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Chapitre 6
Ordres religieux
Article 1
Le Souverain Pontife
Le don du ministère
(du temps de l’Église primitive)
est l'un des plus grands que
Christ ait fait au monde. C'est à ce sujet que le Psalmiste, prophétisant
l'ascension de Christ, parle dans ce langage élevé, de ses glorieux résultats :
"Tu
es monté en haut, tu as emmené des captifs en captivité ; tu as reçu des dons
pour les hommes, même pour les rebelles, afin que l'Éternel demeurât parmi
eux."
. L'Église de Rome, à son origine, possédait le don
céleste du ministère et du gouvernement scripturaire ;
"sa foi était alors célèbre
dans le monde entier"
, ses oeuvres de justice étaient riches et abondantes. Mais
dans un jour de malheur, l'élément Babylonien s'introduisit dans son ministère, et
désormais ce qui devait être une bénédiction devint une malédiction. Depuis ce
moment, au lieu de sanctifier l'homme, elle n'a servi qu'à le démoraliser, et à
faire de lui
"deux fois plus l'enfant de l'enfer"
qu'il ne l'aurait jamais été si elle
l'eut simplement laissé à lui-même.
S'il en est qui s'imaginent qu'il y a une vertu secrète et mystérieuse dans une
succession apostolique venant par la papauté, qu'ils considèrent sérieusement le
caractère réel des ordres du pape et de ceux de ses évêques et de son clergé.
Depuis le pape jusqu'au moindre membre du clergé, tout, on peut le montrer, est
entièrement babylonien. Le collège de cardinaux avec le pape en tête est
exactement la contrepartie du collège païen des pontifes avec son
"Pontifex
Maximus"
ou le Souverain Pontife qui avait existé à Rome depuis les temps les