UNE DÉFENSE DE LA COLÈRE DE DIEU

 

CHAPITRE 3

Articles/études sur la colère de Dieu

 

Table:

La colère de Dieu confirme que la Bible est la parole de Dieu

L’image que nous avons de Dieu

Dieu est le même éternellement

La sainteté et la justice de Dieu

Le péché

La colère de Dieu et le salut

La colère de Jésus

"Dieu hait le péché, mais il aime le pécheur"

Le problème de Théodicée et la colère de Dieu

Manifestations de la colère de Dieu

Le Seigneur: un guerrier

La crainte de Dieu

Le jugement et l’enfer

Conséquences du retour de la Colère

La colère de Dieu et l’amour de Dieu

Comment annoncer l’évangile

Conclusion

 

LA COLÈRE DE DIEU CONFIRME QUE LA BIBLE EST LA PAROLE DE DIEU  

De nombreux siècles séparent le premier du dernier écrivain de la Bible. Malgré cela, nous pouvons constater que presque tous écrivent plus ou moins sur la colère de Dieu. Cependant, le thème de la colère de Dieu n’est pas quelque chose que les écrivains de la Bible – indépendamment les uns des autres et à des siècles d’intervalle – auraient imaginé de par eux-mêmes, cela leur a été révélé.

L’homme dans son état déchu désire avant tout un dieu qui l’aime, quels que soient sa foi et son style de vie. La nature pécheresse de l’homme (que la Bible appelle la chair) veut avoir l’entière liberté de faire ce qui lui plaît, sans que quelqu’un le menace ou le condamne. Mais le message biblique de la colère de Dieu le lui interdit. Un tel message ne peut parvenir à l’homme que par révélation.

Les prophètes de Dieu prêchaient souvent la Colère. L’un d’eux était Jérémie, lequel déclara à propos des prophètes qui l'avaient précédé: Les prophètes qui ont paru avant moi et avant toi, dès les temps anciens, ont prophétisé contre des pays puissants et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste. Jérémie 28:8. Par contre, le propos des faux prophètes a toujours été de dire: paix! paix!, Jérémie 6:14, Ézéchiel 13:10, Michée 3:5. On enseignait de cette façon du temps de la Bible et on enseigne pareillement à notre époque. En version moderne cela s’appelle souvent:  "Dieu aime tous les hommes".

Aucun pécheur n’aurait un quelconque intérêt à propager un message disant que par exemple la guerre, les tremblements de terre et autres évènements tragiques, sont la manifestation de la colère de Dieu à cause des péchés des hommes. Et pourtant la Bible montre constamment la terrible réalité de la colère de Dieu présente au cœur des évènements de chaque époque. Le seul fait qu’il en soit ainsi est un signe de son inspiration divine.

Le fait aussi que la Bible parle du jugement et de l’enfer – comme conséquence implacable de la colère de Dieu – témoigne de son inspiration divine et qu’elle ne tire pas sa source dans les pensées et l’imagination des hommes.

 

L’IMAGE QUE NOUS AVONS DE DIEU

Pour ce qui est de l’image que nous avons de Dieu, une nouvelle "réforme" dans l’esprit de Martin Luther est aujourd’hui indispensable. Les "thèses" bibliques doivent être à nouveau clouées à la porte de l’église. L’indulgence "Dieu aime tous les hommes", cette légende enseignée dans les églises, doit prendre fin. 

Le véritable amour est de mettre en garde contre la colère de Dieu et, d’une main attentive, de guider le pécheur vers l’amour de Dieu. Aujourd’hui dans beaucoup d’églises, le pécheur est conduit de manière attendrissante vers les mains d’un Dieu en colère. Car lorsqu’on dit que Dieu aime aussi les pécheurs non convertis, alors que c’est tout le contraire, on conduit les hommes vers les flammes de la fournaise et on ne vit pas dans l’amour.

La doctrine "Dieu aime tous les hommes" est une vérité sur Dieu, mais c'est aussi une réalité qui n’existe que dans le ciel, elle concerne les rachetés et les anges. Car ce n’est qu’au ciel, après le jour du jugement, que tout sera dans l’amour de Dieu pour l’éternité. Ce n’est qu'au ciel que Dieu ne châtie pas dans sa colère, qu’il ne menace même pas de sa colère. Mais ici sur la terre, la colère de Dieu est une réalité active et constante. Nous ne pouvons donc pas ici sur terre croire en quelque chose qui est du domaine du ciel.

C’est pourquoi, pour un chrétien, l’image de Dieu doit être fondée sur la Bible. Si l’image de Dieu est fondée sur quelque chose qui vient de l’homme – les sentiments, l’expérience ou le raisonnement - alors il ne s’agit de rien d’autre que d’une idole. En effet, notre "chair" (la nature de péché) déteste Dieu. Aucun homme n’a de sentiment pour le Dieu de la Bible. Aucun raisonnement humain ne peut penser le Dieu de la Bible. Aucun être humain n’a assez d’expérience pour comprendre le Dieu de la Bible. Quels que soient les sentiments, le raisonnement et l’expérience, si nous voulons connaître le seul vrai Dieu, nous devons accepter le message de la Bible, la propre Parole de Dieu, et nous y soumettre.

Se faire une image de Dieu exige de l’humilité, avec la Bible comme seule source fiable. Bien sûr, nous ne pourrons jamais obtenir une juste image de Dieu. Dieu est tellement plus que les mots qui peuvent le décrire. Nous, petits humains, nous pouvons dans le meilleur des cas discerner un peu de ce Dieu, à l’aide de ce que la Bible nous révèle. Mais ce que la Bible nous fait savoir de lui, nous devons le croire, si nous désirons obtenir une image de Dieu qui soit correcte.

Les hommes qui ne se soumettent pas à la Bible essaient par différents moyens d’occulter les paroles de la colère de Dieu. Entre autres, on prétend que le discours de la colère de Dieu dans la Bible n’exprime que la foi subjective des auteurs, sans qu’il ne soit question de vérité objective. Mais par contre, lorsque la Bible parle de l’amour de Dieu, les auteurs de la Bible auraient été inspirés de l’Esprit de Dieu et c’est pourquoi c’est toujours vrai. Ainsi raisonne-t-on.

Comme nous l’avons mentionné au début, il est difficile d’imaginer que des hommes déchus par le péché puisent trouver un quelconque avantage à ventiler si souvent le sujet de la colère de Dieu. Par contre, il serait plus vraisemblable de supposer que c’était l’Esprit qui inspirait les auteurs de la Bible, lorsqu’ils écrivaient sur la colère de Dieu, mais aussi que c’étaient plutôt leurs voeux pieux qui les poussaient à enjoliver, lorsqu’ils écrivaient sur l’amour de Dieu. (Bien sûr, ce n’est pas ça non plus.)

Dieu est de par sa nature, à la fois amour et perfection. Aucun de ces aspects ne doit être grossi au détriment de l'autre. Mais il est important de voir que dans presque tous ses livres, la Bible contient des textes sur la colère de Dieu. La doctrine qui revient sans cesse dans la Bible, c’est qu’au péché succède la colère de Dieu. La nation, la ville ou l’individu qui persévère dans le péché doit tôt ou tard compter avec la colère de Dieu, non pas sous la forme d’une loi mécanique impersonnelle, mais parce que c’est indissociable de la nature sainte de Dieu. C’est Dieu qui le veut. C’est la conséquence naturelle du fait que Dieu est le Dieu de la justice et de la perfection.

Cette vérité, révélée dans les Écritures, est devenue de plus en plus intolérable pour l’Église. À partir du début du 20ème siècle environ, l’Église commença à placer le pécheur non converti au centre de l’amour de Dieu et à chasser de l’Église le Dieu du châtiment. Historiquement, cette vue des choses est en effet nouvelle. La doctrine dominante dans l’Église d’aujourd’hui a son origine dans les faux dogmes de Marcion (mort en 160 après J.C.). Marcion était unique pour son temps. Entre autres, il détestait et rejetait le Dieu juif de la colère, en particulier dans l’Ancien Testament. Il se démarquait aussi de beaucoup de choses du Nouveau Testament, puisque là aussi on trouve le Dieu de la colère. Marcion a toujours été pratiquement banni, jusqu’à ce que la critique de la Bible et la théologie de la libération ne fassent leur entrée dans les églises au début du 20ème siècle. C’est à partir de ce moment-là que les idées de Marcion purent à nouveau s’y répandre.

Aujourd’hui, c’est l’esprit de Marcion qui remplit les églises.

L’image de Dieu qui domine aujourd’hui est celle de l’amour éternel de Dieu pour tous les hommes sans distinction. Elle entraîne des conséquences désastreuses. Beaucoup se sont déjà permis de supporter sans réserve les conséquences d’une telle image de Dieu. Avec cette religion, tous les hommes parviennent finalement à entrer au ciel. On affirme que c’est seulement de cette façon que l’amour de Dieu remporte la victoire finale. En effet, si on part du principe que Dieu a un amour éternel pour tous les pécheurs, et qu’en plus il est tout-puissant, il devient alors absurde d’imaginer que cet amour éternel puisse perdre le combat final pour l’homme. Le fait que beaucoup raisonnent ainsi est assez logique. La doctrine de l’amour éternel de Dieu le Père envers l’homme ouvre une large voie à la fausse croyance de l’universalisme, c’est à dire que tous les hommes finalement se retrouveraient vaincus par l’amour de Dieu et entreraient au ciel.

L’image de Dieu qui domine aujourd’hui sur le marché chrétien suscite les chaudes ovations de la société. Le monde a une attitude tolérante et bienveillante face à la chrétienté. Le monde écoute l’Église d’aujourd’hui. Et pourquoi ne le ferait-il pas? Qui refuserait d’entendre qu'il est aimé par un Dieu qui est bon? De l’Église d’aujourd’hui on n’entend pas de propos dérangeants. L’Église écoute le monde et le monde écoute l’Église. Les deux sont bons amis et ont la paix.

Mais à partir du moment où l’Église commence à prêcher, selon la Bible, un Dieu qui n’est pas seulement amour et bonté, mais aussi un Dieu juste, saint et en colère, alors le monde impie forme un poing de sa main tendue, il ferme ses oreilles et ses yeux se font tout-petits. Car, lorsque la Bible est enseignée franchement, son message est toujours perçu par le monde comme de la folie et la haine commence alors à germer. Qui veut entendre qu’il est menacé de la colère de Dieu à cause de ses péchés? Qui veut entendre l’orage qui menace au-dessus de sa tête et que la foudre peut s’abattre sur lui à tout moment?

Il n’y a que les élus qui écoutent.

 

DIEU EST LE MÊME ÉTERNELLEMENT

Il n’y a qu’un Dieu et c’est le Dieu que les auteurs de la Bible nous révèlent. C’est le même Dieu qui nous est révélé aussi bien dans l’Ancien, que dans le Nouveau Testament. La Bible ne décrit pas deux dieux.

Celui qui lit ce que la Bible dit sur la colère de Dieu, dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, il est frappé de la continuité existante depuis le premier jusqu'au dernier livre de la Bible. Il n’y a pas de fossé abrupt entre l’Ancien et le Nouveau Testament, de telle sorte que Dieu, dans le Nouveau Testament, aurait tout à coup une nouvelle personnalité et un autre caractère. Il est donc faux de prétendre que le Dieu de l'Ancien Testament serait un Dieu vengeur, lequel se serait transformé en Dieu de l'amour dans le Nouveau Testament.

Dieu est le même éternellement (Psaumes 102:27, Hébreux 1:12). Il n’y a jamais eu la moindre modification dans la nature de Dieu et il n’y en aura jamais. Il EST celui qui EST et il en sera toujours ainsi.

...du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. Jacques 1:17

Si la "personnalité" ou la nature de Dieu pouvait changer selon l’époque ou le temps, nous aurions alors à faire á un Dieu versatile et inconséquent, nous ne saurions jamais quand son humeur et son caractère pourraient changer et si cela serait à notre avantage ou pas. Toute l'existence serait incertaine et angoissante.

Si nous nous obstinons envers et contre tout, que Dieu n’est que amour, et que nous contestons sa colère contre un genre humain pécheur, nous ne croyons pas au Dieu de la Bible. Et alors, nous nous trouvons dans l’obligation d’expliquer ce sur quoi nous établissons notre point de vue. Sur des écrits non bibliques? sur des livres contemporains? est-ce un prédicateur? notre propre coeur? nos expériences personnelles? notre raison?

L’Ancien et le Nouveau Testament décrivent un Dieu qui peut châtier dans sa colère, les chapitres 1 et 2 de ce livre en montrent de nombreux exemples.

Cependant, il est important de comprendre que Dieu est intervenu de différentes manières au cours de l’histoire. Dieu a agit d’une certaine manière avec Adam et Éve, d’une autre manière au temps de Noé, d’une autre manière avec Abraham, d’une autre manière avec Moïse, d’une autre manière avec le peuple d’Israël, d’une autre manière avec l’assemblée chrétienne, d’une autre manière au moment du jugement dernier, d’une autre manière dans le ciel. Mais sa nature ne change à aucun moment. À aucune époque son "caractère" ne change. Dieu est Dieu. Il EST, pour l’éternité.

Dieu ne peut pas changer de nature. Mais Dieu agit dans le monde selon un plan éternel, un plan qui peut signifier qu'Il intervient de manières différentes avec les peuples et les pays. Par exemple, dans l’Ancien Testament, Dieu ordonna à son peuple d’exterminer les autres peuples du pays de Canaan. Il n’y a pas de telles ordonnances dans le Nouveau Testament. Le peuple de Dieu laisse la vengeance à Dieu (Romains 12:19). La "vengeance" est même laissée aux "autorités", lesquelles utilisent "l’épée" selon la justice et la sainteté de Dieu (Romains chapitre 13).

