Page 678 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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Laodicée était en effet située non loin du Cadmus, où le fleuve assez considérable du Lycus prend sa
source, et près du confluent du Caprus et du Méandre. C'était une ville fort commerçante; on y trouvait
surtout des changeurs d'argent. Elle porta d'abord le nom de Diospolis, plus tard celui de Rhoas; celui de
Laodicée lui fut donné en l'honneur de Laodice, épouse d'Antiochus II le Divin. Une source considérable
d'eau chaude se trouvait entre Laodicée et Apamia, exhalant une espèce de fumée qui planait sur sa
surface. Quelques-unes des eaux de Laodicée même avaient la vertu de pétrifier les objets. Strabon dit
que les murs dont on entourait ces sources, se faisaient en bois, et qu'ils ne tardaient pas à être pétrifiés
par la source. L'an 66 de Christ, sous Néron, cette ville fut détruite par un tremblement de terre, mais déjà
rétablie sous Marc Aurèle. Tacite place ce tremblement de terre dans la septième année de Néron, c'est-à-
dire entre 60 et 61, en ajoutant que, malgré la grandeur du désastre, les riches habitants de Laodicée la
firent reconstruire, au moins en grande partie, dans la même année,
— Voir: Phrygie.
On en voit encore des ruines assez considérables sous le nom d'Eskihissar.
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LAPIDATION.
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Ce supplice (— Voir: Jugements, Peines) était infligé, d'après les lois israélitiques, à tous ceux qui avaient
outragé la majesté de Jéhovah, aux idolâtres, séducteurs, blasphémateurs, violateurs du sabbat, faux
prophètes, devins, pronostiqueurs, etc., comme à ceux qui avaient soustrait ou dérobé une chose vouée à
l'interdit, Lévitique 20:2,27; 24:14; Deutéronome 13:1,6; cf. 18:20; 17:2; Nombres 15:32; 1 Rois 21:10; Josué
7:25; Actes 6:13; 7:58, à des fils notoirement et obstinément rebelles, vicieux et désobéissants,
Deutéronome 21:18, à des fiancées ou à des épouses infidèles, et à leur séducteur, Deutéronome 22:20,23.
— D'après les rabbins (— Voir: Mishna Sanhed. 7:4), les enfants qui avaient maudit leurs parents, et ceux
qui avaient commis un inceste, les pédérastes et ceux qui s'étaient souillés par la bestialité, étaient
également lapidés; Moïse les condamne d'une manière générale à la peine de mort, Lévitique 20, sans
indiquer leur genre de supplice, mais les termes dont il se sert «son sang est sur lui». (9,11-13,16) ont fait
penser aux talmudistes que le législateur avait implicitement indiqué la lapidation. La même peine est
aussi prononcée une seule fois contre un animal, le taureau qui aurait tué un homme, Exode 21:28; cf.
Lévitique 20:15.
L'Écriture sainte ne décrit nulle part la manière dont la sentence était exécutée: on voit seulement que
c'était sur la place publique, en dehors de la ville, Lévitique 24:14,23; Nombres 15:36; 1 Rois 21:10,13;
Actes 7:56, et que les témoins devaient les premiers jeter la pierre au condamné, Deutéronome 17:7; Actes
7:57; cf. Jean 8:7. D'après les rabbins, il y avait deux sortes de lapidation, l'une consistant simplement à
accabler de pierres le coupable, l'autre d'après laquelle on le conduisait sur une hauteur escarpée élevée
d'au moins deux longueurs d'homme; un des témoins le précipitait et l'autre, pour l'achever, lui roulait
une grosse pierre sur le corps; si cela ne suffisait pas, la multitude elle-même achevait le malheureux.
— La lapidation servait aussi, dans certains cas, à l'exécution d'une prompte justice ou d'une vengeance
populaire, la multitude grossière sachant se débarrasser ainsi de ceux qui avaient eu le malheur de lui
déplaire, Exode 8:26; 17:4; Matthieu 21:35; Luc 20:6; Jean 10:31; 11:8; Actes 5:26; 7:57; 14:19, non seulement
chez les Juifs, mais chez d'autres peuples, depuis les jours de Moïse jusqu'à ceux de Jésus.
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LAPIN,
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— Voir: Shaphan.
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