l'autre, aux derniers jours, de celui même qui, descendu du Ciel, s'est incarné dans Marie sainte et glorieuse, mère de Dieu toujours vierge, et qui est né d'elle, qu'il soit anathème

Amen.»

 

Mieux être «anathème» que de suivre dans les voies tortueuses d'une telle aberration odieuse et répugnante. Dire que des gens dits chrétiens reconnaissent une telle ordure comme étant la vérité même dépasse les bornes de la logique.

 

***

 

C - LE SYMBOLE DIT D'ATHANASE

«Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, tenir la foi catholique: s'il ne la garde pas entière et pure, il périra sans aucun doute pour l'éternité. 

 

Voici la foi catholique: nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance: autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit; mais une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, égale la gloire, coéternelle la majesté. 

 

Comme est le Père, tel est le Fils, tel est aussi le Saint-Esprit: incréé est le Père, incréé le Fils, incréé le Saint-Esprit; infini est le Père, infini le Fils, infini le Saint-Esprit; éternel est le Père, éternel le Fils, éternel le Saint-Esprit; et cependant, ils ne sont pas trois éternels, mais un éternel; tout comme ils ne sont pas trois incréés, ni trois infinis, mais un incréé et un infini. De même, tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout-puissant le Saint-Esprit; et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur; et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais un Seigneur; car, de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs. 

 

Le Père n'a été fait par personne et il n'est ni créé ni engendré; le Fils n'est issu que du Père, il n'est ni fait, ni créé, mais engendré; le Saint-Esprit vient du Père et du Fils, il n'est ni fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. Il n'y a donc qu'un Père, non pas trois Pères; un Fils, non pas trois Fils; un Saint-Esprit, non pas trois Saints-Esprits. Et dans cette Trinité il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales. Si bien qu'en tout, comme on l'a déjà dit plus haut, on doit vénérer, et l'Unité dans la Trinité, et la Trinité dans l'Unité. Qui donc veut être sauvé, qu'il croie cela de la Trinité. 

 

Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi à l'incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ. Voici la foi orthodoxe: nous croyons et nous confessons que notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme. Il est Dieu, de la substance du Père, engendré avant les siècles, et il est homme, de la substance de sa mère, né dans le temps; Dieu parfait, homme parfait composé d'une âme raisonnable et de chair humaine, égal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l'humanité. Bien qu'il soit Dieu et homme, il n'y a pas cependant deux Christ, mais un Christ; un, non parce que la divinité a été transformée en la chair, mais parce que l'humanité a été assumée en Dieu; un absolument, non par un mélange de substance, mais par l'unité de la personne. Car, de même que l'âme raisonnable et le corps font un homme, de même Dieu et l'homme font un Christ. Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts, il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. A sa venue, tous les hommes ressusciteront avec leurs corps et rendront compte de leurs propres actes: ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, ceux qui ont mal agi, au feu éternel. Telle est la foi catholique: si quelqu'un n'y croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé.»

 

***

 

Nous avons reproduis ici le symbole d'Athanase (296 - 373 après J.C.), un Égyptien d'Alexandrie, capitale de l'idolâtrie et de la Trinité Égyptienne de Isis, Horus, Seth, qui était pleinement engagé dans la bataille pour défendre la supposée orthodoxie trinitaire. Nous vous le présentons au complet afin que vous puissiez voir de vos yeux les subtilités et les aberrations de cette doctrine insidieuse et dangereuse. Vous remarquerez que le Seigneur Jésus est présenté encore comme étant né deux fois (engendré du Père et né de la vierge Marie), qu'il est dit que cette foi est orthodoxe (droite), et qu'il est absolument nécessaire d'y croire pour être sauvé. En plus, ce symbole déclare clairement qu'il y a trois dieux mais qu'ils est interdit par la religion catholique de le dire. Aussi, il y a contradiction flagrante, car s'il y a trois personnes en Dieu comme ils l'affirment et que Christ est Dieu, donc il y aurait trois personnes en Christ et en chacun des croyants.

 

Mais il est à remarquer que ce Symbole déclare que si les trois personnes qui composent la divinité sont séparées l'une de l'autre elle ne sont pas Dieu, car c'est seulement l'union des trois qui est Dieu. En d'autres mots Jésus ne serait pas Dieu puisqu'il s'est séparé lui-même des deux autres personnes par son incarnation dans la chair. Cette notion subtile et diabolique est la doctrine de l'Antichrist. D'après leur propre aveu, les trinitaires déclarent que c'est Dieu le Fils qui s'est incarné et non Dieu le Père ni Dieu le Saint-Esprit. Il y a clairement une séparation et une révolte dans leur concept inconséquent et irrationnel de la divinité. Mais la Bible ne déclare pas que c'est Dieu le Fils qui s'est incarné, elle affirme plutôt que Dieu s'est manifesté dans la chair (Jn. 1:14; 1 Tim. 3:16). Selon la logique insensée des trinitaires, il faudrait dire que les trois personnes ce sont incarnées dans la chair puisque seulement l'union des trois est Dieu d'après leurs aberrations contradictoires.

 

Le Ier concile de Constantinople (381) avait reprit cette expression dans « Nous croyons en une seule Église sainte, catholique et apostolique». Cependant, de schisme en schisme, les mots « catholique » et « catholicisme » deviendront dans l'usage l'apanage de la seule Église Catholique Romaine. On retiendra surtout le Grand Schisme de 1054, qui marque la séparation entre l'Église d'Occident et les Églises orientales, dites Églises des sept conciles (essentiellement les Églises Orthodoxes russe et grecque), puis la Réforme, à partir de laquelle le mot « catholique » s'oppose systématiquement en Europe occidentale à « protestant ». Le protestantisme est nommé à l'époque en France « RPR », « religion prétendue réformée », titre qui lui va très bien car nous voyons de nos jours qu'elle dégage une puanteur infecte d'une foi stagnante de son intellectualisme odieux et a besoin elle même d'être réformée. Il est évident que l'Église Réformée a rétrogradée, elle s'identifie elle-même comme l'Église Catholique Réformée, de même que l'Église Presbytérienne et plusieurs autres comme la secte de l'église Baptiste Réformée. De leur propre aveu, le terme catholique s'applique aussi au protestantisme. Bref, nous aboutissons ainsi avec l'Église Catholique Romaine et ses différentes branches, de même avec l'Église Catholique Protestante et ses différentes branches, et de là vient s'ajouter les sectes dites Évangéliques avec leurs différentes branches. Toutefois, dans le langage du peuple commun le terme «catholique» désigne toujours l'Église Catholique Romaine et non l'Église Protestante.

 

D - LE SYMBOLE DE CHALCÉDOINE

«Avant les siècles engendré du Père selon la divinité, et, né en ces derniers jours, né pour nous et pour notre salut, de Marie, la Vierge, mère de Dieu, selon l'humanité. Un seul et même Christ Seigneur, Fils unique, que nous devons reconnaître en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation. La différence de natures n'étant pas supprimées à cause de l'union, la propriété de l'une et de l'autre étant bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase, un Christ ne se fractionnant ni se divisant en deux personnes mais un seul et même Fils.» Concile de Chalcédoine, le 22 octobre 451.

 

Le concile de Chalcédoine est le quatrième concile œcuménique et a eu lieu dans l'église Sainte-Euphémie de la ville éponyme en 451. La formule du concile d'Ephèse était contesté par les Nestoriens et par les Alexandrins qui croyaient qu'en reconnaissant la dualité des natures dans le Christ, on voulait les séparer et les opposer. Il y avait une confusion entre la notion de nature et la notion de personne. Convoqué par l'empereur byzantin Marcien et son épouse l'impératrice Pulchérie il réunit à partir du 8 octobre 451 entre cinq ou six cents évêques. Dans la continuité des conciles précédents, il s'intéresse à divers problèmes christologiques et condamne en particulier le monophysisme d'Eutychès et Dioscore sur la base de la lettre du pape Léon Ier intitulé Tome à Flavien de Constantinople (nom du patriarche de Constantinople, destinataire de la lettre du pape). C'est durant ce concile qu'est redéfinie la notion de personne dans la fausse doctrine de la Trinité Ontologique, a) comme le principe de différenciation relationnelle au sein du mystère d'un Dieu à la fois un et trine, et b) comme le principe d'unité et d'identité, dans le cas des deux natures, dans la personne unique du Christ. Cependant le pape saint Léon Ier le Grand refuse d'accepter le 28ie canon du concile, qui en attribuant à la ville de Constantinople le titre de "Nouvelle Rome", remet en question la primauté du siège apostolique de Rome. A partir de Chalcédoine, nous voilà à la croisée des chemins entre le Catholicisme Romain et le Catholicisme Protestant. A partir de ce point, le Protestantisme qui louange Chalcédoine, ne reconnaît plus historiquement l'autorité d'aucun autre concile œcuménique. Soulignons que le Catholicisme Romain et le Catholicisme Protestant sont en parfait accord sur la définition spéculative de la doctrine de la Trinité telle qu'élaborée par les conciles œcuméniques de Nicée à Chalcédoine et le sont toujours. Cette doctrine subversive, qui est la plus insidieuse et la plus grande hérésie sur la face de cette terre, est le pivot même du Catholicisme sans laquelle il s'effondre comme un château de carte. En d'autres mots, tous ceux qui croient et qui enseignent qu'il y a trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu sont Catholiques, et «blasphèment contre Dieu, blasphémant son nom et son tabernacle, et ceux qui habitent au ciel» (Apoc. 13:6), qu'ils en soient conscient ou non.

 

E - ANCIENNE POLÉMIQUE SUR LA TRINITÉ

«Ils disent que le Père, le Fils et l'Esprit sont trois "noms" qui ne sont ni séparés l'un de l'autre, ni antérieurs l'un par rapport à l'autre. Mais alors, si le Fils n'est pas moindre que le Père, étant en toute chose égal au Père, pourquoi leur donne-t-on des noms distincts ? Si c'est chose possible que trois égale un, il est certainement tout aussi possible que trois égale neuf et neuf égale trois, et on peut dire autant indéfiniment des autres nombres. En outre, si le Fils n'est pas moindre que le Père, c'est que le Père n'est pas plus que le Fils; dans ces conditions doit-on dire que le Père procède du Fils ou que le Fils ne procède pas du Père ? ... Si le Fils n'est pas moindre que le Père, c'est que la cause n'est ni antérieure, ni supérieure à l'effet; on pourra dire que l'une et l'autre sont des Principes, que la créature n'est pas moindre que le créateur, et le créateur n'est pas plus que la créature...»

 

En 363, les Perses sassanides s'emparent de Nisibe; la frontière de l'Empire romain revient du Tigre sur l'Euphrate. Une bonne partie des chrétiens de Nisibe, pour échapper à l'empire sassanide qui a sa propre religion et ne veut pas entendre parler de christianisme, viennent alors à Edesse, vieille ville chrétienne considérée comme la cité de l'apôtre Thomas et restée sous l'influence de l'empire romain d'Orient. A Édesse, Ephrem est plongé dans les controverses théologiques de l'époque, la crise de l'arianisme qui donna à l'empereur Constantin l'occasion de convoquer pour la première fois un concile de tous les évêques de l'empire (orient et occident), le concile de Nicée (325) où fut rédigé le symbole de la foi toujours actuel. Une Eglise chrétienne s'organise en Perse sassanide. Cette Église aura d'autre part à soutenir d'importantes controverses théologiques, tant avec les manichéens qu'avec le clergé mazdéen. Le texte que nous venons de voir plus haut vient de cette période et ne manquera pas de vous faire réfléchir.

 

F - TOME DE DAMAS

"Quiconque nie que le Père est éternel, que le Fils est éternel et que le Saint-Esprit est éternel, celui-là est un hérétique."

"Quiconque nie que le Fils de Dieu est véritablement Dieu , de même que le Père est véritablement Dieu, ayant tout pouvoir , sachant tout et l'égal du Père, celui-là est un hérétique."

"Quiconque nie que le Saint-Esprit (...) est Père, véritablement Dieu , (...) a tout pouvoir et sait tout, (...) celui-là est un hérétique."

"Quiconque nie que les trois personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont véritablement des personnes, qu'elles sont égales , éternelles, contenant toutes choses visibles et invisibles, et qu'elles sont toutes-puissantes, (...) celui-là est un hérétique."

"Quiconque dit que [le Fils qui a été] fait chair n'était pas au ciel avec le Père lorsqu'il était sur la terre, celui-là est un hérétique."

"Quiconque, reconnaissant que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu et que le Saint-Esprit est Dieu, (...) ne dit pas qu'ils sont un seul Dieu, (...) celui-là est un hérétique ."

 

Recueil d'enseignements condamnés par l'Église en l'an 382, et présenté par le pape Damase. Document, appelé 'le Tome de Damase', rapporté dans l'ouvrage: L'Église enseigne, 1955, pages 125 à 127.

 

G - LA TRINITÉ CAPITOLINE

«Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, tenir la foi impériale universelle : s'il ne la garde pas entière et pure, il périra sans aucun doute pour l'éternité.
 

Voici la foi impériale universelle: nous vénérons un Dieu dans la Triade capitoline et la Triade capitoline dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance: autre est en effet la Personne de Baal, autre celle de Mithra, autre celle d’Astarté; mais une est la divinité de Baal, de Mithra et d’Astarté, égale la gloire, coéternelle la majesté.
 

Comme est Baal, tel est Mithra, tel est aussi Astarté: incréé est Baal, incréé Mithra, incréée Astarté; infini est Baal, infini Mithra, infinie Astarté ; éternel est Baal, éternel Mithra, éternelle Astarté; et cependant, ils ne sont pas trois éternels, mais un éternel; tout comme ils ne sont pas trois incréés, ni trois infinis, mais un incréé et un infini. De même, tout-puissant est Baal, tout-puissant Mithra, toute-puissante Astarté; et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi Baal est Dieu, Mithra est Dieu, Astarté est Dieu; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Ainsi Baal est Seigneur, Mithra est Seigneur, Astarté est Seigneur; et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais un Seigneur; car, de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion impériale universelle nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.
 

Baal n'a été fait par personne et il n'est ni créé ni engendré; Mithra n'est issu que de Baal, il n'est ni fait, ni créé, mais engendré; Astarté vient de Baal et de Mithra, elle n'est ni faite, ni créée, ni engendrée, mais elle procède. Il n'y a donc qu'un Baal, non pas trois Baals; un Mithra, non pas trois Mithra; une Astarté, non pas trois Astartés. Et dans cette Triade capitoline il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales. Si bien qu'en tout, comme on l'a déjà dit plus haut, on doit vénérer, et l'Unité dans la Triade capitoline, et la Triade capitoline dans l'Unité. Qui donc veut être sauvé, qu'il croie cela de la Triade capitoline.»

 

Ce concept dérisoire de la Trinité a été rédigé par un hérétique et déformateur du nom d'Alexandre Grondin, qui, après sa rédaction, a trahi sa foi et rejeté l'enseignement de l'Esprit de Christ pour joindre les rangs du plus grand nombre qui supportent la doctrine de trois personnes en Dieu. Il est fort possible qu'il a été ensorcelé par son amour d'une femme qui influença ses idées. Si tel est le cas il n'est pas le premier et ne sera pas le dernier. Son adhésion à la secte de l'église Baptiste Réformée ne fait que confirmer sa lâcheté et sa rébellion contre la vérité de la révélation biblique. Après avoir déclaré que l'Esprit de Christ était Celui qui l'instruisait dans ses voies, il rejeta ses instructions et plia le genou au dieu de son raisonnement charnel, rendant hommage à ses présomptions bibliques, sombrant dans l'idolâtrie de l'intellectualisme. Si une telle personne peut être restaurée dans les voies de la vérité, Dieu seul le sait, mais nous l'espérons grandement. Néanmoins, son texte a toutefois plus de sens en ce qu'il est plus honnête dans ses propos, car il ne cherche pas à caché son identité.

 

***

 

Parce que l’empire romain était présent partout, l’église de l’empire pouvait mettre en jeu tous les moyens temporels pour atteindre son but. En réalité une “christianisation” n’eut pas lieu mais bien une “catholisation” du monde d’alors. Les peuples ne devinrent pas des croyants en Christ par la prédication de l’évangile, ils furent en fait contraints d’accepter “la religion d’État” catholique. Pendant les mille ans environ que dura la monarchie de l’église catholique romaine, la terre entière fut arrosée du sang des martyrs. Leur nombre est diversement évalué, mais dans l’ensemble on estime à environ 68 millions le nombre des martyrs. Tous ceux qui croyaient différemment étaient traqués comme du gibier. Même la “Contre-Réforme” a été une occasion de verser le sang en utilisant les moyens du monde, et elle n’avait rien à faire avec la publication de l’évangile du salut; au contraire il en résulta de nouvelles calamités causées par la puissance ecclésiastique unie à la puissance laïque. Qui donc n’a pas entendu parler de l’Inquisition en Espagne, des procès intentés aux sorcières et de leur mort sur le bûcher, de l’expulsion des Vaudois et des Mennonites, de la persécution dans toute l’Europe de ceux qui avaient une foi différente? Dans la nuit de la St-Barthélémy (du 23 au 24 août 1572), lors de ce que l’on a appelé les “Noces de sang”, 3,000 Huguenots furent assassinés rien qu’à Paris, et dans la France entière il y en eut plus de 20,000. «Le pape Grégoire XIII célèbre le meurtre des Protestants français par un ‘Te Deum’» (B. Harenberg, Chronik der Menschheit, S. 437).

 

Cette église entreprit des changements de doctrines, de telle manière qu’on ne put plus retrouver ce qui faisait partie du trésor de la foi originelle. La lecture des Saintes Écritures fut interdite sous peine de châtiment et même de mort. Il n’est donc pas étonnant que pas une seule doctrine et pratique de cette église soit en accord avec l’Église primitive. Les notions doctrinales telles que celles “de la Trinité, du baptême, du Repas du Seigneur, de la repentance, etc.” sont demeurées, cependant elles ont une signification tout autre, et dans la pratique elles sont appliquées d’une manière complètement différentes qu’elles ne le furent dans le christianisme primitif. Depuis l’établissement de cette église universelle, des quantités de choses ont été introduites, enseignées et même proclamées comme dogmes, lesquelles n’ont absolument rien à voir avec le christianisme primitif. De tout ce qui vient d'être exposé, nous voyons clairement que les arguments ou enseignements en faveur de la doctrine de la Trinité Ontologique sont les preuves d'une corruption des véritables enseignements du Seigneur Jésus et de ses disciples. Sans aucun doute, ceci explique pourquoi il a fallu près de 300 ans pour trouver une véritable expression de cette perception subversive particulière de la compréhension de Dieu.

 

CHAPITRE 4

LA SIGNIFICATION DU MOT PERSONNE

Ceux qui sont perspicaces remarquerons que tout, absolument tout dans la doctrine de trois personnes en Dieu est axé sur le mot «PERSONNE». Enlevez ce mot de l'équation et leur forteresse trinitaire s'écroule en ruines. Il est évident que ceux qui croient dans une telle doctrine de trois personnes en Dieu manquent d'une sérieuse compréhension par rapport à la signification réelle du mot «PERSONNE». Ce mot porte trois synonymes intéressants: mortel, particulier, et quiconque. Il s'applique toujours à des êtres humains ou corporels, et il est le contraire du mot «ESPRIT» qui se rapporte à des êtres divins ou incorporels. D'après les définitions de nos Dictionnaires modernes: «une personne est un individu de l'espèce humaine, sans distinction de sexe, défini par la conscience qu'il a d'exister, comme être biologique, moral et social. Un être humain considéré comme un être conscient de son existence, possédant la continuité de la vie psychique et capable de distinguer le bien du mal. Un individu qui se distingue des autres par sa descendance biologique, la couleur de sa peau, sa croyance, ses agissements, son état civil.» Si par méconnaissance issue d'une programmation doctrinale qui existe depuis des siècles, plusieurs dictionnaires appliquent le mot «PERSONNE» à chacun des trois êtres (Père, Fils, Saint-Esprit) qui constituent un même Dieu dans le supposé mystère de la Trinité, ce n'est pas le cas avec le Seigneur Jésus qui est l'Autorité Suprême et qui déclare lui-même que «Dieu est Esprit» (Jean 4:24) et comme il l'affirme clairement «un esprit n'a ni chair ni os» (Luc 24:39). Qui oserait faire de Jésus un menteur, et pourtant c'est bien cela que tous les adeptes de la doctrine de trois personnes en Dieu font. Clairement un esprit n'est pas une personne, et une personne n'est pas un esprit, on ne peut avoir de meilleure explication que celle qui provient de la bouche même de Dieu.

 

A- LE MOT PERSONNE DANS LA BIBLE

Dans toute la Bible jamais le mot «PERSONNE» n'apparaît dans aucun des passages clés utilisés pour démontrer qu'il y a trois personnes en Dieu. Prenons par exemple Mat. 28:19 qui dit dans la Bible Segond: «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.» Il n'est pas dit «au nom de la personne du Père, de la personne du Fils et de la personne du Saint-Esprit». Pourquoi donc ajouter à la Parole de Dieu le mot «PERSONNE» lorsqu'il ne s'y trouve pas, si ce n'est pour déformer la vérité des Saintes-Écritures afin de prouver un prétexte qui dissimule la vraie cause, celle de séduire les gens afin de s'accaparer du monopole de la foi et des consciences. On présume (croire d'après certains indices, se faire une conviction sans preuves, considérer comme probable) qu'il s'agit ici de trois personnes, mais le mot «PERSONNE» n'apparaît nul part dans le texte de ce passage et de tous les autres qui lui sont similaires.

 

Quoique nous savons avec certitude que le Fils est une Personne, on ne peut dire la même chose spécifiquement du Père et du Saint-Esprit en les considérant séparément, à moins que ceux-ci soient identique comme un seul Être manifesté dans la chair comme Fils, celui-ci étant l'enveloppe visible du Dieu invisible, mais malheureusement une telle notion biblique n'a jamais été considérée sérieusement par les réprouvés. Néanmoins la Bible indique clairement que le Père est un Esprit incorporel et non une Personne corporelle et que le Saint-Esprit est un Esprit incorporel et non une Personne corporelle. Seul le Fils est une Personne corporelle car il est Dieu manifesté dans la chair comme une Personne unique, et puisque Dieu est Esprit il est évident qu'il s'agit d'un seul Esprit et non de trois (Éph. 4:4). Cela nous indique, sans l'ombre d'aucun doute, que le Seigneur Jésus est la seule Personne en Dieu, que Jésus est le NOM de Dieu, et que Jésus est lui-même le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Nul part dans toute la Bible est-il dit que Jésus est la deuxième personne d'une Trinité qui s'incorpore comme Fils à part du Père et du Saint-Esprit, laissant ces deux derniers accrochés sur le coin d'une étoile à quelque part dans l'univers comme s'ils existeraient séparément de Lui. Autrement Jésus n'aurait pu jamais dire «le Père est en moi», et si le Père est en lui il est évident que le Saint-Esprit l'est aussi, car Dieu est Esprit et il est indivisible. Jésus est donc la forme corporelle de Dieu, l'enveloppe visible du Dieu invisible en qui repose «toute la plénitude de la divinité» (Col. 2:9).

 

B- L'ÉTYMOLOGIE DU MOT PERSONNE

Anciennement le mot personne ne portait pas la signification moderne qu'il détient comme nous voyons dans les grands dictionnaires de notre époque. L'étymologie du mot personne provient du vieux latin de l'empire romain, là où fut élaboré en premier la doctrine de trois personnes en Dieu, car une telle notion n'existait pas dans la grammaire hébraïque des premiers chrétiens, il a fallu l'inventer à partir de concepts philosophiques platoniciens et de personnifications théâtrales qui représentaient les divinités des religions à mystères. En latin le mot personne est «persona», un terme employé pour désigner le masque de l’acteur qui jouait le rôle d'un personnage ou d'une divinité quelconque sur une scène théâtrale, il désigne proprement et essentiellement «un caractère» ou plus précisément «une caractéristique», que cette caractéristique soit celle d'un dieu, d'une personne, ou d'un animal. Le rôle joué sur scène désignait donc la caractéristique représentée par le masque, incarné par un acteur qui s'en enveloppait pour traverser son message à la foule sous les aspects d'une divinité, d'un héro quelconque, ou d'un animal. La même chose se produit dans nos temps modernes avec les acteurs qui jouent différents rôles dans des films.

 

Dans le théâtre romain, plusieurs caractères étaient ainsi personnifiés par l'acteur, le masque qu'il portait permit au public d'identifier immédiatement le personnage ou divinité représenté. Utilisé pour désigner le rôle interprété par l’acteur de théâtre, le terme «persona» évolua à travers l'histoire pour décrire dans une œuvre de fiction une individualité, une personnification. Un personnage peut être fondé sur un archétype particulier, lequel appartient à l'un des types communs de personnage reconnu. Ces archétypes tirent souvent leur source dans la mythologie, la religion, les légendes et le folklore. Un unique personnage peut remplir plusieurs rôles archétypiques. Un personnage complexe peut en effet puiser ses caractéristiques dans les lignes énergétiques de différents archétypes, à l'instar de personnages réels. Toutefois il ne faut pas confondre le personnage principal avec le protagoniste, même s'il est courant pour les scénaristes de fusionner ces deux personnages pour créer le héros.

 

Dans les anciennes traditions romaines, le mot «persona» signifia «un rôle, une représentation, une personnification, un caractère» dont l'acteur prenait les caractéristiques. Dans l'usage philosophique de la conception trinitaire, le mot «persona» désigna proprement les trois rôles ou caractères que Dieu joue dans l'histoire de la race humaine comme Père, Fils, et Saint-Esprit. En aucune façon fut-il désigné à l'origine pour représenter trois personnes distinctes en Dieu dans le sens moderne que nous lui attribuons. Le mot personne est dérivé du latin où il se référait initialement à un masque de théâtre et proprement aux différents rôles joués par un acteur. Un seul acteur pouvait jouer plusieurs rôles en une seule représentation, et cette notion fut adaptée par les théoriciens en un concept philosophique qui représentait Dieu de la même façon. A la base cette notion fut juste, elle est pleinement scripturaire, mais sa composition en corps doctrinal chrétien par les théoriciens des Conciles de Nicée-Constantinople déforma subtilement sa signification primaire. Le mot latin de «persona» est dérivé du mot étrusque "phersu" qui porte la même signification, ainsi que du grec «prosopon» qui désigne «la contenance, l'aspect, l'apparence». Sa signification dans la dernière période romaine a changé pour indiquer un «caractère» d'une représentation théâtrale. La signification de «persona» suppose une tradition romaine qui a été abandonnée pendant la période médiévale. Le sens du mot a évolué pour finalement trouver sa place dans notre grammaire moderne avec une nouvelle signification qui départ de son sens original.

 

Un fidèle peut donc confesser: «Je crois en un Dieu trinitaire Père, Fils, et Saint-Esprit» et en cela il est juste, il dit la vérité qui est supportée par les Saintes-Écritures. Mais s'il ajoute le mot «personne» dans le sens moderne du mot pour causer des distinctions, il déforme la vérité et est condamné comme menteur et faux chrétien. Cela nous indique qu'il existe une vraie Trinité et une fausse trinité. La vraie Trinité biblique est une Trinité de révélation, la fausse trinité chrétienne est une trinité de spéculation. La Trinité de révélation dévoile les trois principales caractéristiques de Dieu qui se révèle à son peuple à travers les pages des Saintes-Écritures, non trois personnes distinctes mais trois caractéristiques ou consciences d'existences d'un seul Être dans sa révélation unique, soit la caractéristique d'un Père, soit la caractéristique d'un Fils, soit la caractéristique d'un Esprit-Saint, qui reflètent toutes les consciences d'existences d'un seul Être des êtres. En d'autres mots, notre Dieu, le Seigneur Jésus, est conscient éternellement d'être Père, Fils, et Saint-Esprit en même temps et jamais il n'eu un moment ou il ne le fut pas. La comparaison, quoique limitée, peut se faire avec un homme qui est conscient d'être le père de son fils, le fils de son père, et le conseiller de sa famille, il n'est pas trois personnes distinctes mais il détient trois consciences d'existences dans la vie d'une seule personne. Notre comparaison doit s'arrêter là, car quoiqu'un homme a en lui l'essence même de son père et de son fils, il est évident qu'il ne peut être son père même ni son propre fils. Mais l'existence de Dieu est toute autre, elle n'est pas limité par la chair et le péché comme celle de l'homme. Le Seigneur Jésus porte aussi en lui-même éternellement l'essence de Père, de Fils, et de Saint-Esprit, mais comme Dieu qui est Esprit il se manifeste à nous dans le contexte historique et biblique comme Père, le Créateur de toutes choses et celui qui donne l'Alliance à Moïse et au peuple Hébreu, comme Fils afin de nous transmettre la grâce de la Nouvelle Alliance du salut par son sang versé sur la croix, comme Saint-Esprit dans son ministère d'exaltation afin de venir habiter dans le cœur de ses élus et les instruire dans toute la vérité. Ainsi, Jésus ne cesse d'être Père lorsqu'il se manifeste comme Fils, et ne cesse d'être Fils lorsqu'il se manifeste comme Saint-Esprit, et il demeure une seule Personne en tout temps et éternellement. Tout ce qui existe, existe en lui, par lui, et pour lui, car il est le Dieu Souverain et Tout-Puissant. Ceux qui refusent de le reconnaître comme la seule et unique Personne en Dieu, refusent par ce fait même la grâce du salut et sont perdu éternellement, car le Seigneur a déclaré: «C'est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que JE SUIS (YEHOVAH), vous mourrez dans vos péchés.» (Jean 8:24; Bible de Machaira).

