Page 1033 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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des rochers, et se dirige vers le nord, pendant trois heures, jusqu'à l'endroit où la rivière présente un gué
sûr et facile; c'est le chemin que suivent les pèlerins qui viennent de la Galilée.
On pourrait mentionner aussi la route d'Hébron à Gaza, celle de Jérusalem à Gaza, Actes 8:26, celle
d'Hébron à la mer Morte, celle de Sichem à Jérico, celle de Cana à Tibériade, etc.
— Voir: Bræm, traduction Rougemont, 77-94.
La contrée la plus dépourvue de routes était la Samarie, vrai pays de montagnes, que ne traversent ni des
caravanes de marchands, ni des caravanes de pèlerins, et qui fut toujours assez riche pour se suffire à lui-
même.
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RUBEN,
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fils aîné de Jacob et de Léa, Genèse 29:32; 35:23; 46:8, souilla la couche de son père, et perdit ainsi, avec
son droit d'aînesse, toute prééminence en Israël, 35:22; 49:3-4. Sa conduite à l'égard de Joseph fut plus
modérée que celle de ses frères, soit caractère ou affection naturelle, soit qu'il voulût essayer de rentrer en
grâce auprès de son père, soit enfin que sa responsabilité, comme aîné, fût plus engagée que celle des
autres; il s'opposa au meurtre, et ne consentit à la descente dans le puits que parce qu'il espérait faire
évader Joseph, mais le marché se conclut pendant qu'il s'était un moment éloigné: «L'enfant ne se trouve
point, s'écria-t-il alors devant la fosse vide, et moi, moi, où irai-je?» Genèse 37:30. Cette cruelle expérience
lui apprit peut-être pour la vie, qu'il ne sert de rien, quand on se propose le bien, de proposer un
compromis aux méchants, et que toute demi-mesure, que tout accommodement, que toute concession est
fatale: le demi-mal est autant que le mal, et celui qui veut le bien doit le réclamer tout entier. Ruben put
cependant rappeler plus tard son infructueuse tentative, et il fut le premier à presser Jacob de laisser
Benjamin partir avec eux pour l'Égypte.
Il suffit souvent d'un instant pour briser une carrière, d'une tache pour ternir toute une vie; Ruben en est
un exemple. La tribu dont il fut le père, Exode 6:14; Nombres 1:5,20; 2:10; 7:30; 10:18, forte de 46,500
hommes lors du dénombrement de Sinaï, Nombres 1:20; ne comptait plus que 43,730 hommes à l'époque
de l'entrée en Canaan, Nombres 26:7. Elle n'ambitionna pas même l'honneur d'avoir son lot dans la terre
promise, et se choisit sur les confins des Moabites et des Arabes nomades, sans aucun contact avec les
tribus occidentales, une contrée de peu d'étendue, les plaines septentrionales des districts de l'Arnon, ce
fleuve la bornant au sud, et la tribu de Gad au nord, Nombres 32:1; 34:14. Josué 1 et 18. Deutéronome
3:12,16. Ces limites n'étaient cependant pas toujours bien rigoureusement fixées, et l'on voit les villes
d'Hesbon et de Dibon attribuées successivement à l'une et à l'autre tribu, Josué 13:17,26; 21:39. Ruben fut
toujours une tribu médiocre, un peuple de bergers, qui ne produisit aucun homme célèbre, et qui ne
paraît pas, dans son isolement, avoir exercé jamais une grande influence; on le vit même se refuser à
prendre part à une guerre nationale, et sa prudente lâcheté fut chantée par Débora, Juges 5:15-16. Ainsi
s'est accomplie la prophétie de Jacob, Genèse 49:3-4, et Moïse, dans ses bénédictions, ne dit de Ruben que
ce peu de mots: «Que Ruben vive, et qu'il ne meure point; que ses hommes soient un nombre» (c'est-à-
dire que l'on puisse compter, peu considérable), Deutéronome 33:6. Lors de la séparation des deux
royaumes, Ruben, fidèle à la majorité, passa au royaume d'Israël; il vit, sous Jéhu, son beau territoire
ravagé par les Syriens. 2 Rois 10:33, et, plus tard, lors de la destruction de Samarie et de la déportation de
ses principaux habitants, ses beaux pâturages devinrent la proie des Moabites. On trouve maintenant
encore quelques ruines assez importantes des anciennes villes de cette tribu.
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RUBIS.
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