les Assyriens, et c'est des Babyloniens, d'après Hérodote 2, 109, que les Grecs eux-mêmes avaient appris
l'art des cadrans et la division du jour en douze parties.
Quant à la forme de ces cadrans, il y en avait de deux espèces; les uns, selon le rabbin Élia Chomer,
consistaient en une demi-sphère creuse, au milieu de laquelle était une boule dont l'ombre indiquait les
heures, en tombant sur les lignes gravées dans l'intérieur de la sphère, au nombre de 28; cette espèce de
cadran fut inventée, selon Vitruve, par le caldéen Bérosus, et était connue des Grecs sous le nom de
σκαφίς (vaisseau), ou d'hémisphère; les autres, et c'étaient les plus connus de l'antiquité, consistaient en
des obélisques placés au centre d'une plaine circulaire plus ou moins grande, dont la circonférence était
divisée en parties égales; c'est ce que les Grecs nommaient un gnomon indicateur.
Les interprètes, et surtout les rationalistes, ont cherché une explication physique du miracle rapporté
dans l'histoire d'Ézéchias; le philosophe juif Spinosa voulait l'expliquer par un parhélie: c'était se donner
une peine inutile et compliquer le miracle en pure perte; d'autres n'y ont vu qu'une illusion d'optique
opérée par la réfraction des rayons solaires dont les vapeurs de l'atmosphère auraient été la cause: pour
cela, ils reproduisent l'anecdote qui s'est passée à Metz, en Lorraine, le 27 mars 1703, où le prieur du
couvent, le père Romuald, observa un changement, une rétrogradation de plus dune heure et demie dans
l'ombre du soleil. Gesenius dit que cette anecdote ne prouve rien, et Winer convient que si l'on veut
ajouter foi au récit du prophète, il faut se contenter de la phrase banale des orthodoxes, que «Dieu peut à
sa volonté, et selon son bon plaisir, modifier ou suspendre les lois de la nature.» Nous n'essaierons pas
d'expliquer le miracle, mais voici comment nous croyons que le texte expose qu'il s'est passé. Il ne paraît
pas qu'il y ait eu sur le corps même du soleil aucune espèce d'altération; il ne paraît pas non plus que le
miracle se soit fait sentir sur une étendue quelconque du globe, ni même ailleurs que sur le cadran
d'Achas; de sorte qu'à cet égard on peut s'abstenir de parler, comme on le fait quelquefois, d'un grand
dérangement qui serait arrivé dans toute la nature pour satisfaire à la simple et vaine curiosité d'un
prince. Les choses ont suivi leur cours naturel, et pour donner un signe à Ézéchias, Dieu a fait dévier
d'une manière extraordinaire l'ombre du cadran, sans que rien ait été changé d'ailleurs.
Parmi tous les au très signes que le prophète aurait pu donner au roi, il a choisi celui-ci, peut-être parce
que les signes donnés dans le ciel étaient regardés comme plus frappants et moins exposés à l'erreur ou à
l'influence des démons inférieurs; c'est pour la même raison que les pharisiens demandaient au Seigneur
un signe dans le ciel. Matthieu 16:1, et la bête de l'Apocalypse, au milieu de ses épouvantables miracles,
va jusqu'à faire tomber le feu du ciel. Apocalypse 13:13.
Il est probable que le cadran d'Achas était placé de telle sorte que le roi malade put aisément de son lit y
fixer ses regards.
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CAILLES.
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Ce nom ne se rencontre qu'en Exode 16:13; Nombres 11:31; et Psaumes 105:40, et quoique les caractères
indiqués dans ces passages ne soient pas très significatifs, il ressort de la comparaison avec l'arabe, que
c'est bien par cailles que doit se traduire le mot hébreu Slav. Les voyageurs et les auteurs anciens parlent
tous de l'abondance de cailles que l'on trouve dans les déserts de l'Arabie Pétrée et dans les contrées qui
avoisinent l'Égypte. Comme le vol de ces oiseaux est fort peu élevé, les habitants peuvent les saisir à la
main, ou les tuent en frappant au hasard l'air avec leurs bâtons; ils en font, au dire d'Hérodote, un mets
très recherché. Cependant il paraît, d'après les observations qui ont été faites, que les cailles qui furent
envoyées dans le camp des Israélites ne sont point la caille commune (tetrao coturnix), mais une espèce
particulière que les Arabes distinguent sous le nom de Kata, et qui a passé dans le système de Linnée
sous celui de tetrao Alchata (Israelitarum). Cette caille vit dans l'Arabie Pétrée, en Judée, dans l'ancienne
Idumée, en Moab, en Syrie, et jusqu'à Alep; elle est de la grosseur d'une tourterelle; elle a le bec court,
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