 

Même si de nombreux adeptes de la Trinité admettent facilement qu’on ne trouve dans les Saintes-Écritures aucune mention précise de cette doctrine, la plupart insiste néanmoins obstinément qu’il existe dans le corps des Écritures le fondement d'un tel enseignement, par l’association entre deux passages, ou, comme certains le suggèrent, par l’insinuation collective de tels textes. En d'autres mots, par une telle pratique ils ajoutent leurs conjectures au Texte Sacré et font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. La suffisance des Écritures est ainsi anéantie par les spéculations des partisans d'un christianisme bâtardise qui s'illusionnent être dans la vérité. Dans la Bible, le seul vrai Dieu se révèle comme Père, Fils et Saint-Esprit, mais jamais comme une trinité de trois personnes distinctes, une telle doctrine lui est complètement étrange et ne fut proclamé par aucun des apôtres ni par l'Église primitive. Ceux qui sont honnête admettrons qu'aucun passage dans la Bible ne mentionne spécifiquement une tel concept, et que les Écritures n'enseignent aucunement que la foi en une telle doctrine est nécessaire au salut, comme le prétendent les Symboles ou Confessions de Foi œcuméniques de Nicée, d'Athanase et de Chalcédoine. Les réprouvés persistent à nous dire que la doctrine de la Trinité n'est pas une doctrine inventée par les chrétiens, mais une vérité précieuse révélée dans la Bible, donnant ainsi l'évidence qu'ils sont en sérieux manque de discernement et de connaissance historique, car les évidences sont toutes autres de ce qu'ils affirment. Le problème est beaucoup plus sérieux que la majorité le pense, car cela voudrais dire que tous ceux qui confessent une telle doctrine, qu'ils en soient conscient ou non, proclament un faux Dieu, un faux Christ et un faux Esprit, et donnent l'évidence qu'ils ne croient aucunement en l'autorité des Écritures même si dans leurs délires ils disent le contraire. Nous ne pouvons, selon les faits, arriver à aucune autre conclusion que de dire qu'ils sont des faux chrétiens qui marchent dans l'illusion d'une prétendue foi qui les égare de plus en plus dans l'obscurité d'un raisonnement charnel erroné. Mais soyons clair, cela ne signifie pas que Dieu n'utilise ou n'a jamais utilisé de telles personnes pour l'accomplissement de ses desseins. L'histoire chrétienne nous témoigne de ce fait, surtout du temps des Vaudois et de la Réformation où nous voyons les grands Réformateurs tel que Martin Luther, Jean Calvin, et plusieurs autres réanimer et développer les précieuses doctrines chrétiennes de la justification par la foi, du salut par la grâce et de la double prédestination. Puisqu'en réalité  la doctrine de la Trinité n'est pas essentielle au salut, leur conviction de ne faire foi qu'à ce qui est expressément écrit dans les Écritures rejetait ainsi dans le néant toutes les constructions théologiques postérieures.

 

CHAPITRE 5

LES RÉFORMATEURS ET LA TRINITÉ

La Réformation fut un extraordinaire mouvement religieux suscité par le Saint-Esprit au moyen de la lecture de la Bible. Au début du 16e siècle, des réformateurs apparaissent dans chaque pays d’Europe occidentale. Tous ont à peu près le même message: le retour à la Parole de Dieu. Ils rappellent que la Bible constitue l’autorité souveraine de tous les chrétiens en matière de foi et de conduite. L’Écriture, insistent les réformateurs, montre clairement que le Christ crucifié et ressuscité doit être au centre de la foi et de la piété. Ils soulignent aussi la grande doctrine biblique du salut dans le sang de Christ par la seule grâce selon la Souveraineté de Dieu, saisi par la seule foi reçue par le moyen de sa Parole inspirée. Malheureusement la réforme des réformateurs n'a été que partielle, ils ont mis l'emphase sur une réforme de l'Église en tant qu'institution plutôt que sur la foi individuelle de tous les croyants. Mais la découverte de ces enseignements bibliques fondamentaux occasionna une véritable révolution dans le monde religieux de l’époque. Les chrétiens marqués par la Réforme deviennent des amoureux de la Parole de Dieu, tellement qu'ils devinrent connu comme le Peuple du Livre. La Bible est lue et méditée tous les jours dans chaque foyer de croyants, saine pratique qui devient de plus en plus désuète de nos jours. Par ces lectures, par ces prières et par cet amour centré sur la Bible, et Jésus-Christ qu’elle permet de connaître intimement avec l’aide du Saint-Esprit, l'Esprit de sa Sainte Présence qui habite le cœur de ses élus, ces chrétiens s’approchaient de Dieu comme d’une source d’eau vive. Cela leur a été d’un grand secours notamment pendant les périodes de persécutions. Aujourd’hui, dans le prolongement de cette extraordinaire  révolution spirituelle du 16e siècle, de nombreux chrétiens fondent leur foi exclusivement sur la base des enseignement bibliques et affirment par expérience que leur vie a été merveilleusement transformée par la puissance de l’Évangile et du Christ ressuscité. Ils manifestent la foi vivante que ni la mort, ni la persécution n’a pu faire disparaître. Si notre peuple moderne pouvait revenir à la Parole de Dieu, le visage de notre société changerait du tout au tout. Tous ceux qui ont été confrontés au message de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu et qui l’ont reçu dans leur vie ont été merveilleusement transformés. En Europe la Réforme a commencé par un retour à la Parole de Dieu (Sola scriptura), et cette Réforme de la foi, et non des institutions, ne cessera qu'à la venue du grand jour.

 

A - NON SUFFISANCE DE LA RÉFORMATION

L’intervention divine par la Réformation fut plus que nécessaire, mais du point de vue biblique elle fut loin d’être suffisante. La question se pose de savoir si les réformateurs, qui étaient tous des fils de l’église romaine, ont réellement compris qu’un nouveau commencement devait être fait, car il n’y avait plus rien à réformer dans ce système entièrement séculier et non biblique. On ne peut réformer un corps mort en décomposition. D’une part, en ce temps-là, se réalisa cette parole du prophète Jérémie: “Défrichez pour vous un terrain neuf, et ne semez pas au milieu des épines” (Jér. 4.3); mais d’un autre côté, cette prophétie du chapitre 51.9 le fut aussi: “Nous avons traité Babylone, mais elle n’est pas guérie; abandonnez-la, et allons-nous-en chacun dans son pays…”. C’était une sortie, une rupture, comme si l’on entendait la voix venant du Ciel qui disait: “Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies…” (Apoc. 18.4). Mais ce qui est le plus étonnant, ce que le christianisme a manqué de voir, est que cette même injonction s'applique aussi de nos jours à l'église Réformée elle-même, et à tout le Protestantisme en entier, incluant les sectes dites Évangéliques. Bien entendu, Luther, par exemple, avait correctement compris cette parole proclamée par l’apôtre Jean de la part du Seigneur: “… car tes marchands étaient les grands de la terre; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. Mais en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre” (Apoc. 18.23,24). De même cette parole du prophète Jérémie s’accomplit: “Babylone a été une coupe d’or dans la main de l’Éternel, enivrant toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont devenues insensées” (Jér. 51.7). Cependant les réformateurs n’avaient pas réussi à faire une percée jusqu’au christianisme original. En fait seule une chose par-ci, une autre par-là furent réformées, changées ou abolies. Ils gardèrent plusieurs pratiques nuisibles comme le formalisme et le cléricalisme, ainsi que le baptême d'eau et la Cène, les modifiants comme il leur convenait et leur donnant une importance qui frôle l'idolâtrie même. Mais ce qui est plus grave est qu'ils gardèrent la doctrine subversive de la Trinité, de même que l'esprit de domination sur la foi individuelle tout en prétextant la liberté en Christ.

 

Ainsi en premier lieu, le trafic des indulgences, le rôle du pape ainsi que les abus en général furent abolis. La pénétration du puissant témoignage que la justification de l’homme vient par la grâce seule, par la foi en Christ le Sauveur, ainsi que la double prédestination selon la volonté souveraine de Dieu, constitua les points culminant conformément aux Écritures. Ce fut cela la véritable percée, ce qui enfonça les portes de la prison babylonienne. Mais d’autre part on remporta avec soi des doctrines absolument non bibliques et qui sont typiquement catholiques. Le nombres des soi-disant sacrements, par exemple, furent seulement diminué. Malheureusement la foi en la Trinité, que les protestants prirent aussi avec eux, les conduisit en partie à marcher dans les mêmes empreintes que leur mère, l’Église Catholique, la Grande Prostituée, «la mère des impudicités et des abominations de la terre» (Apoc. 17:5). A Genève, le 27 octobre 1553, le médecin espagnol Michel Servet dut monter au bûcher, avec l’approbation de Calvin, parce qu’il rejetait la doctrine de la Trinité (M. Rang et O. Schlisske, Die Geschichte der Kirche, S. 132). La position catholique prétendant que seule l’église romaine pouvait sauver n’a visiblement pas été entièrement abandonnée par les réformateurs. C’est pourquoi on peut comprendre leur intolérance à l’égard de ceux qui croyaient différemment. Cet état d’esprit existe aujourd’hui encore ! Malheureusement plusieurs s'imaginent que la Réforme s'arrêta là, ils ne peuvent saisir qu'elle est un procédé continuelle, une reforme de la foi et des cœurs et non des institutions.

 

Bien que, par la réformation, le but divin du retour de l’Église à l'amour de la vérité n’ait de loin été atteint, néanmoins le premier pas vers la foi biblique avait été fait: on était revenu à la Parole de Dieu et à la puissance de la grâce. De ce fait nous devons de la reconnaissance et de la gratitude, premièrement aux précurseurs des réformateurs qui ont été brûlés sur les bûcher, puis aux réformateurs eux-mêmes. C'est en effet grâce à eux que nous avons la Bible entre nos mains aujourd'hui. A nous maintenant de traverser le seuil et de nous accrocher à la suffisance des Écritures et délaisser les spéculations sur son contenu, car nous sommes appelé à marcher par la foi et même à combattre pour elle contre les faux raisonnements et amener toutes pensées captives à Christ par l'Esprit de sa Présence qui habite en nous.

 

B - STAGNATION DE LA RÉFORMATION

Malheureusement, la stagnation de la Réformation engendra un grand nombre de mouvements de renouveaux putatifs et de réveils illusoires d'où sortirent les différentes églises indépendantes et libres qui formèrent les sectes Évangéliques. Les manquements de prétendus chrétiens provoquèrent des déviations et des mélanges de toutes sortes, ce qui toutefois ne justifie aucunement de notre part le rejet de l’action infaillible de Dieu sur ses élus, car il veille sur eux pour les garder de la séduction. Celui qui maintenant appartient réellement à l’Église du Seigneur Jésus-Christ, ne se laissera pas entraîner par de l’enthousiasme et des tromperies religieuses de ces sectes, mais il sondera l’Écriture Sainte, découvrira, croira et expérimentera les promesses pour ce temps. Tout ce que Dieu fait, Il le fait conformément à Sa Parole vivante et perpétuellement inspirée. Avant que nous puissions prier: “Que ta volonté soit faite…”, la volonté de Dieu venant de Sa Parole doit nous être révélée. Ce temps n’est pas celui d’hommes particuliers, mais au contraire l’heure de Dieu, l’heure de la Parole — qui est la Vérité. A partir de ces exposés il doit être rendu possible à chacun d’éprouver s’il croit véritablement selon l’Écriture ou s’il a seulement la foi d’une église, de quelques dénominations ou groupes quelconques, qui n'est que de la présomption. Or tout dépend du fait que l’on soit connecté par l'Esprit de Christ à l'amour de la vérité, à la suffisance et à l'autorité des Écritures seules. Ceux qui marchent dans cette voie seront finalement libérés de l'influence des fausses doctrines et reconnaîtrons sans difficultés que la doctrine de la Trinité n'est pas biblique et qu'elle présente un faux Dieu, et ils réaliseront que Christ est le seul Dieu et la seule Personne en Dieu.

 

Au seizième siècle, période de grands affrontements religieux, on a produit de nombreuses confessions de foi qui déforment tous la foi biblique à certains degrés. En 1530, la diète d'Augsbourg entraîne la rédaction de l'Augustana par Melanchthon, de la Fidei ratio par Zwingli et de la Tétrapolitaine par Bucer. Dans les années qui suivent viendront les écrits symboliques luthériens, et, du côté réformé, la Confession de La Rochelle, la Confession helvétique postérieure, le Catéchisme de Heidelberg, pour s'en tenir aux textes les plus connus, ainsi que, du côté anglican, les XXXIX articles. On pourrait facilement allonger cette liste.

 

Comme il fut dit au début de ce document: «Le problème des Réformateurs tenait à leur peur d'être considérés comme trop négatifs. Au moment de discuter de la trinité, il y eut une sorte de consensus: Luther, Zwingli et Calvin affirmèrent que c'était un mystère dont il ne fallait pas trop parler. Cette question ne devait pas être soulevée, car elle était trop épineuse. Les Réformateurs soupçonnaient que quelque chose n'allait pas dans la doctrine et la dogmatique de l'époque, mais ne voulaient pas donner l'impression de tout renverser.» Luther lui-même, qui tenait pourtant à ce dogme, avouait n'y rien comprendre, et dans des contextes différents, d'autres manières de parler de Dieu et de rendre compte de sa grâce sont tout aussi légitimes. Il avait écrit: «Nous n'avons pas d'autre Dieu que n'avait Israël. C'est Christ qui était le Dieu d'Israël. Et nous disons aussi: c'est lui qui a fait toutes ces choses, lui qui n'est plus seulement le Dieu d'Israël, mais du monde entier» (Luther jusqu'en 1520, par Henri Strohl). Il ajouta: «A partir du concile de Nicée, l’église prit l’habitude de se constituer en tribunal pour juger et condamner les hérétiques et attribuer à ses jugements une autorité qui n’appartient qu’à la Parole de Dieu. Au lieu de maintenir les Saintes Écritures comme autorité souveraine en matière de foi, elle composa des confessions de foi, appelées symboles, qui n’étaient pas toujours un résumé fidèle de la doctrine évangélique et apostolique… Les confessions de foi étaient imposées aux fidèles.»

 

Calvin fournit un exemple frappant des décalages voire des contradictions entre les règles affirmées dans les confessions et la pratique concrète. En 1537, un de ses adversaires, Caroli, alors pasteur à Lausanne, le somme de signer les symboles d'Athanase et de Nicée/Constantinople. Calvin s'y refuse, non pas qu'il serait en désaccord avec ces symboles (encore qu'il ne cache pas qu'il les trouve mal composés et rédigés), mais parce qu'il ne veut pas, écrit-il, «introduire dans l'Église cet exemple de tyrannie: que soit tenu pour hérétique quiconque n'aurait pas répété les formules établies par un autre». Très belle phrase et principe admirable. Malheureusement, en 1537, la même année, Calvin et Farel imposent à tous les habitants de Genève, sous peine d'expulsion, la signature de la confession de foi qu'ils ont rédigée.

 

Calvin avait écrit sur la Trinité: «En cas que quelqu’un soit hétérodoxe, et qu’il se fasse scrupule de se servir des mots Trinité et Personne, nous ne croyons pas que ce soit une raison pour rejeter cet homme; nous devons le supporter sans le chasser de l’Église, et sans l’exposer à aucune censure comme un hérétique.» C’est après une déclaration aussi solennelle que Jean Chauvin, dit Calvin, fils d’un tonnelier de Noyen, fit brûler dans Genève, à petit feu, avec des fagots verts, Michel Servet de Villa-Nueva, qui avait écrit: «La Trinité est un cerbère à trois têtes de l'enfer et ceux qui croient en la Trinité sont de fait des athées ».

 

C - DÉCEPTION DE LA RÉFORMATION

L'affaire Michel Servet fut définitivement une marque décevante pour la Réformation qui dévoila le caractère sordide de la Trinité. Confronté à l’opposition de Calvin, maître de la Réforme, Servet lui avait écrit: «Puisque tu crains que je sois pour toi un Satan, je m’arrête. Renvoie moi donc mon manuscrit et porte toi bien. Mais si tu pense sincèrement que le pape est l’antéchrist, tu dois être convaincu également que la Trinité et le baptême, qui forment une partie de la doctrine papale, sont des dogmes démoniaques » Un triste épisode se produit alors. Un proche de Calvin communique ce texte depuis Genève à l'un de ses cousins catholiques, habitant Lyon et aussi fanatique que lui, qui le remet à l'inquisition (avec des lettres que Servet avait adressées à Calvin et qui permettent de le localiser et de l'identifier). L'inquisition fait arrêter Servet, qui parvient à s'échapper, et qui tente de gagner Zurich, pour aller de là se cacher en Italie. Le plan de Calvin pour se débarrasser de Servet par le biais de l’inquisition catholique paraît avoir échoué. Ainsi que le note Zweig: « Il semble qu’un pasteur évangélique devrait frissonner d’horreur à l’idée de servir de délateur à ceux qui tout récemment, ont encore brûlé vifs plusieurs protestants. Servet lancera d’ailleurs plus tard avec raison à la face de Calvin cette apostrophe: « Ce n’est point l’état d’un ministre de l’Évangile d’être accusateur criminel, ni de poursuivre judiciairement un homme à mort. » Le 27 octobre 1553 à Champel, maintenant au centre de Genève alors qu'autrefois c'était une banlieue, un bûcher est dressé car un homme a été condamné à être brûlé vif avec ses œuvres, notamment la Restitution du christianisme. Cet homme va mourir courageusement au milieu des flammes. Guillaume Farel, l'un des grands Réformateurs - qui a une place de choix sur le Mur de la Réformation -, est là. Il cherche jusqu'au bout à obtenir de lui une adhésion à une pensée orthodoxe. Quand il lui demande de reconnaître ses péchés, Servet le fait en disant qu'il est un homme imparfait, qu'il est pécheur, et qu'il demande pardon à "Jésus-Christ, Fils du Dieu éternel". S'il avait dit "Jésus-Christ, Fils éternel de Dieu", il n'y aurait pas eu de procès, et il n'aurait pas été accusé d'être hérétique. Il aurait eu la vie sauve. La déclaration de Servet, à savoir que le Seigneur Jésus est «Fils du Dieu éternel» est en plein accord avec les Saintes-Écritures, tandis que celle de «Fils éternel de Dieu» ne l'est pas. En raison de ses autres convictions, il aurait peut-être été banni, mais il aurait pu survivre. Le même Calvin sollicita dans Genève la mort de Gentilis. Il trouva cinq avocats qui signèrent que Gentilis méritait de mourir dans les flammes. De telles horreurs sont dignes de cet abominable siècle et de la doctrine diabolique de trois personnes en Dieu. Gentilis fut mis en prison et allait être brûlé comme Servet: mais il fut plus avisé que cet Espagnol; il se rétracta, donna les louanges les plus ridicules à Calvin, et fut sauvé. Mais son malheur voulut ensuite que n’ayant pas assez ménagé un bailli du canton de Berne, il fut arrêté comme arien. Des témoins déposèrent qu’il avait dit que les mots de trinité, d’essence, d’hypostase, ne se trouvaient pas dans l’Écriture Sainte; et sur cette déposition, les juges, qui ne savaient pas plus que lui ce que c’est qu’une hypostase, le condamnèrent, sans raisonner, à perdre la tête. Michel Servet fut un homme d'un courage remarquable et de conviction inébranlable, nous supportons fortement son rejet de la Trinité, mais cela ne signifie pas pour autant que nous sommes en accord à son interprétation du sujet ni avec le reste de sa théologie. Si nous le mentionnons c'est que de tels hommes sont très rares et méritent tout le respect et les honneurs qui leur sont du. Nous supportons le Calvinisme uniquement dans les doctrines de la grâce sous la désignation de T.U.L.I.P.E., mais nous ne sommes pas d'accord pour autant avec Jean Calvin ni avec le reste de sa théologie. Puisque les doctrines de la grâce sont reconnues aussi comme les Cinq Points du Calvinisme, six en français, et qu'ils sont le cœur même du calvinisme, nous pouvons nous déclarer calvinistes, non de façon traditionnelle mais de façon marginale et spirituelle. Si nous supportons les doctrines de la grâce c'est qu'elles sont solidement biblique, leur source n'est pas Calvin ni la théologie Réformée, mais les Saintes-Écritures. Mais nous rejetons le reste de la théologie Réformée comme des ordures, desquelles se dégagent l'odeur répugnante d'une idolâtrie intellectuelle qui déforme la révélation scripturaire avec des raisonnements charnels.

 

Sébastien Castellion, humaniste français connu, interpella directement Calvin sur ces fâcheux évènements: "Nous diras-tu, à la fin, si c'est le Christ qui t'a appris à brûler les hommes ? (...) Tuer un homme ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme. (...) On ne prouve pas sa foi en brûlant un homme mais en se faisant brûler pour elle..." Deux ans après ce drame, Castellion publiait, à Bâle, une nouvelle traduction en français de la Bible. « Une météorite dans l'histoire du XVIe siècle. Et, cependant, il est le premier à se confronter aux difficultés de sens posées par la Bible. Il touche également au Canon et provoque un scandale » Castellion voulait traduire la Bible pour les « idiots », ceux qui ne connaissaient pas les langues anciennes. Converti à la Réforme, il suivit pourtant l’ordre du canon catholique de la Bible. Mais il se permet de traduire à la fin de l’Ancien Testament quelques chapitres des Antiquités Juives, de Flavius Josèphe, pour « combler » la chronologie entre les livres des Maccabées et le Nouveau Testament… Dès sa parution, cette Bible fut confisquée, interdite. Elle vit le jour au pire moment des guerres de religions qui ont opposé catholiques et protestants au XVIème siècle. L’interdiction de cette traduction est étroitement liée à la personnalité et au parcours même de Sébastien Castellion. Grand érudit, traducteur infatigable (il avait préalablement traduit la Bible en latin à partir des langues sources), converti au protestantisme, il s’opposa ensuite à Calvin pour son intolérance religieuse (affaire Servet, 1554). Il sera poursuivi par ce dernier jusqu’à sa mort, à Genève, abandonné de tous, catholiques et réformés, dans une extrême pauvreté, mais surement plein de joie et d'amour pour son Maître, le Seigneur Jésus.

 

De nos jours, ceux qui se disent chrétiens et qui ont une moyenne connaissance de l'histoire de la Réformation, car malheureusement une grand nombre en n'ont absolument aucune notion tout comme si les Réformateurs n'auraient jamais existés, ont tendance à croire que la Réforme cessa à cette période. Mais le contraire est vrai car la Réforme persiste encore de nos jours, les gens n'ont simplement aucun discernement pour reconnaître les Réformateurs des derniers temps, ni n'en veulent-ils car ils ne veulent pas déloger des principes d'une orthodoxie stagnante qui a causée tant d'afflictions à la foi réelle et biblique d'un grand nombre. Par la suffisance des Écritures provient le poids de la preuve selon laquelle le dogme de la Trinité n'a aucune base scripturaire. Luther a détruit le toit de l'église papiste, disait l'un des chrétiens du temps de la Réforme, Calvin les murs, nous, nous détruisons les fondations. Ces fondations, ce sont la théologie nicéenne non scripturaire et l'autoritarisme constantinien. Il est temps de revenir au vrai christianisme, celui de l'amour de la vérité, de l'autorité des Écritures et de son inspiration perpétuelle.

 

D - DÉRISION DE LA TRINITÉ

Un principe de la Réforme était que l'Écriture seule est source de vérité (Sola Scriptura). Ni pape, ni tradition, ni magistère humain… ne peuvent lui être opposés. Ce principe était alors révolutionnaire. Mais depuis lors ? En fait, ni Trinité, ni « deux natures », ni « sainte mère de Dieu », ne figurent spécifiquement dans les Écritures. Un seul Dieu en trois personnes. C’est, nous assure-t-on, le dogme fondamental de l’Église catholique et protestantes ainsi que des sectes dites Évangéliques. La certitude en est supposément si bien établie que Calvin fit brûler Michel Servet parce que cet impie refusait de voir Dieu comme « un monstre à trois têtes ». Servet était indulgent pour le ridicule « mystère ». Un monstre à trois têtes est chose concevable, mais non la trinité. Car, pour copier le Catéchisme du Diocèse et de la Province de Paris, « chacune des trois personnes est Dieu et possède la trinité tout entière » et cependant « les trois personnes ne sont qu’un seul et même Dieu ». Or si chaque personne est Dieu et que Dieu est une trinité, il y a donc en réalité neuf personnes en Dieu selon ce système ridicule. Et encore si chaque personne est Dieu et que Dieu est trois personnes, il y aurait donc trois personnes dans chacune de ces neufs personnes, ainsi de suite à l'infini. Malebranche avoue (Recherche de la vérité, livre III, deuxième partie, chapitre VIII) : «On croit, par exemple, le mystère de la Trinité, quoique l’esprit humain ne le puisse concevoir». Qu’est-ce que croire quelque chose qu’on ne conçoit pas ? Malebranche continue: «Et on ne laisse pas de croire que deux choses qui ne diffèrent point d’une troisième ne diffèrent point entre elles, quoique cette proposition semble le détruire». Semble est indulgent. C’est qu’«on est persuadé qu’il ne faut faire usage de son esprit que sur des sujets proportionnés à sa capacité et qu’on ne doit pas regarder fixement nos mystères». Il faut donc répéter des mots sans leur donner aucun sens et affirmer qu’on croit sans savoir ce qu’on croit. L’aveu célèbre de saint Augustin au livre VII de son traité De la Trinité, est plus court et plus net: «On parle de trois personnes, non pour dire quelque chose, mais pour ne pas se taire». Dictum est tamem tres personœ, non ut illud diceretur sed ne taceretur.

 

Les trois dieux (pardon ! il n’y en a qu’un); les trois morceaux de Dieu (pardon ! chacun « possède la divinité tout entière »): les trois ce que vous voudrez; les trois personnes, - puisqu’il est entendu, depuis Saint Augustin, que le mot n’a aucun sens, - sont également éternelles et pourtant le Fils est engendré par le Père; le Saint-Esprit n’est pas engendré mais, pour l’Église grecque et pour les Pères de Nicée, il procède du Père, pour l’Église latine, il procède du Père et du Fils. Prière de ne donner aucun sens aux mots engendrer et procéder, si on ne veut pas tomber dans quelque hérésie. N’essayons pas une histoire de ce dogme ou de tout autre dogme. Croyons-les et croyons qu’ils remontent tous aux apôtres. Car, affirme Bossuet (préface de l’Histoire des Variations), « le Saint-Esprit répand des lumières pures et la vérité qu’il enseigne a un langage toujours uniforme... Tout ce qui varie, tout ce qui se charge de termes douteux et enveloppés, a toujours paru suspect et non seulement frauduleux mais encore absolument faux, parce qu’il marque un embarras que la vérité ne connaît point ». Car « la vérité catholique, venue de Dieu, a d’abord sa perfection ». Et « l’Église, qui fait profession de n’enseigner que ce qu’elle a reçu, ne varie jamais ». C’est pourquoi, dans le Symbole dit des Apôtres, le Père est le seul créateur; mais, au symbole de Nicée, c’est par le Fils que « toutes choses eurent l’existence », si je traduis littéralement le texte grec; et, si je m’en tiens au latin, « par lui toutes choses ont été faites ». Acceptons ce changement d’une Église « qui ne varie jamais » et ne lui rappelons pas que « tout ce qui varie a toujours paru... absolument faux ». Après avoir étudié l’article du Symbole des Apôtres qui présente le Père comme le « créateur du ciel et de la terre », il ajoute: « En voilà assez pour l’explication de ce premier article, pourvu toutefois que nous donnions encore cet avertissement que l’œuvre de la Création est commune à toutes les personnes de la Trinité sainte et indivisée. Car nous confessons ici, d’après la doctrine des Apôtres, que le Père est créateur du ciel et de la terre ». Après ce précieux aveu, on ajoute le Fils et le Saint-Esprit, en se référant - mais terriblement on « se charge de termes douteux et enveloppés » - à des textes de la Sainte Écriture tendancieusement ou plutôt follement commentés.

 

CHAPITRE 6

CALVINISME CHARNEL ET CALVINISME SPIRITUEL

Le calvinisme (nommé ainsi d'après Jean Calvin et aussi appelé la tradition réformée, la foi réformée ou la théologie réformée) est une doctrine théologique protestante et une approche de la vie chrétienne qui reposent sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses. Bien qu’elle fût développée par plusieurs théologiens tels que Martin Bucer, Heinrich Bullinger, Pierre Martyr Vermigli, Ulrich Zwingli et Théodore de Bèze Cette théologie porte le nom du réformateur français Jean Calvin en raison de l’influence dominante qu’il eut sur elle et du rôle déterminant qu’il exerça dans les débats confessionnels et ecclésiastiques du XVIe siècle. Aujourd’hui ce terme fait référence aux doctrines et aux pratiques des Églises dites Réformées qui sont en réalité des Églises Déformées et stagnantes. Ce terme désigne aussi l’enseignement de Calvin lui-même lorsque celui-ci est séparé du giron de cette église, enseignement qui fut adopté par certaines églises Baptistes et plusieurs autres au niveau individuel. Le calvinisme est surtout connu pour les doctrines de la double prédestination et de la corruption totale du cœur de l'homme. Être calviniste ne signifie donc pas suivre un homme qui se nommait Jean Calvin, comme les antagonistes le disent faussement dans une vaine tentative de le discréditer. A sa base le calvinisme est souverainiste en ce qu'il soutient fortement la souveraineté absolue de Dieu sur toutes choses et abaisse l'homme dans la poussière de l'humilité; contrairement à l'éclectisme ou arminianisme, doctrine des évangéliques (attitude ou disposition d'esprit portant à une décision personnelle de choisir de croire, nommée aussi «choix de la foi» qui maintient l'indépendance de l'homme et la fierté de la dignité humaine dans la grâce du salut). Bref, le terme Calviniste désigne un disciple de la souveraineté absolue de Dieu, et celui de Éclectique désigne un disciple du libre-choix qui est de théologie arminienne. Néanmoins beaucoup de calvinistes modernes ont apostasiés et ne soutiennent pas complètement la souveraineté absolue de Dieu, et beaucoup d'éclectiques modernes déjà apostats ne soutiennent pas complètement l'hérésie du libre-choix.

