Page 1032 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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Il est naturel que des moyens de communication plus ou moins parfaits aient relié entre elles les
différentes villes, entre eux les différents villages de la Palestine; la liste de ces petites routes serait sans
valeur et resterait nécessairement incomplète. Nous n'avons à nous occuper ici que des routes principales
du pays, lesquelles servaient en même temps à mettre Israël en communication avec les contrées voisines;
elles sont restées jusqu'à aujourd'hui à peu près les mêmes que ce qu'elles étaient autrefois.
— La configuration de la Palestine donne à ses routes deux directions principales; les unes sont
longitudinales et courent du nord au sud, les autres sont transversales et vont de l'est à l'ouest. Parmi les
premières, on remarque:
1.
la route maritime, qui conduit de Sidon en Égypte, en suivant les côtes de la Méditerranée; elle
passe par Tyr; sa première station en Palestine est Acre ou Acco; longeant de près le rivage, et souvent
taillée dans le roc, elle passe au pied du Carmel, traverse Césarée, Joppe, les villes principales des
Philistins, Askélon, Gaza, où de fertiles gradins commencent à faire place à un terrain inculte et
sablonneux; près d'El-Arish on trouve le vrai désert de Sur, puis Pélusium et l'Égypte.
2.
Sur l'étroit plateau du haut pays occidental est une seconde route longitudinale qui, de Jérusalem,
conduit vers le sud à Hébron et relie les principales villes de la Judée, et vers le nord s'avance jusqu'en
Galilée, et sert de communication entre les trois provinces, puisqu'elle traverse la Samarie en entier. Une
forte journée conduit de Jérusalem à Sichem; la route touche à Samarie, traverse la plaine de Jizréhel, et
aboutit à Nazareth.
3.
La vallée du Jourdain n'a jamais offert une route régulière et facile; les Galiléens, qui voulaient
éviter la Samarie en se rendant à Jérusalem, traversaient le fleuve au midi près de Bethséan, et le
repassaient de nouveau au nord près de Jérico; cette roule défectueuse s'arrêtait là, et ne longeait la mer
Morte ni à droite, ni à gauche.
Parmi les routes transversales, on distinguait surtout celle d'Acco à Nazareth, au nord, et celle de Joppe à
Jérico par Jérusalem, au sud. La première, partant d'Acco et se dirigeant vers le sud pour éviter les
montagnes, touchait presque, à la plaine de Jizréhel, remontait vers le nord-est à Tibérias, longeait la mer
à Génésareth jusqu'à Capernaüm, traversait le Jourdain près du puits de Jacob (?), et se dirigeait de là au
nord-est, en franchissant les hauteurs peu escarpées de l'Anti-Liban jusqu'à Damas. C'était là le chemin
de la mer, qui vient d'au-delà du Jourdain, Ésaïe 8:23; Matthieu 4:15; les Romains y avaient établi un
péage important, Matthieu 9:9, et, jusqu'à l'époque des croisades, ce fut la route la plus fréquentée de
toute la Palestine, et la principale par laquelle les caravanes arrivaient de l'intérieur de l'Asie jusqu'aux
ports des Phéniciens.
— La route de Joppe (Jaffa) à Jérusalem est tortueuse, et compte 15 lieues de longueur; après avoir
traversé la plaine de Saron, on arrive à Ramlé, la station principale, qui n'a été fondée qu'au huitième
siècle; puis, au milieu de collines variées, on entre dans les gorges des montagnes de Juda, on longe la
vallée des Térébinthes, on passe le mont Guihon, d'où l'on aperçoit, dans le lointain, les montagnes qui
forment la rive orientale de la mer Morte, et l'on ne tarde pas à entrer dans Jérusalem.
— Le chemin de Jérico, mentionné Matthieu 20:29; 21:1; Luc 10:29-37, est aujourd'hui fréquenté par les
pèlerins qui viennent célébrer, dans le Jourdain, la mémoire du baptême de Jésus-Christ. On descend
dans la vallée de Josaphat; on traverse la partie sud du mont des Oliviers, sur la pente duquel est
Béthanie; les montagnes deviennent escarpées et arides; les rochers sont de plus déchirés et affreux; c'est
là, dit-on, le désert de la Quarantaine, où eurent lieu les scènes de la tentation du Sauveur. Le sentier est
suspendu sur d'effrayants précipices; çà et là on trouve quelques ruines d'aqueducs et de réservoirs, ou
les restes d'antiques terrasses, et une multitude de cavernes jadis habitées par des ermites. En sept heures,
on arrive dans la plaine de Jérico. La route se partage alors; un bras poursuit à l'est, et conduit, en deux
heures, au Jourdain: c'est le chemin que prirent les Israélites après le voyage du désert; l'autre suit le pied
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