DICTIONNAIRE DE LA BIBLE
ou
CONCORDANCE RAISONNÉE DES
SAINTES ÉCRITURES
par
JEAN-AUGUSTIN BOST
pasteur.
Le texte
dans ces deux formats a été renouvelé et
augmenté.
***
TOME PREMIER
et
TOME SECOND.
PARIS LIBRAIRIE PROTESTANTE,
RUE TRONCHET, 2.
IMPRIMERIE DE MARC DUCLOUX ET COMPAGNIE,
RUE SAINT-BENOÎT, 7.
1849
- annotations en italique
par Jean leDuc -
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CONTENANT, EN PLUS DE 4,000 ARTICLES:
-
La Biographie sacrée;
-
L'Histoire sainte;
-
L'Archéologie biblique;
-
La Géographie biblique;
-
L'Histoire naturelle biblique, la Botanique, la Zoologie et la Géologie;
-
L'Esprit de la législation mosaïque;
-
Des Introductions spéciales aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament;
-
Des Essais sur diverses portions des Écritures;
-
L'Interprétation et l'explication d'un grand nombre de passages obscurs ou mal traduits;
-
Des Directions pour l'étude de la prophétie, etc.
DICTIONNAIRE DE LA BIBLE
-
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PRÉFACE
Si la destructivité est peut-être le caractère dominant de
notre siècle, si la destructibilité est le
caractère de toutes les puissances qui
cherchent sur la terre un point d'appui;
s'il n'y a plus rien ici-bas qui soit
aujourd'hui respecté, si tout est ébranlé,
si les royaumes se dissolvent, si la
propriété est menacée d'une transformation,
si par quelques-uns la famille est niée au
point de vue humanitaire; si la tiare
pontificale, vulgairement appelée religion,
est elle-même compromise, si les États de
l'Église sont menacés dans leur existence
comme les Églises de l'État, si les
puissances les mieux établies semblent être
à la merci du premier vent qui souffle, il
reste encore une puissance que rien n'a
jamais pu renverser, ni ébranler: une
puissance qui n'a pu être détruite ni par
les révolutionnaires français du
dix-huitième siècle, ni par les
révolutionnaires romains du douzième et du
seizième; une puissance contre laquelle ont
échoué les dragonnades de Louis XIV, et les
flammes du clergé; une puissance qui a
résisté à la force plus délétère encore de
l'oubli, de l'indifférence, de l'ignorance,
du mépris; une puissance que n'ont pu
compromettre ni les moines oisifs des
couvents, ni les moines furieux de
l'inquisition, ni ceux qui élevaient leurs
bâtards sur le trône des papes, ni ceux qui
brûlaient Jean Huss; une puissance qui s'est
montrée plus forte que les supplices, plus
forte aussi que la corruption; une puissance
enfin qui depuis dix-huit siècles toujours
la même, toujours sereine et pure, préside à
la chute de tous ses ennemis, offre à tous
les malheureux d'ineffables consolations, et
reste seule debout, seule forte, au milieu
des débris nombreux qui jonchent la terre
autour d'elle.
Cette puissance, c'est la Parole de Dieu.
Sa force, c'est de ne renfermer aucun
alliage humain. Elle est esprit et vie.
Insensible à toute action terrestre, elle
grandit par ses revers comme par ses succès,
à l'inverse de tous les pouvoirs matériels,
ecclésiastiques ou civils, qui, souillés de
terre, tombent par leurs succès non moins
que par leurs revers.
Il semble que la société moderne commence à
le comprendre; elle se détache toujours
plus, et surtout en religion, de ces
autorités sans force morale qui pendant
longtemps ont voulu s'imposer à elle. Assez
longtemps on lui a dit: Occupez-vous du
matériel, je m'occuperai du spirituel. Et
maintenant ce matériel lui pèse; elle s'en
effraye; elle veut, elle aussi, s'occuper du
spirituel; elle le cherche, mais où le
trouvera-t-elle? Dans l'énervante et fade
lecture des romans et des livres
d'imagination? elle l'a essayé, et n'en veut
plus. Dans les préoccupations politiques?
elle l'a essayé, elle a espéré, elle n'a
trouvé que déceptions. Dans la religion?
mais laquelle? À laquelle donnera-t-on ce
nom? Dieu a permis que celle que Voltaire
appelait l'infâme, et que la main des
hommes ne saurait détruire, se détruisît
elle-même, qu'elle tombât de son propre
poids, qu'elle arrachât elle-même le bandeau
à ses prétendus sectateurs, et qu'elle leur
dît: Je ne suis pas une puissance
spirituelle, je ne suis qu'une puissance
matérielle; je ne succomberai point; j'ai
300,000 baïonnettes pour me soutenir.
Il a fallu (Dieu l'a permis) qu'elle se
montrât non point la colonne et l'appui de
la vérité, mais la fille des armes et du
mensonge. Depuis longtemps on le
soupçonnait, on le sait aujourd'hui. Qui
recueillera son héritage?
Il n'y a plus que deux prétendants en
présence, la Parole de Dieu, et
l'incrédulité. Le grand nombre sans doute se
rangeront dans les rangs de ce dernier,
l'incrédulité, qui peut s'accommoder de
toutes les formes religieuses, parce qu'elle
a la conscience qu'elle les détruira toutes
dès qu'elle le voudra. Le petit nombre se
grouperont autour de la Parole de Dieu, et
ils s'y grouperont tous, parce que l'idole
que quelques-uns adoraient encore par
habitude ou par préjugé, se décompose de
jour en jour, et perd jusqu'à son prestige
extérieur. Les âmes pieuses de toutes les
communions sentent le besoin impérieux de
s'unir entre elles et de se séparer du
monde. L'unité factice, dont le pesant
niveau a si longtemps écrasé les peuples et
l'Église, ne suffit plus aujourd'hui, pas
plus en religion qu'en politique; le temps
des fictions est passé, parce que l'âge de
majorité est venu. Une lutte sourde, un
travail souterrain s'accomplit au sein de
toutes les sectes de la chrétienté: le
protestantisme n'est pas moins divisé que le
catholicisme, quoique par sa nature plus
spirituelle, il ait moins à souffrir à
l'extérieur: dans aucun pays protestant on
n'aurait songé à faire venir de la troupe
pour imposer un pasteur à ses paroissiens.