 

De nos jours deux formes de calvinisme sont évidentes, le calvinisme charnel et le calvinisme spirituel et toutes communions ou coopérations entre les deux sont inexistantes et impossibles, tout comme les ténèbres et la lumière sont opposés l'une à l'autre. Le calvinisme charnel est la forme de calvinisme que l'on nomme traditionnel ou classique. Il est issu de la Réforme Protestante et fut la forme théologique dominante de cette époque. Quoique institutionnalisé avec des notions de formalisme et de cléricalisme, le calvinisme classique de la Réforme Protestante fut donné une étincelle de vie de la part de Dieu pour résister aux persécutions de l'église Catholique Romaine qui avait pour but de tous les exterminer jusqu'au dernier. Il était donc nécessaire à ses débuts que le calvinisme soit organisé pour sa protection et pour la propagation de la révélation biblique par rapport à l'Évangile et la souveraineté de Dieu. Ainsi fut née l'église dite Réformée ainsi que l'église Presbytérienne.

 

A - L'INFLUENCE DU CALVINISME

Bien que l'essentiel de la pratique de Calvin se déroulât à Genève, ses publications ont étendu ses idées d'une Église Réformée à de nombreuses parties de l'Europe. Le calvinisme devint la doctrine théologique majoritaire en Écosse avec John Knox, aux Pays-Bas avec William Ames, T.J. Frelinghuysen et Wilhelmus à Brakel, et dans certaines parties de l'Allemagne (notamment celles proches des Pays-Bas) avec Caspar Olevian et Zacharias Ursinus. Le calvinisme exerça une certaine influence en France, en Hongrie, en Transylvanie, en Lituanie et en Pologne. Il acquit également une certaine popularité en Scandinavie, particulièrement en Suède où il fut cependant rejeté au profit du luthéranisme après le synode d'Uppsala en 1593. La plupart des colons qui s'établirent dans les États Mid-Atlantic, en Nouvelle France (le Québec) et en Nouvelle-Angleterre (les États-Unis) étaient calvinistes. Cela incluait les puritains anglais, les huguenots français, les colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam, et les Scots d'Ulster presbytériens de la région des Appalaches. Les colons néerlandais calvinistes furent également les premiers européens à réussir à coloniser l'Afrique du Sud au XVIIe siècle. Ils furent plus tard nommés les Boers ou Afrikaners. La Sierra Leone fut en grande partie colonisée par les colons calvinistes de la Nouvelle-Écosse qui étaient pour la plupart des Loyalistes noirs qui avaient combattu pour l'Empire britannique lors de la guerre d'indépendance américaine. Le pasteur John Marrant y avait établi une congrégation sous les auspices de la Connexion de la comtesse de Huntingdon. Certaines des plus importantes communautés calvinistes se sont formées grâce aux missionnaires des XIXe et XXe siècles, notamment en Indonésie, en Corée et au Nigeria. Aujourd'hui, l'ensemble des Églises d'inspiration calviniste (réformées, presbytériennes, congrégationalistes et Église unie du Christ) rassemblent, d'après le site Adherents.com, environ 75 millions de personnes. La Communion mondiale d'Églises Réformées, l'organisme international qui réunit la plupart des Églises issues du calvinisme, revendique quant à elle 80 millions de croyants.

 

Le terme calvinisme est quelque peu ambigu dans le sens où il peut conduire à penser que la doctrine des Églises ou des mouvements calvinistes correspond intégralement aux écrits de Calvin. En réalité, d'autres théologiens et réformateurs eurent une influence considérable sur ce qui est maintenant appelé le calvinisme: par exemple le successeur de Calvin, Théodore de Bèze, le théologien hollandais Franciscus Gomarus, le fondateur de l'Église presbytérienne John Knox, et de nombreuses autres figures comme le puritain anglais John Bunyan et le théologien américain Jonathan Edwards.

 

L'une des caractéristiques spécifiques du calvinisme réside dans la sotériologie ou doctrine du salut. Celle-ci souligne l'incapacité des hommes à obtenir le salut. Dieu est le seul à être l'initiateur de toutes les étapes du salut, de la formation de la foi à toutes les décisions qui conduisent à suivre le Christ. Le calvinisme insiste donc particulièrement sur l'importance de la grâce divine dans le salut, et sur les fruits de cette grâce tant dans la vie du croyant que dans la société chrétienne. Cette doctrine fut solennellement formulée et codifiée lors du synode de Dordrecht (1618-1619) où fut rejetée une autre doctrine connue sous le nom d'arminianisme, doctrine du libre-choix avec laquelle on tenta de corrompre le calvinisme mais qui fut rejetée et condamnée comme une des hérésies les plus dangereuses et qui l'est encore de nos jours parmi les sectes dites Évangéliques.

 

Le calvinisme est parfois identifié à l'augustinisme car sa conception du salut, qui occupe une place centrale dans le calvinisme, est celle soutenue par saint Augustin dans le débat qui l'opposait au moine breton Pélage. À la différence du libre-arbitre défendu par le pasteur hérétique américain Charles Finney et d'autres personnalités entrées en dissidence, le calvinisme met fortement l'accent, non seulement sur la bonté perpétuelle de la création originelle, mais aussi sur la ruine totale des réalisations humaines et la frustration de l'ensemble de la création, engendrée par le péché. Par conséquent, il considère le salut comme une nouvelle œuvre de création effectuée par Dieu, plutôt que comme la réussite de ceux qui sont sauvés du péché et de la mort.

 

Plus largement, le calvinisme est synonyme de «protestantisme réformé», englobant entièrement la doctrine enseignée par les Églises réformées dont le but était de purifier l'Église de l'idolâtrie et des fausses doctrines de l'Église Catholique Romaine. Malheureusement elle a atteint son but que partiellement car elle garda en son sein certains éléments indésirables et subversifs, notamment la doctrine de la Trinité Ontologique de trois personnes en Dieu qui est la pire des hérésies sur la face de la terre, mais vrai que la Réforme était à ses débuts et que ces éléments devaient êtres purgés avec le temps, mais non à l'intérieur de son corps ecclésiastique structuré qui est devenu complètement insensible à ce besoin. Au moins nous pouvons nous réjouir qu'elle est devenue à son origine la dépositaire de la plus merveilleuse des doctrines, celle de la double-prédestination, malgré le fait qu'elle en a perdu l'héritage dans nos temps modernes à cause de son refus de se réformer elle-même.

 

B - LA PHILOSOPHIE RÉFORMÉE

Les réformateurs n'ont pas fait de la prédestination un dogme central quoique essentiel, et ont au contraire encouragé le prédication de «Tout le Conseil de Dieu» c'est-à-dire de l'Écriture comme moyen d'obtenir le salut, mais ses ministres modernes ont plutôt mis l'accent sur la philosophie Réformée et ce sont égarés dans des voies insidieuses et tortueuses dans le but de plaire à la concurrence Évangélique. Souvent nous voyons que les deux sont d'un seul accord pour attaquer d'autres calvinistes qui s'opposent à leurs duplicités dans une tentative de rectifier leurs déviations doctrinales, ce qu'ils ne peuvent tolérer car ils s'imaginent détenir la vérité et en être les gardiens. Telle est la maladie et l'obsession de la religion organisée, qu'elle soit calviniste ou autre. Ces gens se croient tout permis, mais lorsqu'ils rencontrent quelqu'un de radical qui ne crains point de les combattre en leur retournant leur change, ils retournent se cacher dans leur trou noir avec tout le reste de la vermine qui leur ressemble. Comme exemple, citons un ministre de l'église dite Réformée, un pasteur scélérat du nom de Eric Kayayan, un pédant et orgueilleux, un homme méchant et malicieux qui utilise la mésinformation pour agresser et discréditer d'autres calvinistes qui ne soutiennent pas l'hérésie trinitaire qui ne fut jamais purgée de leur théologie croupissante, mais il récoltera ce qu'il a semé en dû temps. Entre temps laissons le prêcher son évangile charnel aux babouins africains, aux chacals et aux chameaux du désert, surement sa théologie stagnante de Sa-ha-rien va contribuer grandement à l'avancement du Royaume de Dieu sur le Continent noir qui reflète l'attitude de son cœur ténébreux. Mais cet énergumène n'est pas le seul de nos jours à agir de la sorte, il doit prendre son numéro et se mettre en ligne avec tous les autres ostrogoths.

 

L'Église dite Réformée détient la théologie de l'alliance, qui en plus de s'appuyer sur une sotériologie calviniste, est la structure architecturale qui unifie toutes les doctrines du calvinisme. Concernant la pratique du culte, la spécificité principale est l'adoption du principe régulateur du culte c'est-à-dire le rejet de toute forme de culte qui ne soit pas expressément ordonnée par la Bible, quoique souvent interprété au sens du cléricalisme et du formalisme. Ceci différencie le calvinisme du luthéranisme qui respecte, à l'inverse, le principe normatif du culte. Mais tout dans ce domaine n'est que prétentions, car ils refusent tous de reconnaître la vérité biblique sur ce sujet qui nous dit que le vrai culte n'a pas aucune forme et qu'il est réservé uniquement à la prêtrise universelle de tous les croyants sans aucune distinction dans leur démarche de tous les jours (Jean 4:23,24; Romains 12:1,2; 1 Pierre 2:5-9).

 

La théologie calviniste s'assimile aux cinq points du calvinisme, aussi appelée les doctrines de la grâce, qui sont une réponse point par point aux cinq points développées dans la remontrance arminienne. Ils servent de résumé des décisions arrêtées lors du synode de Dordrecht en 1619. Calvin lui-même n'a jamais utilisé un tel modèle ni combattu directement l'hérésie de l'arminianisme puisqu'il est décédé en 1564. Par conséquent ces points constituent un résumé des différences entre calvinisme et arminianisme dont le principe de ce dernier est l'éclectisme, et non un récapitulatif complet des œuvres de Calvin ou de la théologie des Églises réformées en général. En anglais, ils sont désignés par l'acronyme TULIP et en français TULIPE, même si l'ordre des points n'est pas le même que celui mentionné dans les Canons de Dordrecht.

 

Le calvinisme traditionnel ou classique est lui-même divisé en plusieurs factions. Si la majorité sont des calvinistes cinq points, plusieurs sont des calvinistes qui adoptent seulement deux, trois, ou quatre points des doctrines de la grâce, ce qui fait que ces derniers ne sont plus calvinistes du tout car les cinq points se tiennent ou s'écroulent ensembles. Le calvinisme de la Réforme Protestante sombra graduellement dans l'idolâtrie de l'intellectualisme et l'étincelle de vie qu'il avait reçu de Dieu lui fut retiré, les doctrines de la grâce qu'elle choyait devint des lettres mortes sans efficacité quelconque. L'église dite Réformée devint une église Déformée, une église morte et maudite de Dieu qui a besoin elle-même d'être réformée mais qui refuse obstinément de changer. Aux yeux de la chair l'église dite Réformée est la meilleure des églises, mais aux yeux de l'Esprit c'est un vrai bordel rempli de prostitution spirituelle de toutes sortes. A part de quelques exceptions, les Réformés ont fait une idole de leur intellect, ils adorent aux pieds de l'érudition, et élèvent la raison de l'homme au niveau de la divinité infaillible. Cette église correspond par analogie à celle de Sardes dans l'Apocalypse: «ÉCRIS aussi à l'ange de l'Église de SARDES: Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu, et les sept étoiles: Je connais tes œuvres; tu as la réputation d'être vivant; mais tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui s'en va mourir; car je n'ai point trouvé tes œuvres parfaites devant Dieu. Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te repens. Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un larron, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai vers toi. Tu as aussi à Sardes quelque peu de personnes qui n'ont point souillé leurs vêtements, et qui marcheront avec moi en vêtements blancs, car ils en sont dignes. Celui qui vaincra, sera vêtu de vêtements blancs, et je n'effacerai point son nom du livre de vie; et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l'Esprit dit aux Églises.» (Apoc. 3:1-6)

 

C - LA RÉFORME SPIRITUELLE

L'église dite Réformée a négligée de réaliser qu'une reforme réelle n'est pas un mouvement statique qu'il faut encadrer avec des principes et des règles qui en préserve la structure institutionnalisée. Que Dieu a permit qu'il en soit ainsi au début ne signifie aucunement que la Reforme devait être enfermée dans des cadres ecclésiastiques humains pour devenir rigide et stagnante. La Réforme classique naturelle doit faire place à une Réforme spirituelle, comme le mentionne l'apôtre Paul: «Or, ce n'est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est naturel, qui est le premier; ce qui est spirituel vient après.» (1 Cor. 15:46)  La Réforme est plutôt un principe de vie dynamique qui apporte des modifications effectuées au niveau de la foi personnel dans un but d'amélioration. Le mot même de Réforme signifie un procédé continuel de raffinage de la foi et non des institutions, et là est toute la différence. La Réforme est en fait une résurrection qui commence par la chair pour se transformer en une disposition spirituelle par la Sainte Présence de l'Esprit de Christ en ses élus. En ce sens, nous parlons d'une réforme des pensées et des cœurs, d’une régénération de la foi biblique et des doctrines de la grâce du calvinisme au sein des foyers. Certes, il ne sera jamais question - au grand jamais - d'adapter l'Évangile de la Souveraineté de Dieu dans le salut par la grâce, auquel les élus ont été prédestinés, à l'esprit du temps ni de faire des concessions à l'homme autonome qui veut se mettre à la place de Dieu par son libre choix illusoire de croire ou non.

 

La Réforme spirituelle n'a aucune forme, aucune institution ou organisation, elle est libre comme le vent de l'Esprit et doit proclamer la foi dans le langage nouveau d'une nouvelle époque, non pas que la foi serait de nature changeante et devrait être continuellement changée; mais de proclamer une voie décisive resté ouverte à l'action du Saint-Esprit et à la Parole de Vérité. Avec la Réforme spirituelle, les changements apportés par la Réforme traditionnelle du 16e siècle débordent le cadre ecclésiastique pour affecter aussi la vie du monde et des hommes, tout ce qu'elle maintient de la première est l'étincelle de vie qui lui fut transférée, à savoir les doctrines de la grâce ou cinq points du calvinisme (six points en français). Le reste de la théologie Réformée est considéré comme du rebut et mise au rancart, comme le dit si bien l'apôtre Paul: «Mais ces choses qui m'étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Néanmoins, sans aucun doute, je considère toutes choses comme une perte, à cause de la présence de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j'ai souffert la privation de toutes choses, et je les estime comme des ordures, afin que je favorise Christ.» (Phil. 3:7,8) L'église comme institution ou organisation dite ecclésiale, qu'elle soit Réformée ou autre, est un corps mort en décomposition. L'Église de Dieu réelle est plutôt un état d'être, l'état d'être appelé à renaître en Christ par la puissance de l'Esprit de Dieu. Comprenons par ce fait que le Seigneur Jésus n'appelle pas des institutions à renaître mais des individuels qu'il a choisi d'avance avant la fondation du monde et créé spécifiquement dans ce but. L'Église de Dieu est l'Église des élus et non pas l'église des institutions ecclésiastiques humaines, elle est une Église vivante et non pas une église morte comme l'Église traditionnelle que nous voyons de nos jours.

 

CHAPITRE 7

LA PRÉEXISTENCE DE JÉSUS-CHRIST

Comme nous avons vu antérieurement dans notre texte, il y a toute une différence entre l'expression «Fils du Dieu éternel» et celle de «Fils éternel de Dieu», tellement que la première a coûté la vie à un homme de conviction qui osa s'opposer à la Trinité nicéenne du catholicisme et des réformateurs. La première expression «Fils du Dieu éternel» signifie que Jésus est Fils de Dieu de par son incarnation, en d'autres mots, avant sa naissance terrestre dans le sein de la vierge Marie il ne fut pas Fils de Dieu et n'aurait conséquemment aucune existence éternelle comme Fils de Dieu. La deuxième expression «Fils éternel de Dieu» est utilisée par les trinitaires pour désigner Jésus comme deuxième personne de leur trinité spéculative odieuse, signifiant que Jésus était auprès du Père qui l'aurait engendré éternellement, et qu'il aurait pris un corps de chair parmi nous dans le sein de la vierge Marie. Jésus serait donc, selon eux, Fils éternel de Dieu, non à cause qu'il est né de la vierge Marie, mais Fils de Dieu de sa préexistence éternelle. Nous allons démontrer ici que ni l'une ni l'autre de ces affirmations sont juste.

 

Il est évident que nous touchons ici un sujet très épineux. Le but ici est de savoir si le Seigneur Jésus-Christ existait réellement comme Fils éternel de Dieu avant son incarnation. Si vous avez suivi attentivement cet exposé, vous avez déjà la réponse, toutefois il importe d'élucider ce concept afin de ne laisser aucune ambiguïté. Comme défensive contre ceux qui cherchent à nous accuser, disons que nous croyons fermement en la préexistence de Jésus-Christ, et arrêtons-nous là pour le moment. L’importance du sujet que nous allons traiter est évidente, car un article concernant l’identité de Jésus-Christ figure dans toutes les confessions de foi évangéliques. En général, on trouve des expressions comme: « Nous croyons à sa parfaite divinité; à sa parfaite humanité ». Cependant, ces expressions ne se trouvent pas dans la Bible. Comment donc arrivent-t-ils à définir la personne de Christ en de tels termes ? Il est d'une importance capitale d'insister sur l’identité de Jésus, car si Jésus-Christ n’était pas à la fois divin et humain, Dieu et Homme, nous ne pourrions être sauvés, pardonnés, et justifiés devant Dieu par la foi seule. L'identité de Jésus est nécessaire au salut, mais la connaissance de la doctrine exacte de Jésus-Christ (appelée « christologie »), ne l'est pas, mais elle est utile pour nous positionner et nous identifier nous-mêmes devant un monde non-croyant qui regorge de chrétiens prétentieux. Sans savoir exactement qui est Jésus il est impossible de recevoir la grâce du salut (Jean 8:24), et autant que cela puisse surprendre la majorité de ceux qui disent connaître Christ ne le connaissent pas du tout, mais seulement une illusion qu'ils se sont faites où qu'ils ont reçu de leurs églises ou dénominations particulières. Il ne faut pas s'étonner qu'il y a de faux Christ et un faux esprit que des millions de gens reçoivent, surtout au niveau des sectes dites Évangéliques, la Bible nous en avait averti d'avance (2 Cor. 11:4).

 

A - INCOMPRÉHENSION DES DISCIPLES AVANT LA PENTECÔTE

Il est bon de rappeler que des incompréhensions existaient au sujet de la personne du Seigneur Jésus parmi les douze disciples. Philippe l’a reconnu comme le Messie promis dans l’Ancien Testament, mais ne semble pas avoir saisi l’essentiel, puisqu’il parle de «Jésus de Nazareth, fils de Joseph» (Jean 1.45). Dans la chambre haute, Philippe n’a pas compris davantage. Sa requête: «Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit» (Jean 14.8,9), entraîne un reproche de la part du Seigneur, affligé de l’ignorance persistante de son disciple, malgré les trois ans qu’ils ont passé ensemble. Par contre, Nathanaël (Jean 1.49) a saisi bien plus rapidement, telle une révélation, que ce rabbi Jésus était «le Fils de Dieu». Pierre, à Césarée de Philippe (Mat 16.16), a aussi reçu la même révélation, mais plus tard que Nathanaël. En répondant à la question de Jésus: «Qui dites-vous que je suis ?», Pierre déclare que Jésus est le Fils de Dieu. Thomas, lui, ne comprenait pas non plus, semble-t-il. La pleine révélation lui est arrivée huit jours après la résurrection de Christ. On le constate par sa parole d’adoration: «Mon Seigneur et mon Dieu» qui dans l'original est «MON YEHOVAH ET MON ELOHIM» (Jean 19:28; Bible de Machaira). Néanmoins, à partir du jour de la Pentecôte, lorsqu'ils reçurent tous la plénitude du Saint-Esprit, il n'y a aucune raison de penser qu'ils ignoraient encore la profondeur de l'identité du Seigneur Jésus car l'Esprit était venu pour témoigner de Christ en eux et pour les instruire dans toute la vérité (Jean 14:17,26; 1 Jean 2:27).

 

De toute évidence, c’est Jean qui, parmi les apôtres, a le plus insisté sur la divinité de Jésus-Christ. Son Évangile en rend témoignage. Jean offre donc plus de détails sur la personne de Jésus-Christ que les autres évangélistes. Cependant, la rédaction de ce texte, venant à la fin de la vie de Jean, a nécessité une mûre réflexion de sa part. Au 2ème siècle, le problème de l’identité de Jésus était largement débattu. Des tentatives d’explication le concernant parcouraient déjà la Judée et les provinces voisines. Elles s’appuyaient sur des raisonnements humains. Les Écritures apostoliques n’étaient pas alors copiées et distribuées en nombre suffisant. De ce fait, des idées erronées se répandaient. Comme nous voyons dans l'avertissement de l'apôtre Paul (Ac. 20:28-30), de fausses hypothèses de définition auraient devancé le texte de Jean. Avant les écrits de Jean, les épîtres de Paul aux Philippiens et aux Colossiens circulaient. Mais étaient-elles parvenues jusqu’en Judée, en Samarie, en Syrie et en Égypte ? Certes, l’Ancien Testament, était très répandue dans les synagogues de la diaspora, mais encore fallait-il l’étudier pour comprendre que Paul cite, en Phil 2.10, le texte d’Es 45.23, qui précise que «tout genou fléchira devant moi (l’Éternel, Yahweh)». Jésus était donc le Yahweh de l’Ancien Testament incarné.

 

A partir des détails ci-dessus, nous comprenons pourquoi de grands débats au sujet de Jésus-Christ et sa personne troublaient l’Église des premiers siècles. Le manque d’un canon néo-testamentaire dûment confirmé y contribuait et, hélas, des pseudépigraphes faisaient leur apparition, parfois avec un arrière-plan de philosophie grecque. Cette prolifération de discours sur la nature de Christ ne devrait pas nous surprendre outre mesure. En effet, déjà dans les Évangiles, nous découvrons que cette connaissance dépend essentiellement d’une révélation divine, et non de notre intelligence (Mat 16.17 ; Jean 3.1-3).

 

B - TENTATIVES DE DESCRIPTION DE LA PERSONNE DE JÉSUS-CHRIST

La liste de toutes les hérésies qui se rapportent à notre Seigneur est longue. Il y a d’abord le docétisme et la croyance ébionite, et ensuite d’autres qui se multiplient; les historiens mentionnent l’adoptianisme, le modalisme, le sabellianisme, l’arianisme, l’apollinarianisme, le nestorianisme, et plus tard, le monophysisme, le monothélisme, et le plus dangereux de tous, le trinitairianisme. Les hypothèses élaborées pour définir ce qui s’est passé lors de l’Incarnation et après se rangent généralement en deux catégories: celles des docétismes et celles des ébionites.

 

Les ébionites, d’origine juive, ne voyaient en Jésus de Nazareth que le fils de Marie et de Joseph, un homme élu de Dieu et déclaré par lui Fils de Dieu à son baptême, et non Dieu lui-même manifesté dans la chair. Les ébionites et leurs « descendants — adoptianistes et ariens — refusaient la déité de notre Seigneur à cause de leur croyance en la transcendance absolue d’un Dieu unique. Arius écrivait à ce sujet: « Un Dieu, le seul non-engendré, le seul éternel, le seul véritable, le seul immuable, le seul non-créé, etc. ». Aussi, pour Arius, Jésus, le Logos était un être créé par le Dieu unique, une création spéciale, par laquelle toutes choses avaient été créées. L’arianisme s’est propagé rapidement et beaucoup d’évêques dans l’est de l’Empire et même plusieurs empereurs romains, dont Constance II, fils de Constantin le Grand, furent ariens. A un moment donné, presque la moitié de l’Empire romain occidental fut subjuguée par l’arianisme. Jérôme disait de cette époque: « Le monde entier gémissait et s’étonnait de se retrouver arien (officiellement, à cause d’une décision impériale) ». C’est Athanase, l’évêque d’Alexandrie, qui lutta de toutes ses forces contre l’arianisme. Cinq fois exilé, il résista toujours, bien qu’il semblât qu’à un moment donné le monde qui s’élevait contre lui allait l’écraser. Grâce à Athanase, l’hérésie d’Arius a été finalement rejetée par la majorité des Églises et remplacée par une autre hérésie plus subtile et plus raffinée, celle du trinitairianisme. Le docétisme, du grec, dokein (apparaître comme), propage l’erreur que Jésus paraissait être un homme, mais qu’il ne l’était pas vraiment. L’apôtre Jean, dans ses épîtres, insiste sur la venue de Jésus dans la chair: il l’avait vu et entendu et même touché (voir 1 Jean 1:1-3; 4:2,3). Par la venue de Jésus dans la chair, l'apôtre Jean signifie sa naissance miraculeuse de la vierge Marie, il ne mentionne aucunement la préexistence de Jésus comme deuxième personne de la trinité spéculative nicéenne d'Athanase. Les commentaires sont généralement formels: Jean se lève contre une forme de docétisme qui commençait à influencer les Églises.

 

Le docétisme a des origines dans la philosophie grecque, le platonisme et le néoplatonisme notamment, dont l’une des thèses principales est que la matière est mauvaise. Le corps, étant matière, ne pouvait donc pas être capable d’être en union avec le divin, Dieu. Aussi Dieu a-t-il, lors de l’Incarnation, pris l’apparence d’un homme. Il s’ensuivait alors qu’un être divin ne pouvait souffrir corporellement sur la croix. On comprend que les gnostiques qui annonçaient un salut par l’illumination et la connaissance, et non par le sacrifice expiatoire de l’Agneau de Dieu sur la croix, sont également docétismes dans leur approche de la personne de Jésus. L’apollinarianisme (l’âme de Jésus fut divine, son corps humain) le monophysisme ont tous été influencés par le docétisme qui maintenait qu’il n’y avait pas d’Incarnation véritable. D’ailleurs, la dichotomie souvent évoquée aujourd’hui entre le Jésus historique (au sujet duquel, selon certains théologiens, empreints de libéralisme théologique, on ne connaîtrait pratiquement rien, puisqu’ils n’acceptent pas les Évangiles comme récits historiques) et le Christ de la foi (qui serait le fruit des conjectures de l’Église primitive sur Jésus de Nazareth, divinisé par ses partisans, devenant ainsi le Christ) sent fortement le docétisme.

 

C - UNANIMITÉ FICTIVE DES PÈRES DE L'ÉGLISE

On entend souvent parlé de l'unité et de l'unanimité des Pères de l'Église sur le concept ontologique de la trinité nicéenne dans le but de valider cette fausse doctrine. En fait, les trinitaires affirment que cette unité et unanimité constitue une des caractéristiques essentielles de l'orthodoxie aujourd'hui. L’enseignement des Pères anténicéens ne manque donc pas d’intérêt. Les différents témoignages mentionnés de ceux qui sont considérés comme des Pères de l'Église doivent ainsi être regardé avec intérêt à la lumière des telles affirmations gratuites. Tous les écrivains dits chrétiens des trois siècles qui ont suivi la naissance du Christ, parlent, il est vrai, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, mais non pas comme étant co-égaux, non pas comme étant d’une seule essence, numériquement parlant, non pas comme étant Trois en Un, dans aucun des sens admis par les trinitaires. C’est l’inverse qui est vrai et qui nous témoigne de la corruption qui avait pénétré au sein du christianisme pour aboutir avec la fausse notion de trois personnes en Dieu.

  • Justin (mort vers 165 de notre ère) a admis qu’avant de venir sur terre, Jésus était un ange, qu’il avait été créé, et qu’il était “différent du Dieu qui a fait toutes choses”. Il a dit que Jésus est inférieur à Dieu et qu'il n’a jamais rien fait que ce que le Créateur (...) voulait qu’il dise et fasse”.

  • Irénée (mort vers 200 de notre ère) a dit qu’avant d’être un humain, Jésus menait une existence distincte de celle de Dieu et qu’il lui était inférieur. Il a montré que Jésus n’est pas égal au Dieu qui est “au-dessus de tous, et auprès de qui il n’y a point d’autre”.

  • Clément d’Alexandrie (mort vers 215 de notre ère) a parlé de Jésus avant son existence humaine comme d'une créature, alors que Dieu est “le seul vrai Dieu, incréé et impérissable”. Il a dit que le Fils vient “de suite après le Père, seul omnipotent”, mais qu’il ne lui est pas égal.

  • Tertullien (mort vers 230 de notre ère) a enseigné la suprématie de Dieu. Il déclara: “Le Père est différent du Fils (il est autre) en ce qu’il est plus grand; en ce que celui qui engendre est différent de celui qui est engendré; celui qui envoie, différent de celui qui est envoyé.” Il dit également: “Il fut un temps où le Fils n’était pas. Avant toute chose, Dieu était seul.”

  • Hippolyte (mort vers 235 de notre ère) a dit que Dieu est “le Dieu unique, le premier et le Seul, Créateur et Seigneur de tout”, de qui “rien n’était contemporain [du même âge]. Mais il était Un et seul; qui, parce qu’il le voulait, appela à l’existence ce qui auparavant n’était pas”, comme Jésus, qui fut créé avant de venir sur la terre.

  • Origène (mort vers 250 de notre ère) a dit que “le Père et le Fils sont deux substances, deux choses pour ce qui est de leur essence”, et que “comparé au Père, [le Fils] est une très petite lumière”.

