Page 317 - LES DEUX BABYLONES

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Cette coutume existait en Grèce, Hérodote en parle comme d'un usage
pratiqué chez les Scythes ; il raconte les funérailles d'un roi de ce peuple et
dit :
"Le corps est entouré de cire. On le met sur un char et on l'emmène
dans un autre district, où les personnes qui le reçoivent, à l'exemple des
personnes royales, se coupent un morceau de l'oreille, et se rasent la tête en
forme de cercle"
(
Hist
, liv. IV, ch. 71, p. 279). Or, de même que le pape
avait lui-même une tonsure circulaire, ainsi ses prêtres, pour s'identifier à ce
même système, doivent avoir la même tonsure circulaire, afin d'être, dans
leur mesure et dans leur rang, les vrais représentants du même faux Messie.
Voi
et aussi
Hist. du Tonkin
, PINKERTON, vol. IX, p. 766. Il
en est, même chez les protestants, qui commencent à parler de ce qu'ils
appellent les bienfaits des couvents dans des temps difficiles, comme si les
couvents n'étaient nuisibles que lorsqu'ils tombent dans la décrépitude et la
corruption ! Le célibat obligatoire, qui fait la base du système monastique,
est de la véritable essence d'apostasie, qui est divinement caractérisée
comme étant
"le Mystère d'iniquité"
. Que ces
protestants lisent
et ils ne diront plus que les
abominations des couvents viennent uniquement de leur décrépitude.
MALLET, vol. I, p. 141.
POTTER,
Antiquités
, vol. I, p. 369.
Mama-cona, mère-prêtresse, est presque de l'hébreu pur, et vient de Am,
mère et Cohn, prêtre, avec une terminaison féminine. Notre nom Maman,
comme celui du Pérou, n'est autre chose que Am redoublé, Il est
extraordinaire que le titre imaginaire de la dame abbesse en Irlande soit
"Révérende Mère"
. Le mot
"nonne"
lui-même est un mot chaldéen. Ninus, le
Fils, est Nin ou Non en Chaldéen. Or, le féminin de Non, un fils, est Nonna,
une fille, ce qui est précisément le nom canonique pour désigner une nonne,
et Nonnus de même, était primitivement l'expression consacrée en Orient
pour désigner un moine (GIESELER, vol, II, p. 14, note).
PRESCOTT,
Le Pérou
, vol. I, p. 103.