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champs qui demeure dans les pâturages. Là-dessus un de leurs
commentateurs, (MAIMONIDE, dans
Misu-Betza
, ch. 5, sect. 7) fait
remarquer ceci : Ces derniers demeurent dans les pâturages qu'on trouve
dans les villages, tous les jours de froid et de chaleur, et ne se rendent dans
les villes que lorsque la pluie survient. La première pluie tombe au mois de
Marchesvan, qui correspond à la dernière partie de notre mois d'octobre, et à
la première partie de notre mois de novembre. Il en résulte que Christ doit
être né avant le milieu d'octobre, puisque la première pluie n'était pas encore
tombée. KITTO,
(
Commentaire illustré
, vol. I, p. 398)
dit que la première pluie tombe en automne, c'est-à-dire en septembre ou
octobre. Ceci nous ramènerait pour le retour des troupeaux à une époque
plus reculée que celle indiquée dans le texte ; mais il est hors de doute que ce
ne pouvait être plus tard que l'époque dont je parle, suivant le témoignage de
Maimonide, dont la compétence à propos des coutumes juives est bien
connue.
MÈDE,
Oeuvres, Discours
, XLVIII, 1672. L'argument de Mède repose sur
l'hypothèse du bon sens et de la sagesse qui, on le sait, caractérisaient les lois
romaines.
Archidiacre WORD, dans
l'Annotateur chrétien
, vol. III, p. 2. LORIMER,
Manuel du Presbytère
, p. 180. Lorimer cite Sir Peter King, qui dans ses
Recherches sur le culte de la primitive église
, etc. conclut que cette fête
n'était pas observée dans l'Église, et ajoute :
"Il paraît invraisemblable qu'on
ait célébré la naissance de Christ quand on n'était pas d'accord sur le mois
et le jour de sa naissance."
Voyez aussi Révérend J. RYLE, dans son
Commentaire
sur Luc XI, note du v. 8 ; il admet que l'époque de la naissance
du Christ est incertaine, tout en contestant que les troupeaux aient pu être en
plein champ pendant le mois de décembre, il s'appuie sur la plainte de Jacob
à Laban :
"Le jour la chaleur me dévorait, et la nuit le froid me glaçait."
. Or, toute la force de la plainte de Jacob contre son cruel
parent repose sur ceci : Laban lui faisait faire ce qu'aucun autre homme
n'aurait fait, et dès lors, s'il parle des froides nuits de l'hiver, (ce qui
toutefois, n'est pas l'explication ordinaire de cette expression) cela prouve
exactement l'opposé de ce que voudrait prouver M. Ryle : les bergers
n'avaient pas l'habitude de laisser leurs troupeaux dehors pendant les nuits
d'hiver.
GIESELER, vol. I, p. 54 et notes. CHRYSOSTOME, (
Monitum in hom. de
Natal. Christi
) écrivant à Antioche vers l'an 880 après J.-C. dit :
"Il y a à