Page 146 - LES DEUX BABYLONES

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mais les commentateurs indiquent là une erreur : ces deux mots sont des
noms propres.
Voir KITTO, vol. IV, p. 66. Le nom de Gad se rapporte au dieu de la guerre,
car il signifie attaquer mais aussi celui qui assemble, et sous ces deux idées
on peut l'appliquer à Nemrod, qui était un dieu soleil en tant que premier
guerrier célèbre et pour avoir, sous le nom de Phoronée, réuni les hommes
en communautés sociales
. Le nom de Meni, celui qui compte, semble
un synonyme de Cush ou Chus, couvrir ou cacher, mais aussi compter ou
démontrer. Le vrai sens du nom de Cush est donc
"celui qui compte ou le
calculateur"
car tandis que Nemrod son fils était le propagateur du système
idolâtre de Babylone, il était réellement en qualité de Mercure, le créateur de
ce système, car il apprit aux hommes à s'approcher de la Divinité par des
prières et des sacrifices (WILKINSON, vol. V, p. 10) et comme l'idolâtrie et
l'astronomie sont étroitement unies, il devait être habile dans la science des
nombres. Or, Mercure (Cush), est le premier qui découvrit les nombres, la
géométrie, l'astronomie, les jeux de hasard, d'échecs (
ibid
. p. 3) et il était,
d'après une allusion au sens du nom de Cush, probablement appelé
"Nombre,
le père des dieux et des hommes"
(
ibid
. vol. IV, p. 196). En Chaldéen le i
prend souvent la forme du e final, ainsi Meni correspond à Mené, celui qui
compte, en hébreu. Nous pensons avec Gesenius que Nebo, le dieu
prophétique de Babylone, était le même dieu que Hermès
. Cela
montre l'emphase de la sentence divine annonçant à Belshazzar son destin :
"Mené, Mené, Tekel Upharsin
, ce qui revient à dire : Celui
qui compte est compté."
La coupe était l'emblème de Cush
, d'où
l'usage de lui verser la boisson sacrée. Or, Mercure, le calculateur en Égypte,
identifié à la lune qui sert à compter les mois, était appelé seigneur de la lune
(BUNSEN, vol. V, p. 394) et comme distributeur du temps (WILKINSON,
vol. V, p. 11), il tenait une branche de palmier, emblème d'une année (
ibid
.
p. 2). Ainsi, Gad était le dieu du soleil et Meni, le dieu Lune.
MALLET, vol. II, p. 24. Edimbourg, 1809.
Supplément à IDA PFEIFFER,
L'Islande
, p. 322-323.
JAMIESON,
Dictionnaire écossais
,
sub voce
. Parmi les nombreuses
hypothèses de Jamieson pour expliquer ce mot le passage suivant me paraît
bon à citer :
"Hogmanay est le nom donné par le vulgaire au dernier jour de
l'année. Sibb pense que le mot peut avoir des rapports avec le Scandinave
Hoeg-tid, mot appliqué à Noël et à d'autres fêtes de l'Église. Comme le mot