Les Pères de l’Église des quatre premiers siècles furent tous grecs et platoniciens. L’école d’Alexandrie, fondée par un nommé Marc, auquel succédèrent Athénagoras, Clément, Origène, fut le centre de la philosophie pseudo-chrétienne. Platon était regardé par tous les Grecs d’Alexandrie comme le maître de la sagesse, comme l’interprète de la Divinité. Si les prétendus chrétiens du Concile de Nicée n’avaient pas embrassé les dogmes de Platon, ils n’auraient jamais eu aucun philosophe, aucun homme d’esprit dans leur parti, mais surtout il n'aurait jamais eu de dogme sur la Trinité pour renverser la révélation biblique.

 

Il y a d’abord chez Platon une espèce de trinité qui est l’âme de la matière; voici ses paroles: «De la substance indivisible, toujours semblable à elle-même, et de la substance divisible, il composa une troisième substance qui tient de la même et de l’autre.» Hâtons-nous de venir à une seconde trinité: «L’être engendré, l’être qui engendre, et l’être qui ressemble à l’engendré et à l’engendreur.» Cette trinité est assez formelle; et les Pères ont pu y trouver leur compte. En lisant tout Platon, on s'aperçoit de quelque ombre de la trinité dont on lui fait honneur. C’est dans le livre sixième de sa République chimérique, lorsqu’il dit: «Parlons du fils, production merveilleuse du bon, et sa parfaite image.» Mais malheureusement il se trouve que cette parfaite image de Dieu, c’est le soleil. On en conclut que c’était le soleil intelligible, lequel, avec le verbe et le père, composait la trinité platonique. Il faut maintenant trouver les trois personnes. Elles sont dans la seconde lettre de Platon à Denys. Ces lettres ne sont pas assurément supposées. Le style est le même que celui de ses Dialogues. Platon dit à Denys: «Le roi de l’univers est environné de ses ouvrages, tout est l’effet de sa grâce. Les plus belles des choses ont en lui leur cause première; les secondes en perfection ont en lui une seconde cause; et il est encore la troisième cause des ouvrages du troisième degré.» Dans l'Epinomis et ailleurs, il établit pour principe «le premier bien, le Verbe ou l'entendement, et l'âme. Le premier bien, c'est Dieu;... le Verbe, ou l'entendement, c'est le fils de ce premier bien, qui l'a engendré semblable à lui; et l'âme, qui est le terme entre le Père et le Fils, c'est le Saint-Esprit.» Platon avait emprunté cette doctrine de la Trinité de Timée de Locres, qui la tenait lui-même de l'École italique. Nous ne pouvons plus douter de la source de la Trinité Ontologique dont le principe vital est qu'il y a trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu. La trinité du Concile de Nicée/Constantinople est l'ancienne trinité du culte solaire sous déguisement chrétien et enrobée d'une apparence biblique. Cette perversion de la vérité biblique subsiste jusqu'à nos jours et est le pivot central d'un faux christianisme qui domine sur le monde depuis presque deux millénaires.

 

D - DUPLICITÉ DES GRANDS CONCILES

Les grandes figures du faux christianisme présentes aux premiers conciles dits œcuméniques (Nicée en 325, Constantinople en 381, Éphèse en 431 et Chalcédoine en 451), ont compris la nécessité de travailler le sujet dans le détail pour l'unité de l'empire et de la pseudo-Église. Tout était axé sur le pouvoir et le contrôle. Ils ont accompli un travail de séduction imperceptible en produisant des Symboles ou Confessions de Foi qui déformaient la révélation biblique pour en apporter une contrefaçon. Cela était facilité davantage par le fait que les Écrits du Nouveau Testament n'était généralement pas accessible au peuple commun, et la grande majorité en ignorait les vérités. Dans les Écritures, nous ne trouvons rien de ces déclarations subtiles et subversives, même si on prétend que tout y est à l’état implicite pour jeter de la poussière dans les yeux des ignorants. Tous les âpres débats et les longues joutes oratoires qui se sont déroulés lors de ces conciles démontrent indirectement l‘importance de la question. Les prétendus évêques qui sont finalement arrivés à faire reconnaître une fausse révélation de Jésus-Christ (selon les spéculations philosophiques sur ce que supposément dit les Écritures), ont bien compris que notre Sauveur devait être à la fois vrai homme et vrai Dieu, faute de quoi il n’y avait plus de véritable Évangile à propager, ni de pardon, ni de justification par la foi, et surtout ni Église ce qui ne convenait pas à leur plan de domination. Il fallait donc déformer subtilement ces choses de peur de perdre le contrôle sur les rois et sur les peuples, et les utiliser à leurs avantages. Les protestants évangéliques d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, doivent énormément aux théologiens conciliaires qu'ils suivent tout comme les rats du Joueur de flûte de Hamelin.

 

Le concile de Chalcédoine (451) a probablement fait connaître au monde la meilleure définition de cette fausse présentation de la personne de notre Seigneur. En voilà un extrait:

«Nous déclarons d’une voix unanime que l’on doit confesser un seul et même Jésus-Christ notre Seigneur; le même parfait dans la divinité et parfait dans l’humanité, vraiment Dieu et vraiment homme; le même composé d’une âme raisonnable et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et consubstantiel à nous selon l’humanité, en tout semblable à nous, hormis le péché; engendré du Père avant les siècles selon la divinité; dans les derniers temps né de la vierge Marie, selon l’humanité, pour nous et pour notre salut; un seul et même Jésus-Christ, Fils unique, Seigneur, en deux natures,…»

Le concile a déclaré qu’en Jésus-Christ ces deux natures, divine et humaine, existent…

«sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation (entre elles), sans que l’union ôte les différences des natures. Au contraire, la propriété de chacune est conservée et concourt en une seule personne et une seule hypostase (personne distincte), en sorte qu’il n’est pas divisé en deux personnes, mais que c’est un seul et même Fils unique, Dieu le Verbe, notre Seigneur Jésus-Christ».

Serait-ce possible d'avoir une explication plus tendancieuse ? Sans doute, car l’amélioration est toujours possible dans la duplicité. Le Nouveau Testament ne mentionne même pas cet aspect des choses. Pourtant, les textes apostoliques vont au-delà de ce qui est écrit (1 Cor. 4:6), et les Catholiques, les Protestants, ainsi que les sectes dites Évangéliques croient que cela suffit largement pour nous montrer que les natures de Christ, divine et humaine, sont «sans confusion, etc.». Il est évident que ceux qui se disent chrétiens et qui appartiennent aux groupes mentionnés, ainsi qu'à d'autres, ne croient aucunement à la suffisance des Écritures ni en son autorité. Quand des définitions erronées existent, il est alors nécessaire d’expliciter. Le fait que nous rejetons ces spéculations ne signifie pas pour autant que nous ne croyons pas qu'il y a deux natures en Christ, divine et humaine, mais nous les récusons du fait qu'elles ne sont pas basées sur les Écritures et surtout du fait qu'elles sont reliées à la fausse doctrine de la trinité nicéenne, altérant ainsi l'identité réelle de Christ. Il faut qu'une goutte de poison dans un ver d'eau pure pour tuer un homme.

 

E - L'IDENTITÉ DE JÉSUS-CHRIST

Jésus Christ n'est pas le nom réel de l'homme que nous connaissons pour être le Fils de Dieu. Il était appelé Yahoshua ou Joshua. Il avait des frères et des sœur qui ont joué des rôles importants dans l'Église, après sa mort et sa résurrection. Tous les noms de ses frères sont enregistrés dans la Bible et dans les premiers écrits de l'Église (cf Ante Nicene Fathers). Tous leurs descendants ont été assassinés à l'instigation de l'église romaine à partir du quatrième siècle. L'argument, que Christ était Dieu en tant que seul Fils et constituait une deuxième personne de l’Être Divin, est une doctrine de l'adoration du dieu Attis, une déité Lydienne, qui était bien enracinée à Rome. Elle était un autre aspect de l'adoration d'Ishtar ou Easter (Pâques), Astarté ou Ashtaroth. À l'aube du quatrième siècle, les prêtres d'Attis se plaignaient que les chrétiens paganisés avaient volé toutes leurs doctrines, elles ont en fait été incorporées dans la doctrine de la Trinité de Nicée/Constantinole.

 

À chaque fois que nous essayons de dire qui est Jésus pour nous, nous faisons de la christologie. La christologie est la tentative que l’on fait pour comprendre l’identité de Jésus comme le Christ, comme l’oint de Dieu, comme Fils de Dieu et comme Dieu lui-même manifesté dans la chair. Mais nul part la révélation biblique n'affirme qu'il est la manifestation dans la chair d'une deuxième personne de la Trinité comme le prétend un grand nombre. Nous n’abordons jamais cette question en tant que spectateurs. Comme l'apôtre Pierre ou Marthe (Jean 11:27), nous sommes déjà profondément engagés avec le Seigneur Jésus. Pour nous, réfléchir à l’identité de Jésus, c’est évoquer simultanément les relations du Christ avec nous, avec ses disciples, et même avec ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui. Ce qui constitue notre foi en Jésus-Christ est essentiel à nos vies personnelles et à celle du christianisme en général. Par conséquent, la qualité de notre vie de tous les jours, de notre attention les uns pour les autres et de notre foi active est à la mesure de la profondeur de notre réponse à la question de l’identité de Jésus-Christ.

 

Le mot christologie, bien sûr, est un terme technique. Il désigne un domaine de spécialisations académiques qui apparaît souvent désespérément abscons, même superflu, à de nombreux chrétiens. Toutefois, c’est aussi un sujet de créativité et de conflit dans le christianisme d’aujourd’hui. Certains disent de Jésus qu'il était un grand homme, un grand prophète ou encore un grand enseignant. Les chrétiens, eux, disent de lui qu'il est le Fils de Dieu, Dieu fait homme, Dieu incarné. Ce que nous pensons de l'identité de Jésus Christ est très important car dans la Bible, Jésus nous pose cette question: Qui dites-vous; que JE SUIS ? (Matt. 16:15).

 

De notre réponse à cette question, dépend notre futur dans l'éternité. La Bible enseigne que Jésus Christ est Dieu et que Jésus Christ est un homme. Jésus n'est pas un homme devenu Dieu, Il est Dieu devenu homme, ce qui est très différent. Jésus Christ n'est pas seulement Dieu, il est homme et il n'est pas seulement homme, il est Dieu. Il n'est pas non plus 50% homme et 50% Dieu, IL EST 100% HOMME ET 100% DIEU. C'est ce que les théologiens appellent l'union hypostatique. C'est tout le mystère de l'incarnation du Père dans la chair comme Fils unique de Dieu. OUI, contrairement à la théologie trinitaire du Cerbère de Nicée, Jésus est le Père lui-même qui s'est incarné dans le sein de la vierge Marie. La Bible nous dit que Jésus est l'enveloppe visible du Dieu invisible (Col. 1:15), et Jésus lui-même déclare que le Père habite en lui (Jean 14:10), et non ailleurs car son propre corps est le Temple de Dieu (Jean 2:19-21). Telle est la signification de ses paroles: «Personne ne vient au Père que par moi» (Jean 14:6). En d'autres mots, la nature divine en Jésus est le Père lui-même, principe biblique et essentiel que les trinitaires refusent d'admettre, et cela à leur propre perte.

 

La plupart de nos contemporains, même de ceux qui se disent chrétiens, affichent une indifférence extraordinaire pour ce sujet indispensable au salut. Ils croient assez vaguement au dogme de la « trinité », selon lequel Dieu est trois personnes — Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit — et en même temps un seul Dieu. Ce dogme veut que le Fils ait préexisté au ciel avant sa naissance de la vierge Marie, qu’il y ait même une identité absolue d’espèce et de durée entre Dieu le Père et Christ le Fils; qu’il y ait non seulement égalité de durée mais aussi de puissance entre ces trois personnes. Mais la Bible garde un silence absolu sur ce dogme spéculatif infernal. Le mot « trinité » ne s’y rencontre point, ni les principes du dogme non plus. Il faut dire même que l’enseignement de la Bible à propos de Dieu, de Jésus-Christ et du Saint-Esprit paraît être tout à fait contraire aux idées « trinitaires ». Si les principes de ce dogme sont vrais, et indispensables même pour le salut, comme l’affirment la plupart des églises qui suivent la prétendue orthodoxie des Symboles Œcuméniques, n’est-il pas incroyable que la Bible non seulement les laisse douteux, sans les préciser en aucune façon, mais qu’elle enseigne même des principes contraires? Puisque la Bible affirme clairement que le Père est en Christ, cela ne peut signifier autre que le Père lui-même est celui qui s'est incarné dans le sein de la vierge Marie, identifiant ainsi le Père et le Saint-Esprit comme étant le même, autrement Jésus aurait deux pères comme nous avons déjà mentionné. Il ne peut en être autrement car comment pourrions-nous expliquer sa présence en Jésus si ce ne serait pas le Père qui a prit un corps de chair, d'où autre serait-il entré en Jésus que par l'incarnation? Jésus lui-même déclare: «... celui qui m'a vu, a vu mon Père» (Jean 14:9). Nous ne pouvons avoir de paroles plus claires que cela, mais les réprouvés persistent à raisonner les Écritures afin d'annuler cette merveilleuse révélation qu'elles nous accordent pour notre salut, et font de Dieu un monstre à trois têtes dont chacune d'elle est Dieu, puis osent présenter cette horreur infernale comme étant le Dieu de la Bible.

 

La préexistence de Jésus dépend donc du fait qu'il est Dieu lui-même avant son incarnation, non comme deuxième personne de la trinité, mais comme le Père même qui est l'Esprit Éternel. Sous l'Ancienne Alliance, Dieu (Jésus) se révéla sous le nom de Yahweh d'où nous avons le terme JE SUIS, et sous la Nouvelle Alliance il se révéla sous le nom de Jésus et comme Emmanuel (Dieu avec nous). Comme il fut dit antérieurement, le Dieu de l'Ancienne Alliance et le Dieu de la Nouvelle Alliance est le même Dieu.

 

CHAPITRE 8

LES DEUX PÈRES DE JÉSUS

Aussi étrange que cela puisse être, le Christianisme traditionnel et les sectes dites Évangéliques nous enseignent que le Seigneur Jésus aurait deux pères, et le pire est qu'ils n'en sont même pas conscient. Soulignons ici qu'il ne s'agit pas de deux pères terrestres, mais bel et bien de deux pères célestes, car si nous comptions aussi dans la paternité, Joseph, son père terrestre adoptif, comme personne distincte, Jésus aurait donc trois pères. Derrière les apparences bibliques d'un enseignement chrétien qu'on dit droit et pur, d'où nous avons le terme orthodoxie, se cache une véritable hérésie d'une doctrine obscure et étrange tellement raffinée et subversive qu'elle pourrait séduire les élus, si cela serait possible. Certains la décrivent même comme étant la marque de la bête qui contrôle les agissements et les pensées d'un christianisme dénaturé, et beaucoup semble l'indiquer. Néanmoins, depuis le début du quatrième siècle, une multitude innombrable de chrétiens nominatifs sont tombé dans son piège infernal. Un grand nombre de gens sincères ont payé cette doctrine loufoque au prix de leur sang, croyant défendre la vérité. Nous parlons évidemment ici de la doctrine de la Trinité dont l'affirmation est qu'il y a trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu. Du fait que le chiffre 3 est le dénominateur commun du nombre 666 qui est la marque de la bête, nous indique qu'il y a possiblement une relation étroite entre les deux. Quoique ce point de vue est assez intéressant et mériterait d'être étudié à fond, il nous faut toucher un autre aspect de cette doctrine néfaste qui a séduit tant de gens à travers l'histoire. Vous direz sûrement que cela n'a aucun sens et que nul part la doctrine de la Trinité enseigne que Jésus a deux pères célestes. Le gros du problème est que les gens ne remarquent pas ce qu'ils lisent, ils ne font pas attention aux mots ni aux concepts dans un enseignement donné. Ils croient simplement ce qu'ils veulent croire sans réellement porter attention à ce qu'on leur dit. Mentionnons par exemple le fait que la doctrine de la Trinité enseigne que Jésus est né deux fois: «né du Père avant tous les siècles et né de la vierge Marie». Cela se voit dans le Symbole Nicée et dans le Symbole d'Athanase, les deux Confessions de Foi déclarées être obligatoire pour le salut. Qui de vous a remarqué cela auparavant, et pourtant cette aberration est bien écrite noir sur blanc? Vous diriez, mais cela n'est pas dans la Bible, et vous auriez pleinement raison. Mais pourquoi donc y croyez-vous? Pourquoi donc persistez-vous à croire en une telle Trinité qui enseigne que Jésus est né deux fois, lorsque vous savez que cela est anti-biblique? Sur quoi repose votre foi, sur la Bible ou sur des Confessions de Foi qu'on vous dit représenter fidèlement ce que la Bible dit? Pourquoi ne vous êtes vous jamais informé auparavant sur ce sujet qui supposément est essentiel à votre salut? La crainte des hommes, d'être mal regardé aux yeux de ceux qui fréquentent votre prétendue église, de ternir votre réputation, d'être prit pour un radical, d'être condamné comme un hérétique, d'être retranché de ceux que vous pensiez être des frères et des sœurs dans la foi, d'être isolé et de vivre votre foi seul, de perdre vos amis? Si tel est votre cas vous êtes lamentables et vous devez questionner votre foi pour voir si elle est réelle, à moins que vous soyez des réprouvés.

 

A - DIEU UNE PERSONNE OU UN ESPRIT?

Nous vous ferons remarquer une autre chose de cette doctrine infernale qui est le pivot même du Christianisme Traditionnel et Évangélique. Elle affirme que Dieu est une personne et en même temps elle dit qu'il y a trois personnes en Dieu. Trois personnes en une personne, c'est toute une gymnastique mathématique. Sans compter que cela viole toutes les lois de la physique, un tel principe ne se trouve nul part dans la Bible, même que celle-ci ne mentionne aucunement que Dieu est une personne, mais elle affirme clairement que Dieu est un Esprit et il est évident qu'un esprit n'est pas une personne, même que Jésus décrit l'Esprit comme un vent et un vent n'a pas de forme (Jean 3:8). Puisque Dieu n'est pas une personne mais un Esprit, pourquoi donc croire en une doctrine qui dit le contraire? De même puisque l'Écriture affirme que Dieu n'est pas une personne mais un Esprit, il n'y a donc pas trois personnes en Dieu, ni y a-t-il trois esprits mais un seul (Éph. 4:4-6). Cela est la simplicité de la foi même. Il n'y a pas de complications ici, il n'y a pas de mystères, il n'y a pas de gymnastique mathématique, il n'y a pas de principes philosophiques, il y a qu'un Esprit Éternel qui s'est manifesté dans la chair et qui s'est révélé à nous sous le nom de Jésus. Simple n'est-ce pas! Pourquoi vous compliquer la vie avec une fausse doctrine qui déclare qu'il y a trois personnes en Dieu lorsque la Bible dit le contraire? «Dieu est Esprit», dit Jésus, cela n'est-il pas suffisant pour vous? Pourquoi vous obstinez à faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas? Nul part dans la Bible est-il mentionné spécifiquement qu'il y a trois personnes en Dieu. Qui allez-vous croire, la Bible ou les Confessions de Foi qui ajoutent à la Bible ce qu'elle ne dit pas avec leurs spéculations conjecturales? Pourquoi persister à vous opposer à la simplicité de la foi? Et vous vous dites chrétiens! J'aurai honte à votre place et j'irai me cacher dans le trou noir le plus profond que je puisse trouver. Ne savez-vous pas que vous avez prostitué votre foi avec une doctrine qui est issue de la Grande Prostituée? Combien de temps encore allez-vous marcher dans votre voie tortueuse en vous opposant à la vérité? Allez-vous continuer encore à écouter les subtilités et les chimères de vos églises et de vos pasteurs qui étant eux-mêmes séduit, séduisent à leur tour ceux qui les écoutent? Christ est le seul Pasteur et son Esprit Saint est le seul qui puisse vous enseigner dans la vérité. Qui allez-vous suivre? «...celui qui entre par la porte est le Berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle ses propres brebis par leur nom, et il les mène dehors. Et quand il a mené dehors ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront point un étranger; au contraire, elles le fuiront, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers.» (Jn. 10:2-5)

 

B - LES DEUX PÈRES CÉLESTES

Nous voila arrivé au point crucial, à savoir qui sont les deux pères célestes du Seigneur Jésus selon la doctrine de la Trinité. La définition la plus simple du mot père est «celui qui engendre», celui qui est la source de la vie, celui qui donne naissance à un enfant. Cette définition est reconnue mondialement depuis le début des temps. Or dans la doctrine de la Trinité il y a trois personnes distinctes dont une a le nom de Père. La personne du Père, du fait de son titre de Père et du fait de la définition de ce mot, est reconnue dans le christianisme comme étant le Père officiel de Jésus. Mais comme vous allez voir, selon cette doctrine infernale de trois personnes distinctes en Dieu en laquelle nous trouvons la personne du Père, la personne du Fils, et la personne du Saint-Esprit, nous faisons face à différents problèmes sérieux. Le premier et le plus évident est que cette doctrine déclare obstinément que ce n'est pas le Père qui s'est manifesté dans la chair, mais le Fils comme deuxième personne de cette Trinité chimérique. Si tel serait le cas et si nous poursuivons cette logique maladive à son extrême, le Fils serait lui-même son propre Père et évidemment nous aurions deux pères, la personne du Père et la personne du Fils qui aurait usurpé le rôle du Père qui est celui d'engendrer. Donc la personne du Père ne serait pas celle qui a engendré le Fils dans le sein de la vierge Marie et ne serait donc pas le Père de Jésus mais uniquement le Père du Fils dans l'éternité. Et si le Fils a été engendré du Père dans l'éternité, il aurait eu un début et par ce fait même ne serait pas Dieu qui est sans commencement et sans fin. De même s'il y aurait eu un début dans l'éternité, l'éternité n'existerait plus car le terme éternité implique lui aussi aucun commencement ni aucune fin. Une telle position est de la pure folie, mais c'est bien cela que la doctrine de la Trinité enseigne sans réaliser l'absurdité de sa position, et les chrétiens du monde entier ont avalé le chameau.

 

Il faut être complètement insensé pour se donner à une telle insanité monstrueuse, il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir qu'une telle doctrine est une perversion totale. Mais cela n'est pas le comble de cette idiotie, il y a plus aux conneries extravagantes de cette doctrine aberrante. Selon la Bible et pour qui a des yeux pour voir, Jésus n'est pas engendré du Père mais du Saint-Esprit, et cela est clairement spécifié: «Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi: Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte par la vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent été ensemble.» (Mat. 1:18; Bible Ostervald) De crainte que quelque imbécile ne dise que le passage ne mentionne pas spécifiquement que Marie se trouva enceinte du Saint-Esprit mais seulement par la vertu du Saint-Esprit, mentionnons que les paroles «par la vertu» ne se trouvent pas dans le Grec original mais ont été ajouté par des traducteurs de certaines versions, surtout au niveau de la langue française. Il semblerait que les traducteurs anglais sont plus honnêtes que les français, car nous voyons le même passage de Mat. 1:18 dans la célèbre King James qui nous dit: «Now the birth of Jesus Christ was on this wise: When as his mother Mary was espoused to Joseph, before they came together, she was found with child of the Holy Ghost.» Remarquez bien qu'il n'est pas écrit «with child by the vertu of the Holy Ghost». Heureusement que nous avons une version française qui suit exactement le Grec original comme la King James et qui dit: «Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi: Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte de la Sainte Présence divine, avant qu'ils aient une relation ensemble.» (Bible Machaira) Soulignons aussi que le mot «divine» est en italique pour indiquer qu'il ne fait pas parti de l'original, et cela pour but de transparence. Aucune complexité ici, il est clair comme de l'eau de source qu'il est écrit que Marie était enceinte du Saint-Esprit et non «enceinte du Père». En poursuivant la logique infernale de la Trinité, Jésus aurait ainsi deux pères célestes, la personne du Père et la personne du Saint-Esprit. La personne du Père serait donc cocu, car Marie serait une courtisane qui aurait trompé la personne du Père avec la personne du Saint-Esprit puisqu'elle est tombé enceinte de ce dernier. Toute une belle famille divine que nous présente la doctrine de la Trinité. Cette doctrine est nulle autre qu'un blasphème hautain contre le Saint-Esprit, le péché impardonnable, et c'est avec raison que certain la qualifie comme étant la marque de la bête.

 

Si la Bible mentionne que Marie était enceinte du Saint-Esprit c'est que le Père et le Saint-Esprit sont le même, il n'y a pas de distinction de personne car il n'y a simplement aucune personne en Dieu, Dieu est Esprit et non une personne, et Dieu est Saint et non un pervers comme en font les trinitaires. Répétons encore une autre fois afin que tous comprennent: Dieu est un Esprit et Dieu est Saint, Dieu est l'Esprit Saint, il est l'Esprit Éternel qui se manifesta dans la chair comme Fils de Dieu. Il n'y a aucun doute que le terme Fils désigne un engendrement, et c'est ainsi que les Juifs l'ont compris et c'est pourquoi qu'ils voulaient le tuer, car il ne pouvaient pas accepter que Dieu était parmi eux (Emmanuel) sous la forme d'un homme. Oui Dieu est son propre Fils, et tout comme il se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS, celui qui est le Père Éternel, il se révéla à nous sous le nom de Jésus, le nom qui est au-dessus de tous noms. Jésus est le NOM de Dieu, le Dieu unique et Tout-Puissant, Créateur de toutes choses. Jésus est le Père manifesté dans la chair et Jésus est le Saint-Esprit manifesté dans la chair. En d'autres mots, Jésus est le NOM du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, et du fait qu'il est Dieu manifesté dans la chair, Dieu est devenu une Personne. Il n'y a donc pas trois personnes en Dieu, mais une seule et unique Personne à savoir le Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, notre Roi, et notre Sauveur. Si cela est trop compliqué pour vous et que vous ne pouvez saisir la vérité, c'est que vous êtes marqué du sceau de la bête et il est trop tard pour vous, vous êtes perdu pour l'éternité.

 

C - QUELLES SONT LES DEUX NATURES EN CHRIST?

Du fait que Jésus est Dieu manifesté dans la chair indique qu'il est parfaitement Dieu et parfaitement homme. En d'autres mots, il y a deux natures en Christ, la nature divine et la nature humaine. Nous allons voir maintenant ce que cela veut dire au niveau de la doctrine de la Trinité par rapport à ce que dit la Bible. En poursuivant la logique trinitaire détraquée, il y a trois personnes distinctes en Dieu, et vu que Jésus est Dieu manifesté dans la chair, il y aurait donc trois personnes distinctes qui s'auraient incarné en Jésus. Pour se sauver d'un tel embarras, les défenseurs de la Trinité déclarent que c'est uniquement Dieu le Fils qui s'est incarné dans la chair, et comme nous avons vu précédemment, cela va à l'encontre que la personne du Père est le Père de Jésus car le Fils serait son propre Père. Pourtant la Bible dit clairement que Dieu a été manifesté dans la chair, elle ne dit aucunement que Dieu le Fils s'est manifesté dans la chair: «Et sans contradiction, le mystère de piété est grand: Dieu a été manifesté en chair...» (1 Tim. 3:16) Il est clair que la doctrine de la Trinité est une fabrication nébuleuse d'éléments discordants, une maison construite sur du sable. Puisque Jésus lui-même déclare que le Père est en lui (Jean 10:38) et que selon la doctrine de la Trinité le Père est une personne, Jésus souffrirait ainsi d'un déséquilibre dissociatif de son identité. En d'autres mots il souffrirait d'une psychose avancée par l'évidence d'une multiple personnalité, ce qui veut dire que la doctrine de la Trinité fait de Jésus un malade mental, une personne instable qui aurait perdu la notion de la réalité.

 

L'hérésie du Nestorianisme des premiers siècles détenait une position semblable: «...les nestoriens (du nom du patriarche de Constantinople Nestorius, initiateur supposé de cette hérésie), affirment que l’union des deux natures divine et humaine dans la Personne du Christ est faible, lâche, quasi-accidentelle, à tel point que chacune d’entre elles constitue une sorte de sujet à part entière... Le Christ ne serait donc pas une seule Personne, mais deux: une Personne divine, et une Personne humaine en même temps.» (du site www.theo4you.org) La doctrine de la Trinité a beau déclaré que Jésus n'est pas deux personnes, mais une seule, mais dans son développement logique, ou plutôt illogique, elle affirme clairement le contraire et dénature la personne du Seigneur Jésus-Christ. Il n'y a pas de plus dangereuse hérésie que la doctrine de la Trinité et ceux qui la supportent se déclarent par ce fait même des ennemis de Christ. Maintenant, le fait que Jésus affirme que le Père est en lui et qu'il déclare lui-même que Dieu est Esprit, nous donne le moyen de comprendre avec simplicité ce que sont précisément les deux natures. Il n'y a rien de mystérieux ici et nul n'a besoin d'un Bac ou d'une Maîtrise en Théologie pour comprendre ce sujet. Simplement, Dieu est Esprit et Jésus est chair, là est la seule distinction qui existe, il est l'Esprit Éternel qui s'enveloppa d'un corps de chair, et de là les deux natures. La Bible affirme clairement que Jésus est l'enveloppe visible du Dieu invisible. Le Père qui est l'Esprit Éternel est en Christ et le fait de sa présence en lui est ce qu'on nomme la nature divine, et puisque Jésus est chair il est un être humain et détient ainsi une nature humaine comme nous tous, sauf le péché. Lorsque Jésus prie le Père, il prie à la nature divine qui est en lui car l'Esprit est plus grand (Jean 14:28), c'est à dire plus illustre que son enveloppe charnelle, car l'Esprit Éternel était devenu semblable aux hommes en prenant une forme de serviteur (Phil. 2:6-11). Les gens ont de la difficulté à comprendre que le Père qui est en Christ est un Esprit et non une personne distincte, et que l'Esprit en Christ a sa propre volonté indépendante de sa nature humaine qui elle même a sa propre volonté; c'est pour cela que Jésus dit souvent: «...je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père...» (Jean 5:30). Mais tout le problème se résout lorsque nous réalisons que Jésus est lui-même le Père manifesté dans la chair comme Fils de Dieu, il est l'Esprit qui se révéla à Moïse sous le nom de YHWH et qui prit un corps de chair pour se révéler à nous sous le nom de Jésus. Rien n'est plus simple et rien n'est plus merveilleux. Jésus est le Dieu unique venu comme le Messie longtemps attendu, notre Roi et notre Sauveur. Ceux qui font de lui une deuxième personne distincte dans une Trinité chimérique s'attaquent directement à sa personne unique et se retranche eux-mêmes de la vie éternelle.