Dans le Nouveau Testament, l’évangile va dans le monde entier et, là où va l’évangile, il y a soit le salut pour les hommes, soit le jugement. Dans le Nouveau Testament, ce ne sont pas les chrétiens qui jugent et qui punissent, mais en plus de Dieu, ce sont aussi l’évangile et les "autorités" qui ont été mandatés de cette fonction ( Cette fonction est d'ailleurs dans de nombreux pays mal remplie par les "autorités", lesquelles ne punissent plus les criminels de peines conséquentes et ont même abandonné l'emploi de "l'épée" - la peine de mort ).

Mais naturellement, la colère de Dieu se manifeste dans le monde aussi d’autres façons. La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété, Romains 1:18. On ne peut pas imaginer un moment où Dieu ne pourrait pas être en colère. La nature de Dieu est la même à toutes les époques. Dieu est un juste juge, Dieu s'irrite en tout temps. Psaumes 7:11

 

LA SAINTETÉ ET LA JUSTICE DE DIEU

Le thème de la sainteté et de la justice de Dieu est très fréquent dans la Bible.

Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant... Apocalypse 4:8

O Dieu! tes voies sont saintes... Psaumes 77:13

La destruction est résolue, elle fera déborder la justice. Ésaïe 10:22

L’Éternel est juste dans toutes ses voies... Psaumes 145:17

C’est un Dieu saint et juste qui chassa Adam et Ève du paradis.

C’est un Dieu saint et juste qui provoqua le déluge.

C’est un Dieu saint et juste qui extermina par le feu les habitants de Sodome et Gomorrhe.

C’est un Dieu saint et juste qui châtia maintes fois le peuple d’Israël dans le désert.

C’est un Dieu saint et juste qui combattit pour Israël, chassa et extermina les Cananéens.

C’est un Dieu saint et juste qui condamna Israël à la captivité assyrienne et babylonienne.

C’est un Dieu saint et juste qui oeuvra en Jésus de Nazareth, lequel condamnait l’hypocrisie des Pharisiens et menaçait de l’enfer.

C’est un Dieu saint et juste que nous voyons au Golgotha lorsque la malédiction frappa le Christ.

C’est un Dieu saint et juste qui aujourd’hui punit le monde de toutes sortes de fléaux.

C’est un Dieu saint et juste qui se révèle au travers des jugements terribles, se déversant sur la terre dans les derniers temps.

C’est un Dieu saint et juste qui a décidé du jugement à venir.

Enfin, Dieu saint et juste se révèle pour ce qui est de l’enfer qu’il a préparé.

En d’autres termes, il serait facile de fonder une nouvelle église établie sur la sainteté et la justice de Dieu. Mais ce serait une erreur que de choisir quelques unes des qualités inhérentes à Dieu, parmi toutes les autres. Dés qu’on joue l’une contre l’autre, on fabrique une idole. Dieu ne peut pas être découpé en morceaux. Dieu EST.

La doctrine de la Bible et une foi saine exigent que tous les aspects de la nature de Dieu soient pris en compte. Cela signifie que toute pensée, chaque mot, chaque doctrine, tout enseignement, doit avoir pour fondement que Dieu EST celui qui EST. La totale description de Dieu, telle qu'elle est faite dans la Bible, constitue ce qui doit former toute pensée au sujet de Dieu.

Pour que la prédication d’aujourd’hui soit saine et fructueuse, il faut commencer par l’équilibrer de la connaissance de la justice, de la perfection et de la colère de Dieu. C’est seulement là que que nous reconnaissons et acceptons que Dieu EST celui qui EST.

Car, lorsque tes jugements s'exercent sur la terre, Les habitants du monde apprennent la justice. Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice. Ésaïe 26:9-10

 

LE PÉCHÉ

"Et je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leur iniquité."

"Car si tout est inclus dans le péché, il s’ensuit que tous sont damnés et perdent la faveur de Dieu, c’est à dire qu’ils sont soumis à la colère de Dieu et au pouvoir de Satan. Et personne d’autre que Jésus-Christ ne peut les en délivrer." Martin Luther, commentaires sur l’épître aux Galates.

Ce qui fait s’enflammer la colère de Dieu, c’est le péché sous toutes ses formes. L’univers entier est gâté par le péché. Même les étoiles ne sont pas pures aux yeux de Dieu (Job 25:5). La création toute entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement, écrit Paul (Romains 8 :22).

L’homme est devenu un pécheur. Tout son être - son corps et son âme - est perverti par le péché. Cela signifie que ses pensées, ses paroles et ses actions, sont fortement influencées par le péché et le mal qui habitent son coeur, faisant de lui ce qu’il est (Marc 7:20, Romains chapitre 3).

Le péché est une révolte contre Dieu en violant la loi. L’homme qui pèche, il pèche contre Dieu. Si par exemple un homme regarde avec convoitise la femme d’un autre, il commet un péché, dit Jésus (Matthieu 5:28). L’homme viole un des commandements que Dieu nous a donnés et commet alors une transgression. Le péché est la transgression de la loi, dit l’apôtre Jean (1 Jean 3:4). Les hommes transgressent la loi chaque jour – en pensée, en parole et en action. Tout cela fait que la colère de Dieu repose en permanence sur ce monde pécheur. Et il doit en être ainsi, car sinon il n’existerait pas de perfection ou de justice dans l’univers.

De cela, nous ne pouvons que ressentir ce fait incroyable, que cette poussière humaine puisse si facilement et si souvent se dresser contre Celui qui a créé l’univers et le genre humain. Mais la poussière créée n’y pense pas. Elle est aveuglée et ne sait pas ce qu’elle fait. Le péché l’a rendue aveugle et a assombri sa pensée. Elle est l’esclave de nombreuses défauts et convoitises.

La nature pécheresse de l’homme est comme un abîme obscur et sans fond. Le péché est un affreux mystère irrationnel qui est à l’origine de l’hostilité entre le Créateur et la création, et même entre les créatures.

Observer un pécheur dans ce monde est un spectacle désolant.

L’âme tordue du pécheur tend toujours un poing contre Dieu et veut volontiers vivre ses appétits pervers au devant de la face de Dieu.

Et le pécheur a bien du mal de s’entendre avec ses semblables. Jalousie, méfiance, médisance, calomnie, rancœur, haine et autres choses diaboliques sortent des yeux, des oreilles, de la bouche et du cœur – tandis qu’il fait comme si de rien n’était, grâce à ses nombreux masques.

Puisque la convoitise est déjà de l’adultère, nous avons tous de nombreuses fois commis l’infidélité et l’adultère. Puisque la haine est déjà un meurtre, nous sommes tous des tueurs en série. Et puisqu’un mot seulement contre notre prochain nous condamne à l’enfer, nous sommes déjà, plusieurs fois, les enfants de l’enfer.

Le péché a rendu l’homme méconnaissable. Le pécheur se suiciderait par désespoir, si toutes ses pensées soudain pouvaient se faire entendre. Souvent, ses sens ne parviennent pas à l’en empêcher, et des mots grossiers s'échappent alors, révélant ce qui se cache dans son cœur.

Souvent, il rit lorsqu’il devrait pleurer, il pleure quand il devrait se réjouir, il parle violemment lorsqu’il devrait parler doucement, il prête de mauvaises intentions à son prochain lorsqu’il a toutes les raisons d’en penser du bien, il pense du bien de son prochain quand il conviendrait plutôt de s’éloigner de lui.

Dès que la mauvaise foi se montre quelque part, son cœur accourt. Quand la Vérité parfois apparaît, il s’assombrit et prend la fuite. La senteur du mensonge est appréciée de son âme, le goût de la vérité le fait vomir.

Quand il peut faire quelque chose de bien pour son prochain, la vie devient bien difficile. Mais quand il peut discrètement nuire à son prochain, alors il se sent de bonne humeur et y va de bon cœur.

Chez l’homme pécheur le bien se transforme facilement en quelque chose de mauvais, et le mal devient quelque chose de bien, tout cela grâce à un peu d’éloquence et de ruse. Le fiel mauvais a bon goût pour le pécheur, mais la douceur divine le fait grimacer. Il tourne le vrai et le beau en ridicule, tandis qu’il admire les saletés de ce monde.

Telle est la mixture de l’alchimie du coeur. Elle rend le pécheur malade, mortellement malade.

Cela n’était qu’une manière sommaire de dépeindre un peu l’homme pécheur. Aucun pécheur ne peut décrire les profondeurs insondables du péché. Mais nous pouvons nous faire une idée de quelle manière Dieu considère le pécheur. Dieu n’est pas un homme. Dieu n’a pas le moindre soupçon de péché en lui, aucune ombre ne se trouve en lui. Dieu n’est que pureté, perfection, amour et lumière. Tout est lumineux pour lui. Et quand la lumière de sa perfection rencontre le pécheur et ce monde mauvais, il se produit une réaction cosmique titanesque, qu’aucun mot ne peut exprimer. Alors, l’univers tremble et Dieu s’écrie:

"Je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leurs iniquités". Ésaïe 13.11

C’est dans ce contexte que prennent place la colère de Dieu, le jugement et l’enfer. On ne peut comprendre ces réalités qu’avec le péché en arrière-plan. Quand bien même nous n’aurions qu’une minuscule idée du caractère effrayant du péché, ce serait suffisant pour accepter entre autres la colère de Dieu.

Le fait que Dieu va condamner des pécheurs irréductibles pour les envoyer en enfer devient alors un sujet merveilleux de gratitude et de louanges. C’est une consolation et un sujet de joie pour les élus (Apocalypse 15:3-4, 18:20, 19:1-4, Psaumes 96:11-13, 137:8-9). Comme nous sommes tous pécheurs, nous devons cependant parler de ces choses avec humilité. Aussi longtemps que nous sommes sur terre, nous courons tous le risque de subir la Colère, puis le Jugement et l’enfer. Tous les jugements de Dieu sont pour nous un rappel de tout ce qui, dans le monde, est péché, impiété et iniquité. C’est pourquoi nous devrions autant soupirer et pleurer, que louer Dieu pour ses jugements. C’est seulement quand nous serons au ciel, que nous pourrons, à toute voix et en toute joie, remercier Dieu pour ses jugements justes et pour l’enfer.

Il est naturel que des hommes ne puissent pas comprendre le message du péché et qu’ils le trouvent choquant et insensé. Ces choses sont devenues gênantes aussi pour de nombreux chrétiens. Elles sont également contrariantes pour le pasteur et pour le prêtre, instruits de la religion du "Dieu qui aime tous les hommes".

Mais le message de la Bible n’en reste pas moins, que le péché appelle la colère de Dieu, et que quiconque vit dans le péché vit en même temps sous la Colère.

"We must always return to the axioms that the wrath of God lies upon all men so long as they continue sinners." Jean Calvin (Kap 11, The Institutes of The Christian Religion.)

 

LA COLÈRE DE DIEU ET LE SALUT

"Et le Seigneur Jésus dit: Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. Il ne dit pas: ‘la colère de Dieu viendra’, mais ‘la colère de Dieu demeure’. Et il en est ainsi, car chaque homme naît dans cet état. C’est pourquoi l’apôtre dit: nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. Puisque l’homme est sous cet état de colère, par le fait du péché originel – un état qui ne fait qu’empirer par tous les péchés qu’il ne cesse d’accumuler – il fallait absolument un Médiateur, c’est à dire un Réconciliateur qui, par un sacrifice unique (au sujet duquel les autres sacrifices de la Loi et des Prophètes n’étaient qu’une ombre) pouvait apaiser cette colère." St Augustin. (Manuel de foi, d’espérance et d’amour. Chapitre 10, Jésus-Christ, le Médiateur.)

Le mot réconciliation signifie que deux parties ennemies redeviennent amies.

L’attitude de Dieu envers l’homme changea de manière dramatique après le péché originel. Avant, Dieu était seulement bon et plein d’attention envers Adam et Ève. Après le péché originel, la colère de Dieu devint une réalité amère pour ce qui est de sa relation avec l’homme. Dieu chassa Adam et Éve du paradis, après qu’il ait prononcé des mots de colère. Dieu maudit leurs premiers enfants (Genèse 4:11). Plus tard, Dieu en colère envoya le déluge sur les hommes. Depuis, l’histoire biblique nous montre que les orages de la colère de Dieu continuent d’éclater, à la fois sur son propre peuple et sur les autres peuples.

Depuis le péché originel, Dieu est devenu un terrible ennemi de l’homme non converti et il envoie sans cesse des châtiments sur le monde, les pays, les peuples et les personnes. Des milliards de gens ont souffert et ont péri dans les flammes de la fureur de Dieu.

C’est seulement lorsque Dieu se réconcilie avec l’homme et que l’homme se réconcilie avec Dieu, que l’homme peut bénéficier de l’amour de Dieu. Et c'est Dieu qui prit l'initiative, car sur la croix il arriva ceci: Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. 2 Corinthiens 5:19. Chaque homme a désormais besoin de se réconcilier avec Dieu: Nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! 2 Corinthiens 5:20. C’est seulement en Christ qu’un pécheur peut approcher un Dieu réconcilié. 2 Corinthiens 5:21.

La croix reste un mystère. Sur la croix, Dieu donne la preuve de son amour (Romains 5:8). Mais la Colère est également de manière intense présente à la croix. C’est à la croix que se révèlent de manière éclatante, à la fois l’amour et la colère de Dieu.

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous. Galates 3:13

Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui. Ésaïe 53:5

Sur la croix, nous voyons la colère de Dieu frapper le Christ à la place du genre humain. Jésus porta les péchés de tous les hommes quand, de son plein gré, il se plaça sous l’entière colère de Dieu. Et Dieu était en Christ quand cela arriva. Le châtiment frappa Dieu. Le Père participa aux souffrances du châtiment du Fils.

Cela constitue le plus grand mystère de l’univers, vraiment, c’est un paradoxe incompréhensible qu’un Dieu en colère envoya son Fils, pour qu’en lui, par sa mort sur la croix, il réconcilie le monde avec lui.