Mais si, chez nous, la lutte est plus
théologique, plus ecclésiastique, moins
mondaine, elle n'en existe pas moins; si le
principe de la liberté, qui est la base de
notre constitution comme Église, est
lui-même notre sauvegarde contre les excès
de la liberté, et ne nous protège pas contre
l'incrédulité; sous ce rapport même, parce
qu'on n'a pas l'habitude de se repaître de
chimères, de se payer de mots, les
déchirements intérieurs sont plus visibles,
plus sensibles, plus apparents, et l'on peut
compter et classer nos diverses Églises.
Mais ce travail de décomposition, ce travail
qui se fait partout, n'est que le prélude
nécessaire de la recomposition: la
déformation annonce non seulement une
réformation, mais une transformation.
L'énigme est posée, mais elle n'est pas
encore résolue, le mot n'en est pas encore
trouvé. Ce que l'on peut affirmer seulement,
c'est que c'est autour de la Parole de Dieu
que l'Église chrétienne se constituera, des
fragments de tous ces corps qui auront été
brisés entre les deux écueils de la
superstition et de l'irréligion, du
fanatisme et de l'incrédulité: la Parole de
Dieu sera la seule autorité de l'Église
nouvelle, parce que seule elle est
infaillible et spirituelle, parce que son
autorité a déjà subi toutes les épreuves
sans ployer et sans rompre sous aucune.
C'est même une chose assez remarquable déjà,
quoiqu'on ne puisse pas en conclure tout ce
que les prémices feraient attendre, que la
Bible se soit créé un public en dehors du
monde religieux qui fait reposer sur elle
ses espérances et sa foi. Les sciences
profanes, la philosophie, la philologie,
l'histoire naturelle, étudient cet antique
document d'un vieux monde passé, et viennent
tour à tour lui rendre hommage; nos grands
historiens cherchent dans la divinité la
clef, le secret de l'histoire; c'est dans la
religion que les littérateurs vont puiser
leurs plus belles inspirations; les
politiques, les économistes en appellent à
la Bible, et les journalistes même, dans
l'examen des questions sociales, empruntent
à la législation hébraïque, aux discours de
Jésus, aux enseignements des apôtres des
arguments dont le point de départ, du moins,
aurait bien étonné les encyclopédistes, et
les désorienterait tout à fait s'ils
n'avaient pas, pour se retrouver en chemin,
le point commun d'arrivée et de but. La
Bible a rompu les digues que les hommes
avaient élevées pour la contenir, elle est
entrée dans le domaine public, le principe
de la réforme a triomphé comme triomphe
toujours tout principe véritable; il reste
maintenant à le développer, à l'appliquer.
C'est le moment de la crise. Tous les partis
ont fait cette expérience qu'il est plus
aisé de remporter une victoire que d'en
profiter, et que l'organisation définitive
est bien rarement accomplie par les mêmes
mains qui ont fait la conquête.
Quels que soient les hommes nouveaux de
cette œuvre nouvelle, et quels que soient
leurs devoirs, ce n'est que dans la Bible
qu'ils pourront trouver et leur raison
d'être et leurs moyens d'action. Ils ne
seront pas appelés à créer ou à inventer;
leur but peut être immense, mais leur tâche
continuera d'être modeste; ils auront à
comprendre la théologie, à l'appliquer, mais
ils ne pourront pas en faire une nouvelle.
Ils devront autant se garder de faire
quelque chose de moderne, que d'évoquer les
traditions de l'ancienne scolastique. La
simple, mais consciencieuse et savante étude
de la Bible doit toujours plus devenir à cet
égard le grand juge des controverses, la
règle de la foi, le mobile de la vie; et
cette étude n'est autre que la théologie.
Qu'il y ait encore bien des choses à
comprendre, et même à apprendre, c'est ce
qui est évident pour tous ceux qui n'auront
pas un parti pris d'avance de ne rien
apprendre, et de ne rien oublier. L'étude
des prophéties et plusieurs points de la
dogmatique renferment des obscurités qui ne
doivent point être éternelles, et l'on ne
saurait avoir tout dit, quand on a dit:
C'est un mystère. Dans la pratique le degré
du renoncement à soi-même, le degré de
l'amour que l'on doit avoir pour son
prochain (degré est un triste mot
pour des choses qu'on aime à se représenter
comme devant être sans limites), les
rapports des hommes les uns avec les autres,
des riches avec les pauvres, les droits et
les devoirs d'un État chrétien, le point où
la désobéissance à l'État devient un devoir
pour le chrétien (dans la question du
service militaire par exemple), les
divertissements légitimes, etc., sont autant
de sujets sur lesquels il faut réfléchir
encore, autant de points sur lesquels la
théologie prononcera plus sûrement encore
quand elle sera débarrassée des
préoccupations personnelles, des langes du
passé, et de l'ignorance accidentelle ou
systématique de ceux que l'on pourrait
quelquefois croire ses représentants.
La théologie! ce mot ne sera guère bien vu
de tout le monde. On l'a condamné pour
l'abus qu'on en a fait. Aux uns il rappelle
la scolastique du moyen âge; pour les autres
il est le synonyme d'idéologie; c'est pour
plusieurs une vaine théorie, une science
faussement ainsi nommée, la foi sans les
œuvres, ou une pédantesque érudition. C'est
une chose assez ordinaire de faire porter
aux systèmes la peine des fautes de leurs
partisans; le christianisme a été attaqué
souvent à cause de la conduite des
chrétiens; la théologie, au même titre, a dû
pâtir des fautes des théologiens; mais
l'imputation n'est pas plus juste dans un
cas que dans l'autre. La théologie ne
diffère pas plus du christianisme que la foi
ne diffère des œuvres; la théologie c'est le
christianisme acquérant la conscience de
lui-même; la théologie c'est l'étude des
saintes lettres, la contemplation de Dieu en
Jésus-Christ.
