Vespasien (Hist. 4, 81. Vesp. 7), se rapporte probablement à des yeux affectés extérieurement et non point
au fond, et quelques faits de ce genre qu'on a découverts plus tard, portent un caractère légendaire qui ne
permet pas d'en tirer des conclusions positives. Jésus en guérissant un aveugle-né au moyen de salive
mêlée de boue, Jean 9:6, évidemment a fait un miracle, et en a voulu faire un; mais pourquoi s'est-il servi
d'un moyen, et d'un moyen qui ne pouvait pas atteindre le but? On a diversement répondu à cette
question, et l'on peut comprendre dans le bénéfice de la même réponse d'autres faits analogues, où des
moyens extérieurs sont employés pour des guérisons miraculeuses, 2 Rois 4:41; Ésaïe 38:21; Marc 6:13;
7:33. Ces moyens, selon Passavant, auraient été les conducteurs physiques de la force surnaturelle qui
agissait. Chrysostôme, Mélanchthon, Calvin, pensent, dans le cas particulier, que le Seigneur voulait
éprouver la foi du malade, et voir si, après ce traitement en apparence peu efficace, l'aveugle aurait assez
de confiance en lui pour se rendre de la ville à la fontaine de Siloé où sa guérison devait être accomplie;
peut-être aussi l'emploi d'un moyen quelconque était-il un point d'appui pour une foi faible encore.
Winer enfin pense que Jésus voulait, par cette action, protester une fois de plus contre le légalisme
absurde des pharisiens qui défendaient de guérir le jour du sabbat, même au moyen de la salive. Toutes
ces explications ont de la valeur, et nous les acceptons, mais nous ne repoussons point aussi absolument
que Winer, et comme une absurdité, l'opinion de Johren (de Christo medico) que puisque le corps de
Christ était entièrement sain et parfait, les facultés qui dorment ou qui sont émoussées en nous, devaient
exister en lui dans toute la plénitude de leur perfection, et que si la salive humaine et animale a quelques
vertus médicales, celle du Seigneur devait les posséder toutes, et non altérées.
Luc 16:21. Les chiens ont un grand penchant à lécher les plaies, même les plus dégoûtantes; ils sont
représentés léchant les ulcères de Lazare, et, comme la langue du chien est très-fine, son action produit
toujours une impression agréable sur le malade, et peut procurer sa guérison. On ne s'étonne pas de
trouver un détail de ce genre dans les récits de Luc le médecin.
________________________________________
SALLUM.
________________________________________
1.
Quinzième roi d'Israël, 2 Rois 15:10. Fils de Jabès, il conspira contre Zacharie, le tua, éteignit la
dynastie de Jéhu, ceignit sa tête de la couronne, la garda un mois, et la perdit comme il l'avait gagnée:
Ménahem le tua, vengea son ancien maître, et lui succéda à son tour. Sallum, pour avoir osé assassiner
son prédécesseur en présence de tout le peuple, devait avoir un grand nombre de complices, et avoir
préparé de longue main son complot.
2.
Mari de Hulda, et garde du vestiaire royal sous Josias, 2 Rois 22:14. Il était peut-être mort lorsque
son épouse parut sur la scène.
3.
Grand-prêtre de la famille d'Aaron, 1 Chroniques 6:12-13.
— Ce nom était fort commun.
________________________________________
SALMA, ou Salmon.
________________________________________
1.
Arrière-petit-fils d'Éphrata, et père ou prince de Bethléem, 1 Chroniques 2:51.
2.
Salma, 1 Chroniques 2:11, appelé aussi Salmon, Matthieu 1:4; Luc 3:32; Ruth 4:20, était fils de
Nahasson; il épousa Rachab de Jérico. Son nom se trouve dans les deux généalogies du Seigneur.
________________________________________
SALMAN, ou Salmanéser,
________________________________________
Osée 10:14, ou Salmanéser, 2 Rois 17:3; 18:9, roi d'Assyrie, successeur de Tiglath-Piléser, et prédécesseur
de Sanchérib, contemporain de So, roi d'Égypte, 17:4, fondit sur Israël au temps de Hosée, 729 avant J.-C.,
le soumit, et se le rendit tributaire; mais Hosée s'étant allié avec l'Égypte, et ayant cru, au bout d'un
certain temps, être assez fort pour pouvoir se soustraire au paiement du tribut, Salmanéser revint,
1050