 

CHAPITRE 9

JÉSUS-CHRIST LE FILS DE DIEU ?

L'expression «Fils de Dieu» est de nos jours appliquée à Jésus pour parler de sa divinité, qu'il s'agisse de la reconnaître ou de la contester. Autrement dit, «Fils de Dieu» s'emploie comme un titre lié à la christologie. Néanmoins, comme nous allons voir, cette application ne rend pas justice au sens original de l'expression que nous trouvons dans le Grec. Ceux qui ont suivi Jésus pendant sa vie terrestre ont dû avoir le même raisonnement que vous, tout en se posant des questions. Dans l'Évangile en effet, il n'est pas rare d'en trouver la trace. Par exemple, après avoir apaisé la tempête, ils se demandent: «Mais qui donc est-il pour que même la mer et le vent lui obéissent ?». Ils sont impressionnés par sa grande liberté de parole et déroutés par ses choix qui le mènent vers des situations très difficiles. Pierre avait sans doute entrevu quelque chose quand, à la question de Jésus sur ce qu'on disait de Lui, il a répondu: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !» (Matthieu 16:16), mais es-ce bien cela qu'il a dit ? Cette traduction de l'affirmation de Pierre représente-t-elle fidèlement ce qui est dit dans le Grec original ? Toutefois, le moment où, sur la montagne, il a été transfiguré devant eux, les a laissés perplexes (Matthieu 17:1-9). Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Il n'y a qu'au jour de son jugement que Jésus a été plus explicite (voyez en Marc 14:61,62), et c'est d'ailleurs, selon le point de vue traditionnel, à cause de cette affirmation qu'il a en fin de compte été condamné. Mais ce n'est que face à l'événement prodigieux de la résurrection que tout a basculé. Pierre, juste après la Pentecôte, l'a proclamé haut et fort: «Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié !». Le mot « Seigneur » est sans ambiguïté pour l'apôtre, Pierre le reconnaît ainsi comme Dieu, car ce mot correspond au terme hébreu YHWH traduit par YeHoVaH ou l'Éternel. La traduction de YHWH par Seigneur se voit clairement dans une comparaison entre És 40:3 et Mat 3:3. De même le mot «Dieu» dans le Nouveau Testament est une traduction de l'hébreu «Elohim» ou «l'Être des êtres» (Gen. 1:1; Jn. 1:1,2), ce qui nous aide grandement à nous positionner dans nos études et nos recherches.

 

Les premiers chrétiens ont donc été plongés dans cette double vérité inouïe. Jésus était vraiment un homme avec qui ils ont mangé, bu, dormi, marché, et en même temps ils n'ont pas le choix de reconnaître en lui Dieu manifester dans la chair et venu partager leur vie. Et, en plus, il leur a promis un mystérieux Esprit, l'Esprit de sa Sainte Présence, qu'il dit devoir venir pour leur faire comprendre tout ce qu'il a essayé de leur dire. Pas de doute, il y avait là un véritable casse-tête pour plusieurs. Même que de nos jours plusieurs se posent la question, à savoir: Jésus est-il le Fils de Dieu ou Dieu lui-même?

 

Commençons par examiner quelques passages dans une traduction régulière qui déclarent que Jésus est « Fils de Dieu », ensuite nous examinerons cette expression en détails en la comparant avec celle qui se trouve dans le texte grec original. Enfin, nous expliquerons le pourquoi de notre dissertation.

 

En restant dans les Évangiles, nous pouvons, dans un premier temps, souligner l'opinion traditionnelle que c’est le Père lui-même qui déclare que Jésus est son propre Fils. Souvenez-vous de ce qui s’est produit lors du baptême de Jésus: Matthieu 3:17: «Et voici qu'une voix venant des cieux disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu'il m'a plu de choisir.» (aussi en Mc 1:11 et en Lc 3:22). Notons encore que cette même voix s’est aussi fait entendre lors de la scène de la transfiguration: Matthieu 17:5 «Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les recouvrit. Et voici que, de la nuée, une voix disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu'il m'a plu de choisir. Écoutez-le!» (ainsi qu’en Mc 9:7 et Lc 3:22).

 

Il est remarquable que juste après l’épisode du baptême, où la voix venant supposément du ciel a attesté que Jésus était le Fils de Dieu. Le diable lui-même, dans les traductions lassiques, vient tenter Jésus dans le désert en le défiant par cette déclaration: «si tu es le Fils de Dieu…» (Mt 4:3; Lc 4:3), montrant ainsi que l’expression «Fils de Dieu» dérange. Pourtant les esprits impurs vont eux-mêmes rendre témoignage: Marc 3:11 «Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se jetaient à ses pieds et criaient: Tu es le Fils de Dieu.» (aussi Lc 4:41; Mt 8:29). Les disciples aussi, suite au miracle de la tempête apaisée vont proclamer la même chose: Matthieu 14:33 «Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui et lui dirent: Vraiment, tu es Fils de Dieu!». Enfin, pour abréger la longue liste, soulignons seulement que Jésus lui-même semble le confirmer: Marc 14:62 «Jésus dit: « Je le suis, …» (voyez aussi Lc 22:70).

 

Comme vous l’avez constaté, beaucoup de passages bibliques attestent que Jésus est « le Fils de Dieu ». Mais Jésus est-il Dieu pour autant ? Les déclarations concernant la divinité de Jésus sont le plus souvent indirectes, comme dans ce récit où Jésus pardonne les péchés d’un paralytique, provoquant l’interrogation des scribes: Marc 2:7 «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul?» (aussi en Lc 5:21). Ou encore, d’une manière indirecte aussi, Jean relate cette parole de Thomas: Jean 20:28 «Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu.» (mon YEHOVAH et mon ELOHIM), où Jésus est appelé Seigneur et Dieu, sans qu’il y ait de rectificatif de la part de Jésus ou du narrateur. En d’autres circonstances, Jésus a aussi été adoré comme Dieu lui-même (Cf. Mt 14:33; 15:25; Lc 24:52; Jn 9:38). Enfin, nous devons citer le prologue de l’évangile selon Jean dans une traduction régulière qui atteste aussi la divinité de Jésus, celui qui est la Parole incarnée: Jean 1:1 «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.»

 

De tout temps, c’est effectivement la divinité de Jésus qui pose problème, tellement que les traducteurs de la Bible ont modifiés plusieurs passages qui en témoignent clairement. Certains admettront aisément que Jésus est « Fils de Dieu », en concevant une filiation comme étant une dépendance avec le Père, sans toutefois octroyer à Jésus une dimension divine. C'est en effet ce que la préposition française « de » nous indique dans l'expression « Fils de Dieu ». Cette préposition française, utilisée par les traducteurs du Nouveau Testament, établit clairement une distinction entre le Fils et Dieu, elle indique aussi un départ et une séparation d'avec la source primaire, mais elle ne précise en aucune façon que Jésus soit Dieu lui-même. Dans la théologie chrétienne, elle est utilisée aussi pour établir une filiation et une relation entre deux êtres distinctes, le Père et le Fils, mais regardée d'une perspective purement humaine, car dans un sens charnel être fils signifie nécessairement être engendré par un père. Ainsi on donne à Dieu des caractéristiques humains dans le but de le comprendre, c'est à dire que l'homme créé Dieu à sa propre image, selon sa propre imagination, brisant ainsi le deuxième commandement qui interdit cette notion (Ex 20:4). Cette idée n'est pas nouvelle, elle détient aussi des rapports étroits avec la mythologie des anciens peuples dans laquelle nous trouvons un père divin et éternel, une mère humaine et mortelle, et un fils semi-divin et semi-mortel. Ainsi l'expression « Fils de Dieu », connue depuis l'aube des temps, ne nécessite aucunement que le Fils soit Dieu, elle indique plutôt, tout comme dans la mythologie, qu'il serait un héro du peuple regardé comme un demi-dieu. Créée par les traducteurs pour maintenir leur idéologie d'un concept divin hautement spéculatif de distinctions d'existences, cette expression ne se rapporterait pas à Jésus seul. Les chrétiens ne sont-il pas, d’une certaine manière, des « enfants de Dieu », voire des « fils de Dieu » ? (cf. Lc 20:36 par exemple).

 

Néanmoins, la chrétienté déclare depuis de nombreux siècles que Jésus est « Fils de Dieu » ou plutôt « le Fils unique de Dieu » (cf. Jn 3:16), tout en étant Dieu lui-même. En considérant les événements de la passion dans une traduction commune, nous voyons le souverain sacrificateur poser la question à Jésus «es-tu le fils de Dieu ?» (Mt 26:63; Mc 14:61; Lc 22:70). L’affirmative à cette question va alors provoquer un appel à la peine capitale, en disant en substance: «il blasphème, il doit mourir !». Si ces chefs religieux dénoncent un blasphème, c’est parce qu’ils comprennent dans l’expression « Fils de Dieu » une égalité avec Dieu, comme le confirme le narrateur de l’évangile selon Jean: Jean 5:18 «Dès lors, les Juifs n'en cherchaient que davantage à le faire périr, car non seulement il violait le sabbat, mais encore il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi l'égal de Dieu.» On ne peut négliger toutefois que les chefs religieux de cette époque étaient très conscient des principes mythologiques similaires, car ils en avaient adopté plusieurs dans leur idéologie lors de la déportation à Babylone. Il n'est donc pas logique que la condamnation de Jésus repose sur le fait qu'il se disait « Fils de Dieu », car cette désignation étaient très connue auparavant chez les Babyloniens, les Grecs et les Romains, et quoiqu'elle fut considéré comme un contresens extravagant par les Juifs, elle n'était pas suffisante pour déranger la conscience de ceux qui jugeaient Jésus au point de vouloir le mettre à mort. Il y a donc plus à l'expression « Fils de Dieu » que les gens peuvent s'imaginer.

 

A - LE SENS RÉEL DE L'EXPRESSION « FILS DE DIEU »

D'un bout à l'autre de la Bible, il est dit et redit qu'il n'y a qu'un seul Dieu et qu'adorer quiconque autre que Dieu est de l'idolâtrie, c'est donner la gloire qui revient à Dieu à un autre, c'est compter sur quelque chose d'autre que Dieu pour ses besoins. Dans les dix commandements que Dieu a donnés à Moïse, les deux premiers rappellent cette unicité de Dieu et interdisent l'idolâtrie. Ailleurs dans le pentateuque (les 5 premiers livres de la Bible, écrits par Moïse), il est dit: «Reconnaissez donc aujourd'hui, et réfléchissez-y sans cesse, que le Seigneur est seul Dieu, aussi bien dans le ciel que sur la terre et qu'il n'y a pas d'autres dieux que lui.» (Deutéronome. 4:39).

 

Le Nouveau Testament insiste lui aussi sur l'unicité de Dieu, comme par exemple dans l'évangile de Marc: «tu as dit avec vérité, qu'il n'y a qu'un Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre que lui» (ch.12 v.32). En même temps, la Bible appelle Jésus « le Fils de Dieu », mais seulement dans des traductions régulières qui suivent les règles de grammaire de la langue française, et cela se rapporte à la grande majorité des versions de la Bible. Quand l'ange Gabriel apparaît à Marie, il lui dit: «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici, tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et appelé Fils du Très-Haut… le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu» (Luc 1:30-32, 34).

 

Que veut dire cette expression ? Précisons que Dieu est Esprit, il ne peut avoir de relation charnelle avec une femme. Les Évangiles le disent bien, c'est par une action miraculeuse du Saint-Esprit que naîtra l'enfant différent de tous, sans péché et pleinement de nature divine. Jésus est celui qui vient d'en haut et nous fait connaître le Dieu invisible, insondable. Il nous révèle qui il est et combien est grand son amour pour ses élus. C'est là une œuvre du Dieu tout puissant, qui nous dépasse: «Dieu est amour…et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils...» (1 Jean 4:8,10). Ainsi, les chrétiens n'adorent pas un homme qui s'est fait dieu, mais la manifestation de Dieu lui-même sur terre, image de son amour. Toutefois il ne s'agit pas d'un amour sentimental ou émotionnel comme nous retrouvons chez les humains, mais d'un principe divin et éternel qui se nomme «le renoncement». En d'autres mots, le Fils est l'image précise du renoncement de Dieu pour le salut de ses élus.

 

Ce qui se passe en Jésus est qu'il est Dieu lui-même dans la chair d'un homme parfait et donc immortel, car sans la tache du péché. Le Dieu infini, créateur, tout puissant, omniscient, décide librement, volontairement et par renoncement, de se limiter et de prendre chair, de revêtir un corps d'homme. Tout comme il est arrivé que des rois anciens revêtent les vêtements d'un pauvre afin de pouvoir circuler incognito parmi leurs sujets et se rendre compte de leurs vrais besoins, Dieu est venu habiter parmi nous en Jésus, afin de répondre aux besoins de son peuple. Lui qui est juste est venu pour porter les fautes des injustes, subir le châtiment du péché à notre place et vaincre la mort. Il est ensuite retourné dans les cieux à sa gloire première comme Père Éternel. L'apôtre Paul nous l'explique dans son épître aux Philippiens (ch.2 :5-8): «Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant la transformation [unique] du Dieu [éternel], ne s'est point attribué injustement la conformité à Dieu. Mais s'est privé lui-même de cette conformité, en assumant sur lui l'aspect d'un serviteur, devenant semblable à tous genres d'hommes; et, ayant paru dans la nature du genre humain, il s'est abaissé lui-même, en se rendant obéissant [jusqu'à] la mort, même jusqu'à la mort de la croix.» (Bible de Machaira).

 

Il est extrêmement important de comprendre qu'il ne s'agit pas du Fils qui est devenu un homme, mais de Dieu lui-même qui est devenu son propre Fils, non comme une partie de Dieu, mais pleinement Dieu et pleinement homme. Jésus en tant qu'homme avait besoin de prier afin de recevoir la force de vivre selon Dieu, dont il était l'enveloppe visible et de lui rendre gloire. Il ne se priait pas lui-même, c'est à dire qu'il ne se référait pas à sa nature humaine, mais priait le Père qui était en lui comme nature divine.

 

Comment Dieu pouvait-il continuer à régner sur le monde quand Jésus était sur terre ? Quand Jésus est mort, Dieu est-il mort ? En fait, puisque Jésus est Dieu lui-même, il est évident que Dieu est mort mais que la mort ne pouvait le retenir car Dieu est la Vie. Jésus avait un corps parfait car sans péché et ne pouvait pas mourir, il a fallu qu'il donne sa vie lui-même pour la reprendre ensuite de lui-même. Étant la forme corporelle de l'Esprit éternel qui habitait en lui et dont il était l'image visible, cela ne l'empêche nullement de continuer à remplir les cieux et à régner sur le monde entier en même temps: qui peut l'en empêcher ? Une image imparfaite est celle de l'air. L'air remplit l'atmosphère. Il remplit aussi une bouteille vide. Le fait qu'il y ait de l'air enfermé dans la bouteille, qui a pris la forme de la bouteille, n'empêche nullement sa présence partout ailleurs.

 

Tout cela nous indique que Jésus n’est pas le Fils de Dieu dans le sens où nous imaginons un père et un fils. Dieu ne s’est pas marié et eu un fils. Jésus est Fils dans le sens qu’il est Dieu manifesté sous une forme humaine (Jean 1:1,14) dans la postérité de David pour se révéler comme étant le Messie promit. Le titre de « Fils » est une désignation messianique qui identifie Jésus comme le Messie ou Dieu manifesté dans la chair. Jésus est le Fils Messie de par sa conception par le Saint-Esprit. Les passages de Luc 1:30-32,35 déclarent, dans une traduction directement du Grec: «Alors l'ange lui dit: Marie, ne crains point, car tu as été favorisée devant Dieu. Et tu concevras et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JÉSUS. Il sera grand, et sera appelé le Fils, le Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père... La Sainte Présence viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi le saint [enfant] qui naîtra de toi sera appelé le Fils, Dieu même.» Il n'y a aucun doute, le père de Jésus selon la chair est le roi David, c'est à dire que Dieu a prit un corps de chair comme Messie dans la postérité (sperma en Grec) ou descendance du roi David.

 

Durant son procès devant les autorités juives, le Grand Prêtre demanda à Jésus, encore dans une traduction directement du Grec: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es Dieu même, le Christ (le Messie), en tant que Fils. Jésus lui répondit: Tu l'as dis...» (Matthieu 26:63,64). Voila la vraie raison pour laquelle les chefs juifs accusèrent Jésus de blasphème (Matthieu 26:65,66), non à cause qu'il était « le Fils de Dieu », mais à cause qu'il se disait Dieu même, le Messie, en tant que Fils, c'est à dire « Fils de David selon la chair » et relevé selon l'Esprit. Plus tard, devant Ponce Pilate, les juifs insistèrent, selon le Grec: «Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils, Dieu [même].» (Jean 19:7). Dans ce dernier passage, il n'y a aucune préposition ou article entre les mots Fils et Dieu, la phrase se lit littéralement «parce qu'il s'est fait «Fils Dieu». Or l'expression «Fils Dieu» signifiait pour les Juifs que le Messie était Dieu lui-même, et cela ils ne pouvaient le tolérer, car en acceptant une telle notion ils perdaient l'autorité sur le peuple. Ils savaient très bien, selon les prophéties, que le Messie détenait le trône de David comme l'Autorité Suprême, ils ne voulaient pas perdre leur position qui était très rentable. La solution était simple, il fallait éliminer celui qui les gênait, comme ils l'avaient toujours fait d'ailleurs avec tous les prophètes. Le pouvoir et l'argent ont toujours été des facteurs déterminants parmi les ennemis de Dieu au sein de la politique et de la religion, ils le sont encore de nos jours. Dans le Grec, lorsque l'article « tou » se trouve entre les mots Fils et Dieu, il n'indique pas une distinction ni une filialité, mais une amplification qui met l'emphase sur le sujet pour indiquer son genre unique, se traduisant ainsi «le Fils, l'unique Dieu» ou encore «le Fils, Dieu même», ce qui nous indique que le Fils est le Messie, le Dieu unique manifesté dans la chair pour le salut de son peuple, ceux qu'il a élus depuis avant la fondation du monde pour partager avec lui sa gloire éternelle.

 

Le texte grec du Nouveau Testament ne mentionne aucunement l'expression «Fils de Dieu» comme on le voit dans ses traductions. L'expression qui s'y trouve est plutôt «υιου του θεου» c'est à dire littéralement «le Fils, LE Dieu» qui doit se traduire par «le Fils, le Dieu unique», ou encore «le Fils, Dieu même». Ainsi nous comprenons mieux que la revendication d’être «le Fils, le Dieu unique» était considérée comme un blasphème et digne de la peine de mort. Les chefs du peuple comprenaient exactement ce que Jésus voulait dire par cette expression. Être le «Fils» c’est être le Messie de la lignée de David qui est de la même nature que Dieu, c'est Dieu même dans un corps humain. Cette revendication était blasphématoire pour les autorités juives qui ne voulaient pas d'un Dieu fait homme qui vienne usurper leur pouvoir, qu'ils prétendaient détenir de la loi de Moïse. Comme des hypocrites et des séducteurs, ils trahirent et déformèrent la révélation de Dieu donnée à Moïse, et ils demandèrent la mort de Jésus en déclarant que César était leur seul roi (Jean 19:15), acceptant même que son sang retombe sur eux et leurs enfants (Mat. 27:25) pour toutes les générations à venir. En d'autres mots, ils rejetèrent la Souveraineté de Dieu pour la souveraineté de l'homme et furent maudit ou damné éternellement, tout comme le font de nos jours les Évangéliques avec leur fausse doctrine du libre-choix.

 

B - L'ILLUSION GRAMMATICALE DE « FILS DE DIEU »

Dans Marc 1:1 nous trouvons un cas particulier de l'expression, les deux mots «Fils» et «Dieu» qui s'y trouvent n'ont pas l'article entre les deux et sont au génitif. Cela nous indique que l'expression doit se traduire par «Fils, Dieu» et non «Fils de Dieu», autrement nous ajouterions à la Parole de Dieu et déformerions la vérité précieuse qui y est enseignée. Évidemment une telle traduction ne va pas bien avec la langue française, mais cela n'est pas une excuse pour déformer le texte. Puisque l'article « tou » ne s'y trouve pas, la traduction de l'expression doit prendre en considération tous les autres endroits où elle se trouve et traduire accordement comme tel: « Jésus-Christ, Fils, le Dieu unique » ou encore « Jésus-Christ, le Fils, Dieu même », sauf qu'il faut demeurer honnête et mettre l'article qu'on y ajoute en italique afin de demeurer transparent pour ne pas induire le lecteur en erreur. Soulignons de nouveau qu'il faut toujours se baser sur le sens de l'article grec « tou », et jamais sur le sens de la préposition française « de » qui cause une distinction entre le Fils et Dieu lorsqu'il n'en existe aucune dans l'original. La pratique d'ajouter des italiques dans un texte n'est pas nouvelle, elle provient de la règle de transparence des anciens réformateurs du 16ie siècle. Ils sont ajoutés à cause des difficultés de traduction entre deux langues et ont pour but de préciser le sens d'un mot, d'une phrase, ou d'un enseignement suggéré par le contexte, ou pour accommoder une règle de grammaire, ce qui donne une lecture plus agréable et plus précise. Notons que cette pratique de transparence n'est pas utilisée par les traducteurs de versions modernes de la Bible, ce qui contribue malheureusement à induire plusieurs personnes en erreur et à formuler toutes sortes de fausses notions. Même que la majorité des lecteurs de la Bible, surtout ceux de langue française, ne sont pas conscient de ce principe et s'imaginent que tous les mots qu'ils lisent font parti des originaux.

 

Réalisons premièrement que le Nouveau Testament a été écrit en Grec et non en français, et quoiqu'il fut traduit en notre langue, il est impératif que les règles de grammaire grecque s'appliquent dans la traduction si nous ne voulons pas nous égarer de l'enseignement qu'il nous transmet. L'expression bien connue de « Fils de Dieu » est un cas particulier qui reflète le principe dont nous discutons. Dans cette expression les traducteurs ont utilisé la préposition française « de » pour traduire l'article grec « tou », ce qui cause une déviation de la signification grecque. En français, le « de » est une préposition de distinction, un article partitif qui exprime le point de départ et marque une distinction ou une condition. Il marque ainsi le lieu d'où l'on vient, le point de départ d'un mouvement, la séparation, la privation, l'origine, et la provenance. Cette préposition marque aussi la distinction, la différenciation d'une chose d'avec une autre ou d'un être, et dans ce sens elle correspond à la préposition « AVEC ».

 

Mais il en est pas ainsi avec l'article dans le Grec, car celui-ci détermine le nom et précise le genre et le nombre. En français il y a l'article défini (le, la, les), l'article indéfini (un, une, des), et l'article partitif (du, de, la). En grec il n'y a que l'article défini, ce qui complique les choses c'est l'interprétation de sa présence ou de son absence. Il est utilisé aussi dans des sens inconnus dans le français, et à cause de cela les traducteurs refusent généralement de le traduire, ce qui n'aide pas la situation. L'article grec sert à préciser le nom qu'il détermine, réalité identifiée ou identifiable par le contexte. Il se traduit en français par l'article défini le, la: ὁ ἄνθρωπος l'homme - ἄνθρωπος un homme. Or dans le Grec, l'article « le » met l'emphase sur le sujet donné et porte la signification de « l'un, le seul, l'unique, le même », nous indiquant que le sujet est le seul de son genre. Parfois, la traduction doit recourir à un autre déterminatif, par exemple un possessif. Pronom démonstratif à l'origine, l'article équivaut parfois aussi à un pronom démonstratif: ὁ μέν... ὁ δέ (ὃ μέν... ὃ δέ) celui-ci... celui-là, l'un... l'autre; ὁ δέ, ἡ δέ, τὸ δέ (ὃ μέν... ἣ δέ) celui-ci, celle-ci, ceci... Le grec utilise parfois l'article avec les noms propres désignant des personnes ou des villes, célèbres ou déjà citées dans le texte. Par ailleurs, des noms communs, suffisamment déterminés par eux-mêmes, tels le soleil, la terre, etc., ou des termes désignant des abstractions, tels la vertu, la justice, etc., se rencontrent sans article. À la différence du français, le grec emploie l'article avec les adjectifs déterminatifs et possessifs. Comme exemple, si un texte mentionne « la grâce de Dieu », cela ne signifie pas que la grâce vient de Dieu mais qu'elle appartient à Dieu ou plus précisément que « Dieu est grâce ».

 

Nous avons donc l'évidence que les traducteurs ont falsifiés la Parole de Dieu avec la préposition française « de » afin d'établir des distinctions en Dieu dans le but de valider leur fausse doctrine de trois personnes distinctes dans la divinité. Le texte Grec, comme nous allons voir plus bas dans le tableau de rectification sur la préposition, n'indique aucunement « le Fils de Dieu » mais « le Fils, le Dieu unique » ou encore « le Fils, Dieu même ». Nous réalisons ainsi que le terme « Fils » est une désignation messianique qui se rapporte au Dieu unique manifesté dans la chair comme « Fils de David », le Messie promit pour la rédemption de son peuple. Il n'existe donc aucun Fils de Dieu dans tout le Nouveau Testament, son existence est une illusion grammaticale basée sur une préposition française qui usurpe la désignation de l'article grec pour nous présenter un faux Jésus, deuxième personne d'une trinité chimérique. Par contre nous avons le Dieu unique véritable et Tout-Puissant qui se révèle à nous en tant que Jésus-Christ, c'est à dire Jésus le Messie.

 

L'ARTICLE GREC

Cas

Singulier

Singulier

Singulier

 

Pluriel

Pluriel

Pluriel

 

Duel

Duel

Duel

 

Masculin

Féminin

Neutre

 

Masculin

Féminin

Neutre

 

Masculin

Féminin

Neutre

Nominatif

ὁ

ἡ

τὸ

 

οἱ

αἱ

τὰ

 

τὼ

τὼ

τὼ

Accusatif

τὸν

τὴν

τὸ

 

τοὺς

τὰς

τὰ

 

τὼ

τὼ

τὼ

Génitif

τοῦ

τῆς

τoῦ

 

τῶν

τῶν

τῶν

 

τοῖν

τοῖν

τοῖν

Datif

τῷ

τῇ

τῷ

 

τoῖς

ταῖς

τoῖς

 

τοῖν

τοῖν

τοῖν

 

Composés

Au génitif
  • τοῦ, ενεκα τοῦ : afin de, afin que.

  • ἁντί τοῦ : au lieu de.

  • ἐκ τοῦ : du fait de, parce que.

  • πρὸ τοῦ : avant de.

  • ἄχρι τοῦ, μέχρι τοῦ : jusqu'à ce que.

  • ἄνευ τοῦ : sans, sans que.

  • πλὴν τοῦ : sauf que.

Au datif
  • τῷ : par le fait que.

  • ἐπῖ τῷ : à la condition de, afin de.

  • πρὸς τῷ : outre que.

À l'accusatif
  • διὰ τό : parce que.

  • ἐπὶ τό, πρὸς τό : pour que.

  • εἰς τό : pour que.

