Page 201 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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jaune, recourbé, et marqué au bout d'une tache blanche; le cou et la tête gris-cendré, le ventre et le dos
gris-rouge tirant sur la souris, la queue en forme de coin et les jambes garnies de plumes par devant; par
tous ces caractères elle appartient à la famille des perdrix. Quoique ferme et sèche, sa chair offre aux
indigènes une nourriture agréable, d'autant plus précieuse qu'elle n'est point rare, car cet oiseau va par
troupes nombreuses et se laisse facilement attraper.
Quant à la mort soudaine dont furent frappés un grand nombre de ceux qui, dégoûtés de la manne,
avaient demandé avec violence une nourriture plus ordinaire et plus forte, Nombres 11:33, elle fut sans
doute dans la pensée divine, mais il n'est pas nécessaire d'invoquer ici l'intervention d'un miracle; les
anciens prétendent que les cailles se nourrissent quelquefois d'ellébore et d'autres plantes vénéneuses, ce
qui ne laisse pas de rendre leur viande un aliment dangereux; en tout cas elle est indigeste, et l'excès de
cette nourriture, l'usage immodéré qu'en firent sans doute les plus impatiens des Israélites, aura chargé
leurs estomacs désaccoutumés depuis longtemps de viandes et d'autres aliments solides; le brûlant climat
du désert d'Arabie aura rendu leur indigestion plus dangereuse, et l'on sait que dans ces zones ardentes
un excès dans le manger et le boire se trahit bien vite par des symptômes dangereux, qui souvent mènent
à la mort. Les Israélites furent punis pour avoir obtenu de Dieu ce que Dieu avait déclaré ne pas vouloir
leur accorder; souvent Dieu cède à d'injustes prières, mais c'est dans sa colère; il donna Saül aux Juifs
pour les punir.
Quelques auteurs pensent qu'au lieu de cailles il faut lire sauterelles, mais ils ne s'appuient que sur le
simple fait qu'on lit sécher ces animaux au soleil, Nombres 11:32, comme si l'on n'avait pas pu faire sécher
aussi les cailles.
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CAÏN
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(possession, usurpateur), le premier homme qui fut conçu et qui eut un père et une mère pécheurs.
Lorsque Ève l'eut mis au monde, elle parut croire que c'était là l'homme de la promesse qui devait briser
la tête du serpent: c'est du moins le sens que plusieurs personnes donnent aux paroles qu'elle prononça:
J'ai acquis un homme de par l'Éternel, Genèse 4:1.
— Voir: Abel,
— Caïn étant devenu grand, se mit à cultiver la terre, tandis que son frère Abel prenait soin des
troupeaux; ils avaient d'ailleurs une grande quantité de frères et de sœurs, nés, comme eux, d'Adam et
d'Ève.
Au bout de quelques années, 4:3 (d'autres traduisent: à la fin des jours, c'est-à-dire le septième de la
semaine;
— Voir: Wilson.
Sept discours sur l'autorité divine du Seigneur; le passage 1 Samuel 2:19, parle en faveur du sens que
nous adoptons); au bout de quelques années, en un jour de fête, Caïn offrit à l'Éternel des fruits de la
terre, et Abel des premier-nés de son troupeau. Abel, nous dit le Saint-Esprit, Hébreux 11, était dans la
foi, et ses œuvres étaient justes; mais celles de Caïn étaient mauvaises, 1 Jean 3:12. C'est pourquoi son
offrande ne fut pas reçue comme le sacrifice d'Abel. Peut-être s'en aperçut-il en voyant la paix que le
Saint-Esprit avait versée dans le cœur de son frère, tandis que sa conscience à lui, demeurait agitée; peut-
être aussi qu'alors, comme en d'autres occasions, Dieu lit tomber du ciel le feu sur les victimes d'Abel,
tandis qu'aucune manifestation de ce genre n'eut lieu en faveur des oblations de Caïn. Celui-ci, instruit
parle Seigneur de la raison pour laquelle son sacrifice n'avait point été agréé, s'en prit à son frère au lieu
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