Page 679 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

Version HTML de base

LAPPIDOTH.
________________________________________
Débora est appelée épouse de Lappidoth, Juges 4:4, et il est assez probable en effet que c'est là le nom de
son mari: quelques-uns cependant ont voulu y voir le nom de son village, et d'autres le nom de sa
profession, faiseuse de lampes.
________________________________________
LASÉE,
________________________________________
— Voir: Crète.
________________________________________
LAUDANUM.
________________________________________
C'est probablement là la substance qu'il faut entendre par le mot hébreu lot, Genèse 37:25; 43:11, que nos
versions ont traduit par myrrhe. L'analogie entre les noms grecs et orientaux, lorsqu'il s'agit de certains
produits naturels rares et précieux, est toujours un guide probable, surtout lorsque le contexte tend à
confirmer la signification donnée, et ne l'infirme pas. Aucun des anciens interprètes ne paraît avoir connu
le laudanum, et ils ont mis en avant diverses traductions et hypothèses en désaccord les unes avec les
autres; parmi les modernes, le voyageur Burkhardt voit dans lot la plante du loto, ce qui ne peut
concorder avec les passages ci-dessus; et Michaélis y a voulu voir la pistache, mais l'hébreu a déjà pour
cela un autre nom.
— Le laudanum est une espèce de résine bien connue des anciens naturalistes, Hérodote, Dioscoride,
Pline. Odoriférante, molle et onctueuse, on s'en servait pour des fumigations, on en faisait aussi des
huiles pour oindre à l'orientale les personnes qu'on voulait honorer; et la médecine elle-même en faisait
un grand usage. On le recueillait des feuilles d'un arbrisseau (cistus labdaniferus. Cl. XIII, Monogynie),
qui croît en Arabie, en Chypre et en Syrie; il s'élève à environ 60 centimètres de hauteur, avec des feuilles
lancéolées, lisses et d'un vert foncé à la partie supérieure, blanchâtre à la face inférieure; les fleurs, à cinq
lobes, sont de couleur purpurine, et la capsule, de cinq à dix loges, est presque ronde. La résine, que
quelques-uns ont prise pour une espèce de rosée, se recueille avant le lever du soleil, au moyen de
bandelettes de cuir auxquelles elle s'attache facilement; on promène avec soin ces lanières sur les feuilles
de l'arbre, et lors qu'elles sont bien chargées de résine on les dépouille, et on recueille le parfum en petites
plaques ou gâteaux (Tournefort). Un procédé plus ordinaire, en Arabie, consiste simplement à pousser
des chèvres dans ces buissons; les poils de leur barbe balayent les feuilles et recueillent en abondance le
jus visqueux qu'elles distillent; il n'y a plus alors qu'à détacher soigneusement ces gouttelettes, que l'on
pétrit ensemble en gâteaux. Il est possible que la chèvre, qui a fait tant d'autres découvertes, ait aussi fait
celle-là; tout au moins l'existence de poils de chèvre dans le laudanum avait-elle fait l'objet de plusieurs
discussions et commentaires.
________________________________________
LAVAGE
________________________________________
des pieds,
— Voir: Purification.
________________________________________
LAVOIR,
________________________________________
— Voir: Béthesda.
________________________________________
LAZARE,
________________________________________
677