Page 39 - LES DEUX BABYLONES

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unique"
. On objectera qu'il n'y a pas d'article ; mais l'objection a peu de
portée ; ce même mot
"Achad"
est usité sans article dans le Deutéronome,
quand l'unité de la Divinité est affirmée de la manière la plus solennelle :
"Écoute, Israël, l'Éternel notre Dieu est le seul Éternel"
. Pour affirmer avec le plus de force possible l'unité de la divinité les
Babyloniens employaient le mot Achad (
Macrobii Saturnalia
, liv. I, ch. 23,
p. 73).
LAYARD,
Ninive et Babylone
, p. 605. Les Égyptiens se servaient aussi du
triangle comme d'un symbole de leur divinité à trois formes (voir
MAURICE, Antiquités indiennes, vol. IV, p. 445, Londres 1794).
PARKURST,
Lexique Hébreu
,
sub voce
Cherubim. D'après l'extrait suivant
du
Catholique Laïque
, de Dublin, journal protestant compétent, décrivant un
tableau romain de la Trinité, récemment paru dans cette ville, on verra qu'il
s'est manifesté, aux portes mêmes de l'Angleterre, une tendance analogue à
cette manière de représenter la Divinité. Au sommet du tableau est une
représentation de la Trinité. Nous en parlerons avec le respect nécessaire.
Dieu le Père et Dieu le Fils sont représentés par un homme ayant deux têtes,
un corps et deux bras. L'une de ces têtes est comme les portraits ordinaires
du Sauveur. L'autre est la tête d'un vieillard surmontée d'un triangle. Au
milieu du tableau, on voit l'Esprit-Saint sortir sous la forme d'une colombe.
Nous pensons que tout chrétien verra ce tableau avec tristesse, et
répugnance.
Le Laïque Catholique
, 17 juillet 185.
Ninive et Babylone
, p. 160. – On a dit que la forme du pluriel du nom de
Dieu, dans l'hébreu de la Genèse, ne fournit pas d'argument pour la doctrine
de la pluralité des personnes dans la Divinité, parce que le même mot au
pluriel est appliqué aux divinités païennes. Mais si la Divinité suprême chez
presque tous les peuples païens était triple-une, la futilité de l'objection est
évidente.
Japhet
. p. 184.
Col. KENNEDY,
La Mythologie Hindoue
, p. 211. Le Colonel Kennedy
s'oppose à ce qu'on applique le nom de Eko Deva à la triple statue qui a été
découverte dans le temple souterrain d'Elephanta, parce que, dit-il, ce nom
n'appartient qu'au suprême Brahma. Mais il faut avouer qu'on peut
remarquer là une inconséquence : si Kennedy admet que Brahma, la
première personne de cette statue à la forme triple, est identifiée au Brahma
suprême ; plus loin, il indique cependant qu'une malédiction est prononcée