L'ONCTION DE JÉSUS

 

par Jean leDuc

Juillet 2018

 

L'ONCTION DE JÉSUS

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QU'EST CE QUE L'ONCTION ?

Frotter ou enduire avec de l’huile

L’onction sacrée

 

L'ONCTION ROYALE DE DAVID

Un Royaume de sacrificateurs

L’Onction Royale

Onction Royale et onction Prophétique

L’onction royale est une onction dangereuse  

 

LA CONSÉCRATION DE JÉSUS

 

LES DEUX ASPECTS DE L'ONCTION

 

FILS DE DAVID, FILS D'ABRAHAM

Jésus - Christ - Fils d'Abraham - Fils de David

 

LE SYMBOLE DE L'ONCTION D'HUILE

Diverses onctions

L'onction des sacrificateurs

L'onction des rois

L'onction de prophètes

L'onction des lépreux guéris

D'autres onctions

Une nouvelle onction pour une nouvelle alliance

L'onction pour le service

Le baptême d'eau

 


   

QU'EST CE QUE L'ONCTION ?

L'Onction est un sujet très populaire de nos jours, surtout parmi les églises charismatiques dites du réveil où il est grandement abusé avec toutes sortes d'exagérations, la cause étant que très peu de ceux qui se disent chrétiens connaissent vraiment ce qu'est l'onction du fait qu'ils proclament un Faux Oint (Christ). Il est temps de mettre le pendule à l'heure, laissant de côté toutes les dérives et absurdités afin de pouvoir avancer plus loin d'un esprit sain dans la foi chrétienne réelle.

 

La Bible emploie souvent l’hébreu soukh et le grec aléïphô pour désigner le geste ordinaire d’enduire d’huile ou de frotter avec de l’huile (Dn 10:3; Ru 3:3; Jn 11:2). Mais pour une onction spéciale avec de l’huile, elle emploie généralement le mot hébreu mashach, d'où vient le mot mashiah (Messie), et le mot grec khriô, dont vient khristos (Christ) (Ex 30:30; Lv 4:5; Lc 4:18; Ac 4:26). Cette distinction est respectée presque systématiquement tant dans l’hébreu que dans le grec.

 

Frotter ou enduire avec de l’huileDans les pays du Proche-Orient, il était de pratique courante de s’appliquer de l’huile d'olives sur le corps, et entre autres choses, cela contribuait à protéger les parties exposées à l’intense rayonnement solaire. L’huile était excellente également pour la souplesse de la peau. On utilisait généralement de l’huile d’olive, souvent additionnée de parfum. L’habitude était de s’huiler la peau après la toilette (Ru 3:3; 2S 12:20). Esther fut soumise à une série de traitements par massage, six mois avec de l’huile de myrrhe et six mois avec de l’huile de baumier, avant d’être présentée au roi Assuérus (Est 2:12). On frottait également avec de l’huile le corps mort d’une personne qui allait être enterrée. — Mc 14:8; Lc 23:56.

 

Lorsque Jésus envoya les 12 apôtres deux par deux, ils enduisirent d’huile nombre de ceux qu’ils guérirent. La guérison de la maladie n’était pas due à l’huile elle-​même, mais à l’opération miraculeuse du Saint-Esprit de Christ, le seul vrai Dieu dont le Nom est JÉSUS. L’huile, qui avait, il est vrai, certaines vertus curatives ou réconfortantes, symbolisait la guérison et le réconfort éprouvé. — Mc 6:13; Lc 9:1; comparer avec Lc 10:34.

 

Enduire la tête d’huile était un signe de faveur (Ps 23:5). Les chefs d’Éphraïm traitèrent avec considération les soldats judéens qu’ils avaient capturés en les enduisant d’huile et en les ramenant à Jéricho, selon la recommandation du prophète Oded (2Ch 28:15). L'Admirable Esprit des vivants (YaHWeH Elohim) menaça de causer une pénurie d’huile corporelle en signe de condamnation (Dt 28:40). S’abstenir de se frotter le corps avec de l’huile était considéré comme un signe de deuil (2S 14:2; Dn 10:2,3). Enduire d’huile la tête d’un invité était tenu pour un geste d’hospitalité et de politesse, ce qu’indiquent les paroles de Jésus à propos d’une certaine femme qui lui enduisit les pieds d’huile parfumée. — Lc 7:38, 46.

 

Jésus recommanda à ses disciples de s’enduire la tête d’huile et de se laver le visage quand ils jeûnaient, afin d’avoir une apparence normale et de ne pas faire étalage de dévotion ou de mortification comme le faisaient les chefs religieux juifs hypocrites qui cherchaient à faire impression. — Mt 6:16,17.

