Page 365 - LES DEUX BABYLONES

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merveilleux attribués par la Parole divine à la bête qui sortait de la terre, et
l'ancien type Babylonien possédait déjà la même puissance.
Or, en souvenir de la naissance du dieu qui sortit d'un trou de la terre, les
mystères étaient souvent célébrés dans des caves souterraines. C'était le cas en
Perse, où de même que Tages était né, dit-on, de la terre, de même Mithra était
sorti d'une grotte de la terre
Numa de Rome, lui-même, prétendait tirer
toutes ses révélations de la grotte de la nymphe Égérie
Les hommes étaient
tout d'abord initiés aux mystères dans ces grottes, et par des signes et des
miracles faits devant eux, ils furent ramenés après la mort de Nemrod au culte de
ce dieu sous sa forme nouvelle. Ainsi cette bête de l'Apocalypse qui sort de la
terre, s'accorde de toute manière avec cet ancien dieu né dans un trou de la terre ;
car aucune autre parole ne pourrait aussi exactement que celle de l'Apocalypse
décrire ses actions :
"Et elle faisait de grands prodiges, même jusqu'à faire
descendre du feu du ciel sur la terre à la vue des hommes. Elle obligeait les
habitants de la terre à adorer la première bête dont la blessure mortelle avait été
guérie."
. Cette bête qui faisait des merveilles, appelée
Nebo, ou le prophète, comme prophète d'idolâtrie, était naturellement le faux
prophète. En comparant ce passage avec
nous voyons cette
bête qui monte de la terre expressément appelée par son nom :
"Et la bête fut
prise, et avec elle le faux prophète qui avait fait devant elle des prodiges par
lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient
adoré son image."
Comme c'était la première bête qui montait de la terre et qui
faisait des miracles devant la première bête, cela montre que la bête qui vient de
la terre c'est le faux prophète, en d'autres termes c'est Nebo. Si nous examinons
l'histoire de l'empire Romain nous trouvons aussi un accord exact entre le type et
la figure correspondante. Quand la blessure mortelle du paganisme fut guérie, et
que l'ancien titre païen de pontife fut restauré, ce fut par le moyen du clergé
corrompu, symbolisé, comme on le croit généralement, et comme cela était tout
naturel, sous l'image d'une bête à cornes, comme un agneau, suivant la parole de
Nôtre-Seigneur :
"Prenez garde aux faux prophètes qui viendront à vous sous des
vêtements de brebis et qui au-dedans sont des loups ravissants."
.
Le clergé, comme corporation, se composait de deux parties, le clergé régulier et
le clergé séculier, correspondant aux deux cornes ou aux deux pouvoirs de la
bête, et réunissant aussi, à une époque très reculée, les pouvoirs temporels et
spirituels. Les évêques, chefs de ce clergé, avaient de grands pouvoirs temporels