Page 347 - LES DEUX BABYLONES

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que la doctrine de la régénération baptismale qui avait déjà agi auparavant dans
l'Église chrétienne, menaçait de s'étendre comme un déluge sur la surface de
l'empire romain
Ce fut alors précisément que notre Seigneur Jésus-Christ
commença à être appelé populairement Ichthys, c'est-à-dire le poisson
: il est
évident qu'on l'identifiait ainsi avec Dagon. À la fin du IVe siècle, et depuis cette
époque, on enseignait que celui qui avait été plongé dans les fonts baptismaux
était par là né de nouveau, et rendu blanc comme la neige. Ce fleuve ne sortait
pas seulement de la bouche de Satan, l'ancien serpent, mais aussi de la bouche de
celui qui fut plus tard reconnu par les païens de Rome comme le chef visible de
l'ancien paganisme Romain.
Quand le culte romain du feu fut détruit, nous l'avons vu, la fonction de Pontifex
Maximus, chef du paganisme, fut abolie. Ce fut là la blessure mortelle de la tête
du dragon de feu. Mais à peine avait-il reçu cette blessure qu'il fut bientôt guéri.
Peu d'années après l'abolition du titre païen de Pontifex, ce titre fut rétabli, et cela
par l'empereur même qui l'avait aboli ; il fut donné de nouveau, avec toutes les
idées païennes qui s'y rattachaient, à l'évêque de Rome lui-même
Dès lors
ce dernier fut l'agent principal qui répandit dans la chrétienté tout d'abord la
doctrine funeste de la régénération par le baptême, et ensuite toutes les autres
doctrines qui dérivaient de l'ancienne Babylone. Quand ce titre païen fut donné à
l'évêque de Rome, ce ne fut pas comme un simple titre d'homme, mais comme un
titre auquel se rattachait un pouvoir formidable. Des évêques, et même des
métropolitains d'églises étrangères, dans de vastes régions de l'Occident, en
Gaule comme en Italie, étaient soumis à l'autorité de l'évêque de Rome sous ce
nouveau caractère de Pontifex, quand il était escorté de cinq ou six autres
évêques qui étaient ses conseillers ; et il infligeait des peines civiles à ceux qui ne
se soumettaient pas aux décisions pontificales
Le danger était grand pour la
cause de la vérité et de la justice quand un pareil pouvoir était décerné par
l'autorité impériale à l'évêque Romain, et cela, à un évêque si désireux de se
livrer à la propagation de cette fausse doctrine.
Quelque formidable que fût le danger, la véritable Église, la fiancée, l'épouse de