 

Jacques parle d’une ‘ friction d’huile ’ (au sens spirituel) au nom de l'Admirable Esprit des vivants (YaHWeH Elohim), en faveur de ceux qui sont spirituellement malades, et dit que c’est la procédure qui s’impose lorsque quelqu’un a besoin d’une aide spirituelle. Jacques parle bien de maladie spirituelle, ce qu’indiquent les expressions suivantes: “ Qu’il appelle à lui les anciens de la congrégation ”, et non des médecins, et: “S’il a commis des péchés, il lui sera pardonné.” (Jc 5:13-16). Jésus fait de ce geste une application au plan spirituel quand il conseille à la congrégation de Laodicée de «lui acheter un collyre pour se frotter les yeux, afin qu’elle puisse voir» (Ré 3:18), mais l'original grec de ce passage est beaucoup plus clair: «Je te conseille d'examiner devant moi mes épreuves, pour fructifier et être vêtu de ma justice, afin que l'évidence de ta disgrâce ne se manifeste point, et d'éclaircir ta perception.» (Bible de Machaira 2016).

 

L’onction sacréeLorsqu’une personne était ointe d’huile, l’huile était versée sur sa tête (de la même façon que l'eau est versé sur la tête lors du baptême) et on la laissait couler sur sa barbe et jusqu’au col de ses vêtements (Ps 133:2). Dans les époques de l’histoire biblique, tant les Hébreux que certains non-Hébreux oignaient cérémoniellement leurs chefs d’État. Cela constituait la confirmation de leur nomination officielle à la fonction (Jg 9:8,15; 1S 9:16; 2S 19:10). Samuel donna l’onction royale à Saül après que Dieu eut signifié qu’il avait choisi Saül (1S 10:1). Il semblerait que David fut oint comme roi en trois occasions différentes: une fois par Samuel, plus tard par les hommes de Juda, et finalement par toutes les tribus (1S 16:13; 2S 2:4; 5:3). Aaron fut oint après sa nomination à la fonction de grand prêtre (Lv 8:12), un type de Christ qui fut oint comme notre Souverain Sacrificateur. Ensuite, il fut fait aspersion d’une partie de l’huile d’onction et du sang des sacrifices sur les vêtements d’Aaron et de ses fils, mais Aaron fut le seul à avoir de l’huile versée sur la tête. — Lv 8:30.

 

On oignait aussi des choses vouées pour être sacrées. Jacob prit la pierre sur laquelle sa tête avait reposé quand il avait eu un rêve inspiré, la dressa en colonne et l’oignit, ce qui signalait le caractère sacré de l’endroit; en outre, il appela ce lieu Béthel, ce qui signifie «Maison de Dieu» (Gn 28:18,19.), nous indiquant que l'onction est la présence même de l'Esprit des vivants. Peu de temps après, l'Admirable (YaHWeH) parla du fait que la pierre avait été ointe (Gn 31:13). Dans le désert du Sinaï, sur l’ordre de l'Admirable (YaHWeH), Moïse oignit le tabernacle et son mobilier, indiquant que c’étaient des choses saintes, vouées au service de la divinité. — Ex 30:26-28.

 

Il y avait des cas où une personne était considérée comme ointe parce qu’elle avait été établie par Dieu, même si aucune huile n’avait été mise sur sa tête. Ce principe fut démontré lorsque l'Admirable (YaHWeH) demanda à Éliya d’oindre Hazaël comme roi sur la Syrie, Yéhou comme roi sur Israël, et Élisha comme prophète à la place de lui-​même (1R 19:15,16). Le récit des Écritures montre ensuite qu’un des fils des prophètes associés à Élisha oignit Yéhou de manière bien réelle avec de l’huile, pour qu’il soit roi sur Israël (2R 9:1-6). Mais nulle part il n’est dit que quelqu’un ait oint d’huile Hazaël ou Élisha. Moïse fut appelé un Christ, ou Oint, alors qu’il ne fut pas oint d’huile, parce qu’il fut établi par l'Admirable (YaHWeH) pour être son prophète et son représentant, le conducteur et le libérateur d’Israël (Hé 11:24-26). Un autre cas marquant est celui du roi de Perse Cyrus, à propos de qui Ésaïe avait prédit que l'Admirable (YaHWeH) se servirait de lui comme de son oint (Is 45:1). Cyrus ne fut pas réellement oint d’huile par un représentant de l'Admirable (YaHWeH), mais parce qu’il fut établi par l'Admirable (YaHWeH) pour effectuer une certaine tâche, il pouvait être qualifié d’oint.