Sans doute on pourra dire encore qu'en
définitive la théologie n'est que de la
théorie; mais ce que l'on ne dira pas, c'est
le mal qu'un semblable indifférentisme a
fait à l'Église. Ce dédain pour la science
théologique est tout aussi légitime que le
serait le mépris du voyageur pour celui dont
les rêves ont imaginé l'application de la
vapeur à la mécanique. On peut se passer de
la science théologique comme on peut se
passer des élucubrations astronomiques de
tous ceux qui ont tracé et calculé la marche
des astres; ils ont travaillé dans le ciel,
et les praticiens sont sur la terre. Comme
science, la théologie n'est sans doute pas
le christianisme, mais elle en est à la fois
l'avant-garde, et la sauvegarde. La
théologie a souvent fait fausse route, mais
qui nous dira combien de fois l'ignorance
s'est jetée dans les travers du mysticisme
ou de l'incrédulité? Qui nous dira les
écueils contre lesquels sont venues se
heurter des âmes simples et sérieuses
naviguant sans la connaissance des eaux? Qui
nous dira combien de fois, en marchant sur
cette terre inconnue, à tâtons au milieu de
précipices dont rien n'indiquait la
présence, des âmes pieuses et des Églises
entières ont versé pour ne se relever
qu'avec peine, ou ne point se relever, et
compromis ainsi une cause qu'elles voulaient
servir avec zèle, mais sans connaissance?
Qui nous dira jusqu'à quel point cette
ignorance n'a pas, de nos jours encore,
fatalement influé sur la durée, la
profondeur et la réalité du réveil
religieux, dont on avait pu concevoir tant
et de si belles espérances! Pourquoi si peu
de fruits après tant de fleurs? Ah! sans
doute, lorsque la foi est ce qu'elle doit
être, vive, enfantine et pure, elle peut
suppléer à la connaissance, parce qu'elle
est elle-même la démonstration des choses
qu'on ne voit point. Mais elle ne le peut
qu'à la condition d'être entière et sans
tache ni défaut. Elle ne le peut aussi que
parce qu'il est dans sa nature même de ne
point rester incomplète, mais de s'agréger
la connaissance, de s'approprier la science,
de croître en s'assimilant tous les éléments
de la révélation. Elle ne veut perdre aucune
des paroles qui lui ont été données comme
«propres à enseigner, à instruire, à
convaincre, pour que l'homme de Dieu soit
accompli, et parfaitement instruit pour
toute bonne œuvre.» Elle ne se contente pas
de connaître en partie, elle aspire à
connaître parfaitement. Du jour où
l'ignorance cesse de lui peser, c'est que
l'indifférence a commencé; c'est que la foi
languit; alors cette plénitude de vie et de
force qui la soutenait au milieu des
difficultés de la route l'abandonne; alors
aussi cette connaissance qui était pour elle
un besoin intérieur, devient pour elle, bon
gré mal gré, un besoin extérieur. La force
qui lui manque au-dedans, il faut qu'elle la
retrouve au dehors; après comme avant, à la
foi il faut ajouter la science. C'est une
nécessité pour l'individu comme pour
l'Église.
Il suffirait d'ailleurs pour s'en convaincre
de consulter l'état de nos paroisses, ou de
lire quelques-uns de ces pâles sermons,
maigres, étiques, sans substance, dont on
les repaît si habituellement en tant de
lieux. De la morale, de la dogmatique,
délayée en trois points filandreux, de bons
vœux, sans doute, parfois des descriptions
pathétiques, de touchants tableaux, mais le
retour invincible aux lieux communs, au
cadre tout fait, au moule convenu, enfin
l'horreur des questions élevées et précises,
scientifiques et complètes; voilà ce qui
leur a valu depuis un certain nombre
d'années cette réputation de somnolence dont
ils auront de la peine à se débarrasser. Et
pour peu que cela continue quelque temps
encore, nous n'aurons bientôt plus grand
chose à envier sous ce rapport aux prônes
des curés de village; nous aurons même le
pittoresque de moins. Les paroisses de leur
côté, ou plutôt les paroissiens, ne cessant
d'entendre les mêmes choses sous toutes les
formes, et ne distinguant plus les sermons
que par les textes, ne tardent pas à
s'imaginer qu'ils en savent aussi long
que leurs conducteurs, et partant ils
cessent d'étudier l'Écriture; bientôt ils
cessent même de la lire; ils ne fréquentent
plus le culte, ou s'ils le fréquentent
encore, ce n'est que par accident. On a des
anciens qui ne connaissent plus, même les
éléments de la vérité religieuse, et des
catéchumènes dont l'unique préoccupation,
puisqu'ils en savent autant que leurs pères,
est d'avoir vite expédié la formalité de
l'instruction religieuse. Il en est sans
doute autrement dans les grands centres, où,
sur le nombre, il s'est conservé un noyau
vivant de ces chrétiens de la vieille roche
qui veulent encore que la Bible soit étudiée
comme elle doit l'être, sérieusement et à
fond; et ce qui prouve le mieux en faveur de
l'idée sur laquelle nous croyons devoir
insister, c'est ce double fait que, partout,
ceux qui ont la foi cherchent à la nourrir
et à la fortifier par l'étude de l'Écriture,
partout aussi, ceux qui n'ont pas la foi
négligent jusqu'à la simple lecture de la
Parole de Dieu.
