Page 467 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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Paul nous les montre comme heureux, zélés, instruits par l'évangélisation, et ayant reçu Dieu, 4:13-15,18;
5:7; 6:1; 1:13-14; 6:9, etc.
Épître. Elle fut provoquée comme l'indique son contenu, par la conduite des Judaïsants qui ayant été
battus en 52 à Jérusalem, irrités contre Paul, allèrent partout sur ses traces le calomniant; Paul ayant
appris à Éphèse les menées de ses ennemis, écrivit aux Galates troublés pour les avertir et les raffermir:
on voit par 1:6, qu'il venait à peine de les quitter après sa seconde visite, et c'est pendant son séjour de
deux ans à Éphèse, Actes 19:1, après son quatrième voyage à Jérusalem, qu'il faut placer l'envoi de cette
lettre, Actes 19:1, vers l'an 56 environ (la subscription qui se trouve à la fin de l'épître doit être effacée
comme fausse, et comme l'ouvrage postérieur d'un ignorant, quoiqu'elle soit appuyée de saint Jérôme et
de Théodoret). Saint Paul voulant répondre aux calomnies de ses adversaires, commence par l'exposé
historique de sa vocation (1 et 2), et prouve qu'il n'a pas été appelé par les hommes, ni de la part d'aucun
homme, mais par Dieu directement; il s'humilie, mais relève sa mission, il raconte comment lui-même,
quoique le plus jeune dans l'apostolat, bien loin de se laisser instruire par les autres, a été à même de les
instruire et de les reprendre, et comment il a dû censurer Pierre qui ne marchait pas de droit pied et qui
en entraînait d'autres dans son hypocrisie; la grandeur de sa charge étant clairement établie en réponse
aux accusations des Judaïsants, il passe à l'édification directe; il expose le dogme de la justification par la
foi (3 et 4), il dit la valeur secondaire, temporaire de la loi, son harmonie avec les promesses, l'actualité de
la foi, sa puissance, la finalité et la liberté de l'Église chrétienne. La partie morale comprend enfin les deux
derniers chapitres (5 et 6), où Paul montre la toute puissance de la liberté chrétienne et de la foi, la
différence entre la vie selon la chair et la vie selon l'esprit. Le but de sa lettre est le rapport de la loi à
l'Évangile, traité polémiquement.
L'authenticité de cette épître n'a jamais été révoquée en doute d'une manière un peu sérieuse. Un grand
nombre de commentateurs l'ont expliquée; outre Calvin et Olshausen, nous ne citerons que Schott, Usteri,
et en français Sardinoux.
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GALBANUM,
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(hébreu Hhelbna), Exode 30:34. On le fait quelquefois dériver de hheleb et laban, lait blanc, jus blanc,
gomme blanche, comme on sait que dans plusieurs langues le mot lait s'applique également au suc des
plantes. (Lamina mollis adhuc tenero est in lacté, quod intra est. Ovid.) Le galbanum est le suc épaissi
d'une ombellifère, appelée metopion, qui croît sur le mont Amanus en Syrie, de même que dans quelques
parties de l'Afrique et en Perse: elle a une tige ligneuse qui s'élève à environ 3 mètres de hauteur, et qui
est garnie de feuilles à chaque articulation. Le sommet de la tige est garni d'une ombelle à fleurs jaunes,
lesquelles sont remplacées lorsqu'elle tombent, par des graines oblongues et cannelées, garnies de petites
membranes très fines sur leurs côtés. À quelque endroit que l'on coupe ou brise cette plante, on voit sortir
de la blessure un suc d'un très beau blanc laiteux; pour se le procurer en plus grande abondance, on
entame le tronc au-dessus de la racine à l'époque de la sève montante, et l'on recueille cette gomme, que
l'on conserve dans des vases faits exprès. Elle est d'une saveur acre et peu agréable, surtout quand elle est
pure; mais on peut la mêler avantageusement avec d'autres parfums. Elle entrait dans la composition de
l'encens sacré qui devait être brûlé sur l'autel d'or dans le lieu très saint.
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GALILÉE.
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1.
Ce nom se trouve déjà dans l'Ancien Testament avant les temps de l'exil, Josué 20:7; 21:32; 1 Rois
9:14; 2 Rois 15:29. C'est proprement un nom appellatif; il signifie cercle, district, quartier, et Ésaïe 8:23,
parlant de la Galilée des Gentils, désigne cette portion du pays, non seulement qui était le plus
rapprochée du territoire païen, mais de laquelle les peuplades païennes n'avaient jamais été expulsées
entièrement, c'est-à-dire le nord de la Palestine, la portion de la tribu de Nephthali la plus rapprochée du
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