 

Dans la Loi qu’il donna à Moïse, l'Admirable (YaHWeH) prescrivit la formule de l’huile d’onction. Elle était d’une composition spéciale, comprenant les meilleurs ingrédients: myrrhe, cinnamome odorant, roseau odorant, casse et huile d’olive (Ex 30:22-25). Préparer ce mélange et l’utiliser pour un quelconque usage ordinaire ou interdit était un crime capital (Ex 30:31-33). Symboliquement, cela démontrait l’importance et le caractère sacré d’une nomination à une fonction qui avait été confirmée par l’onction avec l’huile sacrée.

 

Réalisant de nombreuses prophéties des Écritures hébraïques, Jésus de Nazareth se révéla être l’Oint, l'Admirable (YaHWeH) Lui-même sous une forme corporelle et put à bon droit être appelé Messie, ou Christ, c'est à dire l'Élu, celui qui est choisi pour le rachat de ses élus, deux titres qui renferment cette idée (Mt 1:16; Hé 1:8, 9). Au lieu d’être oint littéralement avec de l’huile, il fut oint de l’Esprit de l'Admirable (YaHWeH) (Mt 3:16): «Et quand Jésus eut été consacré, il se retira aussitôt se distançant de l'eau; et à l'instant le caractère de la divinité suprême se manifesta en lui, et Jean vit la Sainte Présence de L’ESPRIT DES VIVANTS s'humilier comme une colombe qui s'incline et apparaissant sur lui.» (Bible de Machaira 2016). C’est ainsi que l'Admirable (YaHWeH) l’établit Roi, Prophète et Grand Prêtre, et c’est pourquoi il fut appelé l’Oint de l'Admirable (YaHWeH) (Ps 2:2; Ac 3:20-26; 4:26, 27; Hé 5:5,6). À Nazareth, la ville où il avait été élevé, Jésus fit état de cette onction quand il s’appliqua la prophétie d’Ésaïe 61:1, où figure cette phrase: «l'Admirable (YaHWeH) m’a oint.» (Lc 4:18). Dans les Écritures, Jésus Christ est le seul à posséder une onction conférant les trois fonctions: Prophète, Souverain Sacrificateur et Roi. Jésus fut oint avec «l’huile d’allégresse plus que [ses] associés». (Les autres rois de la lignée de David.) C’est parce qu’il reçut l’onction directement de l'Admirable (YaHWeH), non avec de l’huile, mais avec l'eau du baptême versé sur Lui comme l'huile et confirmé par l’Esprit Saint, non pour une royauté terrestre, mais pour une Royauté Céleste couplée à la fonction de Grand Prêtre qui s'offrit Lui-même comme sacrifice pour les péchés de ses élus seuls. — Hé 1:9; Ps 45:7.

 

Comme Jésus, ses disciples qui ont été engendrés de l’Esprit et oints par l’Esprit Saint peuvent être qualifiés d’oints (2Co 1:21): «Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est L’ESPRIT DES VIVANTS. Qui nous a aussi marqués de son sceau, et nous a donné dans nos cœurs les sommes de sa Sainte Présence.» De même qu’Aaron fut personnellement oint comme chef de la prêtrise, mais qu’il ne fut pas versé d’huile sur la tête de ses fils de manière individuelle, de même Jésus fut oint personnellement par l'Admirable (YaHWeH) qui réside en Lui comme sa nature divine, et tous les membres de son Corps reçurent l’onction de manière collective (Ac 2:1-4, 32,33). En d'autres mots, chaque chrétien authentique reçoit l'onction de Christ à sa conversion puisqu'il est instantanément assimilé à son Corps (1 Cor. 12:12,13), c'est ce qui fait que nous sommes des Christ-tiens, des oints de Christ. Ils reçurent de cette façon, tout comme nous, une nomination divine pour être rois et prêtres avec Jésus Christ dans les cieux (2Co 5:5; Ép 1:13,14; 1P 1:3,4; Ap 20:6). L’apôtre Jean indiqua que l’onction par l’Esprit Saint que les chrétiens reçoivent lors de leur conversion, les enseigne dans la Vérité (1Jn 2:27) que JÉSUS est la seule Personne en Dieu puisqu'il est Dieu manifesté dans la chair comme l'enveloppe visible du Père invisible qui demeure en Lui. Celui qui n'est pas dans la Vérité n'est pas de Christ (l'Oint, le Messie) mais de l'Antichrist (1 Jn 4:1-3). Elle les mandate et les qualifie en vue du ministère chrétien de la nouvelle alliance. — 2Co 3:5,6.

