Page 342 - LES DEUX BABYLONES

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Chapitre 7
Les deux développements considérés au point de vue
historique et prophétique.
Article 2
La bête qui sort de la mer
L'autre grand ennemi indiqué dans notre notice est la bête qui sort de la mer :
"Je
me tenais, dit Jean, sur le sable du bord de la mer, et je vis une bête monter de la
mer."
. Les sept têtes et les sept cornes de cette bête comme
celles du grand dragon, montrent que cette puissance est essentiellement la même
bête, mais qu'elle a subi un grand changement. Dans le même système de
l'ancienne Babylone, après le culte du dieu du feu, vint bientôt le culte du dieu de
l'eau ou de la mer. Comme le monde courait autrefois le danger d'être brûlé, il
courait maintenant le danger d'être englouti. Dans l'histoire du Mexique il en fut
ainsi, dit-on. Tout d'abord, le monde fut détruit par le feu, puis il fut détruit par
l'eau
La mythologie druidique nous offre le même récit : les Bardes
affirment, en effet, que la terrible tempête de feu qui déchira la terre, fut
rapidement suivie par le débordement du lac Lion ; les eaux de l'abîme se
répandirent et inondèrent le monde entier
En Grèce, nous trouvons la même
histoire : Diodore de Sicile nous apprend que dans l'antiquité, un monstre appelé
Oegide, qui vomissait des flammes, apparut en Phrygie ; de là, il vint jusqu'au
mont Taurus, et l'embrasement se répandit dans toutes les forêts jusque dans
l'Inde ; puis revenant en arrière il dévora les forêts du Liban, et s'étendit jusque
dans l'Égypte et l'Afrique ; enfin il fut arrêté par Minerve. Les Phrygiens se
rappelaient bien cet incendie et le deluge qui lui succéda
Ovide, lui aussi, fait
une allusion bien claire à ce même fait, c'est-à-dire au culte de l'eau succédant
bientôt à celui du feu, dans sa fable sur lamétamorphose de Cycnus.