Mais il est aussi capital de souligner ceci: Le Nouveau Testament enseigne que, malgré le sacrifice de réconciliation de Jésus, chaque pécheur demeure sous la colère de Dieu, aussi longtemps qu’il ne croit pas au Fils. Jean 3:36. La rédemption concerne uniquement celui qui croit en Jésus-Christ. En dehors du Christ, le pécheur est toujours sous la Colère.

Chaque fois que quelqu’un dit à un pécheur non converti que Dieu l’aime, c’est un aveu d’adhésion à une doctrine du salut qui n’a aucun fondement biblique. En effet, ce n’est qu’en Jésus-Christ qu’un homme peut recevoir l’amour rédempteur de Dieu – dans la foi en Jésus-Christ le Réconciliateur.

Affirmer que la réconciliation comprend le monde entier et, que par là, tous les hommes sont aimés de Dieu, c'est aller trop loin. La vérité est que Dieu réconcilia le monde avec lui, mais cela eut lieu en Christ, et c’est pourquoi c’est seulement par lui, par la foi en lui, qu’un homme bénéficie des fruits de la réconciliation. La réconciliation et l’amour de Dieu n’existent qu’en Jésus-Christ. Si le pécheur ne se convertit pas, il n’a pas de part à la réconciliation et n’a donc pas la grâce et l’amour de Dieu dans son coeur, il est toujours sous la Colère.

La chair pervertie de l’homme ne supporte pas cette vérité biblique. L’homme veut volontiers qu’on lui parle d’un Dieu qui l’aime, quels que soient sa foi et son style de vie. C’est pourquoi par exemple, des hommes ont fabriqué une doctrine appelée "doctrine de la réconciliation subjective". Cette doctrine signifie brièvement que c’est seulement l’homme qui a besoin de se réconcilier avec Dieu. Dieu lui-même n’a pas besoin de se réconcilier avec l’homme, puisque paraît-il, Dieu a toujours aimé l’homme et l’aimera toujours.

Il est bien-sûr plus attrayant et moins choquant de prêcher la doctrine de la réconciliation subjective, c’est facile et le monde l’écoute de bon coeur. Puisque Dieu aime tout le monde, tout est bien, aucun danger ne menace et les gens peuvent tranquillement continuer à vivre comme ils l’ont toujours fait, en croyant que Dieu les aime.

La conséquence de tout cela est que l’enseignement de la Bible se trouve dénaturé. Quand par exemple, la Bible parle de sacrifice, on doit l’interpréter de façon à y faire concorder la doctrine de la réconciliation subjective.

Même le péché se trouve ainsi révisé. Le péché n’est plus une infraction contre Dieu, mais quelque chose qui nuit au pécheur lui-même. Dieu n’a plus besoin d’être en colère, il est seulement peiné.

Perfection divine et crainte de Dieu deviennent des termes qu’on doit de nouveau interpréter. Et tous les jugements et les châtiments dont la Bible regorge doivent être aussi, soit passés sous silence, soit niés ou redéfinis.

De manière insidieuse et subtile, la doctrine de la réconciliation subjective a envahi une grande partie de la chrétienté. La doctrine "Dieu aime tous les hommes" est aujourd’hui acceptée partout.

Mais la Bible nous parle d’un tout autre langage. Elle nous montre de Genèse 3 au dernier chapitre du dernier livre, que Dieu considère le pécheur non converti d’un regard de colère. C’est seulement dans la mort de Jésus et dans sa résurrection, que Dieu a de l’amour pour le pécheur. Un pas hors de la croix de Jésus-Christ et le pécheur se retrouve immédiatement sur le terrain de la Colère.

On pourrait néanmoins apporter une réserve en disant que Dieu en Christ aime toujours tous les hommes, mais que ce sont les hommes qui ne répondent pas toujours à l’amour de Dieu.

C’est en partie vrai. Nous répondrons par une image. Imaginons une colline. Au sommet de la colline se dresse la croix du Christ. La croix baigne dans la lumière de l’amour et de la gloire de Dieu. Mais au pied de la colline et tout autour, il n’y a que nuages noirs, le grondement du tonnerre et des éclairs. Là se trouvent les hommes. Certains cependant montent à la colline, attirés par Dieu, ils atteignent la croix et ont part à l’amour de Dieu. Mais seulement à ce moment-là.

C’est seulement lorsqu’un homme accourt au Christ, afin d’échapper à la terrible colère de Dieu, lorsqu’il tombe à genoux devant la croix, en larmes, face à son état de pécheur et qu’il regarde le crucifié en implorant grâce et pardon – c’est seulement à ce moment-là que le ciel s’ouvre à lui et que l’amour de Dieu en Christ emplit son coeur.

Ou en quelques mots: C’est la FOI en Jésus-Christ le Sauveur, qui conduit un homme à l’amour de Dieu.

L’amour de Dieu se trouve ainsi là, en permanence, prêt à combler chaque homme. Mais l’homme doit répondre à cet amour de Dieu et pour cela il doit aller à la croix (une image de la foi, une foi que Dieu suscite), sinon l’amour de Dieu n’a aucune réalité dans sa vie et il reste dans sa condition première, c’est à dire sous la colère de Dieu.

Dieu aime le pécheur en Christ. Dieu est en colère envers le pécheur en dehors du Christ. L’amour de Dieu et la colère de Dieu sont les deux réalités de la vie. Les deux sont en œuvre dans le monde en même temps. Une théologie qui ne prend pas en compte ces deux réalités n’est pas une théologie saine.

Enfin, nous devons dire que tout cela est un mystère insondable pour nous les hommes, comme c'est le cas de presque toutes les doctrines chrétiennes. Il s’agit de la nature de Dieu et de son action dans le monde. Personne ne peut prétendre comprendre entièrement ces choses.

"In Christ mankind is divided into those who are freed from wrath inasmuch as they are ready to be saved by His mercy, and those who remain under wrath because they despise His mercy ... If there is deliverance from eternal wrath in Christ alone, then everything depends on whether a man rejects Christ or appropriates, or more correctly, lets himself be appropiated to, what Christ is and brings. To reject Him is to abide under wrath. To receive Him is to be free." TDNT, V, s. 425, 446.

 

LA COLÈRE DE JÉSUS

Nombre de chrétiens d’aujourd’hui seraient certainement surpris d’apprendre que jamais Jésus n’a dit à des pécheurs non convertis qu'il les aimait, ou que le Père les aimait.

Il existe bien entendu des expressions, des mots et des paraboles dans le Nouveau Testament, qui montrent la bonté de Dieu (par exemple Luc 6:35). Mais il est aussi facile de trouver des textes et des paraboles qui montrent la sainteté, la justice et la colère de Dieu. Comme nous le savons, Jésus fit beaucoup de bonnes actions qui montraient la bonté de Dieu. Il y a cependant beaucoup de confusion à ce propos. La plus commune est que Jésus allait à la rencontre de pécheurs, qu'il les fréquentait et qu'il les guérissait. Or, ce n’était pas du tout le cas. Il y avait des milliers de gens dans la détresse que Jésus n’a ni guéri, ni libéré, ni ressuscité. Seulement une infime minorité bénéficia du pouvoir surnaturel de Jésus et de sa miséricorde. De plus, Jésus ne prenait pas l’initiative de rencontrer les gens pour les guérir. C’était seulement quand les gens venaient à lui, qu’il les aidait et qu’il les sauvait. Peu de passages des évangiles parlent de Jésus allant de sa propre initiative au devant de personnes pour les aider.

Les signes et les miracles, que Jésus accomplit malgré tout, concernaient des choses qui se présentaient à lui sur le chemin de la croix. Jésus allait son chemin de l’avant, le regard fixé sur la croix. Et les hommes qui le trouvaient en chemin furent aidés. Mais Jésus quitta rarement le chemin de la croix pour aider des gens.

Jésus ne vint pas sur terre d’abord pour guérir et libérer des hommes. Il y vint pour y mourir et ressusciter, afin de sauver le monde.

Pourquoi les évangiles relatent-ils assez souvent que Jésus guérissait et libérait des hommes? - Le propos des signes et des miracles était de désigner la personne de Jésus, Jean 20:30-31. Les miracles étaient la preuve que Jésus était le Messie, le Sauveur.

Si la mission de Jésus était d'être bon et de porter assistance, il n’y réussit pas très bien. Dans ce cas, il aurait dû activement rechercher tous les pauvres, les malades et les possédés, pendant qu’il était sur terre. Or, ce ne fut pas le cas. Les nécessiteux durent au contraire le rechercher. Parfois, Jésus les évitait, Luc 5:16, Jean 5:13. Finalement, un nombre très faible de personnes dans une région limitée purent tirer parti de son pouvoir miraculeux. Ces faits étaient ces signes destinés à témoigner de sa personne.

 

- La colère de Jésus -

Jésus ne vint pas dans le monde pour qu'il juge le monde (Jean 3:17). Mais d'un autre côté, il y a dans le Nouveau Testament un certain nombre de textes qui témoignent de sa colère.

La colère de Dieu est une réalité pour Jésus : Matthieu 10:28, Luc 12:4. Colère de Jésus contre les pouvoirs du diable: Matthieu 4:10, 16:23, Marc 1:5, 9:25, Luc 4:41. Colère de Jésus envers la nature diabolique de l’homme: Jean 8:44. Colère de Jésus envers les pharisiens hypocrites: Matthieu 12:34, 15:7, 23:33. Colère de Jésus face à l’indifférence spirituelle des hommes: Luc 14:21. Colère de Jésus envers l’incapacité des hommes à pardonner: Matthieu 18:34. Colère de Jésus face au manque d’empathie des hommes et à leur dureté de coeur: Marc 3:5. Colère de Jésus lorsqu’on empêche les enfants de l’approcher: Marc 10:14. Colère de Jésus envers l’incrédulité des hommes face à la mort: Jean 11:33, 38. Colère de Jésus contre les villes qui refusent de se convertir: Matthieu 11:20. Jésus manie le fouet avec colère contre ceux qui profanent le temple: Matthieu 21:12. Colère de Jésus envers les apostats: Jean 13:21. Colère de Jésus envers les endurcis: Matthieu 5:22, 29-30, 7:23, 11:23, 13:42-43, 18:34, 22:13, 25:12, 25:30, Luc 12:46, 13:27-28.

Et l’Apocalypse montre qu’au temps de la fin, la colère de Jésus se révélera clairement au monde. Au cours du jugement à venir, les hommes auront peur de la colère de Jésus (l’Agneau): Et ils disent aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister? Apocalypse 6:16-17

Et à la fin, après le jugement, Jésus en colère regardera les hommes souffrir en enfer: Si quelqu'un adore la bête... il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. Apocalypse 14:10

Jésus, ainsi qu’il est décrit dans la Bible, est parfois à des années lumière du "Jésus " prêché dans les églises modernes: Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu... et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient...  De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Apocalypse 19:11-15

Tout cela témoigne que, de même que le Père, le Fils de Dieu n’est pas seulement amour, il est aussi un Dieu saint, juste et vengeur.

 

DIEU HAIT LE PÉCHÉ, MAIS IL AIME LE PÉCHEUR

Ainsi s’énonce une formule communément prononcée dans les églises, au sujet de la relation entre Dieu et le pécheur. Cette phrase signifie en gros que tous les hommes sont toujours les enfants bien-aimés d’un Père plein d’amour, que l’objet de la haine de Dieu n’est pas quelque chose qui touche l’homme en soi.

Historiquement, c’est une doctrine assez nouvelle et qui semble avoir été rare pendant les premiers 1900 ans après J.C.

Cette doctrine prolifère aujourd’hui partout, sans réactions et sans la moindre critique. C’est à peine si quelqu’un ose la remettre en question. La Bible enseigne-t-elle vraiment que Dieu hait le péché et qu’il aime le pécheur? Nous pouvons diviser la phrase en deux parties et les analyser plus en détail.

D’abord: Dieu hait-il le péché?

Si Dieu peut haïr et punir le péché, celui-ci doit d’abord être personnalisé, il doit avoir une substance.

Romains 8:3 relate quelque chose d’unique: Dieu a condamné le péché dans la chair. Le péché fut concrétisé dans le corps de Jésus, en ce sens que Jésus porta sur la croix le péché du monde et, à cause de cela, fut frappé de la condamnation, de la colère de Dieu. Il est à noter que Dieu frappa de malédiction un corps de substitution, le corps de Jésus, et non pas quelque chose d’insaisissable, d’abstrait.

On peut parfois voir une certaine "personnification" du péché dans la Bible. La première fois dans Genèse 4:7, où il est écrit que le péché se couche à la porte. Nous voyons cependant dans ce chapitre, que ce n’est pas le péché lui-même qui fut condamné, mais le pécheur Caïn.

Dans Romains 6:12-14, les chrétiens sont exhortés à ne pas laisser le péché régner dans le corps mortel, à ne pas obéir à ses convoitises, à ne pas livrer les membres au péché. Dans Romains chapitre 7, Paul parle entre autres du péché qui était en lui. Mais là aussi, ce n’est pas le péché lui-même, mais toujours l’homme qui se voit puni. Voir par exemple Romains 6:16, 23, 7:13.

Pour ce qui est des catégories de péchés comme par exemple le meurtre, le vol, le mensonge, la fornication, la pratique de l’homosexualité – nous ne voyons pas que la Bible leur donne un corps, ou qu’ils deviennent des "personnes" tenues pour responsables et qui sont finalement punies. Il est impossible de punir quelque chose qui n'a pas d’individualité consciente. Dieu peut haïr des hommes, voir par exemple Lévitique 20:23, Deutéronome 23:18, 25:16, Psaumes 5:6-7, 11:5, Osée 9:15, mais nulle part dans la Bible on ne voit que Dieu hait le péché. La raison est que le péché, qui n’a pas de corps, ne peut pas être jugé et puni.