 

L'Admirable (YaHWeH), le Seigneur Jésus, porte beaucoup d’amour et d’attention à ses oints et veille attentivement sur eux (1Ch 16:22; Ps 2:2,5; 20:6; 105:15; Lc 18:7). David reconnut que c’était Dieu qui choisissait et qui établissait ses oints et que c’était Dieu qui les jugerait en Christ. Lever la main pour faire du tort aux oints de l'Admirable (YaHWeH) ou à quelqu’un qu’il établit provoque le courroux de l'Admirable (YaHWeH). — 1S 24:6; 26:11, 23.

 

L'ONCTION ROYALE DE DAVID ET DE CHRIST

L'onction désigne l'action d'oindre c'est à dire de répandre de l'huile sur une personne ou sur un objet. L'huile est le symbole de l'Esprit de Dieu, de Sa puissance: "L’Éternel parla à Moïse, et dit: Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique, cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur; ce sera l’huile pour l’onction sainte. Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du témoignage, la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, l’autel des parfums, l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base. Tu sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifié. Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce. Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras: Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants. On n’en répandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte". (Exode 30:22-32).

 

Ce que nous remarquons le plus sous l'Ancienne Alliance de la Loi est que l’onction est sainte, elle est sacrée. On ne peut jouer avec l’onction, le feu de Dieu sans risquer de se brûler. L’onction sépare celui qui est choisi du reste de la tribu, elle le met à part pour une mission ou une fonction spécifique au service de l'Admirable Esprit des vivants. Il en est de même aussi sous la Nouvelle Alliance avec l'onction spirituelle de Christ. Quoique tous les chrétiens sont oints, l'Esprit de la Sainte Présence de Christ peut avoir choisi dans son décret d'élection un élu particulier pour une fonction spécifique. Il faut toutefois remarquer que ce choix est de Dieu et non de l'homme, comme nous voyons dans le triple choix de l'Esprit des vivants dans 1 Cor. 1:26-29 qui est contraire à la façon de penser et d'agir de l'homme qui choisirait un grand académique plutôt qu'un vile ignorant. Il est clair que le vaurien, le rejeté ou le marginal a plus de valeur aux yeux de Dieu qu'une personne éduquée, respectée et d'importance dans une église quelconque. La raison est pourtant simple, le rejeté dit: Qu'il me soit fait selon ta volonté Seigneur, tandis que pour l'autre c'est le contraire:

26 Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n'y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Jn. 7. 48; Ja. 2. 5;

27 Mais L’ESPRIT DES VIVANTS a choisi les choses folles de cette disposition pour déshonorer les sages, et L’ESPRIT DES VIVANTS a choisi les choses faibles de cette disposition pour déshonorer les fortes,

28 Et L’ESPRIT DES VIVANTS a choisi les choses viles de cette disposition et celles qui sont rejetées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont,

29 Afin que nulle chair ne se valorise en sa présence.

 

Dans l'Ancien Testament, nous voyons  que l'onction se pratiquait en versant de l'huile sur la tête d'une personne ou sur un objet, que l'on consacrait à Dieu.

David qui était une préfiguration de Christ disait: «tu oins d'huile ma tête et ma coupe déborde...» (Ps. 23:5). Or le nom «David» signifie littéralement «Bien aimé» et cela est exactement ce qui est dit du deuxième David, le Seigneur Jésus, lorsque la Sainte Présence déclara à son baptême quand l'eau de consécration à l'image de l'huile fut versé sur Lui en signe d'onction: «Celui-ci est mon Fils Bien-aimé...» (Mat. 3:17). Si Jésus aurait été baptisé par immersion cela aurait été impossible, n'est-ce pas ! Jésus n'aurai jamais pu être notre Souverain Sacrificateur, son ministère pour le rachat de ses élus n'aurai jamais pu s'accomplir. Il en adviendrait même qu'il aurait été un faux Messie en brisant une ordonnance de la loi, il n'aurai donc pas été sans péché. L'onction de Jésus est à l'image de David et David n'a pas été plongé dans un baril d'huile ni aucun oint de l'a jamais été. L'onction de la consécration était une préfiguration anticipatoire du baptême dont la fonction cessa à la croix avec toutes les autres ordonnances de la Loi (Col. 2:14). Jésus a respecté et accomplit la Loi dans tous les moindres détails, et la Loi sur la consécration des sacrificateurs s'accomplissait en versant de l'huile et non autrement. L'immersion est donc contraire à la Loi et aussi à la Grâce de l'onction spirituelle, elle abolie son ministère de Souverain Sacrificateur, lui enlève sa couronne de Roi, fait de Lui un transgresseur de la Loi, est une attaque directe au sacrifice de la croix, et anéantie la grâce du salut. Cette fausse doctrine insidieuse a pour base l'illusion du libre-choix par lequel le croyant doit prendre une décision personnelle pour supporter une interprétation particulière de son église locale en étant faussement identifié avec Christ dans sa mort et sa résurrection, identification qui est en réalité purement spirituelle et pleinement réalisée par l'onction de Christ déterminée dans son décret d'élection qu'il transmet au Corps de ses élus (sa coupe déborde). Or notre identification avec Christ est le choix de Dieu selon le bon plaisir de sa volonté souveraine et absolue. L'immersion est sans aucun doute une doctrine diabolique conçue habilement pour séduire les crédules et les ignorants avec une contrefaçon approximative de la vérité. La puissance de la Sainte Présence de Christ est versé sur les élus (Ac. 2:1-4), mais les réprouvés sont immergés dans l'esprit de leurs abominations doctrinales.

