Page 17 - LES DEUX BABYLONES

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Introduction
Il y a une grande différence entre les œuvres des hommes et les œuvres de Dieu :
le même examen minutieux et approfondi qui dévoile les défauts et les
imperfections des unes, dévoile aussi les beautés des autres. Examinez au
microscope l'aiguille la mieux polie par l'industrie de l'homme, vous y verrez
bien des inégalités, bien des rugosités, bien des aspérités. Mais, examinez de la
même manière les fleurs de nos champs ; le résultat est bien différent. Au lieu de
voir diminuer leurs beautés vous en découvrirez de nouvelles et de plus délicates
encore qui avaient échappé au simple regard ; elles nous font apprécier, à un
point de vue que nous n'aurions pas soupçonné, le sens profond de ces paroles du
Seigneur :
"Apprenez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni
ne filent, et cependant je vous dis que Salomon même dans toute sa gloire n'a
point été vêtu comme l'un d'eux."
. La même loi se manifeste
aussi quand on compare la Parole de Dieu aux oeuvres les plus parfaites de
l'homme. Il y a des taches et des imperfections dans les productions les plus
admirées du génie humain. Mais, plus on sonde les Écritures, plus on les étudie
avec attention, plus on voit leur perfection ; on y aperçoit chaque jour de
nouvelles beautés, et les découvertes de la science, les recherches des savants, les
travaux des incrédules, tout conspire à la fois pour faire resplendir la
merveilleuse harmonie de toutes leurs parties et la divine beauté qui en revêt
l'ensemble.
S'il en est ainsi pour l'Écriture en général, on peut surtout le dire de l'Écriture
prophétique. À mesure que se déroulent les plans de la Providence, les symboles
prophétiques prennent des aspects plus beaux et plus audacieux. C'est surtout le
cas pour le langage des prophètes qui forme la base et la pierre angulaire de notre
travail. Aucun protestant éclairé n'a eu de peine à identifier la femme assise sur
les 7 montagnes et portant au front cette inscription :
"Le Mystère, la Grande
Babylone"
avec l'apostasie Romaine. Rome, seule entre toutes les villes du
monde, a été fameuse à cause de sa situation sur 7 collines. Les poètes et les
orateurs païens qui ne songeaient point à expliquer la prophétie, l'ont aussi
appelée la cité aux 7 collines. Voici comment Virgile en fait mention :
"Seule
Rome est devenue la merveille du monde et seule dans son enceinte elle renferme
7 collines
"
Properce en parle aussi de la même manière et ajoute un nouveau
trait qui complète la description de l'Apocalypse :
"la haute cité bâtie sur 7
collines qui gouverne le monde entier
"
Ces mots :
"gouvernant le monde
entier"
sont exactement la contrepartie de la déclaration divine :
"Elle règne sur