Quelques versets semblent dire le contraire :

Romains 1:18 parle de la colère de Dieu... contre toute impiété et toute injustice. Mais le péché n’est pas séparé de l’homme, selon la teneur du texte. Le texte dit: contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. Tout le chapitre montre ensuite que Dieu ne châtie pas un péché impersonnel, mais l’homme (v 24, 26, 28, 32).

Romains 3:25, Psaumes 89:33, Psaumes 99:8, Malachie 2:16, Apocalypse 2:6 parlent de péchés qui sont impunis, de Dieu qui punit les transgressions et les mauvaises actions, de Dieu qui venge, de Dieu qui hait le divorce, de Jésus qui hait les actions des faux docteurs.

Mais dans des versets comme ceux-la, il s’agit également d’hommes qui ont péché et qui sont tenus pour responsables, qui sont mis en garde et qui sont punis. Il ne s’agit pas d’une entité abstraite de péché, séparée de l’homme.

Aucun juge de ce monde ne dirait à un assassin: "je hais le meurtre, je le déclare coupable et je le condamne à mort. Toi par contre, tu es un homme libre, car je t’aime." Un tel juge serait démis de ses fonctions, car il serait dépourvu d'équité et de sens de justice.

Dieu n’est pas un tel juge.

Si vraiment Dieu haïssait le péché, mais pas le pécheur, il n’aurait pas chassé Adam et Ève du jardin d’Éden, il n’aurait chassé que le serpent et l’esprit du péché.

Dieu n’aurait pas maudit et chassé Caïn, seulement l’esprit du péché qui était en lui.

Dieu n’aurait pas condamné les hommes du temps de Noé par le déluge, il se serait contenté de noyer de façon mystérieuse la violence et le mal qui régnaient en ce temps-là.

Dieu n’aurait pas exterminé une génération entière dans le désert, seulement l’esprit de rébellion du peuple.

Ananias et Saphira (Actes 5) n’auraient pas été condamnés à mort, seulement leur mensonge.

Les jugements des derniers temps, décrits dans l’Apocalypse, ne concerneraient pas les hommes, mais seulement l’esprit du péché.

L’ensemble du discours de la Bible met en évidence que la haine de Dieu et sa colère concernent bel et bien l'homme qui vit dans le péché. Le pécheur et le péché sont indissociables. C’est toujours l'homme qui est tenu pour responsable et qui est puni pour les péchés qu’il a commis. Ce serait impossible si la doctrine "Dieu hait le péché mais aime le pécheur" était vraie. Dieu ne pourrait alors jamais condamner des hommes constamment, comme il le fait de la Genèse à l’Apocalypse, s’il en était ainsi qu’il aimait le pécheur et qu’il haïssait le péché.

Une vérité fondamentale de la Bible est que l’homme est responsable de sa vie. S’il vit dans le péché, il sera jugé et puni. Mais aujourd’hui, de manière incompréhensible et irrationnelle, on a fait du péché un "sauveur" au secours de l’homme. Lorsque l’homme vit dans le péché et le mal, on lui fait savoir que c’est le péché que Dieu hait, pas lui. La vie perd alors de sa gravité, la colère de Dieu frappe le péché devenu médiateur au lieu du pécheur, l’homme n’a désormais plus besoin de craindre Dieu. Ce n'est pas cela que la Bible enseigne.

Nous allons voir maintenant la seconde partie de l’expression "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur".

Dieu aime-t-il le pécheur non converti?

L’Ancien Testament contient très peu de passages qui peuvent être compris dans ce sens. En voici deux :

Deutéronome 10:18 Dieu aime l’étranger

Le verset dit que Dieu donne à l’étranger "la nourriture et le vêtement". Il s’agit d’amour pratique pour la survie de base. Cela ne concerne pas l’amour divin qui sauve des païens mal embouchés et cruels, mais de bonté indispensable à la survie de gens qui avaient choisi de vivre parmi le peuple élu de Dieu.

Psaumes 145:9 L'Éternel est bon envers tous

Ce verset peut être vu en parallèle avec Luc 6:35. Mais il est probable qu’avec "tous", David pensait à tout le peuple de Dieu, ce que les versets 18-20 suggèrent indirectement, en disant entre autres: Il détruit tous les méchants.

Le Nouveau Testament renferme aussi très peu de versets qui peuvent laisser entendre que Dieu aime tous les pécheurs non convertis:

1) Jean 3:16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique...

La seconde partie du verset dit que celui qui ne croit pas, il périt. Le verset 18 dit que l'homme qui ne croit pas est déjà jugé et le verset 36 termine en disant qu'en dehors de la foi, l'homme demeure sous la colère de Dieu.

L’évangéliste Jean ne voyait là pas de contradiction. Il commence à écrire sur l’amour de Dieu pour le monde, par le fait qu’il a donné son Fils. Quelques versets plus loin, il écrit sur la colère de Dieu envers ceux qui ne croient pas. Cela montre que c’est seulement en Jésus-Christ que l’homme bénéficie de l’amour de Dieu. Hors du Christ il n’y a que ténèbres, condamnation et colère. 

À remarquer également qu’il est écrit a aimé (au passé) et non pas aime (au présent). Les mots a aimé sont accordés à a donné son Fils unique. Dans la vie et la mort de Jésus, Dieu a une fois pour toutes révélé son amour. Cet amour, nous le rencontrons en Jésus-Christ.

On ne peut pas dire que Dieu aima d’abord le monde, et que plus tard, il envoya le Christ. L’amour de Dieu pour le monde ne peut jamais se séparer du Christ. Dieu aimait en Christ avant la création du monde (Éphésiens 1:4) et ce n’est qu’en Christ qu’un homme bénéficie de cet amour – par la foi.

2) Romains 5:8  Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Par ces paroles, l’apôtre Paul s’adresse à l’assemblée de Rome. Les mots pour nous renvoient à l'élection, aux élus. Devant tous les élus, Dieu prouve (au présent) sans cesse son amour par la mort du Christ. L’épître est écrite aux chrétiens qui ont déjà reçu l’amour de Dieu dans leur coeur, v 5.

Les mots lorsque nous étions encore des pécheurs montrent que l’amour de Dieu était une réalité objective, même quand nous étions encore pécheurs. C’est dans la mort du Christ, dans la réconciliation, que l’amour de Dieu se voit sans cesse prouvé. Un pécheur ne peut cependant, ni voir, ni vivre cet amour. Au contraire, la mort de Jésus et la croix sont de la folie pour un pécheur, 1 Corinthiens 1:18. Paul, par exemple, brûlait de haine pour le Christ et ses disciples avant sa conversion, Actes 9:1. Mais maintenant, après sa conversion, Paul peut voir dans la mort du Christ la preuve de l’amour de Dieu. Désormais, il a aussi part à cet amour. Tant qu’il était pécheur, l’amour de Dieu n’était pas une réalité dans sa vie et il ne pouvait pas en être autrement, puisque c’est seulement au travers de la foi que l’amour de Dieu devient une réalité dans la vie. Sans cela, le pécheur reste sous la colère de Dieu, Romains 1:18, 26, 28, 32, 2:2, 8, Éphésiens 2:3.

Dans le chapitre 5 de l'épître aux Romains, la colère apparaît dans plusieurs passages. Le premier verset parle de la paix avec Dieu. Il se s’agit pas là d’un sentiment de paix, mais d’un état objectif, d’une situation de paix entre Dieu et l’homme. Le premier verset dit qu'en Christ, Dieu ne nous est plus hostile. Le verset 9 dit que c’est seulement en Christ que nous sommes sauvés du jugement. Une phrase seulement sépare donc l’amour de Dieu de la colère de Dieu. Le verset 10 dit que nous étions ennemis. En d’autres mots, la colère de Dieu était sur nous, et l’homme de son côté détestait Dieu. Mais dans et par la mort de Jésus eut lieu la réconciliation avec Dieu.

Ce qui conduit l’homme de la colère de Dieu à l’amour de Dieu, ce sont les mots Christ est mort pour nous et nous sommes justifiés par son sang, sauvés par lui de la colère. Pour l’élu, l’amour de Dieu est sans cesse prouvé et révélé par ces paroles. Et tout pécheur qui se repent prend part à cette réalité – l’amour de Dieu.

3) 1 Jean 4:19 Nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier.

Dans le verset 10, l’amour de Dieu est lié á la réconciliation et au Christ. Les versets 15-16 disent que c’est en Christ que apprenons à connaître l’amour de Dieu. Les mots a aimé (au passé) renvoient à l’œuvre de réconciliation de Jésus-Christ.

4) Éphésiens 2:4-6 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses.

C’est écrit a aimé (au passé), non pas "aime" (au présent). Cela renvoie à quelque chose que Dieu a fait en Christ: il nous a rendu à la vie avec Christ, 2:5. L’épître est écrite à l’intention des chrétiens, des élus, 1:4-5. Celui qui n’est pas rendu vivant avec Christ est toujours un enfant de la colère, 2:3.

5) Tite 3:4 Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés…

Les mots ont été manifestés (au passé) sont en rapport à Jésus-Christ, le Sauveur, v 6. C’est en Christ que l’homme peut voir et rencontrer la manifestation de l’amour de Dieu

Ces versets sont à peu près tout ce qu’il y a dans le Nouveau Testament, pouvant laisser croire que Dieu aime des pécheurs non convertis. Il est également important de noter que tous ces versets sont écrits à l’intention de l’assemblée chrétienne, pas aux pécheurs non convertis (voir à ce propos 2 Thessaloniciens 2:13, 16 et Apocalypse 1:5).

Nous avons vu que c’est en Jésus-Christ et par lui, que Dieu a aimé le monde. Les versets cités du Nouveau Testament associent l’amour de Dieu à la réconciliation et au Christ. C’est par lui et seulement par lui qu’un homme peut rencontrer l’amour de Dieu. Ces versets traitent de ce qu'il y a de plus central dans la Bible – le mystère de la réconciliation. Le genre humain n’était pas digne d’être aimé, mais digne d’être condamné et puni pour l’éternité. Mais survient l’inexplicable, l’énigme entre toutes, l’amour et la grâce de Dieu se voient révélés au pécheur au travers de la mort de Jésus et de sa résurrection.

Pour que l’homme puisse bénéficier de la réconciliation et de ses fruits, parmi lesquels l’amour de Dieu est le plus précieux, la foi est indispensable. Sans foi l’homme est toujours sous la colère de Dieu. Le noyau central en théologie évangélique est: Seule la foi en Jésus-Christ nous évite la colère de Dieu et nous permet Sa grâce et Son amour.

Pour ce qui est de Jésus, il arrive une fois dans les évangiles où il dit ouvertement que le Père aime certains hommes, Jean 16:27 (comparez à 17:23), et cet amour du Père s’adresse uniquement aux disciples. Il y a deux raisons pour lesquelles le Père aime les disciples: 1) Parce que les disciples ont aimé Jésus. 2) Parce que les disciples ont cru que Jésus est venu du Père. Jean 16:27 ne concerne donc que les croyants. Jésus ne dit jamais que le Père aime des pécheurs non convertis ou quelque chose de semblable. Dans Jean 14:21, 23 Jésus pose les conditions de l’amour de Dieu: celui qui m'aime sera aimé de mon Père… Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera…

Un verset de la Bible, qui a un ton positif au sujet de Dieu et des pécheurs non convertis, est l’unique verset Luc 6:35: Dieu est bon envers les ingrats et les méchants. Voir aussi Matthieu 5:45, Actes 14:17 et Proverbes 29:13. Là, il s’agit de bonté en général. Une bonté qui se traduit, par exemple, par le fait que le soleil brille sur les croyants et les non croyants, que la pluie tombe sur les champs des bons et des méchants. Une bonté de Dieu signifiant que nous avons la nourriture et la boisson, que nous pouvons respirer, voir, entendre, parler, rire, chanter, bref, que nous pouvons fonctionner en tant qu’êtres humains. De ce point de vue, nous bénéficions tous de la bonté de Dieu. Il en fut de même pour Hitler et Staline. Il est vrai que le pécheur ne mérite pas tout cela, mais à cause de la bonté de Dieu, même le pécheur le plus endurci profite de la bonté de Dieu (Psaume 73).

Cependant, même si Dieu permet à des pécheurs de bénéficier de bonnes choses, ceux-ci n’ont pas de part dans l’amour qui sauve, dans cet amour qui s'épanche du coeur aimant de Dieu. En effet, il n’existe que dans Jésus-Christ. Dieu est toujours en colère contre les pécheurs non convertis et il le sera éternellement s’ils ne se convertissent pas. Donc: Dieu manifeste de la bonté envers tous les hommes de différentes manières chaque jour. Mais Dieu n’aime que les élus croyants. Eux seulement bénéficient de l’amour de Dieu. Eux seulement ont l’amour de Dieu répandu dans leur coeur.

L’amour de Dieu pour l’homme est une relation intime. Les Écritures disent que c’est seulement Jésus qui peut conduire l’homme dans une relation avec Dieu, le Père (Jean 14:6, Matthieu 11:27, Ephèsiens 2:18, 1 Timothée 2:5). C’est une relation où abonde l’amour de Dieu. Un pécheur non converti n’a pas de part dans cette relation d’amour et ne peut pas en avoir, puisque c’est seulement la foi en Jésus-Christ qui peut établir une telle relation d'amour. L'apôtre Paul écrit à l'assemblée de Rome que rien "ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 8:38:39. Tout le propos de l'épître, en particulier le chapitre 8, montre clairement que ces paroles sont adressées à l'intention de ceux qui ne sont pas condamnés (v 1), de ceux qui vivent selon l'Esprit (v 4, 9), de ceux qui ont Christ en eux (v 10), de ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu (v 14), de ceux qui sont cohéritiers de Christ (v 17), de ceux qui aiment Dieu (v 28), de ceux qui sont semblables à l'image de son Fils (v 29), de ceux qui sont appelés et déclarés justifiés et glorifiés (v 30), de ceux qui sont les élus de Dieu (v 33).