 


Comme nous avons vu,
la signification de l'onction est «un revêtement pour la mise à part» pour le service divin.
Dans l’ancien Testament, le sacrificateur, le prophète et le roi étaient séparés du peuple pour accomplir devant Dieu leur fonction. Ils étaient les oints, les représentants et les serviteurs de l'Eternel Dieu sur terre. Et pour que vraiment toute la puissance de Dieu soit manifestée dans toute Sa plénitude et Sa majesté au milieu du peuple d'Israël, il fallait une connexion et une communion fécondes entre ses trois dimensions. Ces trois dimensions étaient réunies en Christ le PROPHÈTE-ROI-SACRIFICATEUR. Pour le débordement de l'onction sur les élus, leur service est comme l'apôtre Paul le dit: «Je vous encourage donc, frères, par les compassions de L’ESPRIT DES VIVANTS, à céder vos corps à une résignation active, grandement estimé et agréable à L’ESPRIT DES VIVANTS, ce qui est la fonction rationnelle convenable qui vous revient. Et ne vous accommodez point au présent siècle, mais soyez transformés par la reconsidération de votre compréhension, afin que vous discerniez que la volonté de L’ESPRIT DES VIVANTS est gracieuse, recevable et pondérée.» (Rom. 12:1,2; Bible de Machaira 2016).

 

Un Royaume de sacrificateurs

Sous la Nouvelle alliance, Jésus a fait de nous des rois et des sacrificateurs: «À celui qui s'est résigné pour nous et qui nous a lavés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de L’ESPRIT DES VIVANTS, c'est à dire envers lui-même qui est Père; à lui soient la gloire et la domination aux siècles des siècles! Amen.» (Ap. 1: 6). Nous sommes tous appelés à être des rois et des sacrificateurs, du moins si l'Esprit de Christ est en vous (Rom. 8:9-11). Nous sommes tous appelés à régner avec Christ présentement dans le temps de la Grâce du mille ans figuratif: «Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de L’ESPRIT DES VIVANTS et de Christ, et régneront avec lui mille ans.» (Ap. 20:6), et l'apôtre Pierre ajoute: «Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison par la réflexion d'une sacrificature sainte, afin de vous transporter par cette considération dans l'unique sacrifice accepté de L’ESPRIT DES VIVANTS avec Jésus-Christ... Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière... (1 Pierre 2:5,9; Bible de Machaira 2016).

 

C’est ici la sainte sacrificature selon l’analogie de la sacrificature d’Aaron et du temple à Jérusalem, où Dieu habitait comme dans sa maison. La seconde sacrificature, dont parle l’apôtre, a pour but d’annoncer les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. La description qui en est faite est tirée de l’Exode, chapitre 19. C’est une génération élue, une nation sainte, une sacrificature royale.  Les sacrificateurs, parmi les Juifs, s’approchaient de Dieu. Dieu avait formé le peuple pour Lui-même: il devait manifester toutes ses vertus, et publier ses louanges. C’est ce que Christ fera parfaitement au jour de sa gloire. Le chrétien est appelé à le faire maintenant dans ce monde. Il doit reproduire Christ dans ce monde, car dans un sens très réel il est la re-présence de Christ par le fait que sa Sainte Présence habite en lui. Cela ne signifie pas que le chrétien devient un genre de superman avec tous les pouvoirs ou dons miraculeux de l'Esprit et qu'il peut marcher sur les eaux et vider les hôpitaux de tous les malades, car si quelqu'un pense ainsi il est lui-même un malade détraqué du sens de la réalité et désigné pour la chambre ronde. Ceux qui s'imaginent avoir des dons miraculeux, qui étaient désignés strictement pour le temps des apôtres, ne peuvent même pas guérir un mal de dent sans aller voir un dentiste, ni se guérir d'une grippe commune sans prendre les médicaments nécessaires pour en être soulagé. S'ils veulent absolument être comme Jésus, qu'ils retiennent leur souffle pour trois jours et nous en reparlerons par après. Mais le chrétien authentique est appelé à marcher par humilité dans la reconnaissance que notre Dieu, le Seigneur Jésus, est souverain sur toutes choses dans sa vie. L'amour de la vérité devient donc le motif primaire de son existence en ce monde, et non les duplicités de contrefaçons subtiles.

