Page 279 - LES DEUX BABYLONES

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lumière"
. La distinction faite par Hésiode entre Ouranos et Kronos n'est pas
un argument contre l'identité substantielle de ces divinités considérées à
l'origine comme païennes ; car Hérodote (
Hist
., liv. Il, ch. 53) déclare
qu'Hésiode avait contribué à inventer une théogonie grecque : certains de ses
détails doivent donc être l'oeuvre de sa propre imagination, et après examen,
en écartant le voile de l'allégorie, l'Ouranos d'Hésiode, bien qu'introduit
comme un des dieux païens, était, en réalité, le Dieu du Ciel, le Dieu vivant
et vrai. Voyez ce qui est dit du Titan (HÉSIODE, ch. VII, sect. V.)
WILKINSON, vol. IV, p. 189.
DUPUIS,
Origine de tous les cultes
.
PLUTARQUE,
De Iside
, vol. II, p. 369.
Après la captivité de Babylone, comme on le voit par les Targums chaldéens
ou paraphrases de l'Ancien Testament, Christ était d'ordinaire appelé la
Parole du Seigneur. Dans ces largums du Chaldéen récent, le mot employé
pour
"la Parole"
est
"Mimra"
; mais ce mot, bien qu'il soit synonyme de
celui qui est employé dans le texte hébreu, n'y est jamais employé. Le terme
usité est Dabar. Cela est si bien connu que dans la traduction de l'évangile de
Jean (polyglotte Bagster), le premier verset est ainsi traduit :
"Au
commencement était la Parole"
(Dabar)
.
Platonis opera
, vol. I, p. 84. E.
CRABB,
Mythologie
, p. 12.
MULLER,
Les Donens
, vol. I, p. 403-404. Oxford, 1830.
Revue de l'épitre
, du Dr. GENTIANUS HARVET de Louvain, p. 349. B et
350. A. Cet ouvrage, la
"Ruche de l'Église romaine"
, contient le texte latin
de ce passage qui se trouve dans au moins deux missels romains, fort rares
aujourd'hui, imprimés à Vienne en 1506 et à Venise en 1522, antérieurement
à la Réforme. Ce passage, enlevé aux éditions postérieures, ne supporte pas
l'examen des questions qu'il soulève. La bénédiction des cierges existe dans
les Pontificale Romanum de Venise (1543 et 1572). L'introduction,
ancienne, de cette formule extraordinaire remonte à une origine italienne :
dans les ouvrages de l'évêque romain Ennodius, qui occupait un diocèse
italien au VIe siècle, nous lisons dans une prière sur le cierge de Pâques :
"C'est parce qu'au moyen des abeilles qui produisent leur cire la terre offre
l'image de ce qui est particulier au ciel (meretur habere terra quodcoeli est)
et cela, à propos même de la Génération, car les abeilles peuvent par la