Jésus, quant à lui, aimait toujours les disciples qu’il avait choisis, Jean 13:1, et aussi d’autres personnes qui croyaient en lui, Jean 11:5. Une seule fois, il est écrit que Jésus aima un homme qui n’était probablement pas un disciple, Marc 10:21. C’était un homme pieux, d’une situation élevée, qui avait obéi depuis son enfance aux commandements de Dieu. Cependant, il choisit la richesse plutôt que l’amour de Jésus.

Quand on pense à la religion "Dieu aime tous les hommes" qui aujourd’hui imbibe tout, on serait tenté de croire que dans presque toutes les page de la Bible, il est dit quelque chose indiquant que Dieu aime tous les pécheurs non convertis. En effet, de nos jours, il est presque impossible d’écouter un prêche sans entendre que Dieu aime tout le monde. Mais en réalité, il existe très peu de textes bibliques qui semblent suggérer une telle doctrine. Et quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que ces versets infirment cette doctrine.

Mais il en est peut-être quand même ainsi, diront certains, en rappelant la parabole du fils prodigue. Mais là, nous voyons que c’est seulement à partir du moment où le fils se confesse pécheur et qu’il prend le chemin du retour vers la maison, qu’il reçoit de l’amour de son père. Luc 15:20 montre que le père se prend de compassion pour le fils lorsque celui-ci retourne chez lui. Cette parabole n’est pas non plus un argument pour dire que Dieu aime les pécheurs. Elle enseigne avant tout que quiconque se détourne du péché et retourne à Dieu, il a part à l’amour de Dieu.

La doctrine "Dieu hait le péché mais aime le pécheur" a des conséquences fâcheuses. Fatalement, elle implique entre autres dans son prolongement que: 1) Le Dieu qui punit se voit occulté, ainsi que la colère de Dieu sur le pécheur non converti. 2) L’enfer devient inconcevable et révoltant. 3) La doctrine biblique de la réconciliation se trouve réduite au profit de la fausse doctrine dite de la "réconciliation subjective". 4) Il n’est plus besoin d’enseigner sur la nécessité de se convertir. 5) Des termes comme péché, sainteté, piété, crainte de Dieu et justification perdent leur véritable signification et doivent être interprétés d’une autre manière.

Au temps du prophète Malachie, l’opinion du peuple était que quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Éternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir… (2 :17). Face à cette hérésie, le Seigneur répond par la voie de son prophète, aux chapitres 3-4. Aujourd’hui, cette hérésie est reconnue comme vérité. Le message correspondant actuel est de déclarer que Dieu aime tout le monde, même ceux qui pratiquent le mal. Mais la Bible affirme le contraire. Ils sont les enfants de la colère. (Éphésiens 2:3)

Récapitulatif

* C’est un fait objectif que Dieu a démontré son amour et aimé le monde, en Jésus-Christ le Sauveur, Jean 3:16, Romains 5:8.

* C’est aussi un fait objectif que le jugement et la colère de Dieu sont présents en dehors de Jésus-Christ, Jean 3:18, 36, Romains 1:18-32. * L’amour de Dieu se trouve en Jésus-Christ, la colère de Dieu se trouve en dehors de Jésus-Christ. * C’est seulement par la foi en Jésus-Christ, qu’un homme peut bénéficier de l’amour de Dieu. * Tous les hommes bénéficient plus ou moins de la bonté de Dieu et de sa bienveillance: prospérité, santé, joie, sécurité etc. * L’homme est indissociable du péché, c’est pourquoi c’est toujours l’homme qui est puni, jamais le péché, puisque celui-ci n’est pas une sorte d'entité "personnelle" séparée de l’homme. * Nous pouvons donc constater qu’aucune des formules "Dieu hait le péché... mais aime le pécheur" n’a un quelconque support sérieux dans la Bible. Si en plus on réunit ces formules, on fabrique alors une doctrine qui est totalement étrangère à la Bible et qui s'oppose à des vérités bibliques essentielles. "Il en est ainsi que vous tous, qui n’avez jamais eu le coeur transformé par la puissance du Saint-Esprit sur vos âmes, vous qui ne naquirent jamais de nouveau, qui ne devinrent pas de nouvelles créatures, qui ne revinrent jamais à la vie après avoir été morts dans le péché, qui n’ont jamais vécu la lumière et la vie – vous êtes dans les mains du Dieu de la colère." Jonathan Edwards

 

LE PROBLÈME DE THÉODICÉE ET LA COLÈRE DE DIEU

"Si Dieu est tout-puissant et qu’il est amour, comment expliquer que le monde soit si mauvais?" sommairement, c’est en ces termes que s’énonce le problème de Théodicée.

La faute capitale est d’essayer d’associer l’amour de Dieu avec le mal et la souffrance. C’est une erreur fatale. Le mal ne peut pas s’expliquer par l’amour de Dieu, mais par le péché, le diable et la colère de Dieu. Le problème de Théodicée est apparu d’abord comme le résultat du refus de la colère de Dieu.

Quand nous recevons des bénédictions et de la prospérité, nous n’essayons évidemment pas de les expliquer à partir de la colère de Dieu. Autant nous n’expliquerons pas la présence du mal en partant de l’amour de Dieu.

Si on interdit à Dieu d’intervenir dans le monde avec justice, perfection et colère, alors le mal et la souffrance deviennent une énigme compliquée. Le prêtre se tient là et ne comprend rien et ne peut dire que Dieu, malgré tout, d'une certaine manière est amour, qu’il pleure avec nous et qu’il nous veut tous du bien.

C’est un spectacle désolant.

Certains chrétiens optent pour une position intermédiaire, en estimant que Dieu "permet" le mal et la souffrance. De ce fait, ils ne rendent pas Dieu responsable, puisqu'en définitive ce n’est pas Dieu qui frappe. Mais cette manière de voir ne tient pas non plus.

C’est toujours celui qui, étant en position de force "permet" l’accomplissement d’évènements, qui est finalement responsable. Celui qui exprime une volonté, l’ordonne et veille à son exécution, il en est le responsable. Ceux qui exécutent concrètement une volonté exprimée ne sont qu’un outil, de même manière que la trique dans la main de celui qui frappe. Si quelqu’un jette une pierre à quelqu’un d’autre, ce n’est pas la pierre qui est responsable, mais bien celui qui jette la pierre. La responsabilité incombe à celui qui veut, commande et permet. Parfois, la responsabilité est évidemment partagée. Hitler n’administra peut-être pas une seule gifle durant toute sa vie. Cependant, il est tenu pour responsable d’avoir "permis" la Seconde Guerre Mondiale. Mais il est sûr que les soldats qui étaient les triques d’Hitler étaient autant responsables des atrocités qu’ils commettaient.

Chaque fois que Dieu "permet", c’est la volonté de Dieu qui s’exprime et qui se réalise. Dans le livre de Job, par exemple, Dieu "permettait" à Satan de blesser, de tuer et de faire souffrir. Dans l’Apocalypse c’est Dieu qui veut, "permet" et ordonne que les châtiments frappent d’une grande intensité la terre et les hommes. Le plus souvent, les anges servent d’intermédiaires pour frapper et punir les hommes. Même Satan et ses démons peuvent être les instruments de la colère de Dieu. Et dans tout cela, c’est Dieu qui est la source active, c’est la volonté de Dieu qui se réalise.

Dans l’Ancien Testament, nous voyons comment les grandes puissances, l’Assyrie et Babylone, fonctionnent comme des triques de la colère de Dieu contre Israël. Et c’est Dieu qui est présenté comme le "responsable" des périodes de captivité d’Israël, pas les grandes puissances, malgré leur cruauté. Dieu en colère ordonna à ces grandes puissances de frapper Israël.

Des chrétiens témoignent volontiers que Dieu est bon, quand ils ont été épargnés d’accidents et de souffrances. C'est bien vrai. Mais quand ils sont victimes de malheurs ils se taisent et ne savent que croire. Les hommes de la Bible ne se comportaient pas ainsi. Quand les misères et les souffrances les frappaient, il était évident pour eux que c’était Dieu qui en était l’origine, quelques exemples:  "Car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi", "Ta fureur s'appesantit sur moi... Tu m'as rendu pour eux un objet d'horreur. Tes fureurs passent sur moi, Tes terreurs m'anéantissent", "Regardez et voyez s'il est une douleur pareille à ma douleur, à celle dont j'ai été frappée! L'Éternel m'a affligée au jour de son ardente colère" ..."Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur..." Psaumes 32:4, 88:8, 16-17, Lamentations 1:12, 1 Pierre 4:19.

Il s’agit aussi de savoir qui ou quoi dans l’existence a le Pouvoir suprême. Est-ce le hasard? Est-ce Satan et ses démons? Ou bien est-ce Dieu? Soulever le problème de Théodicée signifie la négation du Pouvoir suprême de Dieu. Mais la Bible représente Dieu comme le Dieu de l’histoire, un Dieu qui a le pouvoir, oui, le Tout-pouvoir. Et alors Dieu ne devient pas seulement un dieu impuissant qui pleure et souffre avec nous, lorsque surviennent les maux et les souffrances. Dieu ne devient pas seulement un dieu consentent, sans responsabilité. Non, Dieu devient celui qui EST, il devient le Dieu Tout-puissant qui règne sur le ciel et la terre et qui commande tout dans sa perfection, sa justice et sa bonté. Il devient un Dieu qui envoie guerres, pestes, maladies mortelles, famines, tremblements de terre, cyclones, etc.

Il fait cela pour châtier et pour affermir. Il fait cela pour mettre en garde. Il fait cela pour montrer son pouvoir et sa puissance et pour être glorifié. Il fait cela pour mettre ses élus à l’épreuve. Il fait cela pour susciter chez ses élus plus de crainte de Dieu. Il fait cela pour enseigner. Il fait cela pour clarifier des situations. Il fait cela pour certains de ses élus qui pourront entrer au ciel. Et il fait cela pour des tas d’autres raisons. Cela signifie que par exemple, lorsqu’une guerre éclate, ou qu’un tremblement de terre se produit, il y a autant de raisons et de desseins qu’il y a d’hommes qui en sont victimes.

Il faut ajouter ici bien entendu, que lorsque des hommes pieux endurent des souffrances, cela n’exclut pas la compassion de Dieu dans la souffrance ou la présence de son amour, Romains 8:35-39.

La Bible enseigne, de la Genèse à l’Apocalypse, qu’on ne peut comprendre le monde sans la colère active de Dieu. C’est seulement lorsque nous laissons Dieu être celui qui EST, que nous pouvons mieux appréhender les réponses à ces questions relatives au mal et à la souffrance.

Tout cela signifie que, dans tout ce qui arrive dans l’univers, nous pouvons louer Dieu pour ce qu’il EST et sera toujours. Tout arrive parce que Dieu EST celui qui EST.

Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l'adversité; Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses. Ésaïe 45:7

 

MANIFESTATIONS DE LA COLÈRE DE DIEU

C'est de l'Éternel des armées que viendra le châtiment, avec des tonnerres, des tremblements de terre et un bruit formidable, avec l'ouragan et la tempête, et avec la flamme d'un feu dévorant. Ésaïe 29:6

Le carquois de Dieu contient de nombreuses flèches empoisonnées: tremblements de terre, sécheresses, inondations, éruptions volcaniques, trombes, ouragans, pestes, épidémies, attentats terroristes, guerres, etc. Des centaines et des centaines de millions d’hommes ont souffert et sont morts de ces flèches dévastatrices de la colère de Dieu.

(Ces choses sont pour une part appelées "catastrophes naturelles", mais c'est une expression teintée d’athéisme. Jugements divins est une appellation plus appropriée.)

- Dans les apostasies, nous voyons la colère de Dieu. Cela concerne toute les fausses religions du monde et toutes les fausses croyances qui n’ont de christianisme que le nom. Dieu peut punir des pécheurs endurcis avec des hérésies. 2 Thessaloniciens 2:9-12.

- Nous voyons la colère de Dieu dans les dépravations et les perversions sexuelles. En effet, Dieu "livre" à toutes sortes de convoitises et passions infâmes le monde qui a choisi de vivre dans les ténèbres et le mensonge. Romains 1:18-32.

- La prospérité et la richesse peuvent être l’expression de la colère de Dieu. En colère, Dieu peut ouvrir les portes du royaume de Mammon à certains pécheurs incorrigibles, afin qu’ils s’aveuglent et s’endurcissent encore plus. Il n’y a dans le monde guère d’idole qui soit aussi efficace que l’idole du matérialisme, pour faire en sorte que des hommes oublient Dieu.

- Quand des pécheurs incorrigibles sont attirés dans un tourbillon de confusions, calomnies, chaos, adultères, haines, violences et peut-être meurtres, nous pouvons voir aussi en cela l’expression de la colère de Dieu.

Souvent, Dieu retire tout simplement sa main protectrice de pécheurs invétérés, et le péché et le diable les éloignent alors vite hors des commandements de Dieu, vers encore plus de péchés et de mal. Dieu dans sa colère active peut lui-même parfois les enfoncer complètement dans l'aveuglement des ténèbres.

Le monde entier gît sous le poids constant de la colère de Dieu. Nous endurons et subissons tous, plus ou moins, la pression énorme de la colère de Dieu sur le monde.

 

- - - - - - -

 

Cela dit, il nous faut tout de suite ajouter :

* Autant la colère de Dieu repose comme un gros nuage noir sur la terre, autant la bonté de Dieu sont des réalités dans le monde. Cette bonté profite aussi aux plus mauvais des hommes (Matthieu 5:45). La colère et la bonté de Dieu fonctionnent ensemble dans le monde.