Et qu'on ne dise pas que cette étude suffise
à elle seule et sans aucune espèce de
secours. L'Écriture a beau être simple et
claire comme le jour, pour tout ce qui
concerne les points essentiels de la morale
et de la foi, elle n'en renferme pas moins
des difficultés de fait, matérielles,
résultant pour nous des temps et des lieux
où elle a été écrite. On dira sans doute,
pour pouvoir continuer de dormir, que les
détails importent peu lorsqu'on est sûr de
l'ensemble, et que, pourvu que les points
fondamentaux soient solidement acquis, et
clairs à entendre, on peut se passer de
l'intelligence de tout ce qui n'est que
matériel, lettre, et non esprit. Avec ce
faux spiritualisme, invoqué déjà par les
docètes, avec cette spirituelle paresse,
avec ce dédain pour les faits et pour les
détails, on ira, et l'on a été déjà plus
loin qu'on ne voulait. Le Verbe éternel du
Père a été mis dan un corps humain: les
Juifs n'ont crucifié que la matière. La
Parole divine a été incarnée dans un livre:
ceux qui le brûlent ne brûlent que la
matière, du papier. On reconnaît la divinité
du Saint-Esprit, mais on nie sa
personnalité; on garde l'esprit, on ne
repousse que la forme: on n'a plus qu'un pas
à faire pour prétendre, avec Strauss,
conserver l'esprit du christianisme et
rejeter le Christ historique, le mythe, la
forme, la matière. Mais, comme en général on
est trop faible, trop inconséquent pour
pousser jusqu'au bout les principes, on
taxera d'exagération ces déductions, car la
pratique habituelle ne les justifie pas. Eh
bien! l'on aura autre chose. Vous aurez un
bon frère du Béarn qui lira, dans une
assemblée chrétienne, la parole de Jacques:
«L'homme est justifié par les œuvres et non
par la foi seulement», et qui, pour tout
commentaire de la doctrine de l'apôtre, vous
dira simplement «qu'il y a là sans doute une
faute d'impression.» Vous aurez tel autre
bon frère de la Suisse française, qui fera
un commentaire de dix minutes sur la
chrétienne naïveté de saint Paul qui nous
dit: «Il vaut mieux se marier que de se
brûler.» Vous aurez surtout cette foule de
petits docteurs qui ont le bonheur de ne
douter de rien, qui, non seulement, ne
diront pas avec Socrate: Je ne sais qu'une
chose, c'est que je ne sais rien; mais qui
ne diront pas même avec saint Paul: Je ne
veux savoir autre chose que Jésus-Christ et
Jésus-Christ crucifié. Docteurs
irréfragables, mais non pas angéliques, ils
savent tout, affirment tout, et n'admettent
pas même qu'on puisse avoir un autre
sentiment que le leur. Si vous leur faites
quelque objection, ils vous citeront, avec
plus de mémoire et de piété que
d'intelligence et de sens, une foule de
passages qu'ils comprendront peu, mais dont
ils refuseront de discuter la signification
réelle; genre de controverse facile, et dont
on trouve des exemples ailleurs que chez
ceux qui sont simples de langage, de
fortune, de titres ou de position. Et si
c'est à l'orthodoxie qu'on peut surtout
adresser ce reproche, c'est que, seule
aussi, elle risque de tomber dans cet excès:
l'indifférence religieuse a tout l'aplomb de
la sagesse et les plus parfaits dehors de la
langueur et du marasme. Les uns ont un zèle
sans connaissance, on le leur reproche
souvent; les autres n'ont ni zèle ni
connaissance, et c'est ainsi qu'ils se
maintiennent en équilibre. Les premiers
lisent la Bible, mais ils ne l'étudient pas;
les autres ne lisent rien, ou bien ils
lisent des romans ou des journaux. Il serait
instructif, sous ce rapport, de comparer le
nombre des protestants de langue française,
avec l'écoulement moyen des publications qui
leur sont adressées, en ne prenant même que
les publications hors ligne par le talent,
et qui s'adressent à toutes les
intelligences, à toutes les consciences, à
toutes les convictions. Quoi qu'il en soit,
on lit peu; on ne se nourrit pas, il semble
que chacun tienne à ne se plus nourrir que
de sa propre substance, et l'on aura beau
dire, ce ne sera jamais une nourriture fort
substantielle; les individus languissent, et
l'Église! l'Église elle-même, elle a fait
ses preuves, et le moins qu'on puisse dire
c'est qu'elle languit aussi, c'est qu'elle
est affaiblie, c'est que ces temps généreux
et forts des Dubosc, des Jurieu, des
Basnage, des Dumoulin, des Drelincourt, des
Duplessis-Mornay, sont passés et n'ont
laissé aux siècles qui devaient suivre qu'un
souvenir toujours vénéré, mais qu'on n'a ni
le courage, ni parfois même le désir
d'imiter.
Nous possédons d'excellents ouvrages de
controverse, de dogmatique, d'histoire,
d'excellents recueils de sermons; notre
littérature religieuse a des richesses de
circonstance: elle possède aussi quelque
travaux d'un intérêt général, mais il y en a
peu dans le nombre qu aient directement pour
objet l'étude et l'explication de l'Écriture
sainte.
Cette lacune, j'ai essayé de la combler, du
moins en partie. L'empressement avec lequel
l'annonce de cette publication a été reçue
presque généralement, prouve qu'un travail
de ce genre était désiré, et que le
Dictionnaire de la Bible répond à un
besoin réel et senti. L'ouvrage est
maintenant entre les mains du public; je
n'ai plus à en expliquer la nature, et
chacun pourra voir si j'ai réalisé les
promesses de mon prospectus. «Le
Dictionnaire, disais-je, traite de tout
ce qui est matériellement et naturellement
obscur dans la Bible, des mœurs, des lieux,
des hommes, des noms de plantes, d'animaux,
de minéraux, etc. J'explique par un mot la
signification des noms hébreux conservés
dans les traductions, je rapporte les
étymologies, les divisions, les opinions
diverses; j'ai cherché à donner des
définitions claires et précises, et à éviter
tout ensemble les répétitions inutiles et la
confusion qui résulterait d'une trop grande
concision. — J'ai conservé la chronologie
d'Ussérius. — J'ai cherché à mettre à profit
la plupart des ouvrages de notre littérature
religieuse, et comme mon travail a pour but
l'instruction plus que l'édification
proprement dite, ou plutôt, comme il se
propose l'édification de l'Église par son
développement intellectuel, je suis sobre de
réflexions, mais je cite habituellement les
ouvrages, dissertations, sermons,
commentaires, etc., qui peuvent suppléer à
ce que je suis forcé d'omettre ou
d'abréger.» — Je n'ai pas consacré
d'articles spéciaux aux noms de villes ou
d'hommes qui ne se rencontrent que dans les
listes généalogiques ou dans les tables
géographiques, sans aucun détail qui les
caractérise, parce qu'il n'y avait rien à en
dire.
Le Dictionnaire de la Bible de dora Calmet,
le Realvœrterbuch de Winer, la Biographie
sacrée de M. Coquerel, ont été mis à profit
pour la composition du présent travail,
ainsi que les ouvrages spéciaux de
l'Allemagne et de l'Angleterre, Harris,
Horne, Hævernick, Hengstenberg, Tholuck,
Olshausen, Schrœder, Harless, Steiger, etc.