 

L’Onction Royale

L’onction royale est la marque du pouvoir royal de Christ qu'il partage avec nous. C'est une consécration, un sceau de Dieu sur nous et bien visible dans le monde spirituel. Nous portons des étiquettes et des marques selon notre identité spirituelle, tout comme l'apôtre Paul disait: «que personne ne m'afflige, car je porte en mon corps les distinctions du Seigneur Jésus.» (Gal. 6:17). Plus loin il décrit ses marques ou distinctions comme étant: «persistez, dans un même esprit, à combattre, avec une même âme, pour la foi du message de la grâce, sans vous effrayer en rien des adversaires... Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement d'avoir la certitude en lui, mais encore de souffrir* pour lui.» (Phil. 1:27,29). L'onction royale qui est déversés sur nous, nous porteras inévitablement à souffrir la honte, le mépris, la rejection, les intimidations et même la violence de la part des adversaires qui sont généralement des gens qui s'imaginent être chrétiens. De même l'apôtre Paul souffrait de la part de ceux qui, comme lui, étaient Juifs. Si Christ a souffert nous souffrirons aussi avec Lui puisqu'il habite en nous, pour régner aussi avec Lui dans le Royaume de sa gloire éternelle.

 

Dans l’Ancien Testament, on constate que les aspects royal et prophétique évoluaient souvent ensemble. Beaucoup de prophètes faisaient partie de la cour du roi. Des prophètes de mensonge pouvaient aussi s’y glisser. Avant de prendre une importante décision (guerres, investiture...) les rois avaient pour habitude de les consulter. Mais le pouvoir décisionnel leur revenait. Ils étaient libres d’obéir à la voix du prophète ou de lui désobéir et même parfois même de le tuer.

 

Ces deux onctions se côtoient car ces représentants sont des liens, des intermédiaires entre le monde et l'Esprit des vivants. Le sacrificateur lui, remplissait sa fonction dans le Temple. Il remplissait la fonction d'intercesseur en faveur du peuple. Il parlait à l'Admirable (YaHWeH) pour le peuple qu'il représentait. C’est pourquoi, nous voyons dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, les prophètes comme Samuel, Elie, Michée et Jean Baptiste envoyés auprès des rois. La fonction principale du prophète était de dénoncer rudement au nom de Dieu tous les abus et perversités du pouvoir royal en place. De nos jours il dénonce de la même façon les mêmes abus et perversités dans le christianisme contrefait moderne. Le prophète soumis à l'Autorité divine ne devait faire aucun compromis, aucune négociation. Il est  le gardien de l’Alliance de l'Esprit des vivants et n'a aucune tolérance pour la duplicité qu'il condamne ouvertement avec rigueur.

 

Onction Royale et onction Prophétique

Sous l’ancienne alliance, Dieu pouvait faire grâce à une seule et même personne en lui accordant de recevoir cette double portion. Nous avons un bel exemple en la personne de David. Oint par le prophète Samuel, David avait une onction à la fois royale et prophétique. Il demeurait cependant soumis à ceux qui possédaient l’onction de la sacrificature. Les hommes de cette période ne reçoivent pas l'onction dans sa plénitude mais les arrhes ou provisions de l'Esprit pour remplir un besoin particulier. Mais CHRIST lui a reçu l'onction ROYALE, l'onction PROPHÉTIQUE et l'onction de la SACRIFICATURE. Il n'est pas seulement Roi mais le Roi des rois, pas seulement prophète mais la Parole de Dieu faite chair comme Fils, le Prophète ou Porte parole de Dieu, et pas seulement un sacrificateur mais le Souverain Sacrificateur.