* Lorsque Dieu envoie des "catastrophes naturelles/jugements divins", ce n'est pas seulement par colère. Dieu a des raisons multiples dans chaque "catastrophe naturelle" .

* Les hommes sont responsables de leurs actes. Rien ne peut être imputé à la colère de Dieu. Cependant, quand les hommes dépassent les bornes du péché et de l'impureté, Dieu peut dans sa colère sainte et juste les solliciter un peu plus loin dans cette voie, puis les y pousser fermement.

* La richesse peut être parfois une bénédiction divine, si elle est employée pour de bonnes choses.  Mais la richesse est souvent un allié de Satan, lequel entortille les hommes dans la toile de la convoitise et de l’envie.

 

- - - - - - -

 

- Enfin , nous pouvons voir la visage de la colère de Dieu dans le personnage du faucheur. Quand un jour, la mort se tiendra devant nous, nous pourrons y voir la colère de Dieu. 

Dans le Psaume 90, Moïse écrit que nous mourons par la colère de Dieu, v 7. Tous nos jours de peine sur la terre disparaissent par sa colère, v 9. Aucun homme ne peut comprendre le poids pesant de la colère de Dieu sur les jours de sa vie. C’est pourquoi personne ne peut craindre Dieu comme il le devrait, v 11. 

Un chrétien va directement de la mort au paradis, mais la porte sombre et froide de la mort est quand même là, et il faut bien la franchir, cela peut signifier une longue agonie d’angoisse et de douleur. La porte de la mort nous attend à cause du péché, lequel a provoqué la colère de Dieu.

Maintenant, il est important pour un chrétien d’être conscient qu’il est toujours entouré de l’amour de Dieu, même face à la mort, Romains 8:38-39. Un chrétien n’est pas l’objet de la colère de Dieu au même titre qu’un pécheur endurci ou non converti. Mais cela n’empêche que la colère de Dieu couvre le monde entier et que chaque chrétien la ressent.

Pour comprendre mieux cela, nous pouvons comparer à ce qui suit:

* Un chrétien a eu ses péchés pardonnés. Cela n’empêche que le péché est une réalité dans notre vie. Nous vivons l’expérience de sa force tous les jours. * Un chrétien est libéré de Satan. Cela n’empêche que Satan nous décoche des flèches chaque jour. * Un chrétien est racheté de la mort. Cela n’empêche que nous mourrons tous un jour et que parfois nous ressentons le pouvoir de la mort dans nos membres. * Un chrétien est en Christ, il n’est donc pas l’objet de la colère de Dieu. Cela n’empêche que nous ressentons les manifestations de la Colère. Nous n’échappons pas à ses effets, puisque nous vivons dans un monde mauvais, en révolte contre Dieu et en permanence sous la Colère. Le pays était profané par ses habitants. Car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la peine de leurs crimes. Ésaïe 24:5-6.

La colère de Dieu est partout. On peut dire qu’elle fait partie de notre vie. Nous souffrons tous des conséquences du fait que nous vivons dans un monde déchu et mauvais, soumis aux jugements de Dieu. Vu sous cet angle, même le croyant subit les effets de la colère. Un chrétien vit sans cesse dans un champs de tensions. Ce n’est qu’au ciel, que nous obtiendrons la rédemption dans son achèvement, quand alors seront accomplies les paroles : "Et il n’y aura plus de malédiction" (Apocalypse 22:3). Sur terre, nous subissons chaque jour les répercussions du péché, du diable, de la mort et de la colère de Dieu.

La colère de Dieu n'est pas seulement une réalité aujourd'hui. Selon la Bible, les manifestations de la colère de Dieu seront de plus en plus concrètement ressenties par les habitants de la terre, à mesure que nous nous approchons de la fin. Jésus parlait du "commencement des douleurs" et de "la fin", un temps de grandes douleurs (Matthieu 24). L'apôtre Paul parlait des "derniers jours" et "de temps difficiles" (2 Timothée). L'apôtre Jean reçoit des révélations dramatiques au sujet d'une terrible escalade de la colère de Dieu dans les derniers temps, voir Apocalypse.

Mais l'Éternel est Dieu en vérité, il est un Dieu vivant et un roi éternel. La terre tremble devant sa colère, et les nations ne supportent pas sa fureur. Jérémie10:10

 

LE SEIGNEUR – UN GUERRIER

Nous lisons dans la Bible que l'Éternel est un vaillant guerrier (Exode 15:3). Nous lisons sur les guerres de l'Éternel (1 Samuel 25:28), que c'est l'Éternel, votre Dieu, qui a combattu pour vous. (Josué 23:3), sur l’épée de Dieu qui s'est enivrée dans les cieux (Ésaïe 34:5), sur L'Éternel puissant dans les combats. (Psaumes 24:8).

Nous lisons régulièrement que c’est le Seigneur lui-même qui est actif derrière ce qui est visible au plus fort de la bataille, voir par exemple Exode 14:14, Deutéronome 1:30, Josué10:14, 42, 11:6, 23:10, Juges 20:35, 1 Samuel 14:23.

Cette vérité se trouve indirectement encore confirmée par tous les textes qui relatent comment Dieu donne l’ennemi en la main d’Israël, voir Josué 2:24, 6:2, 16, 8:1, 18, 10:8, 19, Juges 3:28, 4:7, 14, 7:9, 15, 18:10, 20:28, 1 Samuel 14:12, 17:46, 23:4, 24:5, 26:8, 1 Rois 20:28.

Le Seigneur en tant que guerrier, conduit les pensées vers une appellation de Dieu assez fréquente (particulièrement dans la littérature prophétique): "le Seigneur des armées" (en Hébreux, Adonaï Sebaot). Cela peut rappeler les armées célestes dont Dieu s’entoure et dont il est le Roi. Avec ses armées célestes, il est présent lors d’évènements sur la terre et il agit de manière active, afin que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Le fait que le Seigneur soit un guerrier actif et présent, lorsque des peuples ou des pays se font la guerre, confirme encore que Dieu est le Dieu de l’histoire. Le monde n’est pas laissé au hasard à des caprices passagers, à l’ambition de certains hommes, ou au jeu versatile des démons. C’est Dieu - vaillant guerrier – qui, d’une manière violente et impénétrable, participe en tant que guerrier tout-puissant aux évènements sanglants de l’histoire (voir surtout le livre de Daniel).

Quand la Bible emploie des expressions comme le Seigneur vaillant guerrier, il s’agit bien-sûr d’expressions anthropomorphiques. Elles signifient tout simplement que Dieu fait triompher sa juste et parfaite volonté, parmi les conseils, les soldats et les armes, au milieu des drames et de la confusion des guerres. Il est naturellement impossible de comprendre comment cela peut avoir lieu.

On ne peut pas faire l’impasse sur ce fait, que Dieu est profondément impliqué dans ce qu’il y de plus horrible sur la terre et que cela révèle aussi quelque chose sur Dieu lui-même. C’est à dire que Dieu est aussi un Dieu juste et saint, qui utilise les horreurs de la guerre pour ses propres objectifs.

Dieu se sert de la brutalité impitoyable de la guerre pour sa colère, quand il punit des hommes pour leur idolâtrie, péchés, méchancetés, débauches. La guerre montre un peu du dégoût que Dieu ressent, face à un monde déchu et insoumis. Le péché ne doit pas être pris à la légère, il provoque la colère de Dieu et peut générer des souffrances inouïes, des baïonnettes sanglantes, des balles, de l’angoisse et de la douleur. (Mais nous ne devons pas oublier que Dieu a de nombreux objectifs avec la guerre, même des objectifs de bénédictions et d’amour)

C’est le Seigneur qui, finalement, tient l’épée sanglante de la guerre. Mais c’est toujours l’homme pécheur qui est responsable du fait qu’il y ait des guerres. C'est la méchanceté de l’homme qui fait que Dieu tire l’épée du fourreau. Comme la lave jaillissant du volcan, la guerre est quelque chose qui jaillit du coeur mauvais des hommes. Les horreurs de la guerre sont le miroir de ce qui habite le coeur de l’homme. Lorsque la haine, l’envie et la violence peuvent s'exprimer sans entraves, la guerre éclate alors entre individus, peuples et pays.

Mais le message apaisant de la Bible montre que cette méchanceté humaine n’est pas toute-puissante. C’est Dieu qui a le pouvoir sur tout cela et qui peut même se servir de cette méchanceté humaine comme d’un instrument, afin que sa sainte et juste volonté soit faite. Aucune guerre ne dépasse d’un pouce les limites que Dieu a fixées. La volonté de Dieu est faite sur la terre comme au ciel.

Dieu en colère pousse des pays à la guerre. Dans le passé, Dieu utilisa Israël de façon exceptionnelle. Dieu n’a eu d’alliance avec aucun autre peuple que celui-là. Israël reçut l’ordre de chasser les peuples de Canaan pour occuper le pays à leur place. Par la même occasion, Israël était l’outil de la colère de Dieu pour punir les peuples dépravés de Canaan.

Avant l’exil, Dieu combattit pour Israël. Ensuite, lors de la captivité, Dieu combattit Israël au moyen d’autres peuples:

Qui a livré Jacob au pillage, et Israël aux pillards ? N'est-ce pas l'Éternel ? Nous avons péché contre lui. Ils n'ont point voulu marcher dans ses voies, et ils n'ont point écouté sa loi. Aussi a-t-il versé sur Israël l'ardeur de sa colère et la violence de la guerre. Ésaïe 42:24-25

Il est intéressant de remarquer que Le Nouveau Testament montre aussi Jésus comme un guerrier, Apocalypse 14:14, 19:11-21.

 

LA CRAINTE DE DIEU

Vénération et crainte de Dieu, éléments essentiels de la vie avec Dieu, ont depuis longtemps été remisés aux oubliettes. Les raisons de les entretenir encore sont aujourd’hui efficacement éliminées. C’est surtout parce qu’on a rejeté la colère de Dieu. Et quand la Colère est absente, il n’y a plus de raison de faire preuve de vénération et de crainte envers Dieu.

Et ceux qui n'ont pas rejeté ces réalités, ils ont fait le choix de les rendre méconnaissables, afin de les faire concorder de manière agréable avec l’église douillette de notre temps.

Mais la Bible est claire. Nous, croyants, nous sommes appelés à craindre Dieu pour sa colère. Moïse fut près d’être tué par la colère de Dieu (Exode 4:24). David fut puni pour ses graves péchés, en ce que Dieu mit à mort son premier-né. (2 Samuel 12:15). Actes chapitre 5 montre que des croyants qui vivent dans le mensonge et la fourberie risquent d’être frappés de la Colère.  1 Corinthiens 11:29-30 montre que des croyants manquant de respect pour les choses sacrées peuvent être frappés de la Colère. Apocalypse 2:22-23 montre que Dieu peut frapper de maladie le croyant qui commet "l’impudicité" avec ceux qui enseignent des fausses croyances. Cela ne représente que quelques exemples. Dieu est aussi un Dieu "terrible", Deutéronome 7:21, Psaumes 47:3, 76:8, 12-13, Ésaïe 2:10, 19, Sophonie 2:11.

Le croyant qui vit sans retenue dans le péché risque d’être rejeté de la sphère de l’amour de Dieu. C’est pourquoi ce croyant-là doit posséder littéralement un minimum de crainte de Dieu. Nous devons toujours être conscients du fait qu’une vie de péchés peut nous faire rencontrer Dieu, dont les mains sont redoutables. L’auteur de l’épître aux Hébreux met en garde les chrétiens:

C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Hébreux 10:31

Cependant, l’église moderne ne parle pas de cette crainte de Dieu. Là, tout est amour. Là, on nous dit que Dieu nous aime comme nous sommes, quelle que soit notre vie. C’est faux. Dieu nous aime nous croyants, mais pas si nous recommençons sans remords à vivre dans le péché. Car alors nous sortons de la grâce. L’apostasie n’est pas seulement un abandon de la foi, c’est aussi un retour à une vie impure de péchés.

Quand de nos jours on nomme la crainte de Dieu, il s’agit au mieux de respect. Et il n’est pas rare que l’on compare avec la confiance de l’enfant envers ses parents, pour en expliquer le sens. Le terme de crainte de Dieu se voit donc réduit, ou même changé en son contraire, et voilà que d’un coup de baguette magique la crainte de Dieu se change en amour.

Quelques versets sur la crainte de Dieu:

Deutéronome 4:10 (lorsque la loi va être donnée) : Assemble auprès de moi le peuple! Je veux leur faire entendre mes paroles, afin qu'ils apprennent à me craindre tout le temps qu'ils vivront sur la terre; et afin qu'ils les enseignent à leurs enfants.

Proverbes 3:7, 8:13 Crains l'Éternel, et détourne-toi du mal… La crainte de l'Éternel, c'est la haine du mal.

Romains 3:18. L’homme, dans son état naturel de péché, n’a pas la crainte de Dieu devant les yeux.

2 Corinthiens 7:1 enseigne que la crainte de Dieu signifie se purifier des péchés et vivre dans la sanctification.

1 Timothée 2:10 enseigne, en partant du contexte, que les femmes qui vivent dans la crainte de Dieu se conduisent dignement et ont une attitude humble.

1 Timothée 4:7-8 enseigne que la crainte de Dieu signifie se détourner des fausses croyances, "s’exercer", travailler et combattre (v 10) pour la crainte de Dieu.

1 Timothée 6:5-6, 10-11 enseigne que la crainte de Dieu ne recherche pas l’argent et le succès, mais le contentement de son sort.

2 Timothée 3:5 enseigne que la crainte de Dieu est le contraire des péchés précédemment énumérés (v 2-5).

1 Pierre 1:17 enseigne que la crainte de Dieu est la crainte du jugement de Dieu et la vénération du "sang précieux du Christ".