Quelques amis, MM. le comte de
Saint-Georges, A. Bost, Fr. Chavannes, Arm,
de Mestral, Chatelanat, Woringer, Golliez,
etc., m'ont fourni des articles ou des
renseignements utiles. Je dois en
particulier à M. de Saint-Georges les deux
importants articles Déluge et
Création. Élève de l'École de Théologie
de Genève, j'ai cru pouvoir aussi me servir
sans indiscrétion des notes de mes anciens
maîtres, auxquels je suis d'autant plus
heureux de restituer publiquement une partie
de ce qui leur est dû, que vu le caractère
privé de ces emprunts, je n'ai pu citer
chaque fois mes autorités, comme je l'ai
fait lorsqu'il s'agissait de livres tombés
dans le domaine public.
Sans doute ce travail, le premier de ce
genre qui ait été entrepris dans notre
Église, présentera des imperfections; je
suis bien loin de me le dissimuler, mais je
ne veux pas anticiper sur la critique, et
surtout je ne veux pas me critiquer
moi-même. Assez d'autres se chargeront de ce
soin; et je ne doute pas qu'ils ne soient
plus indulgents que je ne pourrais l'être et
que je ne le suis réellement. Ils trouveront
peut-être aussi que malgré ses
imperfections, ce livre occupera une place
utile dans toutes les maisons chrétiennes,
et qu'il est de nature à rendre de vrais
services aux familles et aux Églises.
Quoique j'aie évité les articles de
dogmatique proprement dits, on s'apercevra
aisément, et je ne m'en suis point caché,
que mes convictions sont celles qu'on
connaît généralement sous le nom
d'orthodoxes, ou évangéliques. J'en bénis
Dieu. Mais je ne le bénirais pas si, sous un
rapport quelconque, j'étais un homme de
parti; c'est là une première réserve. Je
n'aime pas les partis, et je n'ai jamais su
m'affilier à aucun; ils sont presque
toujours faux, et les partisans risquent
d'aliéner, entre les mains de leurs chefs,
leurs doctrines, leur responsabilité, et
leur spontanéité. Les partis creusent la
tombe de l'Église, parce que l'Église ne vit
que d'amour, les partis que de haine. — Je
suis orthodoxe, mais je ne le suis que sous
bénéfice d'inventaire; c'est ma seconde
réserve; on la trouvera très simple, parce
qu'elle ressort de l'idée même du
protestantisme, mais aujourd'hui ce qui est
simple et logique n'est guère à l'ordre du
jour. Toutes les fois donc que, dans les
1200 pages de ce livre, je suivrai la route
(d'autres diraient la routine) orthodoxe, je
le ferai non point par devoir, ou comme un
parti pris d'avance, mais par conviction
personnelle et réfléchie, qu'il s'agisse
d'une question d'authenticité, d'un miracle,
ou d'une interprétation. — Enfin, et c'est
ma troisième réserve, si pour moi
l'orthodoxie est essentielle à la vie, elle
n'est cependant point la vie. C'est sur ce
point surtout que J'abonde dans le sens de
cette vieille et vraie brochure de mon père:
Christianisme et Théologie, dont
l'apparition a fait tant de bruit et suscité
tant de clameurs.
J'ai eu le temps de contracter bien des
obligations depuis que j'ai mis la main à
l'œuvre, et je saisis avec joie l'occasion
de remercier ici collectivement les nombreux
amis, connus et inconnus, qui m'ont aidé,
les uns de leur collaboration, les autres
par l'appui chaleureux et sympathique de
lettres affectueuses auxquelles je n'ai pu
répondre toujours, mais que je conserve
comme un des plus doux souvenirs qui me
restent de mon travail. Je dois en
particulier des remerciements à mon collègue
et ami M. le pasteur Bastie, qui a bien
voulu se charger de revoir la plus grande
partie de mon manuscrit; à M. Marc Ducloux
dont le désintéressement a assuré la
publication de cet ouvrage, et dont
l'intelligente activité a su tenir plus
encore qu'il n'avait promis; à M. Juste
Olivier, enfin, l'ancien professeur de
l'académie de Lausanne, le poète populaire
qui, lorsqu'il chantait:
Il est doux, il est doux d'avoir une patrie,
Des montagnes, des bois, un lac, un fleuve à soi,
Vignes, vergers, champs d'or, fraîche et verte prairie,
Un cimetière en fleur, un autel pour sa foi!
O qu'il est donc amer d'errer à l'aventure,
Privé de tous ces biens!... (1)
ne se doutait pas et ne pouvait guère se
douter, qu'un jour ces paroles de l'exilé
seraient les siennes, et qu'il ne pourrait
plus chanter que de loin
(2)
cette belle patrie où Dieu l'avait fait
naître, et où ses compatriotes s'étaient
habitués à voir en lui le chantre et
l'historien naturel de leur nationalité.
Les circonstances, en le portant ailleurs,
m'ont favorisé d'une collaboration qui m'a
été d'autant plus précieuse qu'elle avait
pour objet un travail minutieux et pénible,
la surveillance et la vérification de
détails que l'auteur est, moins que
personne, à même de faire d'une manière
convenable, et qui n'en exige pas moins tous
les efforts d'une intelligence attentive et
clairvoyante. M. Olivier a ainsi contrôlé,
la Bible sous les yeux, toute cette
multitude de chiffres qui y renvoient, afin
de s'assurer que sur ce point capital, où,
avec mon système de notation abrégée, le
moindre faux trait de lettre ou de plume
pouvait entraîner aisément et bientôt
multiplier de graves erreurs, les épreuves
n'en laisseraient pas subsister. Le lecteur
peut donc avoir à cet égard une sécurité
qui, surtout dans les ouvrages du genre du
mien, est une chose assez rare en
typographie, pour qu'il soit juste de la
mentionner ici. — Deux ou trois passages,
sur lesquels il y avait eu un malentendu,
ont été rétablis dans le supplément.
Je m'arrête. Cependant encore un mot, un mot
pour moi plus que pour le lecteur. Après dix
années d'un travail pénible que
n'encourageait pas même la perspective d'un
heureux dénouement, il m'est permis d'être
ému lorsque je vois enfin tous les obstacles
aplanis, et cette entreprise, peu
considérable pour d'autres, mais très
importante pour moi, bien grande en
comparaison de mes faibles forces, se
réaliser au gré de mes désirs et au-delà de
tout ce que j'eusse pu espérer. Pour la
première fois depuis dix ans, je puis
respirer à pleins poumons l'air pur de la
campagne, et voir une amie dans cette reine
des nuits qui s'incline à l'horizon, saluer
avec joie ces premiers feux du jour qui tant
de fois m'ont surpris dans un travail
angoissé, qui me trouvent aujourd'hui
traçant ces dernières lignes, le cœur plein
de joie et de reconnaissance pour ce Dieu
fidèle et bon qui seul m'a soutenu et
conduit. J'ai fait une fois de plus la douce
expérience de sa fidélité; j'ai compris une
fois de plus qu'il vaut mieux se reposer sur
l'Éternel que sur les principaux d'entre les
hommes. C'est pour Lui que j'ai travaillé;
c'est entre ses mains aussi que je remets
avec confiance l'avenir de ce travail, le
suppliant de le bénir pour l'Église comme il
l'a béni pour moi-même.