 

 

TABLEAU DE RECTIFICATION

Rectification dans quelques passages de la préposition française « de » sur l'article grec « tou »

( voir la Bible de Machaira )

 

VERSETS

TRADUCTION COURANTE

TEXTE GREC

TRADUCTION SUR L'ORIGINALE

Mat 4:3 Si tu es le Fils de Dieu ει υιος ει του θεου si tu es le Fils, en tant que Dieu même
Mat 4:6 Si tu es le Fils de Dieu ει υιος ει του θεου Si tu es Fils, en tant que Dieu même
Mat 8:29 nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ιησου υιε του θεου Jésus, le Fils, Dieu même
Mat 14:33 véritablement le Fils de Dieu. θεου υιος ει véritablement Dieu, en tant que Fils
Mat 16:16 es le Christ, le Fils du Dieu vivant υιος του θεου Fils, Dieu même
Mat 26:63 es le Christ, le Fils de Dieu του θεου του ζωντος ινα ημιν le Dieu, le Christ, en tant que Fils
Mat 27:40 toi-même; si tu es le Fils de Dieu υιος ει του θεου Fils, en tant que Dieu même
Mat 27:43 dit: Je suis le Fils de Dieu θεου ειμι υιος Dieu en tant que Fils
Mat 27:54 celui-ci était le Fils de Dieu θεου υιος Dieu, comme Fils
       
Marc 1:1 de Jésus-Christ, Fils de Dieu υιου του θεου Fils, Dieu même
Marc 1:24 sais qui tu es; le Saint de Dieu αγιος του θεου Saint, Dieu même
Marc 3:11 écriaient: Tu es le Fils de Dieu υιος του θεου Fils, Dieu même
Marc 5:7 toi et moi, Jésus, Fils du Dieu très-haut υιε του θεου Fils, le Dieu
Marc 15:39 était véritablement Fils de Dieu υιος ην θεου Fils en tant que Dieu
       
Luc 4:3 Si tu es le Fils de Dieu υιος ει του θεου Fils, en tant que Dieu même
Luc 4:9 Si tu es le Fils de Dieu υιος ει του θεου Fils, en tant que Dieu même
Luc 4:34 sais qui tu es: le Saint de Dieu αγιος του θεου Saint, Dieu même
Luc 4:41 es le Christ, le Fils de Dieu υιος του θεου Fils, Dieu même
Luc 8:28 moi et toi, Jésus, Fils du Dieu très haut υιε του θεου Fils, Dieu même
Luc 9:20 répondit: Tu es le Christ de Dieu χριστον του θεου Christ, Dieu même
Luc 22:70 Tu es donc le Fils de Dieu? υιος του θεου Fils, Dieu même
Luc 23:35 est le Christ, l'élu de Dieu του θεου εκλεκτος le Dieu prédestiné
       
Jean 1:34 est lui qui est le Fils de Dieu υιος του θεου le Fils, Dieu même
Jean 1:36 il dit: Voilà l'agneau de Dieu αμνος του θεου l'Agneau, Dieu même
Jean 1:49 Maître, tu es le Fils de Dieu υιος του θεου le Fils, Dieu même
Jean 3:18 au nom du Fils unique de Dieu του μονογενους υιου του θεου le seul engendré comme Fils, Dieu même
Jean 5:25 entendront la voix du Fils de Dieu, του υιου του θεου en le Fils, Dieu même
Jean 6:69 es le Christ, le Fils du Dieu vivant ο υιος του θεου του ζωντος le Fils, Dieu même, le Vivant
Jean 9:35 Crois-tu au Fils de Dieu? τον υιον του θεου au Fils, Dieu même
Jean 10:35 la Parole de Dieu était adressée λογος του θεου la Parole, Dieu même
Jean 10:36 Je suis le Fils de Dieu? υιος του θεου JE SUIS le Fils, Dieu même?
Jean 11:4 afin que le Fils de Dieu ο υιος του θεου Fils, Dieu même
Jean 11:27 es le Christ, le Fils de Dieu ο χριστος ο υιος του θεου le Christ, le Fils, Dieu même
Jean 19:7 qu'il s'est fait Fils de Dieu υιον θεου Fils, Dieu même
Jean 20:31 est le Christ, le Fils de Dieu ο χριστος ο υιος του θεου le Christ, le Fils, Dieu même
       
Acte 7:55 Jésus debout à la droite de Dieu εκ δεξιων του θεου prendre l'autorité comme Dieu même
Acte 8:37 Jésus-Christ est le Fils de Dieu υιον του θεου le Fils, Dieu même
Acte 9:20 que Jésus était le Fils de Dieu ο υιος του θεου le Fils, Dieu même
       
Rom 1:4 déclaré Fils de Dieu avec puissance του ορισθεντος υιου θεου εν δυναμει déclaré Fils, Dieu même, au moyen de sa puissance
       
1Cor 1:24 Christ est la puissance de Dieu χριστον θεου δυναμιν και θεου σοφιαν Christ est le Dieu puissant et le Dieu sage
1Cor 3:23 vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu δε χριστου χριστος δε θεου vous êtes la contenance de Christ, et Christ est la contenance de Dieu
       
2Cor 1:19 Jésus-Christ, le Fils de Dieu του θεου υιος ιησους χριστος le Dieu unique, comme Fils, Jésus-Christ
2Cor 4:4 Christ, qui est l'image de Dieu ος εστιν εικων του θεου qui est le reflet de Dieu même
       
Heb 6:6 pour eux-mêmes le Fils de Dieu τον υιον του θεου le Fils, Dieu même
Heb 7:3 rendu semblable au Fils de Dieu δε τω υιω του θεου au Fils, Dieu même
       
1Jea 3:8 Or, le Fils de Dieu a paru ο υιος του θεου le Fils, Dieu même
1Jea 4:15 que Jésus est le Fils de Dieu ο υιος του θεου le Fils, Dieu même
1Jea 5:5 que Jésus est le Fils de Dieu ιησους εστιν ο υιος του θεου Jésus est le Fils, Dieu même
1Jea 5:10 Celui qui croit au Fils de Dieu τον υιον του θεου le Fils, Dieu même
1Jea 5:12 qui n'a point le Fils de Dieu τον υιον του θεου le Fils, Dieu même
1Jea 5:13 croyez au nom du Fils de Dieu το ονομα του υιου του θεου en la désignation, de Fils, Dieu même
1Jea 5:20 savons aussi que le Fils de Dieu ο υιος του θεου le Fils, Dieu même
       
Apoc 2:18 Voici ce que dit le Fils de Dieu ο υιος του θεου le Fils, Dieu même
       

 

En langue arabe, très proche de l'hébreu, le mot fils « ibn » (Hébreu: Ben) vient du verbe « bana » qui se traduit par: bâtir, construire. On dit d'ailleurs dans le langage courant d'un maçon qu'il est un banaï (un bâtisseur, façonneur), terme où l'on retrouve la racine, rejoignant le sens du mot hébreu « ben » qui peut être employé de la même façon. Par exemple, Gen. 6:4 nous parle des « fils de Dieu » ou « bena ellohiym », expression qui peut se traduire par: «les constructeurs puissants», ce qui nous ouvre une autre dimension de compréhension dans ce texte énigmatique. En d'autres mots, un fils est un constructeur, que ce soit d'une famille, d'une génération, d'une nation, d'un bâtiment, d'un monument, ou d'une doctrine.

 

Dans le passage populaire de Jean 3:16 que nous voyons dans une traduction régulière, il est dit: «Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.» Or l'expression de « Fils unique » est dans le grec «τον υιον αυτου τον μονογενη», c'est à dire «le Fils, le monogène», terme qui signifie littéralement «l'unique en son genre». Ce terme nous indique que Jésus est «le seul engendré de son genre», jamais il ne fut né en ce monde une autre personne de son genre et jamais il n'en naîtra une par après. Le genre ou caractéristique qui distingue Jésus des autres hommes est qu'il avait une nature pleinement divine et pleinement humaine, sans toutefois être teinté du péché originel. En d'autres mots il était un être parfait et immortel, puisque Dieu même enveloppé d'un corps de chair. En ce sens divin Jésus est Fils, Dieu même, en ce qu'il est Dieu engendré comme Fils et en aucune façon un tel engendrement doit-il être considéré dans le sens humain, il n'y a jamais eu rien de comparable parmi les hommes. Mais cela ne signifie pas qu'il faut violer le sens de « ο υιος του θεου » en traduisant par «le Fils de Dieu» lorsque l'expression signifie proprement «le Fils, le Dieu unique» ou plus simplement «le Fils, Dieu même». Lorsque nous regardons une traduction de Jean 3:16 basée directement sur le Grec, tout devient plus clair: «Car Dieu a tant renoncé [pour] cette disposition, qu'il s'est donné [lui-même] comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette certitude en lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle.»

 

Le terme monogène porte la notion de descendance unique, un seul en son genre, unique, et en ce sens aussi cela signifie que Jésus est le seul engendré dans la lignée du roi David comme le Messie. Dieu anima et releva miraculeusement la semence (le sperme) de David en s'incarnant lui-même dans le sein d'une vierge qui était de cette descendance. Nous réalisons donc que «le Fils, le Dieu unique et Messie» est «le Fils de l'homme», expression qui signifie «le Fils, l'expression humaine» de Dieu et de David. Ainsi, Jésus est le Fils unique de son espèce, le Fils dans un sens que personne d'autre ne fut et ne sera jamais, il est le seul Messie (le Christ), le seul Rédempteur de son peuple d'élus, le Dieu unique et éternel qui s'est limité à une existence charnelle pour notre salut, comme il l'avait décrété de toute éternité. La Bible ne parle nul part de Jésus le Fils de Dieu, mais de Jésus le Fils, le Dieu unique, Dieu même.

 

CHAPITRE 10

TRADUCTIONS DE LA BIBLE ET TRINITÉ

La traduction de la Bible dans les langues modernes constitue donc un maillon essentiel de la transmission du texte sacré, depuis sa rédaction jusqu'à nous. Elle a donné lieu dans le passé à des luttes et a eu ses martyrs. Parmi les différentes versions, il faut distinguer celles qui ont été faites à partir des textes originaux de celles qui ont été faites à partir de traductions, comme la Vulgate, ce qui accroît le risque d'inexactitude dans le rendu de l'original. Par l'expression "textes originaux", il faut comprendre, non les manuscrits des écrivains bibliques qui, s'ils existent encore, n'ont pas été retrouvés à ce jour, mais uniquement le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau, dont on sait qu'ils reproduisent les écrits initiaux avec une fiabilité absolument remarquable et unique au monde, à cause de l'entente entre la vaste majorité des manuscrits, codex, papyrus, fragments, et lectionnaires qui témoignent tous d'un seul et même texte avec très peu de variantes.

 

Il est souvent mentionné: «Celui qui traduit littéralement est un faussaire; celui qui ajoute quelque chose est un blasphémateur», dit de façon redoutable le Talmud. La difficulté est en effet redoutable, car «Traduire», c’est à la fois perdre et créer, mourir et renaître, sauver l’essentiel au cours d’un naufrage pour pouvoir prendre pied sur une terre vierge. C’est bien là que résident l’aventure et le risque encourus par toute traduction: dans une suite de décisions sans appel qui constituent sa force et sa faiblesse. Il nous faut réfléchir ici à une des questions décisives qui se posent au traducteur ou face à toute entreprise de traduction: celle des «lieux et enjeux de la traduction.» En effet, il n’est aucune traduction standard, car tout traducteur est unique, et ce qui nous importe de remarquer est qu’il appartient presque toujours à une communauté chrétienne quelconque. Pour le dire d’un mot, traduire est toujours un parti pris, car c’est toujours choisir l’approximation à la fois la plus belle et la plus audacieuse pour faire droit au texte que l’on traduit selon les principes universels reconnus dans l'orthodoxie, et jamais en dehors de ce contexte. Ainsi toute traduction orthodoxe porte la trace des préjugés de son traducteur et reflète son arrière plan historique, social, et religieux, même lorsqu'il s'agit de traducteurs non-croyants que l'on retrouve de plus en plus dans des équipes de traduction des Saintes Écritures.

 

Traduire est toujours un risque et une audace. D’autant plus, qu’avec la Bible, le traducteur est confronté à un livre canonique, appartenant comme tel à l’ensemble d’un peuple croyant. Selon l'Alliance Biblique Universelle: «Dans un premier temps, il faut trouver et former les futurs traducteurs; une fois le travail lancé, il doit être vérifié, corrigé et révisé, avant d’être testé au sein des Églises». Cette affirmation de la part de l'A.B.U. nous révèle clairement que les traductions de la Bible sont faites pour plaire à l'Église, dans le sens large du terme, et ne nécessite aucunement la précision sur les originaux Hébreu et Grec du temps que la traduction supporte les principes orthodoxes universel, et cela implique de défendre la doctrine trinitaire à tout prix afin de maintenir le monopole de la foi et dominer sur les consciences de gens ignorants et crédules. Il est évident aussi que les grandes églises au niveau du catholicisme et du protestantisme ont leur mot à dire dans la reconnaissance d'une traduction de la Bible, car rarement une traduction est faite sans leur approbation. Il y a toujours des exceptions à la règle, comme la Bible des Témoins de Jéhovah «Traduction du monde nouveau», et la Bible de Chouraqui, mais ces traductions sont insignifiantes au niveau de l'orthodoxie et considérées même anti-chrétienne. L'Église, Catholique comme Protestante et Réformée, juge nécessaire de nos jours de traduire la Bible dans la langue de ceux qui ne comprennent pas le grec et l'hébreu, mais de traduire dans le sens de l'orthodoxie. Chaque traduction de la Bible suit ce principe et présente la parole écrite de Dieu dans la langue d'un peuple déterminé afin qu'il comprenne le message de l'Évangile et puisse l'accepter, afin de s'accaparer des âmes pour leurs institutions religieuses. Si Dieu a choisi de se révéler dans l'histoire et la civilisation humaines par un homme, le Messie, alors le témoignage de l'Église moderne apostasiée dans la société humaine doit être présenté dans les langues des peuples afin de s'assurer qu'elle n'est pas exposée pour ses impostures. Chacun doit avoir accès aux Écritures dans sa propre langue, mais toujours selon les principes de l'orthodoxie. Si une traduction reflète exactement ce que disent les originaux dans tous les détails, elle est instantanément rejetée et le traducteur est congédié, car elle est un danger pour l'existence du christianisme institutionnalisé. Nous savons d'ailleurs que le catholicisme qui a combattu longtemps afin que la Bible soit proscrite au peuple commun. En fait, l'Église Catholique a massacrée des millions de chrétiens à travers l'histoire à cause de ce sujet même.

 

A - TRADUCTIONS ET VERSIONS TRINITAIRES

On entend souvent dire que Dieu nous parle à travers la Bible. Mais est-ce bien lui qui nous parle ? Qui a traduit les textes de la Bible en notre langue ? Pouvons-nous nous fier en leurs traductions ? Dans l'ensemble, il est évident que les traducteurs de la Bible, surtout depuis la Réformation, sont soit catholiques, soit protestants, et que ceux-ci y apportent les principes de la religion à laquelle ils appartiennent. Cela est incontestable et c'est exactement là que se trouve le gros du problème. Toutes nos traductions et versions de la Bible ont été faites par des trinitaires qui adhèrent au cerbère nicéen, et ce qui est pire est que toutes ces bibles reflètent la stagnation de la réformation. Nous avons, il est vrai, de très bonnes versions de la Bible des Réformateurs comme la Bible Martin et la Bible Ostervald dont la source est la Bible Vaudoise d'Olivétan, première traduction française à partir des originaux Hébreu et Grec, mais on ne peut dénier que celles-ci porte aussi l'influence de l'orthodoxie de leurs traducteurs. Il est presque inutile de mentionner que les versions issues de la Critique Textuelle, telles que la Segond, la Darby, la Tob, la Jérusalem, la Français Courant, et plusieurs autres, sont encore pire et ne sont digne d'aucune confiance. Ne vous trompez point, nous avons le plus grand respect pour la Bible des Réformateurs dans ses différentes versions et nous avons combattu pour de longues années afin qu'elles soit disponible de nouveau aux chrétiens de langue française. Nous utilisons régulièrement la Bible Martin et la Bible Ostervald dans notre lecture personnelle et dans nos études, et nous reconnaissons très bien qu'elles sont à la base même de la Réformation qui nous a amenée les grandes vérités de la justification par la foi, du salut par la grâce et de la double prédestination. Mais le christianisme en général a négligé de voir que la Réformation se continue, elle n'a pas cessé avec les grands réformateurs comme Martin Luther et Jean Calvin, ainsi que plusieurs autres. La Bible des Réformateurs doit aussi suivre cette continuité et doit être épurée et révisée afin d'être libérée totalement des éléments que les réformateurs ont apporté avec eux du catholicisme. Malheureusement l'influence séductrice de l'orthodoxie demeure tellement forte que personne n'ose entreprendre un tel travail de crainte d'être rejeté ou étiqueté comme anti-trinitaire. Pour ces gens, l'apparence est plus importante que la vérité, ils préfèrent prostituer leur foi plutôt que de combattre pour la précieuse liberté qui nous a été acquise par le sang de Christ, afin de ne plus être sous le joug de la servitude (Gal. 5:1). Il faut considérer aussi que la servitude aux différentes religions dites chrétiennes est très rentable pour plusieurs qui ont vendu leur âme à Mamon.

 

B - RÉFORME DES DERNIERS TEMPS ET LA BIBLE DE MACHAIRA

Néanmoins la puissance de Dieu ne peut être arrêtée et le Seigneur Jésus suscita des nouveaux ouvriers en ces temps de stagnation. Un renouveau d'intérêt se fit sentir depuis une vingtaine d'années au sein des chrétiens francophones pour le Texte Reçu Grec ainsi que pour la Bible Martin et la Bible Ostervald. Un tel intérêt avait engendré une première réforme au seizième siècle et maintenant une réforme des derniers temps est dans le vent, non une réforme des institutions, mais une réforme de la foi dans les cœurs et les foyers et nous sommes heureux d'en faire partie. Mettons-nous cela dans la tête une fois pour toute, il n'y a pas de réforme possible sans purger les éléments parmi nous qui n'avaient pas été purgés lors de la première, ou comme le dit si bien l'apôtre Paul: «Ne portez pas un même joug avec les infidèles; car quelle participation y a-t-il de la justice avec l'iniquité ? et quelle communication y a-t-il de la lumière avec les ténèbres ? Et quel accord y a-t-il de Christ avec Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? » (2 Cor. 6:14,15). Nous savons que la majorité d'entre vous allez faire la sourde oreille à ce que nous disons, cela nous importe peu car nous suivons le seul vrai Dieu, Jésus-Christ, et non le dieu à trois têtes de la trinité ontologique nicéenne. Dans cette optique, le Seigneur nous a mit à cœur de faire une révision épurée du texte de la Bible Ostervald et qui a pour nom «la Bible de Machaira», terme Grec pour «Épée». Finalement un Bible purgée des éléments trinitaires, qui met en évidence la divinité de Jésus-Christ, et qui n'a à répondre à aucune église. Celle-ci est la révision la plus extensive et la plus précise du texte d’Olivetan jamais entreprise; tellement qu’elle peut être considérée comme une nouvelle traduction. Cette version est marginale de par sa traduction étymologique en plusieurs endroits, et du fait qu’elle est libre des influences et des inclinations des religions et dénominations dites chrétiennes, ainsi que des impressions et intimidations politiques; choses qui peuvent ternir l’esprit des hommes les plus honnêtes. Prenant pour base le texte de la Bible Ostervald, édition 1996, celui de la Société Britannique et Étrangère de 1885, le texte de la Bible Martin de 1855, et celui de la célèbre King-James anglaise, nous avons placé l’importance sur l’exactitude des termes originaux, tout en considérant les différentes nuances qui peuvent s’appliquer dans le contexte qu’ils sont utilisés.  A plusieurs reprises, nous avons utilisé des synonymes et des termes modernes qui correspondent aux originaux, pour obtenir une clarté d’expression qui ne se trouve point dans les traductions stéréotypées ou traditionnelles de la Bible. Le fait le plus remarquable de cette Bible est qu’elle souligne le nom de Dieu «JE SUIS» en lettres capitales à travers son texte entier, amenant l’évidence irréfutable que le Seigneur Jésus-Christ est lui-même l'Esprit Éternel manifesté dans la chair, le Dieu Tout-Puissant qui se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS.

 

Contrairement aux versions modernes tendancieuses et œcuméniques qui proviennent de la Critique Textuelle Néologique subtile et subversive de Westcott et Hort, comme la Segond, la Darby, la TOB, la Jérusalem, la Maredsous, la Bible en Français Courant, et la Traduction du Monde Nouveau;  la Bible de Machaira a pour source unique le Texte Massorétique Hébreu pour l’Ancien Testament, et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament, connu aussi comme le Texte Majoritaire de la famille fidèle des manuscrits Byzantins, seuls textes intégraux, authentiques, et inspirés de la pure Parole de Dieu. Aussi nous n’avons point honte d’affirmer que la Sainte Écriture ou Parole de Dieu «respire de la Sainte-Présence de Christ», c’est à dire qu’elle est inspirée perpétuellement dans les Originaux, leurs copies, traductions et versions fidèles; et qu’elle nous fut et nous sera continuellement préservée providentiellement de génération en génération par notre Dieu Souverain et Tout-Puissant pour la gloire de son Nom et de son Royaume. Nous avons été soucieux d'être transparent et de maintenir la saveur de l’ancienne traduction, tout en rendant la beauté du texte intégral inspiré dans un style simple et moderne, comme «une lumière qui brille dans les ténèbres».

 

Connaissant le piètre état du christianisme moderne, particulièrement au niveau francophone, nous savions d'avance qu'aucun n'aurait partagé le fardeau de cet immense travail avec nous, ni contribuer quoique ce soit de positif, puisque tous sont pris dans l'engrenage de l'apostasie, et tous marchent selon leur propre voie n'ayant aucune notion de la vérité sauf celle de leur imagination malveillante. Néanmoins, quelques chrétiens authentiques ont collaborés avec nous dans le travail et nous en sommes grandement reconnaissant devant le Seigneur. Quoiqu'ils sont peu, ces hommes de Dieu méritent d'être honorés car la couronne de gloire leur est réservée. Un en particulier dont l'Esprit de Christ a remplit de sagesse, s'est dépensé corps et âme pour de longs jours et des mois afin d'aider le réviseur qui portait à lui seul l'énormité du fardeau de révision, tandis qu'un autre frère bien-aimé a contribué indirectement à notre travail par son support et ses prière, intercédant en notre faveur devant le trône de Dieu afin que le nom de Christ soit glorifié, nous consolant aussi dans les difficultés et les nombreuses agressions que nous avons subis. Il convient aussi de mentionner que plusieurs autres frères et sœurs ne nous ont jamais abandonné malgré les tentatives de deux traîtres qui ont fait tout leur possible pour les détourner de nous en tentant d'empoisonner leur esprit, mais ils ont persisté dans leurs prières et la communion fraternelle pour nous encourager.

 

Ce qui importe le plus dans ce travail est que nous avons remarqué que les traducteurs de la Bible Martin, de la Bible Ostervald, comme dans la grande majorité des différentes traductions et versions, ont ajouté au texte plusieurs articles, prépositions et conjonctions qui ne se trouvent pas dans les Originaux, même qu'en plusieurs endroits ceux qui s'y trouvent n'ont pas été traduit. Plusieurs ont tendances à croire que cela était pour buts grammaticaux, mais les évidences sont du contraire et nous voyons clairement que ce fut généralement pour buts doctrinaux, particulièrement pour mettre des distinctions entre le Père et le Fils d'une telle façon que le texte donne l'impression de supporter leur concept de la trinité nicéenne. Nous les avons ainsi supprimés le plus que possible dans notre texte afin d'en maintenir la pureté. Évidemment cela change beaucoup la compréhension des passages, même qu'en ajoutant ou supprimant un simple point ou une virgule nous donne tout un autre aperçu de l'enseignement donné. Mais il faut comprendre que les Originaux n'avaient pas ces éléments et que nous devons les suivre le plus près que possible sans sacrifier notre propre grammaire française, mais jamais nos règles de grammaire doivent l'emporter sur les Originaux.

 

CHAPITRE 11

UN ÉCLAIRAGE NOUVEAU SUR DES VERSETS BIEN CONNUS

Nos recherches ont démontrées que nous faisons face à un problème sérieux ici, car les traducteurs du Nouveau Testament on ajouté des articles français dans la traduction d'un texte Grec qui ne doivent pas s'y trouver. Ceci a pour résultat de changer radicalement le sens d'un enseignement donné dans le texte sacré, c'est à dire qu'ils ont littéralement falsifié la Parole de Dieu. Il est très significatif de voir que ce sont surtout des passages qui touchent l'unicité de Dieu en Jésus-Christ qui ont subis de telles aberrations. En ajoutant des articles là où il n'est pas supposé en avoir, les traducteurs ont créé des distinctions de personnes entre le Fils et le Père ou entre le Père et le Saint-Esprit, lorsque ces distinctions n'existent pas dans le texte grec original. Ces choses sont considérées sans importance pour la grande majorité des gens qui se disent chrétiens, et cela est malheureux car le salut de leurs âmes est en danger. Pour démontrer que notre critique n'est pas sans fondement, nous en donnons ici quelques exemples:

 

- Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ: (2 Pierre 1:1; Bible Segond)

 

Vous remarquerez que dans la dernière partie de ce verset qu'il s'y trouve deux articles: l'article de et l'article du. Premièrement, nous trouvons une rare occasion ou l'article Grec «του» a été traduit, mais non comme un article défini comme il est supposé l'être, mais comme un article partitif, violant ainsi les règles de traduction car «de» en Grec est «απο» et non ««του». Tant qu'au deuxième article, celui de «du», il fut ajouter illégitimement par le traducteur car il n'est pas dans le texte Grec. Ce deuxième article cause une distinction dangereuse entre Dieu et le Sauveur Jésus-Christ, car il indique que Dieu et Jésus-Christ seraient deux personnes différentes, ce qui a pour résultat d'enlever la divinité à Christ et d'en faire un simple homme. Or, dans le texte grec de 2 Pierre 1:1, «συμεων πετρος δουλος και αποστολος ιησου χριστου τοις ισοτιμον ημιν λαχουσιν πιστιν εν δικαιοσυνη του θεου ημων και σωτηρος ιησου χριστου» il n'y a effectivement qu'un seul article défini «tou» devant les deux noms «Dieu» et «Sauveur» reliés par la conjonction «et» (kai), si bien que l'on peut traduire littéralement «notre Dieu et Sauveur Jésus Christ», ce qui est en réalité la seule et bonne traduction de ce passage, comme nous retrouvons dans la Bible de Machaira: «Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur, JÉSUS LE MESSIE.» Or il n'y a aucun doute qu'il y a falsification intentionnelle ici de la part des traducteurs qui traduisent «...par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ» dans le but délibéré de séduire les gens, car les traducteurs sont sans excuses, ils sont supposé connaître très bien le Grec. De tels exemples déplorables sont très nombreuses dans le Nouveau Testament de presque toutes les différentes versions de la Bible.

 

Regardons maintenant le verset de 2 Thessaloniciens 1:12 dans la Bible Segond qui traduit: «pour que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, et que vous soyez glorifiés en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ.» Encore ici nous voyons que l'article français «du» a été ajouté illégitimement juste avant l'expression «Seigneur Jésus-Christ». Cet article ne se trouve aucunement dans le Grec qui dit: «οπως ενδοξασθη το ονομα του κυριου ημων ιησου χριστου εν υμιν και υμεις εν αυτω κατα την χαριν του θεου ημων και κυριου ιησου χριστου.» La bonne traduction de ce passage se retrouve encore une autre fois dans la Bible de Machaira qui donne: «Afin que le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et Seigneur, Jésus-Christ.» La Bible de Machaira indique clairement que Jésus-Christ est Dieu et Seigneur. On comprend ainsi facilement pourquoi cette Bible est tellement détestée et dénigrée de la part des prétendus chrétiens traditionnels et surtout de ceux qui se disent Évangéliques. Avec une telle traduction comme nous voyons dans la Segond et la grande majorité des versions de la Bible, nous ne pourrions arriver à aucune autre conclusion que de dire que Jésus-Christ n’est pas Dieu, car l'article «du» établit une distinction pernicieuse entre Dieu et le Seigneur Jésus-Christ, faisant de lui un simple homme par rapport à Dieu. Il n'y a aucun doute que ces traductions sont des attaques directes à la divinité du Seigneur Jésus et aussi à l’inspiration perpétuelle et la préservation providentielle des Saintes Écritures, tout en prétendant défendre la divinité de Christ.

 

Un autre verset clé qui démontre clairement qu'un article a été ajouté par les traducteurs dans le but de déformer la vérité est Romains 1:7, tel que nous voyons dans la Segond et presque toutes les autres versions dénaturée, oui même avec la Martin et l'Ostervald qui sont les versions les plus fidèles (?) que nous possédons: «à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!» Au moins ici les traducteurs ont traduit «de» correctement du Grec «απο», mais l'article «du» ne se trouve aucunement dans le Grec de ce passage: «πασιν τοις ουσιν εν ρωμη αγαπητοις θεου κλητοις αγιοις χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου.» La seule et bonne traduction de ce passage est: «À tous les bien-aimés de Dieu, appelés et saints, qui sont à Rome; la grâce et la paix vous soient données de Dieu, notre Père et Seigneur, Jésus-Christ!», telle que nous trouvons encore dans la Bible de Machaira qui reflète fidèlement l'original. Pourquoi traduire «de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!» si ce n'est pour cacher le fait que la Parole de Dieu déclare clairement que le Seigneur Jésus-Christ est lui-même le Père Éternel manifesté dans la chair comme le dit le Grec: «απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου» - «de Dieu, notre Père et Seigneur, Jésus-Christ!». Il est évident que les traducteurs ont ajouté l'article «du» dans le but spécifique d'établir une distinction entre le Père et le Seigneur Jésus-Christ pour maintenir l'illusion d'une Trinité chimérique avec laquelle ils séduisent les gens. Ceux qui sont honnêtes doivent admettre que l'article «du» ne se trouve pas dans l'original de ce texte et qu'ils ont été dupé à croire une des plus grandes fourberie qui existe. Il est beau de dire que «nous croyons en la Parole de Dieu comme seule règle de notre foi», mais quand la traduction de cette Parole contredit ce que nous croyons, il faut soit se plier devant la vérité et se repentir, ou se rebeller contre la vérité claire et précise qu'elle enseigne afin de maintenir devant les gens l'illusion d'être chrétien. Ceux qui choisissent cette deuxième option sont des réprouvés et ils récolteront le salaire qui leur est du au temps déterminé. Il n'y a rien de plus horrible que de se détourné de la vérité tout en prétendant être dans la vérité. La traduction de la Bible de Machaira est donc précise et suit exactement le texte Grec sans aucune falsification, sans ajouter et sans retrancher, et les accusations de ses antagonistes leur retombent sur la tête.

 

La même chose se produit de la part des traducteurs dans toutes les salutations qui se trouvent dans les Épître de Paul. Citons par exemple 1 Corinthiens 1:3 dans la Bible Segond que nous utilisons pour représenter presque toutes les autres versions, car elle est reconnue comme étant la plus populaire de tous: «que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!» Encore une fois nous voyons que l'article «du» a été ajouté dans le texte, et cela est évident pour tous ceux qui ont des yeux pour voir, car le Grec dit autrement: «χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου.» La traduction littérale et précise de ce texte nous dit: «Que la grâce et la paix vous soient données de Dieu, notre Père et Seigneur, JÉSUS-CHRIST!» (Bible de Machaira). Le fait que le Seigneur Jésus-Christ est le Dieu et Père Éternel manifesté dans la chair a été dissimulé intentionnellement par un article partitif français afin d'établir une distinction qui soutient la fausse doctrine de la Trinité de trois personnes ou subsistance distinctes en Dieu. Quel horreur que d'avoir déformé la Parole de Dieu ainsi dans le but de se donner à l'idolâtrie d'un faux dieu, d'un faux Jésus (2 Cor. 11:3,4).