2 Pierre 1:6-7 enseigne qu’à la crainte de Dieu, font suite la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience, la piété, l’affection fraternelle et l’amour.

Dans la pratique, la crainte de Dieu signifie donc de vivre une vie pure et sanctifiée devant la face de Dieu. C’est ainsi qu’en action on montre qu’on craint Dieu.

La crainte de Dieu prend alors un sens, puisque Dieu est un Dieu juste et parfait, qui peut entrer en colère et qui peut punir. Ne peut le craindre correctement que celui qui connaît sa colère: Qui prend garde à la force de ta colère, et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due? Psaumes 90:11

Notre relation avec Dieu est une relation d’amour. Dieu nous aime plus que nous ne pouvons l’imaginer. Nous vivons dans l’amour de Dieu. C’est seulement lorsque par bravade, nous quittons la croix, que nous quittons la foi ou délaissons la vie de la foi, que l’amour de Dieu peut nous quitter, ne laissant devant nos pieds que l’océan de la Colère.

La Bible nous exhorte régulièrement à craindre Dieu, par une vie de foi sanctifiée qui plaît à Dieu. La crainte de Dieu devient alors un chant de louanges et d’adoration pour Celui qui EST Celui qui EST.

Jésus exhorte ses disciples à une crainte saine et salutaire : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. Matthieu 10:28

 

LE JUGEMENT ET L’ENFER

L’enseignement des églises est aujourd’hui en grande partie temporel et se fonde sur un humanisme accepté partout. Il s’agit tout simplement d’être tolérant et sympathique avec tout le monde. L’image de Dieu qui domine est l’amour et le pardon, et on occulte le Dieu qui peut condamner des hommes à l’enfer.

Cela est en définitive assez naturel, puisqu’il n’est pas possible de comprendre l’enfer, étant donné qu’on a choisi de remiser la colère de Dieu dans les antres sombres de la foi primitive des temps anciens. En disant délibérément non à la colère de Dieu, on a jeté la seule clé qui pouvait ouvrir la porte de la compréhension de l’enfer.

Le péché, la colère de Dieu et l’enfer forment une chaîne indivisible. Quand on nie l’un d’entre eux, tout s’écroule. Casser une vérité de la Bible suppose toujours des conséquences. Le tout constitue un système divin.

Chaque jour, Dieu verse sa colère sur des pécheurs, c’est un témoignage sur un enfer à venir. Les manifestations journalières de la colère de Dieu sur la terre témoignent de l’existence de l’enfer. C’est d’ailleurs aussi pour cela que tant de prédicateurs répugnent à parler de la colère de Dieu. Au lieu de cela, on se voit obligé de prêcher que Dieu ne punit pas des hommes sur terre, car si Dieu punissait sur la terre il pourrait bien le faire aussi dans l’au-delà, et alors cela irait contre la doctrine "Dieu aime tous les hommes". Cette doctrine oblige ses partisans à taire, amoindrir, nier ou modifier radicalement la colère de Dieu, le Jugement et l’enfer.

L’enfer est un châtiment qui existe à cause d’une vie "criminelle", c’est à dire d’une vie faite de méchanceté et d’impiété. La colère de Dieu sur la terre, le Jugement dernier et l’enfer, tout cela montre – malgré le rejet des églises modernes – que Dieu est aussi un Dieu qui punit. Les chapitres 1 et 2 de ce livre le montrent abondamment. Dieu dit à propos de l’impie: Mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux. Psaumes 50:21. Dieu dit aux peuples: Celui qui châtie les nations ne punirait-il point, Lui qui donne à l'homme l'intelligence? Psaumes 94:10. Jésus dit: Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. Matthieu 25:46

La doctrine "Dieu aime tous les hommes" semble bien sympathique, mais c’est un poison mortel. Les hommes sont bercés dans l’illusion que Dieu les regarde avec bienveillance, quelle que soit leur foi et quelle que soit leur vie. Et naturellement, les hommes qui entendent de telles choses ne peuvent pas imaginer que ce Dieu d’amour pourrait un jour se mettre en colère, encore moins qu’il pourrait les envoyer en enfer.

À notre époque aussi on entend l’écho de celui qui, dans le jardin d’Éden, annonçait le si charmant message plein d’amour: Vous ne mourrez point! Genèse 3:4

Une autre conséquence grave de la religion "Dieu aime tous les hommes" est la doctrine selon laquelle tous les hommes seront finalement sauvés et iront au ciel (universalisme). Cette doctrine est la conséquence nécessaire et logique de la croyance "Dieu aime tous les hommes". L’enfer ne convient évidemment pas dans ce schéma construit par les universalistes. Au contraire, le ciel devient pour tous le terminus évident de toute l’humanité.

Les chrétiens qui ne veulent pas aller aussi loin adoptent un compromis. On croit à une doctrine selon laquelle le pécheur non converti cesse d’exister après sa mort, il est anéanti. Il n’est alors plus question de souffrances ou de châtiment après la mort, mais tout simplement d’une vie qui s’éteint (doctrine de l’annihilation). La mort du pécheur serait ainsi comme celle des animaux. Les témoins de Jéhovah, entre autres, enseignent cette doctrine.

La doctrine de l’annihilation s’accorde bien avec la doctrine "Dieu aime tous les hommes". Beaucoup de ses adeptes ne peuvent pas croire à un Dieu vengeur, c’est pourquoi ils rejettent l’enseignement de la Bible concernant l’immortalité de l’âme. Partant du principe que Dieu a créé l’homme avec une âme mortelle, l’enfer se trouve réduit à une image de l’homme qui s’autodétruit. Dieu n’est alors plus impliqué dans la destinée du pécheur. Et comme par magie, tout discours relatif à un Dieu qui punit le pécheur se trouve éliminé. La doctrine de l’annihilation conteste l’éternité, vers laquelle chaque homme va, ainsi que l’idée d’un Dieu justicier, l’enfer éternel et, bien entendu, la colère de Dieu sur le pécheur.

Quand on croit que Dieu aime tous les pécheurs impénitents, la conséquence naturelle est de croire, soit à l’universalisme, soit à la doctrine de l’annihilation. Cela implique à son tour une approche désinvolte de la Bible. On est alors contraint de sortir sèchement des versets de leur contexte, d’en tourner la portée biblique, afin de forcer les textes à enseigner précisément ce qu’on souhaite entendre, ou ce qu’on estime ce que d’autres personnes souhaitent entendre.

Et à l’aide de sordides subterfuges sentimentaux, on essaie même de montrer l’absurdité de l’enfer:

"Pourquoi donc Dieu qui aime le pécheur durant toute sa vie, serait-il soudainement en colère le jour du Jugement et l’enverrait dans les supplices de l’enfer?! "

"Comment peut-on vivre au ciel avec joie, tout en sachant que peut-être des millions d’autres gens endurent des souffrances en enfer?! "

"Avec cette idée classique de l’enfer, Dieu devient un cruel sadique qui ferait souffrir des hommes pour l’éternité dans les chambres de torture qu'il a préparées. Hitler serait un ange en comparaison!"

C’est avec de tels propos qu’en pratique, on nie le caractère malfaisant du péché et la sainteté de Dieu. On accuse en plus Dieu d’être cruel et mauvais. Les gens qui tiennent ce genre de discours n’ont jamais voulu comprendre l’enseignement de la Bible sur la sainteté, la justice et la colère de Dieu, la gravité du péché, le sacrifice de réconciliation de Jésus et la justification par la foi. Ils se sont laissés duper.

La vérité est que l’enfer est la disposition la plus juste et la plus légitime que Dieu a préparée. L’enfer est l’ultime conséquence de la colère de Dieu. Il est le visage final et éternel de la colère de Dieu, un endroit où la colère de Dieu brûle indéfiniment. Dieu veut cet endroit de tourments, parce qu’il est pureté, lumière, perfection et justice.

Et si une fois au ciel nous pensons à l’enfer, ce sera avec une immense gratitude. D’une part à cause du fait que nous-mêmes n’y sommes pas, d’autre part parce que la sainte justice de Dieu a triomphé. Dans le ciel, où chaque pensée concorde avec la nature de Dieu, nous n’aurons pas à pleurer sur l'existence de l’enfer. C’est Dieu qui a préparé l’enfer. Dieu veut l’enfer. Cela correspond à son essence. Personne au ciel n'éprouvera la moindre contrariété à propos de ce que Dieu a créé dans sa justice parfaite et sainte. Au contraire, ce sera une source de louange éternelle.

Qu’il existe un jour du Jugement, cela vient du fait que Dieu est saint, parfait et juste. Pour les impies, le Jugement sera un jour terrible, ce que rappellent constamment les prophètes de l’Ancien Testament et les auteurs du Nouveau Testament. Pour les chrétiens, le jour du Jugement sera un jour de joie. Mais même les chrétiens ont des raisons de craindre ce jour. 2 Corinthiens 5:10, Hébreux 12:28, 1 Pierre 1:17, Matthieu 25:1-13.

Textes du Nouveau Testament sur le Jugement et l’enfer: Matthieu 5:22, 29-30, 10:28, 11:23, 16:18, 18:9, 23:33, 25:46, Marc 9:43-48, Luc 10:14-15, 16:19-31, 12:5, Romains 2:5-9, 2 Thessaloniciens 1:5-10, Hébreux 10:26-31, Jacques 3:6, 2 Pierre 2:9, 3:7, Jude v 7, Apocalypse 1:18, 14:9-11, 20:11-15, 21:8.

L'Éternel des armées sera élevé par le jugement, et le Dieu saint sera sanctifié par la justice. Ésaïe 5:16

 

CONSÉQUENCES DU RETOUR DE LA COLÈRE

Si nous acceptons l’enseignement de la Bible sur la colère de Dieu, notre conception de la foi en sera corrigée et réformée.

- En croyant à la colère de Dieu, la nécessité de se convertir et la FOI en Jésus-Christ seront prêchées plus franchement. Il n’y a pas tellement de raisons de parler der la nécessité de croire et de se convertir, si Dieu aime déjà tout le monde. C'est ce qu'on remarque nettement dans les églises d’aujourd’hui. On y prêche volontiers et souvent que Dieu aime tous les hommes, mais l’importance de croire et de se convertir fait rarement suite à un tel message. Et c’est bien compréhensible, pourquoi des hommes devraient-ils croire, si Dieu les aime déjà? Car si les non croyants sont déjà aimés de Dieu, ils n'ont donc pas besoin de croire au Sauveur. Mais le message de la colère de Dieu contraint à enseigner en même temps le message de la foi et de la réconciliation, la foi en Jésus qui est le Sauveur de la Colère.

- En croyant à la colère de Dieu, le péché apparaît au grand jour. On ne peut pas comprendre la colère de Dieu sans le péché. Là où il y a péché, il y a aussi colère de Dieu. C’est pourquoi le péché tiendra une place plus importante dans la prédication. Les péchés de l’homme, à la lumière de la sainteté de Dieu, appellent à la fois la Colère et le pardon.

- En croyant à la colère de Dieu, le Jugement et l’enfer prendront une place plus importante. On ne peut pas comprendre ces vérités sans la colère de Dieu. Seule une personne consciente de la vérité de la colère de Dieu peut enseigner sur le Jugement et l’enfer, conformément à ce qu’en enseigne la Bible. Mais bien entendu, la réalité de l'enfer est incompréhensible, si on vit dans la certitude que Dieu aime tous les non croyants. En effet, comment un Dieu qui aime tous les hommes pourrait-il soudain faire subir à certains le châtiment d'un enfer éternel?

- En croyant en un Dieu qui peut entrer en colère et qui est en même temps le Dieu de l’histoire, les évènements historiques prennent un tout autre sens et une autre dimension. Le monde qui nous entoure ne nous montre pas seulement les signes de l’amour de Dieu, mais aussi sa sainteté, sa justice, sa colère. Partout dans le monde nous pouvons voir la présence de Dieu, pas seulement quand les bonnes choses arrivent, mais aussi quand les jugements et les châtiments sont prononcés. Le prophète Amos enseignait au peuple l’évidence de la colère de Dieu: Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l'Éternel en soit l'auteur? Amos 3:6

- En croyant à la colère de Dieu, nous obtenons une vision corrigée de la société. La gentillesse et la bonté de caractère prendront aussi en compte le principe de justice et la sainte colère. L’amabilité et l'indulgence ne s’opposeront donc plus à la rigueur et à la justice. Par exemple, une politique pénale charitable n’empêchera pas aussi qu’elle soit juste. L’éducation des enfants ne consistera plus seulement à être aimable en voyant les droits de l’enfant, mais aussi à être sévère en considérant aussi ses devoirs.

- Notre façon de penser s’en trouve réformée. Quand la colère de Dieu s’exprime sous forme de guerres, pestes, tremblements de terre, ouragans, etc., nous ne pensons plus comme l'athée, c’est à dire que ces évènements ne seraient dûs qu'à des circonstances  malheureuses. Nous ne pensons plus que c’est le diable et ses acolytes qui apportent mort et désolation, ni que c’est un Dieu en pleurs qui "permet" ces choses. Non, il devient pour nous évident que c’est le Dieu Tout-puissant qui agit de manière active et consciente. Nous commençons à nous poser des questions à la fois d’ordre spirituel et logique: "Que veut Dieu au travers de cela? Pourquoi frappe-t-il de sa colère ici et maintenant?" Parfois nous comprenons, parfois nous ne pouvons que pressentir une réponse. Souvent nous ne savons pas et nous ne pouvons que nous taire, soupirer et déplorer. Mais nous pouvons aussi louer Dieu pour ses jugements justes et parfaits. Nous savons que nous vivons dans le monde de Dieu. Nous sommes conscients que Dieu contrôle parfaitement chaque situation. Tout cela nous remplit de crainte, de confiance, d’espoir et de louange.