Templeux-le-Guérard, le 3 juillet 1849, au matin.
J.-Aug. Bost.
LISTE DES SOUSCRIPTEURS AU DICTIONNAIRE DE LA BIBLE.
FRANCE.
- Ain.
-
M. A. Boissier; madame Veyrassat.
- Aisne.
MM. les pasteurs Bastie, Veines, Gambier, Boissonnas, Hervieux, Charlier, Berthe; MM. David-Labbez (4 ex.), Benj. Courtois, Jér. Bas, inst., J.-Jér. Duproix, J. Kyte, Emm. Douen, Maurice David, Jacob Gambier, fabr.; mesdemoiselles Kyte, Brunel (3 ex.).
- Algérie.
MM. les pasteurs André (Oran), G. Monod (Alger), Dürr (Dely-Ibrahim).
- Allier.
M. A. Picanon, propr. à Chemilly.
- Alpes (Hautes).
MM. les pasteurs Ehrmann (2 ex.), Massot (4 ex.).
- Ardèche.
MM. les pasteurs J. Chaffal, Rouquette, de Magnin, Durand, A. Nicati, E. Peschier, Rognon, Bonnard (4 ex.), Arnaud, Roustain, Ducros, Galtier; MM. Dautheville, Peschaire aîné, Ollier de Marichard, Meynier, inst., mesdemoiselles Forster, inst.
- Ariège.
MM. les pasteurs Vieu (2 ex.); Th. Boubila (2ex.), E. Vieu.
- Aube.
M. le pasteur Recordon.
- Aveyron.
M. le pasteur Malet, M. de Carbon-Ferrière.
- Bouches-du-Rhône.
MM. les pasteurs Béziès, Hor. Monod (6 ex.); MM. Schloesing, Dubus, libr. (6 ex.).
- Calvados.
M. le pasteur Melon.
- Charente.
M. Boudet.
- Charente (Inférieure).
MM. les pasteurs Cambon, Masson (2 ex.), H. Feynes, Delon, Maffre, Eug. Vermeil, Pelet, Carrière, Delmas, Bonnard, Sallées, Crozes, Jousse, Benignus, Ph. Boubila; MM. Massy, Jun., H. Hine, Roullet (6 ex.); mesdemoiselles Sophie Rang, de Tanzia.
- Cher.
M. le pasteur Guiral.
- Côte-d'Or.
M. le pasteur Pertuzon.
- Dordogne.
MM. les pasteurs John Bost (2 ex.), Pozzy, Hugues, Vidal; MM. Ponterie Barthié, instit., Th. Boyer-Guillon; mademoiselle Ponterie.
- Doubs.
MM. les pasteurs Sahler, Fallot (2 ex.), Wild, Jaquet de Glay.
- Drôme.
MM. les pasteurs Bosc, Cabal, Brun, Roman, E. Gleize, Fermaud; MM. Dugand, prof., Bernard, Cornand Eliel, instituteurs.
- Eure-et-Loir.
M. le pasteur Née.
- Finistère.
MM. Stephany, conf., Caradec, peintre.
- Gard.
MM. les pasteurs Borrel, Dussaud, Méjean, Tempié, Ad. Périer, Encontre, Boissière, Doumergues, Soulier, Lasserre, Rostan, Reymond; MM. Emerie-Granier, Léon, nég., Garve (40 ex.); Chante, inst.
- Garonne.
(Haute) M. le pasteur Cabantous; M. Delhorbe.
- Gironde.
MM. les pasteurs Goy (2 ex.), Durand, D. Robert, Henriquet, Delhorbe, Mercat, Jay, Villaret (2 ex.), Jul. Bornand; MM. Tim. Martin, Bouchon, E. Guignard, de Coninck (2 ex.), J. Faure, Bergeron, Muller, libr. (12 ex.); mesdames Chaumel, César Pœhis, Camille Faure, Martinelly; Chaumel, neveu.
- Hérault.
MM. les pasteurs Krûger, Algans, Recolin, Massé, Corbières, Bassaget, Lissignol, Lardat; mesdames Gust. de Castelnau, Théog. Férat (2 ex.), Em. de Castelnau.
- lndre-et-Loir.
M. le pasteur Morache. MM. Biley, Twent; mesdames Cave, Deloche.
- Isère.
MM. les pasteurs Nogaret (3 ex.), Arnaud, Vermeil, Meyrargues; M. Bletrix.
- Jura.
M. Guyennot, instituteur.
- Loir-et-Cher.
M. le pasteur Boissard (2 ex.).
- Loire.
M. Goulard, instit.; M. Amphroux,
- Loire-Inférieure.
M. le pasteur Sohier.
- Loiret.
MM. les pasteurs Croll, Porchat, Duchemin.
- Lot-et-Garonne.
MM. les pasteurs Cabos, P. Monbrun, A. de Frontin (2 ex.), Toulan, Couderc (2 ex.), Prat (3 ex.), Carénou, Laune, Lacroix, Jean Délier.
- Lozère.
MM. les pasteurs Géminard, Fr. Atger, Bourelly, A. Vincent, candid.
- Maine-et-Loire.
MM. Charpiot aîné; Séry, pasteur.
- Manche.
MM. les pasteurs Carret, Biaudet.
- Marne.
M. le pasteur Petit; MM. Eck-André (2 ex.), Ferd. Walbaum.
- Meurthe.
MM. Gay (3 ex.), Méquillet, inst.
- Moselle.
M. le pasteur Cuvier.
- Nord.
M. le pasteur Dureil; MM. E. Chenaud, Poulain frères (2 ex.), L. Leroy, avocat, Chantraine, P.S. Riclier.
- Oise.
