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Chapitre 2
Objets du culte
Article 1
La Trinité dans l'Unité
Si l'on trouve cette coïncidence générale entre les systèmes de Babylone et de
Rome, on se demande est-ce tout ? Nous répondons : bien loin de là. –
Comparons seulement les anciens Mystères Babyloniens au système de Rome et
nous verrons combien l'un a emprunté à l'autre. Ces mystères furent longtemps
enveloppés de ténèbres ; mais aujourd'hui ces ténèbres épaisses commencent à se
dissiper. Tous ceux qui ont prêté la moindre attention à la littérature de la Grèce,
de l'Égypte, de la Phénicie ou de Rome, savent quelle place les Mystères
occupaient dans ces pays ; ils savent aussi que malgré des diversités secondaires,
ces mystères étaient les mêmes sur tous les points essentiels dans ces diverses
contrées. Or, de même que les paroles de Jérémie déjà citées semblent montrer
que Babylone fut la source première de tous ces systèmes d'idolâtrie, ainsi les
déductions des historiens les plus compétents, basées uniquement sur des faits
historiques, ont abouti à la même conclusion
Zonaras
nous apprend que
les témoignages des anciens auteurs qu'il avait consultés amènent au résultat dont
nous parlons, il nous dit en effet, à propos de l'arithmétique et de l'astronomie :
"Ces deux sciences, dit-on, sont venues des Chaldéens aux Égyptiens, et de ceux-
ci aux Grecs."
Si les Égyptiens et les Grecs ont pris aux Chaldéens l'arithmétique
et l'astronomie, du moment que ces sciences étaient des sciences sacrées dont les
prêtres avaient le monopole, cela prouve suffisamment qu'ils ont puisé leur
religion à la même source. Bunsen et Layard, dans leurs recherches sont arrivés
au même résultat. Le premier déclare en effet que le système religieux de
l'Égypte venait d'Asie,
"et du premier empire de Babel
. Layard à son tour,
quoique envisageant le système des mages Chaldéens à un point de vue plus