 

L’Esprit dit dans Juges 21:25 «En ces jours-là il n'y avait point de roi en Israël, mais chacun faisait ce qui lui semblait bon.». Au temps des juges, c’était les prophètes qui étaient consultés et jugeaient le peuple. Quant il n’y a pas de roi pour unifier le peuple et proclamer les lois, les décrets de Dieu, c’est le désordre, le chaos en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. N'est-ce pas la même chose de nos jours, car aucun de nos dirigeants politiques ou religieux ne proclament les décrets de Dieu, tous font selon leurs imaginations, chacun suit sa vérité propre, c'est le désordre total, la corruption est à tous les niveaux de la société, la perversion domine, le christianisme n'est qu'une contrefaçon, le chaos règne partout, nous avons surpassé les turpitudes de Sodome et Gomorrhe et nos ignominies s'élèvent jusqu'aux cieux. Nous méritons pleinement le châtiment divin qui, bientôt, va s'abattre sur nous tous et aucun n'échappera à la juste colère de Dieu: «Or, le jour de L’ADMIRABLE viendra comme un voleur dans la nuit; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée.» (1 Pi. 3:10).

 

L’onction royale représente l’autorité de Christ sur terre. C’est par Lui et lui seul que nous sommes devenus dans la Nouvelle Alliance un royaume de sacrificateurs, un peuple de rois et de sacrificateurs afin d'intercéder en faveur des élus qui se trouvent en ce monde de corruption. Christ est le Roi des rois, c'est à dire qu'il est notre Roi, à nous qui sommes rois avec Lui, maintenant et éternellement. Or Colossiens 1:15-19 déclare: «C'est lui qui est l'image visible de L’ESPRIT DES VIVANTS invisible, l'origine de toute la création. Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses L’ADMIRABLE, et toutes choses subsistent par lui. Et c'est lui qui est le Chef (la Tête) du Corps des convoqués à renaître; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin qu'il tienne le premier rang en toutes choses. Car ce fut son bon plaisir qu'habite en lui toute plénitude.». Ainsi nous maintenons l'espérance vivante d'un monde meilleur où la justice habitera dans une nouvelle race céleste et éternelle.

 

L’onction est un réveil surnaturelle, une révélation puissante qui laisse pénétrer en nous la lumière et la puissance pour accomplir une mission, une vision donnée de l'Esprit des vivants pour la gloire de son Nom. L'onction royale est l'onction de Christ transmise à ses élus par laquelle nous avons un impact sur le monde visible afin de proclamer la grâce souveraine dans un monde de ténèbres. Cette onction est alimentée par la foi de Christ qui nous est attribuée gratuitement dans les mérites de son sacrifice sur la croix, il s'agit donc de l’assurance en Dieu et non en la chair. Sinon c’est de la sorcellerie et de la manipulation. C’est une onction très recherchée par les sorciers évangéliques assoiffés de pouvoir et de puissance qui veulent dominer et contrôler tout sur leur chemin. C'est la raison principale pour laquelle nous entendons souvent parler d'onction dans les églises de réveils charismatiques. Mais ne vous y trompez pas, il s'agit d'une fausse onction de puissances mystiques et occultes qui séduit ceux qui sont désignés à la perdition éternelle. L'onction d'un Saint-Esprit embouteillé qui se vend aux tarés à des prix exorbitants. Une onction d'huile 10W40 qui leur permet d'auto-glisser plus rapidement sur l'autoroute de l'enfer, en s'écriant comme des imbéciles en langues de babouins «pout, pout, vroum, vroum», oui je viens seigneur, l'accélérateur au fond, pour alimenter le feu de ta vengeance.

 

Le pire ennemi de l’onction royale de Christ est l’esprit d'onction de Jézabel qui se manifeste par la manipulation, l’intimidation, la domination et l’oppression. C'est le revers de l'onction royale, une fausse onction proclamée par les chasseurs de démons chimériques comme nous voyons avec la Sorcière de la Vigerie et le Nègre Blanc, et tous les autres primates anthropoïdes évangéliques qui sautent de branche en branche avec leurs doctrines de zigotos et de polichinelles.

 

L’onction royale est une onction dangereuse.
David savait qu’il avait reçu l'autorité de Dieu de maudire et de bénir mais l’utilisait avec sagesse. Cette onction ne doit pas être utilisée pour manipuler les autres, les influencer dans le sens de nos propres intérêts, pour les contrôler. Elle doit être pure. Elle doit être bénéfique pour les autres. Elle doit les motiver et non les décourager. Elle doit les influencer positivement pour accomplir des choses pour leur propre édification et enrichissement personnelle et celle de la collectivité des élus: «Ne faites rien par contestation, ni par estime de soi; mais que chacun de vous estime les autres, comme plus excellents que lui-même... faites profiter votre délivrance avec crainte et tremblement; car c'est L’ESPRIT DES VIVANTS qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir.» (Phil. 2:3,4,12,13).

