Page 86 - LES DEUX BABYLONES

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bénédictions spirituelles et éternelles. Chacun donc des fils de Noé qui avait
la foi de Noé et qui marchait comme Noé était divinement assuré d'un intérêt
"dans l'alliance éternelle ordonnée en toutes choses et certaine"
. Ils étaient
bénis, ces liens par lesquels Dieu s'était attaché à lui-même les enfants des
croyants et par lesquels les cieux et la terre étaient étroitement réunis.
D'un autre côté les sectateurs de l'apostasie de Nemrod brisaient l'alliance et
disaient en réalité :
"Brisons ses liens et délivrons-nous de ses chaînes."
Il y
a dans l'histoire de Babylone par Berosus une allusion qui est parfaitement
distincte à cette action de briser l'alliance entre le ciel et la terre. Belus, ou
comme on l'a déjà vu Nimrod, après avoir chassé les ténèbres antiques
sépara, dit-il, le ciel de la terre et arrangea le monde avec ordre (BEROSUS
dans BUNSEN, vol. I, p. 709). Ces mots représentaient Belus comme celui
qui forme le monde. Mais c'est un monde nouveau qu'il forme ; car des
créatures existaient bien avant que son pouvoir démiurgique ne soit mis en
oeuvre. Ce monde nouveau était précisément le nouvel ordre de choses qu'il
introduisit quand il se révolta contre le ciel. Une allusion évidente à cette
ancienne querelle entre le ciel et les souverains babyloniens existe dans les
paroles de Daniel à Nebuchadnezzar lorsqu'il annonce l'humiliation et la
restauration de ce souverain :
"Ton royaume te sera assuré dès que tu auras
reconnu que celui qui domine est dans les cieux."
.
SMITH, Petit Dictionnaire, Gigantes, p. 282-283.
Dans le Grec des Septante, traduit en Égypte, le terme puissant appliqué
dans
à Nimrod est traduit par
"
γιγαζ
"
; nom ordinaire pour
Géant.