Autres exemples concrets qui résultent du retour de la Colère :

- En croyant à la colère de Dieu, notre relation avec Dieu n’est pas seulement teintée de communion et d’amour, mais aussi de discipline et de sens de justice. La crainte de Dieu devient une réalité. Ce mot retrouve sa véritable signification. Respect, vénération et crainte prennent aussi leur place dans notre relation avec Dieu.

- En croyant à la colère de Dieu, notre vie devient plus sanctifiée, avec moins de mentalité axée sur les loisirs et avec plus de sainteté. Les péchés considérés jusqu’ici comme anodins deviennent désormais détestables. La connaissance de la colère de Dieu devient un frein lorsqu’il s’agit de céder à la tentation aux péchés.

- Lorsque par exemple, Dieu frappe de maladie un croyant qui a commencé à vivre dans le péché, il y a une chance pour que cette personne comprenne l’avertissement et se repente, Jean 5:14. Donc, lorsque Dieu dans sa colère envoie la maladie, le repentir est la motivation première (Apocalypse 2:22-24). Mais si le malade ne sait pas que Dieu peut provoquer une maladie comme une mise en garde, il ira encore plus loin dans le péché, malgré la maladie, ou après sa guérison. C’est pourquoi, parler de la colère de Dieu comme d'un avertissement est sagesse et amour au regard du prochain. C’est une connaissance protectrice qui peut conduire à l’élévation ou à la conversion. (Il faut naturellement aussi être conscient que Dieu provoque des maladies pour beaucoup d’autres raisons. Dieu agit de manière unique avec chaque individu.)

- Nos relations avec les pécheurs irréductibles se trouvent changées. Il n’est pas possible de rechercher la proche amitié de ceux contre lesquels Dieu est en colère. (Genèse 49:6, Job 21:16, Psaumes 1, 26:4-5, 8, 2 Corinthiens 6:14-18, Éphésiens 5:3-11, Apocalypse 18:1-4).

- En croyant à la colère de Dieu, l’évangélisation prend une autre dimension. Il s’agit désormais de sauver des hommes de la Colère et de les inviter à l’amour de Dieu dans le Christ. Au lieu de brochures charmantes mais inoffensives du genre "Dieu-vous-aime", nous mettrons dans les mains des gens des livres tels que "Le voyage du pèlerin" de John Bunyan.

Quand le retour de la Colère sera devenu une réalité, nous engagerons une réforme dans la plupart des domaines de notre vie. Notre discernement et notre caractère seront influencés de pensées différentes. Nos paroles et notre vie seront d’une autre nature.

Avec le retour de la Colère, la religion "Dieu aime tous les hommes" commencera à s’effriter. C’est une religion que nous avons tous bue avec le lait maternel et qui a profondément influencé et manipulé les églises et la société. C’est pourquoi, le retour de la colère de Dieu ne sera possible que par une profonde réforme parmi le peuple de Dieu, de l'âme et de l'esprit, par le moyen de l'Esprit de Dieu.

 

LA COLÈRE DE DIEU ET L’AMOUR DE DIEU

L’opinion selon laquelle l’Ancien Testament nous montre le Dieu du jugement et de la colère, tandis que le Dieu du Nouveau Testament serait le Dieu de l’amour et du pardon, est un mythe qui a la vie dure.

Dieu a effectivement toujours été et sera toujours bon, saint et juste. De nombreux textes de l’Ancien et du Nouveau Testament parlent de l’amour, de la miséricorde et de la grâce de Dieu. De même, de nombreux textes de l’Ancien et du Nouveau Testament parlent de sa colère vengeresse.

Pour ce qui est de l’Ancien Testament et de l’amour de Dieu, les Psaumes contiennent de nombreux passages sur l’amour et la grâce de Dieu. Et pour donner d'autres exemples: Exode 33:19, 34:6, Deutéronome 10:15, Ésaïe 43:4, Jérémie 31:3, Osée 11. Comme le mot hébreux "chesed " est souvent traduit par amour dans de nombreuses versions de la Bible, nous voyons que l’Ancien Testament a un grand nombre de textes sur l’amour de Dieu, bien plus que le Nouveau Testament.

Le Nouveau Testament de son côté parle beaucoup de la colère de Dieu, directement et indirectement, comme le montrent les exemples du chapitre 2 de ce livre.

Mais cela n’empêche pas les églises aujourd'hui de continuer à détester ce qui touche à la colère de Dieu. Et si par accident la colère de Dieu est formulée, il n’est pas rare que l’on prétende que la colère de Dieu n’est qu’une expression de l’amour de Dieu. Autrement dit, le côté face de la pièce de l’amour. Bien sûr, ce n’est pas du tout ainsi.

Les hommes qui vivaient l’angoisse de la mort dans les eaux du déluge n’éprouvaient certainement pas l’effusion de l’amour de Dieu. Ceux qui se consumaient dans les flammes de Sodome et Gomorrhe ne virent pas l’amour de Dieu. Ceux qui tombèrent sous les coups des jugements divins, lorsqu’une génération entière mourut dans le désert, ne comprirent pas ça comme un signe de l'amour de Dieu. Quand les hommes seront frappés des jugements de la colère des derniers jours, ils ne verront sûrement pas l’amour de Dieu derrière leurs terribles souffrances.

Quand Dieu est en colère, cela signifie qu’il est furieux et qu’il punit. Alors, ce n’est pas agréable et on n’éprouve pas de l’amour. La souffrance et la mort, comme conséquences de la colère de Dieu, n’ont rien à voir avec l’amour. Par simple obéissance, nous devons admettre que Dieu peut être terriblement furieux et donc qu'il peut frapper de châtiments douloureux.

Puisque tous les hommes sont plus ou moins impliqués dans la méchanceté quotidienne, la réalité de la colère de Dieu est quelque chose qui, avec justesse, peut nous rendre consternés, chagrinés et tristes. Mais cela devrait aussi nous remplir de respect, de recueillement et de crainte (Matthieu 10:28). Et nous pouvons louer Dieu pour les jugements qu’il rend, car chaque fois que Dieu agit par colère, il s’agit d’un acte juste. Chaque fois que Dieu agit dans sa colère, c’est un témoignage de sa sainteté parfaite.

Dieu n’est pas un dieu capricieux qui agirait par colère irrationnelle. Tout châtiment qui frappe des pays, des peuples et des individus, est parfaitement justifié et légitime. Les châtiments sont saints, justes, en harmonie parfaite avec la nature de Dieu.

C’est une erreur de croire que tout ce que Dieu fait aurait son amour comme principe premier. Si nous laissions la Bible et l’histoire décider, il serait beaucoup plus facile de conclure que tout ce que Dieu fait a pour origine sa colère. Mais cela aussi est une erreur. Les actions de Dieu ne sont conditionnées, ni par son amour, ni par sa colère. Dieu n’agit que par le fait qu’il EST. Et dans ceci, qu’il EST, interviennent naturellement à la fois son amour et sa colère, mais beaucoup d'autres choses interviennent également.

Aucun homme ne peut comprendre Dieu. La poussière humaine, pécheresse et mortelle, connaît aussi peu la nature de Dieu que le nouveau-né ne connaît le monde. C’est pourquoi le rôle de l’homme est en toute humilité d’avoir confiance en Dieu pour tout ce qu’il fait, que ce soient des manifestations d’amour ou des actes de colère. Tout ce que Dieu fait est juste, bon, saint et parfait.

 

COMMENT ANNONCER L’ÉVANGILE ?

L’image que nous avons de Dieu imprime fortement notre vie et nos paroles. Si nous croyons que Dieu est amour et guère plus, cela gouvernera nos pensées et la façon dont nous parlons de Dieu et de l’évangile. Si par contre, nous avons une connaissance de Dieu plus nuancée et que nous acceptons aussi la sainteté, la justice et la colère de Dieu, cela aura aussi bien-sûr des conséquences sur notre prédication.

Une prédication à des pécheurs non convertis qui consiste en des "Dieu vous aime!"  est étrangère à la Bible.

Jésus et ses apôtres ne prêchaient pas par exemple l’amour de Dieu pour tous les pécheurs impénitents, comme on le fait de nos jours. Jamais nous ne pouvons lire dans les évangiles que Jésus disait aux gens: "Dieu vous aime!", ou à un individu: "Dieu t’aime!".

Il en est de même pour les Actes des apôtres. Les apôtres parcouraient des pays et n’enseignaient jamais que Dieu aimait tous les hommes. C’était le thème de la croix et la foi en Jésus-Christ qu’ils prêchaient, parce que c’est cela qui est la condition du salut. Et le salut consiste d’une part à être sauvé de quelque chose, qui est le péché, le diable, la colère de Dieu et l’enfer – et d’autre part d’être sauvé pour quelque chose, qui est le pardon des péchés, la vie éternelle et l’amour de Dieu.

L’amour de Dieu n’était donc pas le thème de la prédication de apôtres lorsqu’ils s’adressaient à des non convertis. Nous voyons aussi que les auteurs du Nouveau Testament adressaient le message de l’amour de Dieu aux chrétiens, mais pas à des non chrétiens. Voir par exemple Romains 5:5, 8:37-39, 2 Corinthiens 5:14, 13:11, 13, Éphésiens 1:5, 3:19, 5:2, 2 Thessaloniciens 3:5, Jude v 1, 21, 1 Jean 2-4. Tous ces textes sont adressés à l'intention des assemblées chrétiennes, mais pas à des pécheurs non convertis. C’est aux élus qu’est destiné le message d’espoir et d’encouragement de l’amour de Dieu.

Puisque l’amour de Dieu n’est pas une réalité dans la vie du pécheur, qu’il n’est pas répandu sur lui ou en lui, et qu’au contraire il est un enfant de la colère sous la colère de Dieu, c’est une erreur grave de dire à des pécheurs que Dieu les aime.

- Comment donc prêcher l’évangile  ?

- En prêchant avant tout la croix. Les souffrances de Jésus, sa mort et sa résurrection, à cause de nous. Le sacrifice de substitution de Jésus. Jésus-Christ qui mourut à notre place, à cause de nos péchés et qui fut relevé à la vie, afin que nous puissions être justifiés devant Dieu. Et que c’est seulement en Jésus-Christ le Sauveur, que nous échappons à la colère de Dieu et que nous avons droit à l’amour abondant de Dieu.

Il ne s'agit donc pas d'imposer aux hommes l'amour de Dieu ("Jésus t'aime!", "Dieu t'aime!"), mais d'inviter les hommes à l'amour de Dieu: "Viens à Jésus-Christ et tu auras droit à l'amour de Dieu!".

Dans le salut, l'amour de Dieu attend sans cesse chaque homme, c'est pourquoi la requête va au monde entier:

Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12

 

-------------

 

Si ce live devait éveiller un quelconque intérêt, il est facile d'imaginer les rubriques des gens qui ne comprennent pas: "Maintenant, nous les pécheurs, Dieu ne nous aime plus, il ne fait que nous haïr!". "Maintenant, Dieu est en colère contre nous, il ne nous aime plus!"

Cependant, quiconque a compris le message de ce livre sait que de tels propos sont irrecevables. En effet, Dieu aime tous les pécheurs en Christ, et les hommes viennent à cet amour par la foi en Christ. L'amour de Dieu est destiné à chaque individu sur terre, il existe en permanence dans la mort du Christ et sa résurrection, dans la foi en Christ.

 

CONCLUSION

Si les chrétiens veulent s’en tenir aux Écritures, à ce qui depuis toujours a été le fondement de la foi, ils faut qu’ils opèrent un changement pour ce qui est de leur représentation de Dieu.

Les chrétiens ont besoin d’avoir des pensées plus larges au sujet de Dieu. Cela ne va pas sans une réforme de la pensée, signifiant l’abandon du dieu presque impuissant et pitoyable qui est prié aujourd’hui. Il faut ensuite une conversion du coeur, vers le Dieu qui est manifesté dans la Bible.

Les chrétiens ont besoin en toute humilité de demander pardon de s’être trompés, eux-mêmes et leurs semblables. On a parlé d’un dieu qui n’est qu’amour et rien qu’amour. Par là, on a fait croire que tout va bien et qu’il ne faut avoir peur de rien, puisque Dieu nous aime tous comme nous sommes.

Dieu est bien sûr amour et cela doit être sans cesse prêché, mais Dieu est infiniment plus que cela. Les chrétiens de notre époque ont surtout caché aux hommes l’enseignement du péché et de ses conséquences: la colère et le châtiment de Dieu. Cela n’a pas été pour le bien des hommes qui ont ainsi été bercés dans une fausse sécurité. Nous chrétiens, nous en sommes responsables.

Dieu veut maintenant que nous nous convertissions par un enseignement fondé sur Jésus-Christ, Celui qui nous sauve de la Colère et qui nous conduit à l’amour de Dieu.

Enfin, la pensée la plus importante peut-être que veut offrir ce livre est la suivante: 

Si nous n'acceptons pas et ne reconnaissons pas la brûlante colère de Dieu, si nous n’éprouvons jamais la moindre crainte envers les saints châtiments divins, si nous ne réalisons pas que dans notre vie nous avons eu les flammes de la colère de Dieu au-dessus de nos têtes, si nous ne comprenons pas que le monde sans cesse souffre des jugements de la colère de Dieu, si nous ne reconnaissons pas que Jésus-Christ a porté le châtiment et la malédiction à notre place – alors nous ne pourrons jamais voir, comprendre et apprécier la grâce et l’amour de Dieu dans leur richesse insondable.

Sans le message de la colère de Dieu, nos cantiques et nos prêches sur l’amour de Dieu ne sont qu’un sentimentalisme superficiel et sans valeur.

Quelles que soient l'immensité et la gloire de l'amour de Dieu, nous ne pouvons vivre et comprendre cet amour qu'au travers de la terrible réalité de la colère de Dieu. 

Seul le massif et redoutable message biblique de la colère de Dieu peut révéler à nos yeux l'éclat resplendissant de l'amour de Dieu.

 

Table