 

- TEXTES PURIFIÉS ET RÉVISÉS

Plusieurs modifications ont été apportées au texte de la Bible de Machaira, des expressions, des tournures de phrases, et plusieurs nouvelles traductions s'y trouvent, et le texte précisé d'avantage. La grande majorité des corrections se rapportent surtout au Nouveau Testament, particulièrement aux passages qui touchent l'unité de Dieu par rapport à la notion fallacieuse courante de la Trinité ontologique d'une orthodoxie artificieuse et dépravée qui a trompée tant de gens à travers les siècles. Il nous a fallu réajuster plusieurs de ces passages et les préciser d'avantage sur le Texte Grec original. Nous vous apportons ici seulement quelques textes du Nouveau Testament avec les passages originaux de l'Ostervald au-dessous afin que vous puissiez voir et comparer. Ceux de la Bible de Machaira sont précédé par les lettres MC et ceux de l'Ostervald par les lettres BO:

 

MC - Matt. 1:18 Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi: Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte de la Sainte Présence divine, avant qu'ils aient une relation ensemble.

BO - Matt. 1:18 Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi: Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte par la vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent été ensemble.
Presque rien n'a été changé dans ce passage sauf le verbe «être» et celui de «relation», aussi le mot «vertu» qui fut enlevé car il n'est pas dans l'original. Nous le mettons simplement à cause que les trinitaires s'obstinent à dire qu'il s'y trouve deux personnes distinctes, Jésus et le Saint-Esprit, indiquant par cela que Jésus n'est pas le Saint Esprit. Mais premièrement, remarquez bien que le mot «personne» ne se trouve nul part dans ce passage. Il n'est pas écrit que
«Marie se trouva enceinte par la personne du Saint-Esprit». Il faut insérer le mot «personne» par conjecture afin de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas, en d'autres mots il faut aller au-dehors de ce qui est écrit afin d'établir un prétexte. Nous soulignons ce premier point afin de prouver que les trinitaires ne croient aucunement à la suffisance ni à l'autorité des Écritures, et cela est évident. Ils utilisent constamment le même argument dans tous les textes où ils voient des distinctions de personne pour faire dire à la Bible qu'elle supporte leur fausse doctrine de la Trinité. Pour enlever toutes ambiguïtés, mentionnons immédiatement que les distinctions qui se trouvent dans plusieurs passages entre le Fils et le Saint-Esprit ou entre le Fils et le Père, sont toujours et sans exception des distinctions entre la chair et l'Esprit et non des distinctions de personnes. Dieu est Esprit et cet Esprit s'est manifesté dans la chair, voila donc la distinction que fait la Bible. Une telle distinction biblique n'enlève rien au fait que Jésus est le même que le Saint-Esprit puisque dans son incarnation il est l'enveloppe visible du Dieu invisible, cela est un fait irréfutable fortement attesté par les Écritures. Deuxièmement, mentionnons de nouveau que ce passage indique clairement que Marie se trouva enceinte du Saint-Esprit et non du Père. Nous avons donc aussi dans ce passage l'évidence que le Saint-Esprit et le Père sont le même, non deux mais un seul Esprit. S'il y a distinction de personne ici, cela signifierai que Jésus a deux pères, la personne du Saint-Esprit et la personne du Père, faisant ainsi de Marie une courtisane qui aurait trompé la personne du Père avec la personne du Saint-Esprit. De tels blasphèmes sont courants chez les trinitaires. Ces gens aiment la désignation de «trinitairiens» et nous l'aimons aussi pour identifier les ennemis de la vérité, car en la décomposant nous obtenons «tri-unité de rien», nous indiquant la valeur de leurs principes.

 

MC - Matt. 3:16 Et quand Jésus eut été consacré, il se retira aussitôt se distançant de l'eau; et à l'instant les cieux s'ouvrirent à lui, et Jean vit l'Esprit de Dieu s'abaisser comme une colombe et apparaissant sur lui.

17 Et voici une voix des cieux, qui dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui JE SUIS pleinement satisfait.

BO - Matt. 3:16 Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l'eau; et à l'instant les cieux s'ouvrirent à lui, et il vit l'Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui.

17 Et voici une voix des cieux, qui dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai pris plaisir.

Les changements ici sont évidents. La Bible de Machaira remplace le mot «baptisé» par celui de «consacré» car le premier n'avait jamais été traduit auparavant, il avait simplement été translittéré dans notre langue. Le fait que plusieurs disent que le mot «baptiser» signifie toujours «immersion» est entièrement faux et insoutenable dans le contexte général de toute l'Écriture où nous voyons qu'il se rapporte aux rituels de consécration sous la loi, et qu'il fut utilisé par les prophètes comme signe prophétique annonçant la venue du Messie (Jean 1:31). Aussi, la Bible de Machaira utilise le mot «abaisser» plutôt que celui de «descendant» concernant l'Esprit de Dieu, car il n'est pas question ici de location mais d'un état d'être, c'est-à-dire de l'Esprit d'humilité qui est en Jésus même et qui est représenté sous le symbole d'une colombe. Aussi, que Jésus soit «sortit de l'eau» n'est aucune preuve que le baptême soit par immersion, le Grec original indique plutôt que Jésus se retira de l'endroit en se distançant de l'eau. Néanmoins, quoique ceux-ci sont des passages clés pour les trinitaires dans une tentative de prouver leurs suppositions, il est évident encore une autre fois que le mot «personne» ne s'y trouve point. Il faut vraiment tordre le sens du texte pour affirmer que les trois personnes en Dieu de leur Trinité spéculative s'y trouvent. Non seulement cela, mais depuis quand est-ce qu'une colombe est une personne, dans quel dictionnaire ont-ils dénichés une telle interprétation? Le contexte nous indique clairement que le mot «colombe» doit s'interpréter ici figurativement et représente l'humilité de Christ. Aussi, qu'une «voix des cieux» se fasse entendre n'est aucune preuve qu'elle provient d'une troisième personne. Soulignons que cette scène biblique merveilleuse se rapporte uniquement au Seigneur Jésus et qu'il est la seule Personne divine concerné dans tout cela. Puisqu'il est l'enveloppe visible du Dieu invisible, le Père qui est en lui témoigna à Jean Baptiste par révélation de son approbation à ce que Jésus entre en son ministère de Souverain Sacrificateur, car Jean était selon la loi un sacrificateur de droit d'après l'héritage qu'il avait reçu de son père (Luc 1:5,60-80). Il importe aussi de mentionner le mot «cieux» qui apparaît dans ce texte et dans plusieurs autres à travers le Nouveau Testament, surtout dans l'Évangile de Jean. Dans le Grec ce mot est «OURANOS» et signifie littéralement «être élevé» ou «très haut» et est généralement utilisé pour désigner Dieu comme le TRÈS-HAUT dans la majorité des contextes, surtout dans ceux que le Seigneur Jésus fait avec le Père. Il porte aussi les nuances de «joie, puissance, éternité», et ce n'est que très peu de fois qu'il est utilisé dans le Nouveau Testament pour désigner le firmament. Dans plusieurs endroits ou le contexte s'applique au Père, la Bible de Machaira l'a traduit dans son sens littéral de TRÈS-HAUT, mais non dans tous de crainte d'égarer les lecteurs habitués à la traduction traditionnelle. La prochaine citation en donne une exemple.

 

MC - Matt. 10:32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est le Très-Haut.

BO - Matt. 10:32 Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux.

Comme il a été mentionné antérieurement, le mot «cieux» a été traduit par «Très-Haut», ce qui enlève la notion d'espace et de location et remet le passage dans son état naturel de distinction de qualité. Le Père est plus haut que le Fils dans le sens qu'il est Esprit et que le Fils est limité à un corps de chair qui est l'enveloppe de cet Esprit. Il n'y a pas de distinction de personne ici car le Père est dans le Fils qui est sa forme corporelle, mais une distinction de qualité d'être entre les deux natures en Christ. Le ciel (cieux) n'est donc pas une location sur quelque planète où le Père habiterait, mais un état d'être. Cela est une preuve supplémentaire que le Fils et le Père sont le même et non deux personnes distinctes. En fait, s'il y aurait trois personnes en Dieu cela voudrait dire qu'il y aurait trois personnes en Christ car il est Dieu manifesté dans la chair et non le Fils manifesté dans la chair. Deux corps ou personnes ne peuvent habiter le même espace temps, encore moins trois, car cela serait un viol des lois de la physique établit par Dieu même. A moins de dire qu'ils sont des esprits, et s'ils sont des esprits Christ aurait donc trois esprits en lui ce qui ferait de lui un schizophrène à multiple personnalité. Ces choses sont plutôt les caractéristiques du dieu RIEN des trinitairiens. Plusieurs versets similaires se trouvent dans le Nouveau Testament et tous ont le même sens.

 

MC - Matt. 28:19 Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant pour le NOM unique du Père, savoir du Fils, c'est à dire de la Sainte Présence divine,

BO - Matt. 28:19 Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

Sans aucun doute, ce passage est le verset clé des Trinitairiens et aussi des Immersionnistes, ainsi que de toute une gamme de parasites qui se retrouvent à profusion dans les sectes dites Évangéliques se réclamant de ce verset pour prêcher leur faux évangile. En premier lieu, la révision apportée à ce passage touche le mot «baptisant» qui est remplacé par «consacrant», puis souligne fortement qu'il y a un seul NOM pour le Père, le Fils, et le Saint-Esprit (ce nom étant au singulier et non au pluriel), et ce NOM est JÉSUS, «le nom qui est au-dessus de tout nom» (Phil. 2:9,10). Deuxièmement, la conjonction «et» est une d'explication et non d'addition, ce qui enlève automatiquement toutes prétentions à des distinctions de personnes. Dans maintes textes, la conjonction «et» peut se remplacer par «savoir, à savoir, c'est-à-dire, soit, même, etc...», précisant davantage l'union et l'identité et non la division. Ce texte devient ainsi un verset clé pour indiquer que Jésus est lui-même le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, non trois personnes mais une seule et unique Personne en Dieu. Troisièmement, mentionnons encore une autre fois que le mot «personne» n'apparaît nul part dans ce texte, et si personne il y a dans le sens réel du mot personne, cette personne est celle qui donne la révélation à savoir le Seigneur Jésus-Christ, car le mot «personne» s'applique uniquement à des êtres humains pour les distinguer de leur race, de leur couleur, ou de leur sexe. En ce sens réel, Jésus est la seule Personne en Dieu, encore plus du fait qu'il a amené son corps glorifié avec lui dans l'éternité et s'est assis avec sur le trône de Dieu. Nous devons mentionner un autre sujet dans le contexte de ce passage, celui de l'évangélisation. Nombreux, très nombreux sont ceux qui s'imaginent par ce passage que le Seigneur Jésus leur a donné l'ordre d'évangéliser toutes les nations de la terre, ce qu'ils nomment la Grande Commission.  Innombrable sont ceux qui se sont fait voler leur argent et leur âme par des faux ministres de Christ sur la base d'une interprétation erronée de ce passage. Ceux qui s'attribuent le commandement d'allez évangéliser en proclamant que cela est de Christ d'après ce passage sont des voleurs dans tous les sens du mot. Non seulement ils volent les gens, mais ils dérobent aussi le ministère des apôtres auxquels ce passage s'applique uniquement, et en plus ils déshonorent le nom de Christ qui ne leur a jamais donné un tel ministère, faisant de lui un menteur. Le contexte de ce passage est clair à ceux qui ont des yeux pour voir. Le Seigneur Jésus a donné ce commandement seulement à ses disciples ou plus précisément aux onze apôtres (v.16). A moins de croire en une succession apostolique, ce que tous les Protestants et Évangéliques refusent en grande partie, et avec raison, ont doit affirmer avec les Écritures que ce ministère n'était pas transmissible et que ce commandement était réservé uniquement aux apôtres pour l'enfance de l'Église. L'apôtre Paul signale l'accomplissement de ce ministère glorieux: «La foi vient donc de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, vient de la parole de Dieu. Mais je demande, ne l'ont-ils point entendue? Au contraire, leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde» (Rom. 10:17,18). Depuis, nous sommes sous la prêtrise universelle de tous les croyants pour que chacun de nous, sans distinctions, hommes, femmes, et enfants, «annoncions les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière» (1 Pi. 2:9). Si certaines personnes sont réellement venues à Christ par le prétendu ministère de faux apôtres, ce n'est pas à cause d'eux ni de leur ministère, mais à cause de la Souveraineté de Dieu dans son décret d'élection, et ils ne tarderont pas à se séparer de ces faux ministres déguisés en ange de lumière (2 Cor. 11:13,14).

 

MC - Jean 1:1 Au commencement était la Parole, la Parole était l'expression unique de Dieu, et Dieu était la Parole.

BO - Jean 1:1 Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Dans ce passage, la préposition «avec» n'a pas manquée de donner l'impression qu'il y a ici un rapport de relation ou d'association entre deux éléments, et évidemment les trinitairiens ont sauté à la conclusion qu'il s'agit ici d'une distinction entre deux personnes. Or nous savons qu'une telle conclusion est fausse, même que le mot personne n'apparaît nul part dans le texte et que le seul moyen qu'il puisse s'y trouver est par conjecture. Ce n'est pas sans raison que la Bible de Machaira a remplacé la préposition «avec» par le terme «expression», car dans le Grec le terme utilisé est «PRÖS», un terme varié à plusieurs nuances qui exprime généralement «l'identité, la présence, le mouvement, une direction», et cela entre toute une gamme de différentes significations. L’expression grecque n'implique aucunement l’idée d’une orientation du Logos vers Dieu car le Logos est Dieu lui-même, mais plutôt il implique une action ou un mouvement concret du Logos qui est celui «d'exprimer Dieu», de mettre en évidence sa révélation, son message, son existence même. Ainsi la bonne traduction est précisément «la Parole était L'EXPRESSION de Dieu» ou encore «la Parole était L'EXPRESSION UNIQUE de Dieu», traduction qui révèle le but du Logos qui est d'apporter un message. En d'autre mots, le Logos est la Présence même de Dieu, le message même qui incorpore l'évidence de son identité parmi les hommes, c'est à dire que le Logos est la révélation de Dieu qui prend forme parmi nous. Il importe de souligner que la Parole n'est pas une personne, la Parole est Esprit, elle n'a pas de forme, elle est l'Esprit de Dieu en voie de s'incarner parmi nous pour devenir une Personne dans le sein d'une vierge. Puisqu'il y a un seul Dieu et que la Parole est identifiée à Dieu dans ce passage, et que Dieu est Esprit, il est évident que le terme «expression» est celui qui va le mieux dans le contexte pour indiquer l'incarnation de Dieu dans un corps de chair, comme le démontre clairement le contexte (v.14). En révisant ainsi le texte d'après le Grec, la semblance de distinction entre Dieu et la Parole disparaît complètement. Il n'y a donc pas deux personnes dans ce texte, une qui se nommerait Dieu et l'autre la Parole, car si tel serait le cas la Parole ne serait pas Dieu, car elle se tiendrait devant Dieu comme un entité complètement à part, et c'est exactement de cette façon que les Témoins de Jéhovah le voient et pourquoi ils traduisent le mot «dieu» avec une lettre minuscule pour indiquer que l'autre entité qui se tient devant Dieu, d'après leur interprétation, est un petit dieu. C'est aussi la raison pour laquelle ils disent que Jésus est un être créé au début des temps comme un petit dieu. Or le texte ne supporte pas une traduction basée sur la distinction, mais sur l'uniformité démontrant ainsi que les Trinitairiens sont dans l'erreur autant que les Témoins de Jéhovah. Les Écritures indiquent clairement et à maintes reprises que Jésus est Dieu et que Jésus est la Parole manifestée dans la chair comme Fils unique (v.14), il n'y a aucune distinction ici mais un seul Dieu qui se révèle dans la Personne unique de Jésus-Christ. Il est question aussi du mot «unique» que nous voyons en italique dans la traduction de la Bible de Machaira. Il s'agit de l'article «ton» qui est généralement ignoré par les traducteurs quoiqu'il se trouve dans le Grec de ce passage. Ce terme est considéré comme un adjectif démonstratif qui met l'emphase sur un sujet donné pour indiquer l'unicité du sujet qui précède «προς» (expression) à celui qui l'accompagne «θεον» (Dieu), et dans ce sens il porte la notion de «l'UN» ou «l'UNIQUE». Il signifie ainsi «le» ou plus précisément «l'unique», et dans la structure de la phrase de ce passage, la traduction donne: «l'expression unique de Dieu». Il n'existe aucune raison valide pour qu'il ne soit pas traduit, car il met l'emphase sur l'unicité de la Parole avec Dieu, enlevant toute distinction entre les deux, indiquant qu'ils sont identique. La seule raison que les traducteurs orthodoxes ne le traduisent jamais, est pour préserver l'illusion de distinction entre la Parole et Dieu qui sont considéré comme étant deux personnes distinctes dans leur théologie trinitaire putride. Pour atteindre leur but abominable ils vont jusqu'à falsifier la Parole de Dieu.

 

MC - Jean 1:18 Personne n'a jamais vu Dieu; le seul Fils engendré, qui est l'enveloppe visible du Père invisible, est celui qui l'a manifesté dans la chair.

BO - Jean 1:18 Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.

Avec tout ce qui a été dit plus haut ce verset n'a presque besoin d'aucune explication. La majesté du style et de l'exactitude de la Bible de Machaira l'emporte de loin sur l'Ostervald et sur toutes autres versions de la Bible. Ajoutons seulement que le mot «sein» signifie dans le Grec «envelopper, entourer» indiquant clairement que le Seigneur Jésus est lui-même le Père manifesté dans la chair et qu'il en est l'enveloppe ou la forme visible (Col. 1:15). Mentionnons aussi que les mots en italiques ne font pas parti de l'original et que le réviseur les a ajouté pour but de précision et de transparence.

 

MC - Jean 16:28 JE SUIS la manifestation du Père, et je suis venu dans cette disposition; je laisse de nouveau cette disposition, afin que je projette la présence du Père en moi.

BO - Jean 16:28 Je suis issu du Père, et je suis venu dans le monde; je laisse de nouveau le monde, et je vais au Père.

Voici un passage intéressant qui contient beaucoup d'éléments essentiels. Premièrement la Bible de Machaira, comme il fut déjà mentionné, souligne fortement le nom de Dieu JE SUIS, ce qui indique clairement la divinité de Christ et en même temps le fait qu'il est le même Dieu qui se révéla à Moïse sous ce NOM sacré. Le mot «issu» dans l'Ostervald porte la notion de «manifester» et le terme fut changé dans la Bible de Machaira pour le préciser, ce qui change le sens de la phrase considérablement et indique clairement que Jésus est lui-même le Père manifesté dans la chair. Deuxièmement, le verbe être dans la première personne du singulier «je vais» ou «PORÉÛOMAI» porte entre plusieurs de ses nuances dans l'original, celle de «projeter» et la modification fut ainsi apportée au texte. Ainsi, le fait que Jésus «projette la présence du Père» est une indication que cette projection est le Saint-Esprit ou en d'autres mots «la projection de la Présence de Christ dans le cœur de ses élus d'après son ministère d'exaltation». La révision du texte au complet ne laisse aucune place à la distinction car en réalité il ne s'en trouve aucune: un seul Dieu, un seul Père, un seul Seigneur, un seul Esprit, en une seule Personne, à savoir Jésus-Christ.

 

MC - Jean 20:17 Jésus lui dit: Ne me retient point, car je ne me suis pas encore glorifié dans l'essence de Père; mais va vers mes frères, et dis-leur que je me glorifie, comme Père, votre Père;  même comme Dieu, votre Dieu.

BO - Jean 20:17 Jésus lui dit: Ne me touche point, car je ne suis pas encore monté vers mon Père; mais va vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

Longtemps les chrétiens se sont questionné sur le pourquoi que Jésus a dit à Marie de Magdala (v.17) «ne me touche point». La Bible de Machaira en éclaircit finalement le sens d'une manière merveilleuse, tout en montrant qu'il n'y a aucune distinction de personne entre Jésus et le Père, sauf celle qui existe entre la chair et l'Esprit, affirmant ainsi fortement la divinité de Christ. Ici le plein potentiel des nuances de la conjonction «et» est utilisé, le terme «monté» est donné la signification qui correspond à ce contexte, et la phrase est légèrement restructurée. Cette révision porte une puissance inouïe et projette la lumière sur un sujet qui était ambiguë pour longtemps dans la conscience des gens.

 

MC - 1 Cor. 1:3 Que la grâce et la paix vous soient données de Dieu, notre Père et Seigneur, JÉSUS LE MESSIE!

BO - 1 Cor. 1:3 Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ!

Voici un premier exemple de ce qui fut dit plus haut dans ce chapitre, du fait que les traducteurs trinitairiens, et ils le sont tous en ce qui concerne la Bible des Réformateurs, ont ajoutés des articles dans le texte pour donner l'illusion que la Bible supporte la fausse doctrine d'une trinité de trois personnes en Dieu. Le fait que cela se retrouve en maintes endroits, comme nous allons le montrer, est la preuve irréfutable que ce ne fut pas fait accidentellement ou par négligence, mais intentionnellement dans le but précis de séduire. Étant séduit eux-mêmes par cette doctrine infernale, ils ne peuvent faire autrement que de séduire les autres. Dans ce passage, nous voyons que l'article «du» fut ajouté dans le texte de l'Ostervald, et pour la Martin celle-ci ajoute «par», donnant la fausse impression qu'il existe une distinction de personne entre le Père et le Seigneur Jésus-Christ. Or l'article ne se trouve aucunement dans le Texte Reçu Grec. En voici la preuve: χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου.

 

Il n'y a aucune raison grammaticale valide pour ajouter l'article «du» ou «par» dans ce passage, et surtout ne pas le mettre en italique pour indiquer qu'il ne fait pas parti de l'original. L'intention est clairement de détourner les gens de la vérité que le Père et le Seigneur Jésus-Christ sont le même et non deux personnes distinctes. Tellement le texte Grec est clair que le réviseur n'avait qu'à le suivre sans apporter aucune rectification au passage, sauf d'ajouter une virgule après le mot Seigneur.

 

MC - 2 Cor. 1:2 La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et Seigneur, JÉSUS LE MESSIE!

1:3 Béni soit le Dieu et Père, notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation,

BO - 2 Cor. 1:2 La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ!
1:3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toute consolation,

Un deuxième exemple comme celui plus haut où on voit que les traducteurs ont ajouté des articles au texte dans le but de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas, afin de séduire les gens avec le cerbère de la trinité nicéenne. L'épuration du texte indique clairement, encore une autre fois, qu'il n'y a aucune distinction entre le Père et le Seigneur Jésus-Christ. En voici la preuve dans le Grec: χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου.

 

MC - 2 Cor.13:14 (13-13) La grâce, le Seigneur Jésus-Christ, le renoncement, Dieu même, et la communication de sa Sainte Présence soient avec vous tous! Amen!

BO - 2 Cor. 13:13 La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen !

Ce passage a subi plusieurs changements. Nous le mentionnons à cause qu'il est un des versets préférés des trinitairiens. Pour eux ce verset est une preuve indéniable qu'il y a trois personnes en Dieu. Nous allons démontrer l'absurdité d'une telle affirmation. Si nous suivrions leur fausse logique dans la structure de la phrase, il faudrait admettre que Jésus-Christ n'est pas Dieu, car la personne de Dieu (selon eux) est mentionnée en deuxième place indiquant clairement qu'il y aurait une différence définitive entre Jésus et Dieu. La même chose pour le Saint-Esprit qui vient en troisième place. En plus, s'il y a trois personnes en Dieu, comme ils l'imaginent, nous aurions dans ce passage non trois personnes mais cinq personnes: la personne de Jésus-Christ, les trois personnes en Dieu, et le Saint-Esprit. Mais pourquoi trois personnes, pourquoi pas sept, car l'Apocalypse mentionne clairement les sept esprits de Dieu (Apoc. 5:6), ce qui ferait selon leur raisonnement dix personnes en Dieu, car on viendrait d'en ajouter sept autres aux trois premières. Le faux prophète, Benny Hin, avait même déclaré à un certain moment donné qu'il y avait neuf personnes en Dieu. Et si chacune de ces personnes est Dieu et qu'il y a trois personnes en chacune d'elle, car supposément il y a trois personnes en Dieu, le nombre se multiplie à l'infini. Que peux-t-on avoir de plus absurde et de plus anti-biblique? Vraiment la doctrine de la trinité est la doctrine de l'Anti-Christ. Deux changements remarquables se trouvent dans ce passage. Le mot «amour» est changé pour «renoncement», ce qui est précisément la bonne définition du Grec «agape, agapao» car l'amour de Dieu n'est pas un sentiment mais un renoncement qui implique un sacrifice (Jean 3:16); puis le terme «Saint-Esprit» est changé pour «Sainte Présence» suivant la définition dans le Grec qui se retrouve dans la King-James anglaise «Holy Ghost». Évidemment que la traduction littérale par «Saint Fantôme» ne convient pas en français, mais sa notion d'une présence surnaturelle convient très bien, car en réalité le Saint-Esprit est la Sainte Présence de Christ dans le cœur de ses élus.

 

MC - Gal. 1:3 La grâce et la paix pour vous, de sa part, le Dieu, le Père et Seigneur de nous tous, JÉSUS LE MESSIE,

BO - Gal. 1:3 La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père, et de notre Seigneur Jésus-Christ,

Comme nous voyons, la Bible de Machaira a changée l'expression «de notre» pour celle «de nous tous» qui se trouve dans le Grec original, puis l'a placé après le mot Seigneur pour but de fidélité et de clarté. Le résultat est évident, l'impression d'une distinction entre le Père et le Seigneur Jésus-Christ disparaît, et la pureté de l'original ressort davantage à la gloire de Christ. Remarquons aussi que l'article «de» (de notre Seigneur) qui fut ajouté par les traducteurs dans l'Ostervald et la Martin ne s'y retrouve plus, remettant le texte dans son état de pureté originale. On ne cesse d'être étonné devant la duplicité des trinitariens avec leurs aberrations subtiles et absurdes. Voici le même passage dans le Texte Reçu Grec: χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος και κυριου ημων ιησου χριστου.

 

MC - Éph. 1:2 La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et Seigneur, JÉSUS LE MESSIE!

3 Béni soit le Dieu et Père, le Seigneur de nous tous, Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, en le Messie promit;

BO - Éph. 1:2 La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ!
3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Christ;

Encore ici il est question de l'article «du» dans le v.2 et l'article «de» dans le v.3. La Bible Martin porte l'article «par» dans le v.2 et l'article «de» dans le v.3. Aucun de ces articles n'a été mit en italique pour indiquer qu'ils ne sont pas dans l'original. Les évidences de corruptions textuelles sont criantes, et dire que la fripouilles Évangéliques appellent la Bible de Machaira «une traduction écervelée et une Bible aberrante», montrant qu'ils n'ont aucun respect pour la Parole de Dieu et qu'ils sont des ennemis de la vérité. Le texte Grec de ce passage, comme de tous les autres, montre clairement que la Bible de Machaira suit l'original sans falsifications ni corruptions:

1:2 χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου
1:3 ευλογητος ο θεος και πατηρ του κυριου ημων ιησου χριστου ο ευλογησας ημας εν παση ευλογια πνευματικη εν τοις επουρανιοις χριστω

 

Nous pourrions continuer dans les salutations de tous les Épîtres de Paul, la même chose se répète en chacune d'elle. Inutile aussi d'ajouter tous les autres passages qui ont été épurés et révisés, ils sont trop nombreux et demanderaient un livre à eux-mêmes. Nous avons amplement prouvé notre point et nous nous en remettons à la grâce de Dieu, le priant qu'il ouvre les cœurs enténébrés de ceux qui s'opposent à l'amour de la vérité et qu'il leur accorde le pardon et la grâce de son salut, si cela est encore possible car plusieurs ont blasphémés contre son Saint-Esprit en s'attaquant à sa Parole.

 

CHAPITRE 12

AGRESSIONS TRINITAIRES

Une montée sinistre de persécution chrétienne, explicite du renouveau chrétien moderne et des religions prétendument fondamentalistes, orthodoxes et évangéliques, signalent un retour en arrière aux visions malveillantes de l'oppression et de la domination de la foi. Tout comme au temps de l'Empereur Constantin, après l'établissement du dogme de la Trinité du Concile de Nicée, les chrétiens, ou supposés chrétiens, se transformèrent de persécutés en intolérants persécuteurs, de même en est-il de nos jours des trinitairiens ! Vers la fin du IVe siècle ces faux chrétiens se font persécuteurs et tentent d’éliminer, avec la bénédiction de l’État, les hérétiques, c'est-à-dire ceux dont les doctrine ne présente pas toutes les facettes de l’orthodoxie, particulièrement au niveau du cerbère de la Trinité Ontologique ou spéculative qui est le pivot même du Catholicisme Romain comme Protestant, du baptême d'eau qui est une inversion de la foi biblique, et de la dernière Cène qui est de l'idolâtrie même. Avec les chrétiens de nos temps modernes dit civilisés, la même chose se produit mais d'une manière plus subtiles et avec la bénédiction de leurs églises ou de leurs dénominations particulières. De plus en plus on voit des gens qui se disent chrétiens s'attaquer à d'autres chrétiens et le phénomène en est lamentable. Diffamation, accusations, intimidation, discrimination, et oppression sont à l'ordre du jour, et cela, bien sur, au nom de Christ qu'on n'hésite pas à salir par une conduite néfaste et odieuse, ainsi que par des paroles hautaines et mensongères qu'on prétend justifié au nom de la défense des prétentions d'une orthodoxie corrompue. Dans ce domaine, le christianisme français en porte la couronne.

