Page 187 - LES DEUX BABYLONES

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baptême est si important dans ce but, que d'un côté on déclare qu'il est
absolument nécessaire pour être sauvé
tellement qu'un enfant mort sans
baptême ne peut pas être reçu dans la gloire ; et de l'autre, ses vertus sont si
grandes qu'on le déclare dans tous les cas infaillible pour nous régénérer par une
nouvelle naissance spirituelle en nous faisant enfants de Dieu
On l'appelle la
première porte par laquelle nous entrons dans le bercail de Jésus-Christ, le
premier moyen par lequel nous recevons la grâce de la réconciliation avec Dieu.
Aussi les mérites de Jésus sont-ils appliqués par là à nos âmes d'une manière si
surabondante, qu'ils satisfont pleinement la justice divine pour tout ce qu'elle
exige de nous, soit à cause du péché originel, soit à cause du péché actuel
Or,
des deux côtés cette doctrine est anti-scripturaire ; des deux côtés elle est
purement païenne. Elle est anti-scripturaire, car le Seigneur Jésus-Christ a
expressément déclaré que ces enfants, sans le baptême, ou sans aucune autre loi,
peuvent être admis dans la gloire céleste.
"Laissez les petits enfants venir à moi
et ne les empêchez point : car le royaume des cieux est pour ceux qui leur
ressemblent."
. Jean-Baptiste, étant encore dans le sein de sa
mère, fut si rempli de joie à la nouvelle de la naissance du Sauveur, que la
salutation de Marie ayant frappé les oreilles de sa mère, l'enfant tressaillit dans le
sein maternel
. Si cet enfant était mort en venant au monde, qu'est-
ce qui aurait pu l'exclure de l'héritage des saints dans la lumière pour lequel il
avait été si évidemment préparé ? Cependant l'évêque catholique romain Hay, se
défiant de tout principe de la Parole de Dieu, n'hésite pas à poser la question
suivante :
"Que devient l'enfant mort sans baptême ?"
Réponse :
"Si un jeune
enfant était mis à mort pour l'amour du Christ, ce serait le baptême de sang, et il
irait au ciel ; mais excepté ce cas, comme ces enfants ne peuvent pas désirer le
baptême avec les autres dispositions nécessaires, s'ils ne sont pas baptisés d'eau
ils ne peuvent pas aller au ciel
"
Cette doctrine n'a jamais pu venir de la
Bible, d'où vient-elle donc ? Elle est venue du paganisme. Le lecteur au courant
des classiques se rappellera certainement dans quel état Énée, alors qu'il visitait
les régions de l'enfer, trouva les âmes des malheureux enfants morts sans avoir
été administrés selon les rites de l'Église :
"Il entend les voix plaintives des
enfants dont les âmes pleurent à l'entrée des enfers : infortunés qui, entrés dans
la vie, n'en ont point connu les douceurs, et qu'une mort prématurée a ravis au
sein maternel
"
Ces malheureux enfants, afin de glorifier la vertu et l'efficace