MM. Baumé, médecin, Crétin (5 ex.); Lemaire, Plaquet, colporteurs.
- Orne.
M. le pasteur Dussaud.
- Pas-de-Calais.
M. le pasteur Cailliate.
- Pyrénées (Basses).
MM. les pasteurs Pédézert, Carrive, Gabriac (2 ex.), Lourdes; MM. J. Malan, Pécaut, Victor Maze, Beigbéder, Laclau-Domercq, P. Lacoste.
- Pyrénées (Hautes).
M. le pasteur Em. Frossard.
- Rhin (Bas).
MM. les professeurs Cuvier, Kampmann, Jundt (2 ex.), Reuss, Kreiss; M. Witz, pasteur; MM. Boyer, étudiant, D. et F. Legrand, Walther-Passavant, Aug. Stuber, Hickel, Kraeuler; madame Passavant.
- Rhin (Haut).
MM. les pasteurs Burckhardt, Tachard; MM. Risler, J. Cartier; madame Scheurer.
- Rhône.
MM. Fisch, Laügt, pasteurs; Denis, libr. (8 ex.).
- Saône-et-Loire.
M. le pasteur Charpiot.
- Saône (Haute).
MM. les pasteurs V. Goguel, Lods, Jeanmaire, Macler; MM. Alfred Martin, Pichard, colporteur.
- Seine.
MM. les pasteurs F. Monod, Moutandon, E. de Pressensé, L. Pilatte, Valette, Grandpierre, Armand-Deiille, L. Bridel, L. Meyer, Adolphe Monod, Vermeil, Zipperlen, Juillerat-Chasseur, Dr Jahr, Besson, Rouville, Cuvier, Burnier, H. Monneron, Audebez, Blundell; MM. Kiener, Davin Jazer, Pillau, inst., Née, Bellizard, Margot (émigrant), Roux, Paris, Félix Vernes, Ch. Vernes, Emm. Sautter, L. Sautter, Fr. Delessert, A. Salomon, lieut. de vaisseau, Viard, Lamouroux, Viennot, Penel, instit., Thevenet, instit., Coste, Bouquet, V. de Pressensé, Meyrueis, Vald. Monod, Villibourg, Rolland, Treutell et Wurtz (3 ex.), J. Clierbuliez (4 ex.); MM Bernard, Hoff et Diancourt, inst.; mesdames de Rougemont, Widmer, Lavit, Jean André, Hottinger, Jules Mallet, veuve André Rivet (2 ex.), Aimé Joly, Hagermann, Bernus, Danet, de Guchet, C. Stapfer; mesdemoiselles Hovy (2 ex.), J. Bernard, Laguerre, de Nillincourt, M. Baumann, L. Peytregnet, Muller, Fanny Eymann.
- Seine-Inférieure.
MM. les pasteurs Puaux (4 ex.), Paumier père et fils (6 ex.), Alméras (2 ex.), Sobier; MM. Pouchet-Drancourt, Gust. Good, Henri Monod, Ed. Monod; madame Torquet.
- Seine-et-Marne.
M. le pasteur Marcel Pellissier, M. Robert; un catholique chrétien; MM. Braud, Pionnier; mesdames Denn.
- Seine-et-Oise.
M. le pasteur Castel.
- Sèvres (Deux).
MM. les pasteurs A. Jaquier, Roland, Maillard.
- Somme.
MM. Rossier, pasteur, Delassus, cultiv., Th. Boitel, fabric., Férot, ancien; Mademoiselle veuve Leroy. M. Goulard, cand.
- Tarn.
MM. les pasteurs Cam. Lamarche, Méjanel, Armengaud, Bonifas, Pradel, Déjean (2 ex.), Castel (2 ex.); M. Bonnet (3 ex.); mesdemoiselles A. de Robert.
- Tarn-et-Garonne.
MM. les pasteurs Maigre, Marzials, Laforgue; MM. les professeurs Sardinoux, Montet, de Félice, Nicolas, Encontre, Bonifas; MM. les étudiants Ch. de Boeck, Th. Bost, Saltet, Robin, Ollier, Roussier, Delpech, Lys, Lièvre, Baux, Simond, Cazalet, Pons, Turquier, Runel, Delamarre, Robineau, Aurillon, Prévost, Gray; MM. de Rapin, Baillio, Enequist, Jul. Bosc.
- Var.
M. le pasteur Rouage.
- Vaucluse.
MM. les pasteurs Dardier, Saltet; M.L. Faucon.
- Vendée.
M. le pasteur Maffre.
- Vienne (Haute).
MM. les pasteurs Lesavoureux, Moroy (6 ex.); Marrauld; MM. Aug. Bonifas, instit., Audiguet.
- Yonne.
MM. les pasteurs Corday, Laubscher, Lorriaux Rey.
BELGIQUE.
-
MM. Marzials (2 ex.), Durand, Aneth, E. de Faye.
ALLEMAGNE.
-
M. le pasteur Schrœder, d'Elberfeld; mademoiselle C. Camerer d'Esslingen.
HOLLANDE.
-
MM. les pasteurs Revel, Chavannes: MM. Broèse d'Utrecht (6 ex.), Broèse de Bréda (5 ex.); Van Bakkenes d'Amsterdam (12 ex.).
- À La Haye.
Van Golverdinge (25 ex.).
ANGLETERRE.
-
M. Jos. Gurney (4 ex.). Religious Tract-society; M.A.R. Scoble, Doct. Steane, John Henderson Esq., Mesdemoiselles M. Bost.
SUISSE.
- Genève.
