Page 192 - LES DEUX BABYLONES

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être digne de foi. Mais le célèbre Humboldt qui avait examiné soigneusement le
sujet et qui n'avait aucune raison pour le contredire, déclare qu'il croit
entièrement à l'exactitude de cette tradition. Je dirai même qu'on peut le prouver,
d'après les pages si intéressantes de Prescott, pour chaque trait essentiel, à la
seule exception du nom de Wodan auquel il ne fait aucune allusion. Mais
heureusement, le fait que ce nom avait été porté par quelque illustre héros parmi
les ancêtres supposés de la race Mexicaine est mis hors de doute, par cette
circonstance singulière que les Mexicains avaient un de leurs jours appelé Jour
de Wodan, exactement comme les Anglais en ont un
C'est là, si on la
rapproche de toutes les circonstances, une preuve frappante à la fois de l'unité de
la race humaine et de la large diffusion du
système qui commença à Babylone.
Si l'on demande : comment les Babyloniens
eux-mêmes ont-ils adopté cette doctrine de la
régénération par le baptême ? C'est là une
question qu'on peut élucider. Dans les mystères
Babyloniens la commémoration du déluge, de
l'arche et des grands événements de la vie de
Noé, se mêlait au culte de la reine du ciel et de
son fils. Noé, pour avoir vécu dans deux
mondes, le monde avant le déluge et le monde
après le déluge, était appelé Diphues ou celui
qui est né deux fois
et était représenté sous
les traits d'un dieu à deux têtes, tournées dans
deux directions opposées, l'une jeune, l'autre vieille
Nous avons vu que
Janus, le dieu à deux têtes, se rapportait en un sens à Cush et à son fils Nemrod,
considérés comme un seul dieu, sous un double aspect, comme le dieu suprême,
le père de tous les héros déifiés ; et cependant pour lui acquérir l'autorité et le
respect essentiels à son titre futur de chef du grand système d'idolâtrie inaugurée
par les apostats, il était nécessaire de le représenter d'une manière ou de l'autre
comme identique au grand patriarche qui était le père de tous et avait une histoire
si merveilleuse. Aussi dans les légendes de Janus, nous voyons, mêlées à d'autres
traits provenant d'une source tout à fait différente, des déclarations non
seulement sur ce fait qu'il était le père du monde, mais sur celui-ci qu'il était
l'inventeur des navires
ce qui est évidemment un emprunt à l'histoire de
Noé ; c'est pour cela que la manière étonnante dont il est représenté dans cette