Page 681 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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fille aînée de l'araméen Laban, sœur de Rachel, Genèse 29:16. Plus âgée et moins belle que sa sœur, Léa
n'avait pas inspiré à Jacob les mêmes sentiments, et ne devint son épouse que par une ruse de son père.
Moins aimée, elle donna cependant plus d'enfants à Jacob, d'abord Ruben, Siméon, Lévi et Juda, Genèse
29:32, puis Issacar et Zabulon, Genèse 30:17; 35:23, et enfin une fille, Dina, 34:1. Elle eut encore par sa
servante Zilpa, qu'elle donna à son mari, Gad et Aser, Genèse 30:9. Ce fut là toute sa vie; on ignore
l'époque de sa mort, qui eut lieu en Canaan, où elle fut ensevelie dans les sépulcres de sa famille, près
d'Hébron, là où reposaient déjà Sara, Abraham et Isaac, 49:31.
— On s'étonne de ne pas la trouver mentionnée dans le voyage de Jacob en Égypte, 46:5, mais du fait
même du lieu de sa sépulture on peut croire qu'elle était déjà morte à cette époque.
— Son nom est rappelé Ruth 4:11, parmi les vœux adressés à Booz par le peuple et par les anciens.
— Léa, est-il dit, avait les yeux tendres. Le mot hébreu n'exprime pas précisément l'idée de tendresse,
mais plutôt celle de mollesse, de faiblesse, opposée à celle de vivacité, peut-être à celle de grandeur. Dans
les rivalités et les luttes de jalousie qui ont eu lieu entre elle et sa sœur, elle a dû avoir toujours le
sentiment de ses torts, la conscience qu'elle était entrée dans la maison de Jacob par une usurpation; elle
avait sans doute consenti à la tromperie qui lui donnait un époux, cependant Laban prend la faute sur lui,
comme il est probable aussi que c'était lui qui avait imaginé l'échange et qui l'avait fait exécuter; peut-être
Léa n'a-t-elle fait qu'obéir à la volonté paternelle. Mère de Juda, elle compte parmi les ancêtres de Jésus.
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LEBBÉE,
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— Voir: Jude.
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LÉBONA,
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ville au nord de Silo, Juges 21:19. Maundrell la retrouve dans le village de Leban, à 4 lieues sud de
Naplouse, du côté de Jérusalem, ce qui est assez possible. Burckhardt nomme ce village Lemna, et fait
l'éloge de sa grande beauté.
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LÉHABIM,
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Genèse 10:13, peuplade probablement identique avec les Lubim ou Lybiens, 2 Chroniques 12:3. La Lybie
s'étendait depuis Alexandrie jusqu'à Cyrène, et peut-être encore plus loin; elle servait à désigner d'une
manière générale le nord de l'Afrique, comme la Scythie le nord de l'Asie, et les Indes le centre et le sud
de cette partie du monde.
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LÉHI, ou Ramath-Léhi,
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et plus complètement Ramath-Léhi (hauteur, coteau de la mâchoire), Juges 15:17,19. C'est le nom que
Samson donna d'abord au lieu qui avait été témoin de sa victoire sur les Philistins. Plus fort que mille, le
nazaréen s'était cru un Hercule; mais bientôt la fatigue et la chaleur l'épuisèrent; aucune source ne se
trouvait dans le voisinage: il se rappela qu'il dépendait de Dieu, et l'invoqua. Dieu l'exauça et, au lieu
d'un nom destiné à célébrer sa victoire, Samson donna à la source un nom qui devait rappeler sa
faiblesse, celui de Hen-Hakkoreh (la source de celui qui crie). Un miracle lui avait donné de l'eau, une
dent s'était ouverte, une source limpide en jaillissait. On croit généralement que c'est une des dents de la
mâchoire d'âne qui se partagea pour livrer le passage à l'eau qui devait désaltérer le grand juge, et le
texte, comme le génie de l'hébreu, appuie cette manière de voir. Cependant la version de nos Bibles
contient un mot de trop: «Dieu fendit une des grosses dents de cette mâchoire d'âne»; l'hébreu porte
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