-
MM. les pasteurs Barde (2 ex.), Martin, Fréd. Lefort, Pilet-Joly, Demôle, Vernet (2 ex.), Coulin, Picot-Naville, E. Naville, Cordés, Bordier, Duby, Fr. Olivier, Rimond, Théremin, Viollier, F. Bret (2 ex.), Claparède, Van Houte, Goetz, Chappuis, Archinard, Maret, Muller-Golliez, Pallard; Rœhrich, César Malan, Eymar, Ferrière, Thœmel; MM. les professeurs Munier, La Harpe, Edm. Schérer, Cellérier, Ph. Privat, Diodati, Al. Reymond, Gautier, Merle d'Aubigné; MM. Rochedieu, Renous, Harmégnies, Auberjonois, Burnet, Bois (2 ex.), Margot, Reymond, Bonnard, Perchard, Jandard, Benignus, Planta, Bernard, Ch. Roux, Virieux, étudiants en théologie; MM. le comte de Saint-Georges (4 ex.), Capt, Vernet, ancien syndic, Lombard-Forel, Le Fort-Naville, Wm. Turrettini (2 ex.), Col. Tronchin, Charles François, L. Peyrot (4 ex.), A. Geysendorf, A. Lombard, Marcel-Suès, Edm. Boissier, Mellet, Brocher-Wolff, De Watteville de Portes, Cramer-Lasserre, Dr Dupin, Vieusseux-Colladon, Biéler, Bordier-Cranier, Ch. Le Fort, El. Baldinguer; Jullien, libr.; G. Kaufmann, libr. (6 ex.), Cherbuliez, libr. (3 ex.); Fontannaz, Th. de la Rive, Goudet, av. Michéli-Revilliod, Turrettini-Necker, Jaquemet, facteur, Turrettini-Rigaud, Stevenson, Colladon, juge, Martine, instit., Rivier fils, Dr. Peschier, Buttini de la Rive, Boissier-Michéli, la Société de lecture, Auditoire de théologie, L. Ducommun, Naville-Rigaud, Monney, Auberjonois, Besencenet, Desgouttes, avoc., Couvreu-Michéli, Picot-Rigaud, Henri Lasserre, Geymonat (Rome), Annevelle; mesdames de Pourtalès-Saladin (2 ex.), Ad. Pattey, Eynard-Lullin (3 ex.), Calendrini, de Zurlinden-Goetz, Van Berchem-Saladin, d'Eclépens-Tronchin, Mallet - d'Hauteville, Martin Aubert, Ern. Cramer, Risez, Revilliod-Boissier, Em. Grosjean, Boissier-Fabri, Céc. Trembley, Sautter-Bazin, Ch. Saladin, Saladin de Crans, Bonna, Mallet-Romilly, Oct. Chaponnière, Buttini de la Rive, de Galitzin, Pictet Mallet, comtesse d'Hégloffstein, Sarasin-Maurice, Ch. Sarasin-Rigaud, de Seigneux, Levieux-Brélaz, Johannot, Coulin (Asile, 3 ex.), de Graffenried de Blonay; mesdames veuve Béroud et Sus Guers, libr. (121 ex.).
- Vaud.
MM. les pasteurs Raiss (2 ex.), F. Reymond, Armand de Mestral, H. Martin, S. Chappuis, professeur, Buchet; MM. Ed. Dapples, Ag. de Gasparin, Burnier, avocat, G. Bridel, libr. (27 ex.), Chavannes, Hostache, Bridel, Conod, Dumas, Secretan, Baup, Porta, Crinsoz, Hugonin, Demontet, Vuitel, Dupertuis, Cuénod, de Beausobre, Vulliemnier, de Mestral, Noir-Pétillet, Eynard, Favrod-Coune, Voruz, Duvoisin, Laurent, Dor, De Mestral-Fischer, Ravey (2 ex.), Combes; mesdames Chatelanat; Mademoiselle Duret-Corbaz, libr. (5 ex.).
- Neuchâtel
MM. Narbel (2 ex.), A. Bost, Bovet-Fels, Bovet-Mumm, Bovet de Muralt, Porret, Mercier pasteur, Collin, Chable, de Perrot-Regnier, F. de Rougemont-Mimont, doyen Dupasquier, Dubois, Grand, L. Girard, Alph. Petitpierre, L. Gacon, H. de Rougemont, Aimé Humbert, secret. d'État, Monsell, Et. Bost, Perrin oncle, Michaud, libr. (50 ex.); mesdames Belrichard, veuve Ducommun et Tissot, Favre, Favre-Borel; Louise de Sandoz de Pourtalès, comtesse L. de Pourtalès.
- Bâle.
MM. Legrand, past., G. Courvoisier, Bahnmeler, lib. (2 ex.).
- Berne.
M. Hoffstetter, lib. (6 ex.); madame Jacot-Passavant.
- Zurich.
M. Hanke, lib. (2 ex.).
ABRÉVIATIONS.
Outre le système d'abréviation généralement admis pour la désignation des livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, Gen, pour Genèse, etc., le lecteur est invité à se rappeler les indications suivantes:
Abréviation |
Signification |
avant J.-C. |
avant Jésus-Christ |
après J.-C. |
après Jésus-Christ |
J.-C. |
Jésus-Christ |
q.v. |
Que voyez. (Voyez ce passage, cet article, etc.) |
cf. ou Cf. |
Conférez |
l.c. |
Loco citato (Passage cité) |
sq. |
Séquences (Suivants) |
ch. |
Chapitre |
v. |
Verset |
v. ou V. |
Voir |
Dans les citations de passages, les chapitres sont distingués des versets par une virgule. Les chiffres suivis d'un point désignent les versets, à moins que le sens n'indique clairement le contraire. Plusieurs chapitres cités consécutivement sans indication de versets, sont marqués de même par la virgule, et quelquefois séparés par un point-virgule.
— On a appliqué un système analogue aux citations d'auteurs profanes, la virgule et le point servant à distinguer les livres ou les chants, de leurs chapitres, vers ou paragraphes, etc.
N. B.: Plusieurs passages sont donnés d'après l'original grec ou hébreu, mais ordinairement le lecteur en est averti.
— Pour les Psaumes, on n'a pas compté dans le nombre des versets l'argument ou la suscription, comme le font quelques versions.
Références
1 Les Deux Voix, par Juste et Caroline Olivier.
2 Les Chansons lointaines.
AVERTISSEMENT : D'extraordinaires TRÉSORS bibliques demeurent toujours cachés aux francophones. Des outils en or tel que ce dictionnaire qui a été traité par un logiciel de reconnaissance de texte et sommairement corrigé, c'est-à-dire, qu'il n'a pas subit une correction minutieuse mot à mot, faute de valeureux ouvriers Christiens pour en faire la vérification et correction. Son texte peut donc contenir des erreurs typographiques involontaires (les nombres vérifiés et corrigés). Un supplément accompagnait ces deux tomes et fut intégré au texte. Si besoin d'assurance absolue en précision et exactitude, téléchargez le fichier au format Acrobat (PDF) sur Google Livres (84 588 Ko).