 

Rien, d'entre tous les peuples de la terre, n'est plus corrompu, n'est plus contrefait, n'est plus dégoûtant que le christianisme français, tellement que s'il y aurait sept billions (Milliards) de chrétiens francophones dit nés de nouveau, il y aurait seulement sept cent personnes qui seraient de réels chrétiens, et sur ceux-là seulement soixante dix seraient impliqué dans des études sérieuses de la Parole de Dieu, et seulement sept seraient engagés activement dans le combat pour la vérité. Mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil, à travers l'histoire, nous voyons que les prétendus pasteurs d'une chrétienté bâtardise ont été les premiers à ne pas appliquer ce que Jésus avait prescrit: ils jugèrent, condamnèrent, torturèrent, confisquèrent des biens et firent périr dans les flammes leurs adversaires contestataires ou dissidents qu'ils nommaient hérétiques lorsqu'ils furent eux-mêmes les hérétiques. Ils suscitèrent des massacres par des croisades et des guerres de religion, comme nous voyons avec la tuerie des Vaudois, l'extermination des Albigeois, la boucherie des Huguenots, ainsi que plusieurs autres. Mais les tactiques modernes ont changées et on a raffiné les moyens de persécutions au point d'un art intangible, un chef d'œuvre digne des plus grands inquisiteurs. La psychologie est devenu le nouvel arme des terroristes spirituels avec lequel on manipule les consciences, les circonstances et les évènements, ainsi que la Parole de Dieu qu'on corrompt et tord à sa guise pour donner de la crédibilité aux fausses doctrines des dénominations particulières prétendument chrétienne. La doctrine de la Trinité en est l'exemple la plus frappante.

 

A - LES TRINITAIRES PASSENT À L'ATTAQUE

La défensive contre la fausse doctrine de la Trinité qui affirme qu'il y a trois personnes ou subsistanes en Dieu, subit maintes attaques de la part des trinitairiens qui l'accusent comme étant du Modalisme, sans que celle-ci le soit. Nous répondrons donc à leurs objections sur cette base. On observe aujourd’hui un important renouveau de la théologie biblique sur l'unicité de Dieu en Jésus-Christ du au fait qu'elle s'oppose au trinitairianisme Cybèriste Nicéen et orthodoxe. Les études sur l'unicité de Dieu ainsi que sur l'ancien Modalisme et le Sabellianisme se multiplient et marquent de leur empreinte sur l’ensemble de la réflexion d'une théologique longtemps oubliée. Évidemment cela n'est pas du tout apprécié par les églises et sectes trinitairiennes. Le premier élément qu'on remarque est l'accusation du «Bureau de Documentation sur les Sectes et Religions» qui proclame que «Les sectes ont toutes un dénominateur commun, savoir la négation de la Trinité». Une telle accusation est étrange de la part d'un groupe qui est lui-même une secte reconnue sous le nom de Darbystes ou Frères Chrétiens dont le fondateur est le faux prophète John Nelson Darby, celui qui a lui-même produit une traduction corrompue de la Bible qui porte son nom. Sur ce site, les accusations contre le Modalisme sont portées contre la secte branhamiste et leur faux prophète William M. Branham. Qu'il soit clair pour tous que nous ne sommes pas branhamiste et que nous rejetons sa théologie. D'autres accusations contre le Modalisme proviennent du site CroixSens, un site réalisé par la secte Pentecôtistes dite Évangélique, et qui ne sait que le Pentecôtisme est imbu d'exagérations doctrinales, de sensationnalisme, d'occultisme, de dérèglements psychiques et de mysticisme. Dans les points qui vont suivre, vous allez remarquer les idioties, manipulations et insultes de leurs attaques insensés et diaboliques. Voici en gros leurs accusations auxquelles nous répondons à chaque point individuellement comme si nous étions des Modalistes, car dans un sens leurs accusations se portent vers nous aussi puisque nous déclarons comme les Modaliste que le Seigneur Jésus est nul autre que le Père éternel manifesté dans la chair:

 

***

 

B - ALLÉGATIONS ET RÉPONSES

Allégation: Jn.10:30 est un verset de prédilection chez les modalistes: «Moi et le Père nous sommes un». A ce passage nous pourrions répondre tout d'abord que Jésus ne dit pas: Moi et le Père je suis un mais nous sommes un, indiquant par l'emploi du pluriel «nous» qu'il se distingue du Père en tant qu'individu.

Réponse: Jn.10:30 n'est pas plus un verset de prédilection pour les Modalistes que Jean 3:16 l'est pour les sectes dites Évangéliques. Le verset ne dit pas non plus qu'ils sont deux individuels, cela est une affirmation gratuite et une tentative malicieuse de tordre le sens de la Parole de Dieu. Le fait que Jésus dit que lui et le Père sont un est une indication de l'union entre ses deux natures, humaine et divine. Le Seigneur Jésus affirme lui-même que le Père est en lui et l'Écriture dit qu'il est l'enveloppe ou la forme du Dieu invisible. La distinction ici est clairement entre la chair et l'Esprit et non entre deux individus. On utilise le terme individu pour distinguer entre deux hommes, or quand avons-nous vu un homme vivre en un autre homme? La proposition est ridicule et ceux qui font une telle affirmation pour ce verset montrent qu'ils n'ont aucun discernement spirituel et n'ont aucune connaissance réelle de la Personne de Christ.

 

Allégation: Les croyances des modalistes produisaient des situations assez bizarres; comme celle où Jésus sur la croix s'écrierait en fait à lui-même: pourquoi me suis-je abandonné. C'était le principal argument contre le Modalisme soutenu par les pères de l'Église que le Fils a été séparé du Père à la croix, donc il s'agit bien de deux personnes distinctes. «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Mt.27:46.»

Réponse: Piètre tentative de faire passer les Modalistes comme des idiots, lorsqu'en réalité c'est le contraire qui est vrai. Vous citez les Pères de l'Église comme base de votre foi plutôt que les Écritures, utilisant cette dernière en deuxième lieu pour en tordre le sens à votre guise. Il est écrit nul part que le Fils a été séparé du Père à la croix, cela est du blasphème et une attaque directe au sacrifice de Christ et à ses mérites pour les saints. Le Père était en Christ et s'il aurait abandonné la Fils que pour une fraction de seconde même, le prix du Rachat n'aurait pu être payé à plein et nous serions tous perdus pour l'éternité. Cela est l'évidence que vous êtes animé d'un esprit antichrist. Puisque Jésus est Dieu, ce que nous croyons et supposément vous aussi, comment serait-il possible que Dieu abandonne Dieu? Si Dieu aurait abandonné Jésus, cela serait une claire indication qu'il n'est pas Dieu et si tel serait le cas aucun salut ne serait possible. En plus, cette traduction est fortement douteuse et donne l'indication quelle a été faite par un traducteur trinitairien qui était prit dans l'engrenage de ses faux raisonnements, et qui ne savait comment exprimer l'original correctement de crainte de s'opposer aux doctrines d'une orthodoxie corrompue et d'être déclaré comme un hérétique, car sûrement il y aurait rester sa vie pour avoir déclaré la vérité. Seulement deux versions de la Bible existent qui portent la bonne traduction de ce verset, la Peshitta Syriaque en langue Araméenne du temps de Jésus et ses disciples, et la Bible de Machaira dont nous vous donnons le verset ici: «Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, en disant: Éli, Éli, lama sabachthani ! c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, à ceci tu m'as désigné!» (Matt. 27:46). Que vous acceptiez ou non cette traduction est sans importance, ce qui importe est que ni l'une ni l'autre de ces traductions n'indique spécifiquement qu'il y a deux personnes distinctes et que vous prenez l'illusion de vos conjectures pour la vérité. On reconnaît un arbre à ses fruits, vous vous condamnez par vos propres paroles car elles sont vos juges.

 

Allégation: De plus Jean cite Jésus disant explicitement que le témoignage de 2 est vrai, le sien et celui de son père, montrant par là qu'il est bien une personne distincte du Père, voir Jn.8:17-18. «Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai; 18 je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé rend témoignage de moi. 19 Ils lui dirent donc: Où est ton Père? Jésus répondit: Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.» Jésus ici se distingue nettement de Dieu, son Père céleste, il dit que lui et le Père sont deux, deux personnes aussi distinctes que deux hommes sont deux personnes distinctes, ce qui fait que son témoignage est vrai. Si le Fils n'était qu'une autre manifestation du Père il n'aurait se servir de ce passage de l'Ancien Testament pour appuyer son témoignage.

Réponse: Que de sophismes subtiles et blasphématoires, vous montrez vraiment que vous êtes les enfants de votre mère la Grande Prostituée. Vous déclaré honteusement que «Jésus se distingue nettement de Dieu», ce qui est une autre façon de dire qu'il n'est pas Dieu. Vous ajoutez à vos aberrations que Jésus et le Père «sont deux personnes aussi distinctes que deux hommes sont deux personnes distinctes», et vous ajouteriez sûrement le Saint-Esprit à votre définition blasphématoire et anti-chrétienne, tombant ainsi dans l'hérésie du Trithéisme. Aucun de ces passages que vous mentionnez ne dit spécifiquement que Jésus et Dieu sont deux personnes distinctes et encore moins comme deux hommes sont deux personnes distinctes. S'il y a distinction dans le texte, cette distinction est toujours entre la chair et l'Esprit, c'est-à-dire entre les deux natures en Christ. Cela est évident encore une autre fois du fait que le Père, qui est Esprit, est en Christ, et cela vous devez l'admettre car les Écritures l'affirment clairement, mais il est aussi évident que vous ne croyez point à la suffisance des Écritures ni à leur autorité. Non seulement vous tordez la Parole de Dieu pour lui faire dire ce qu'elle ne dit pas, mais vous faites de Christ un menteur en donnant la fausse impression qu'il a rendu un tel témoignage.

 

Allégation: On pourrait citer aussi Jn.17:3 «La vie éternelle c'est qu'il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.» Encore une fois ici, il est clair que l'expression "le seul vrai Dieu" se réfère seulement au Père puisque le Fils, Jésus-Christ, est mentionné tout de suite après. Jésus le Fils de Dieu n'est pas le Fils de lui-même mais de son Père qui a déclaré du ciel: Celui-ci est mon Fils bien-aimé Mt.17:5 !

Réponse: Si l'expression «le seul vrai Dieu» s'applique uniquement au Père, cela signifierait que Jésus n'est pas Dieu, puisque dans votre terminologie Jésus est seulement le Fils, une personne distincte de la personne du Père. En plus vous ridiculiser son incarnation en disant qu'il n'est pas le Fils de lui-même et vous donnez encore une autre fois l'évidence que vous ne connaissez rien de Dieu et que vous n'êtes pas ses enfants. La Bible dit clairement que Dieu est Esprit et que cet Esprit s'est manifesté dans la chair. C'est une telle manifestation qui fait de Jésus le Fils unique de Dieu, et puisque Jésus lui-même est Dieu éternellement on peut dire en vérité qu'il est son propre Fils de par son incarnation.

 

Allégation: Bibliquement, on ne peut que rejeter le modalisme car il existe dans les Écritures des distinctions très nette entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Si les trois personnes ne sont que trois aspects du même Jésus, la bible devient alors une révélation bien confuse. Ainsi par exemple, la prière sacerdotale en Jean 17! Celle-ci devient complètement absurde dans la perspective modaliste. Nous pensons qu'une courte définition du modalisme s'impose ici: Hérésie du troisième siècle après Jésus-Christ, qui ne voit que dans le Père, le Fils et L'Esprit que trois manières d'être et non trois personnes distinctes. Cet enseignement pernicieux émane de Sabellius d'où son autre appellation "sabellianisme".

Réponse: Il est vrai qu'il existe dans la Bible des distinctions très nettes entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, mais jamais il est dit spécifiquement que ces distinctions se rapportent à trois différentes personnes. Si la Bible est une révélation confuse pour vous, elle ne l'est pas pour les vrais enfants de Dieu. Votre confusion vient de vos exagérations doctrinales sur la doctrine de la trinité spéculative nicéenne. Lorsque la foi se base sur des spéculations elle démontre par là qu'elle est une fausse foi qui proclame un faux dieu, et ainsi le raisonnement est aveuglé et la confusion règne à profusion. Vous ne pouvez donc discerner que les distinctions qui existent sont toujours entre la chair et l'Esprit et jamais entre des personnes. Vous montrez aussi que vous êtes des ignorants face au Modalisme et au Sabellianisme, car vous n'avez non plus aucun discernement historique. Le Modalisme n'émane pas de Sabellius comme vous le prétendez en tordant même le sens de l'histoire, il vient de Noetus et de Praxéas comme nous l'avons démontré clairement au début de cet exposé. En plus, en qualifiant cet enseignement de «pernicieux» vous faites que miroiter la réalité du vôtre et l'état de votre cœur ténébreux.

 

Allégation: La bible en effet établit une nette distinction entre les trois personnes: "Et moi, je prierai le Père et Il vous donnera un AUTRE consolateur...l'Esprit-Saint." Jean 14:16. Christ prie le Père afin que celui-ci envoie un autre consolateur, le Saint-Esprit. Il est clair comme de l'eau de roche que le Saint-Esprit n'est pas Jésus-Christ.

Réponse: Mais dites nous au moins de quelle roche vous buvez afin que nous nous éloignions de cette eau empoissonnée. Faire une telle affirmation mensongère est un déshonneur au nom de Christ et un blasphème contre le Saint-Esprit. La Bible atteste fortement que Marie, la mère de Jésus, a été mise enceinte par le Saint-Esprit et l'Esprit n'est pas une personne car il est Esprit, il n'a ni chair ni os. La Bible affirme clairement que Dieu est Esprit et qu'il n'y a pas deux Esprits mais un seul Esprit (Éph. 4:4-6), cela signifie aussi que le Père est Esprit car Jésus n'a pas deux pères, un qui se nommerait la personne du Saint-Esprit et l'autre la personne du Père. Cela nous indique aussi d'une manière incontestable que le Saint-Esprit et le Père sont le même et non deux personnes différentes. Nous savons aussi que Dieu, qui est Esprit, s'est manifesté dans la chair comme Fils unique de Dieu et que Jésus est l'enveloppe visible du Dieu invisible, le Père qui habite en lui. Il est donc clair comme l'eau limpide du rocher de Dieu que Jésus est le Saint-Esprit manifesté dans la chair et que les deux sont un et un seul, la distinction étant entre la chair et l'Esprit et jamais entre des personnes hypothétiques d'une trinité mythique. Cela explique aussi pourquoi Jésus revint à la Pentecôte par le Saint-Esprit car il est la Sainte Présence dans son ministère d'exaltation qui vient habiter dans le cœur de ses élus. Or vous indiquez clairement que vous n'êtes pas des élus et que l'Esprit de Christ n'est pas en vous (Rom. 8:9). Vous avez été empoisonné par votre propre eau et vous êtes sans espérance.

 

Allégation: La bible affirme que Christ et l'Esprit sont deux personnes différentes ! Dans ce cas, l'autre personne qui rend témoignage au Fils est le Père et Christ bien que le Père est un autre. "Il y a un AUTRE qui rend témoignage de moi et je sais que le témoignage qu'il rend est vrai." Jean 5:32-37.

Réponse: Que «la Bible affirme que Christ et l'Esprit sont deux personnes différentes» est un mensonge monstrueux car elle n'affirme rien de la sorte nul part dans le contenu de son texte sacré. En affirmant une telle chose vous démontrez que vous êtes des menteurs et que vous falsifiez la Parole de Dieu. Il est vrai que «l'autre» qui rend témoignage de Christ est le Père, et comme nous avons dit plus haut le Père est Esprit et il habite en Christ qui est sa forme visible (Col. 1:15). Et comme le Seigneur Jésus lui-même dit: «... le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu'il le voie faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement» (Jean 5:19). Voici donc le témoignage que le Père rend au Fils, il le rend à travers le Fils qui est son enveloppe corporelle afin que les gens croient en les œuvres du Fils, car les deux sont une seule et même Personne puisque le Père est la nature divine en Christ. Encore ici il s'agit de distinction entre la chair et l'Esprit et non entre des personnes.

 

Allégation: Le Père parle au Fils comme à une personne bien distincte. Est-ce acceptable dans l'optique modaliste? "Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, Il rendra témoignage de moi." Jean 15:26. Traduisons dans la version modaliste: "Quand sera venu le Consolateur Jésus que moi Jésus, je vous enverrai de la part de Jésus le Père, l'Esprit de vérité Jésus qui vient de la part du Père Jésus. Jésus l'Esprit rendra témoignage de moi Jésus." Absurde, n'est-il pas vrai?

Réponse: Le comble de l'absurdité se trouve dans ceux qui ridiculise la vérité en tordant le sens de la Parole, n'est-ce pas? Ce qui n'est pas acceptable est que vous prétendez être chrétiens tout en faisant de Dieu un cerbère à trois têtes et que vous persistez dans vos voies pernicieuses sans aucune honte, tordant la Parole de Dieu à votre guise, induisant en erreur des millions de personnes. Voici le même passage dans la Bible de Machaira que vous détestez, car elle dévoile qui vous êtes réellement: «Lorsque sera venu le Conseiller, que je conduirai en vous et qui provient du Père, l'Esprit de vérité, que projette le Père, il rendra témoignage de moi.» L'enseignement de ce texte concerne le témoignage de la vérité qui provient de l'Esprit de Dieu qui habite en Christ, et il est évident que l'esprit qui vous anime n'est pas celui de la vérité mais de la duplicité. Mais quel est ce bruit affreux que nous entendons, n'est-ce pas le grincement de vos dents occasionné par la haine que vous avez contre une traduction qui expose votre mensonge et vos tactiques de subversion. A vous cette parole est donnée de la part du Seigneur: «Serpents, race de vipères, comment éviterez-vous le châtiment de la géhenne?» (Matt. 23:33).

 

Allégation: Le Père est bien distinct du Fils! "...et nous vous annonçons la Vie éternelle (le Fils) qui était auprès du Père." 1 Jean 1:2. Remarquons que la Vie éternelle était auprès du Père, mais n'était pas le Père!

Réponse: Le principe de distinction a été clairement expliqué tout le long de cet exposé comme étant une distinction entre la chair et l'Esprit, entre la nature humaine de Christ et sa nature divine. Ici, avec l'affirmation de ces réprouvés que «la vie éternelle n'était pas le Père», nous atteignons un nouveau degré de perversion biblique et de blasphème de la part des trinitairiens. Si la vie éternelle n'est pas le Père il est évident qu'il ne serait pas Dieu. Par une telle aberration, ces réprouvés dérobe au Père non seulement sa qualité de vie éternelle mais aussi sa divinité. Voici ce que dit le Seigneur Jésus sur ce sujet: «Or, c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé» (Jean 17:3). Il est clair selon ces paroles que la vie éternelle consiste à recevoir la connaissance sur l'identité de Dieu en Jésus-Christ, connaissance que vous n'avez aucunement et qui est la preuve que vous êtes retranchés de la vie éternelle. Si ce verset démontrerait une distinction entre Dieu et Jésus-Christ, ceci déroberait à Christ sa divinité. Le fait que 1 Jean 1:2 mentionne que «la vie éternelle était auprès du Père» ne signifie en aucune façon qu'elle n'était pas le Père ou qu'il y aurait une distinction entre elle et le Père, mais qu'elle est la présence du Père même. C'est exactement de cette façon que le traduit la Bible de Machaira d'après le Grec original: «Car la vie a été manifestée, et nous l'avons vu, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était l'expression du Père même, manifestée à nous.» (1 Jean 1:2). La Parole de Dieu affirme clairement dans son contenu sacré que la vie éternelle est un don de Dieu qu'il accorde gratuitement à ses élus, et que ce don consiste en la présence même de Christ en nous, évidence supplémentaire que vous n'avez pas la vie en vous et que vous êtes des faux chrétiens. Sans la présence de l'Esprit de Dieu qui nous habite, il n'y a pas de vie éternelle et aucune espérance de salut. Vous témoignez ainsi que l'Esprit de Dieu n'est pas en vous et que vous êtes des imposteurs.

 

Allégation: Dans l'incarnation, Jésus le Père serait-il plus grand que Jésus le Fils? Théologie bien étrange que celle du modalisme! Nulle part, la bible n'enseigne que dieu est la Parole, mais elle affirme que la Parole (Jésus) est Dieu! (Jean 1:1) Ce qui n'enlève en rien la divinité du Père dans les cieux. La bible enseigne que personne n'a vu Dieu! (Genèse 32:30, Exode 33:20, Jean 1:18, 1 Timothée 6:16). Si Christ alors qu'il était sur la terre était la seule personne de la Divinité alors la bible serait un tissu de contradiction car des milliers ont vu Jésus ici-bas! Personne n'a jamais vu le Dieu trinitaire dans toute sa manifestation glorieuse!

Réponse: Il faut se demander sérieusement qu'elle Bible cette secte pernicieuse utilise pour arriver à de telles contradictions. Affirmer que «nulle part la Bible n'enseigne que Dieu est la Parole» est non seulement un mensonge mais un blasphème hautain contre Dieu lui-même. Cette section du verset «la Parole était Dieu» se lit dans le Grec original «Dieu était la Parole», les traducteurs trinitairiens ont simplement inversé l'ordre des mots pour des motifs doctrinaux que nous connaissons très bien. Ce même passage se retrouve dans la Bible de Machaira qui a rétablit la structure originale de la phrase selon le Grec: «Au commencement était la Parole, la Parole était l'expression unique de Dieu, et Dieu était la Parole.» (Jean 1:1). Le mot «Parole» ou «LOGOS» se rapporte clairement à Dieu dans ce passage et à sa manifestation dans la chair (v.14) comme Fils unique. Il n'y a aucune distinction entre la Parole et Dieu dans ce passage. Aussi, il n'y est aucunement mentionné que le Seigneur Jésus-Christ existait à côté du Père comme une personne distincte, deuxième personne d'une trinité spéculative proposée par les antichrists. Que «personne n'a jamais vu le Dieu trinitaire dans toute sa manifestation glorieuse» est évident car il n'existe point, sauf dans votre imagination maladive. Le dieu trinitaire composé de trois personnes distinctes est un faux dieu selon les Écritures, car il n'y est mentionné nul part. Mais il est vrai que personne n'a jamais vu le vrai Dieu dans toute sa gloire céleste, cela est impossible aux simples mortels. Néanmoins, l'Écriture affirme que notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, s'est dérobé de sa gloire en se manifestant dans la chair sous la forme d'un serviteur (Phil. 2:4-8; 1 Tim. 3:16), afin que nous puissions «contempler sa gloire» dans sa manifestation terrestre (Jean 1:14). Si à cause de cela «la Bible est un tissu de contradiction» pour les trinitairiens, elle ne l'est pas pour ceux qui marchent dans la vérité que le Seigneur Jésus-Christ est le Dieu Tout-Puissant, seule et unique Personne en Dieu.

 

Inutile de répondre à toutes les objections des sectes dites Évangéliques sur ce sujet, elles sont tous revêtues du même caractère antichrétien, manipulant et tordant les Écritures à leur guise afin de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Leurs arguments reviennent toujours au même point, celui de voir dans l'Écriture des distinctions de personnes entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, lorsqu'il n'y en a aucune de mentionnée dans le texte sacré. Il a été clairement démontré que les distinctions sont toujours entre la chair et l'Esprit et non entre des personnes, mais pour saisir une telle vérité il faut premièrement être habité de l'Esprit de vérité et cet Esprit est absent chez les trinitairiens.

 

CONCLUSION

On ne peut en toute honnêteté se réclamer de la "foi biblique et chrétienne" en suivant la doctrine de la Trinité spéculative de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu. De leur propre aveu les trinitairiens des sectes dites Évangéliques, déclarent «l'église adventiste et l'église catholique sont beaucoup plus proches de nous évangéliques justement à cause de l'acceptation sans réserve de cet enseignement sur la Trinité». De toutes évidences ces gens ne sont pas chrétiens mais s'illusionnent l'être. L'Écriture a toujours triomphée sur l'hérésie, et la doctrine de la Trinité est une hérésie de la pire espèce. Elle est ancrées dans les cœurs et les consciences depuis presque deux millénaires, mais elle est vaincu par la Parole de Dieu. De tous temps les trinitairiens ont persécutés ceux qui osaient s'opposer à leurs réclamations païennes, absurdes et blasphématoires, et plusieurs y laissèrent leur vie sur les bûchers de leur intransigeance. Mais, comme dit William Shakespeare (1564-1616): «L'hérétique n'est point celui qui brûle dans la flamme, mais celui qui allume le bûcher.»

 

La plupart des grandes religions chrétiennes ont récupéré la Bible à leur avantage dans le but de contrôler des populations incultes. On peut bien continuer à soulever toutes les fautes commises par les prétendus chrétiens à travers l’histoire, mais on ne pourra jamais rendre la Bible responsable de leurs écarts de conduite. La vraie question serait-elle de savoir si les chrétiens, toutes dénominations confondues, ont été de dignes représentants de la Parole de Dieu? En lisant la Bible, nous trouverons la réponse à cette question et nous pourrons constater que non seulement ils n’ont pas été des témoins fidèles, mais qu'ils sont des faux chrétiens. En fait, la Parole de Dieu contient un message immensément plus simple que celui de ceux qui s’en font les porte-parole parmi les trinitairiens, surtout au niveau des sectes dites Évangéliques: Baptistes, Pentecôtistes, Charismatiques, Darbystes, Adventistes, etc.

 

«Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s'il venait quelqu'un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien.» (2 Cor. 11:3,4). Les textes bibliques eux-mêmes nous mettent en garde contre la subversion du christianisme par la doctrine de la trinité. Dans ce texte du deuxième épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul s’insurgeait contre les gens de son époque qui tentaient de dénaturer le message de l'unité de Dieu et de l’Évangile qui lui est fortement attaché, en inversant sa signification réelle. Le Seigneur Jésus lui-même accusait les religieux de son temps d’avoir changé la Parole de Dieu au profit de préceptes et de commandements d’hommes. Il a toujours été très tentant d’ajouter ses propres prescriptions à la Parole de Dieu et de laisser subtilement entendre qu’elles viennent d’elle, et c'est exactement cela que font avec la trinité les dirigeants et pasteurs des dénominations que l'on peut décrire plus précisément par le terme «dominations». Ce qui est plus attristant est que les membres de ces groupes suivent aveuglement dans la même voie de perdition qui leur a été inculquée artificieusement. La Bible est peut être un livre controversé, mais, en réalité, la controverse vient plutôt des institutions chrétiennes, particulièrement de celles qui se disent orthodoxes et évangéliques. Marcher avec Dieu est beaucoup plus simple si par la grâce qui nous est accordée on se fie davantage aux paroles de Jésus. Or, comme nous avons vu, un grand nombre de passages dans le Nouveau Testament ont tellement été tordu par les traducteurs trinitairiens qui y ont ajouté des articles, des prépositions et des conjonctions qui ne se trouvent point dans l'original, que le sens réel de la révélation sur le sujet fut obscurci. Les gens ne réalisent pas que «garder la Parole» implique par nécessité un combat constant pour la vérité, et que l'amour sans la vérité n'est que de la prostitution spirituelle. Donc mieux s'asseoir tranquille sur les bancs d'églises et gober tout ce que les prétendus pasteurs enseignent sans question demandé, car de cette façon on n'a pas à être blessé et à souffrir pour nos convictions. On ne voudrait surtout pas s'opposer aux doctrines traditionnelles de nos églises car on risquerait d'être mit à l'écart et nous souffririons la rejection et la solitude. Or, «maudit soit l'homme qui se confie en l'homme...» Ah que «le cœur est rusé, et désespérément malin par-dessus toutes choses...» (Jér. 17:5,9).

 

Il est impératif pour tous de savoir qui est Jésus-Christ comme seul Dieu manifesté dans la chair comme Fils unique, le seul engendré de Dieu, né d’une femme vierge. Seul l'Agneau sans défaut et sans tache prédestiné avant la fondation du monde (1 Pi. 1:19,20), pouvait payer le prix de nos péchés. Les faux docteurs au niveau du christianisme traditionnel et des sectes dites Évangéliques nient la divinité du Christ par leur adhésion à une doctrine de mystère issue de spéculations en provenance de la philosophie platonicienne et des religions païennes qui divise le Dieu unique en trois personnes ou subsistances distinctes. Par ce fait, il nient également qu’Il est Dieu venu sur terre, dans la chair, car pour eux ce n'est que la deuxième personne de leur Trinité chimérique qui s'est incarné et non l'Esprit Éternel qui est le Dieu Tout-Puissant dans toute sa plénitude. Ils témoignent ainsi qu'ils sont des antichrists. Conséquemment, ils nient aussi la Trinité de révélation biblique du seul Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit en une seule et unique Personne, à savoir Jésus-Christ (Ésaïe 9:5; Jean 1:1-4;14:8,9; Actes 5:3-4; 2 Cor. 3:17; Éph. 4:4-7; Colossiens 3:14-19; Hébreux 1:1-8). Certains ne croient pas en son incarnation, ni qu’Il ait été ressuscité des morts. D’autres disent qu’Il n’est qu’un « dieu » (parmi tant d’autres), un petit dieu qui aurait été créé au commencement pour administrer la Création. L’apôtre Jean nous met en garde en disant « n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jean 4:1). Nous vous laissons avec ce message important de l'apôtre Paul dans l'espérance que le Seigneur Jésus, notre Dieu et Roi, vous accorde la grâce de sa révélation en ce qui le concerne: «Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes; ne reconnaissez-vous point vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous? à moins que, peut-être, vous ne soyez réprouvés» (2 Cor. 13:5).

 

«O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller?» (Romains 11:33-34).

 

A Christ seul soit la Gloire