 

À l’encontre de la mission qui lui avait été confiée, Saül n’avait pas entièrement détruit Amalek. Le prophète Samuel lui avait en conséquence déclaré: «L’ADMIRABLE a aujourd'hui déchiré le royaume d'Israël de dessus toi, et il l'a donné à ton prochain, qui est meilleur que toi.» (1 Sam. 15:28). Depuis ce jour-là, le roi rejeté devait anxieusement s’interroger sur ce «prochain» qui lui ravirait le trône, à lui ou à son fils. Exactement la même chose se produisit avec le roi Hérode lors de la naissance du Seigneur Jésus (Mat. 2:1-8). De son côté, Samuel menait deuil sur Saül, peu empressé semble-t-il à oindre celui que l'Admirable (YaHWeH) désignerait. Pour décider le prophète d’aller chez Isaï à Bethléhem, il a fallu l’insistance de Dieu: «J’ai vu parmi ses fils un roi pour moi».

 

Samuel avait pris sa fiole — œuvre de l’homme — pour oindre Saül, demandé par le peuple (1 Sam. 10:1). Pour David, choisi par l'Admirable (YaHWeH), il prendra sa corne — œuvre divine (1 Sam. 16:1; cf. Salomon, 1 Rois 1:39).

 

 

À Bethléhem, le vieillard va apprendre une grande leçon. Tant d’années, il avait marché avec Dieu, et pourtant il n’avait pas encore vraiment saisi que «L’ADMIRABLE ne regarde point à ce que l'homme regarde; l'homme regarde à ce qui paraît aux yeux; mais L’ADMIRABLE regarde au cœur.» (1 Sam. 16:7). Repris par son Dieu au sujet d’Éliab, il laisse défiler les sept fils d’Isaï devant lui, sans en choisir aucun. Pourtant l’Éternel avait bien dit qu’il devait oindre un homme de cette famille: «Sont-ce là tous les jeunes gens ?», demande-t-il, étonné. Il y a bien encore «le plus jeune», répond le père, «il paît le menu bétail». À la demande de Samuel, on va le chercher; c’est lui qu’il oint au milieu de ses frères. David était le cadet, le moins estimé, celui que l’homme n’aurait pas choisi. Mais Dieu voyait dans son cœur. Il était beau, comme l’avait été Moïse (Héb. 11:23), comme le sera le Roi de gloire: «Tu es plus beau qu'aucun des fils des hommes; la grâce est répandue sur tes lèvres; aussi L’ESPRIT DES VIVANTS t'a béni à jamais.» (Ps. 45:2). Surtout il était berger, comme l’avaient été Jacob et Moïse, et comme Jésus le Bon Berger (Jean 10:11). Contraste fréquent dans la Parole entre le berger et le chasseur. Celui-ci trouve sa satisfaction aux dépens de sa victime, tandis que le berger se dépense pour ses brebis et s’y consacre. L’énergie du chasseur marquait un David, homme de guerre; mais il avait été formé comme berger; sous ce caractère, il vaincra Goliath, et, plus tard, paîtra le peuple de Dieu. Ainsi le chrétien humble de cœur, récipient de l'onction de Christ, détruit les géants de la théologie et de la philosophie ecclésiastique et les pasteurs pédants en leur tranchant la tête avec l'Épée de la Parole de Dieu afin d'exposer leurs duplicités, tout comme David trancha la tête de Goliath après l'avoir tué avec le caillou de la simplicité.

 

Avant de devenir le berger d’Israël, David, l'oint bien-aimé (cf. Mat. 3:17), a dû en effet apprendre à soigner le troupeau de Bethlehem, à délivrer la brebis que le lion emportait, en s’exposant lui-même à ses coups. Dans le secret il prouva ainsi la valeur qu’avait pour lui un seul agneau (Luc 15). La première étape dans notre propre démarche chrétienne contient et révèle les qualités principales qui distingueront les étapes successives de notre vie; en conséquence, rien n’est plus important pour le chrétien que l’influence qu’il subit lorsqu’il parcourt cette première étape cruciale. Même après avoir été musicien de Saül, rien n’a changé pour David: «Il allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethlehem».

 

L’Esprit de l’Éternel le saisit depuis le jour de son onction et dans la suite. Quelle transformation cela signifia dans sa vie. Dans ses dernières paroles, il relève encore: «L'Esprit de L’ADMIRABLE a parlé par moi, et sa Parole a été sur ma langue.» (2 Sam. 23:2). Tout au long de sa carrière, de quelle manière merveilleuse ne sera-t-il pas conduit et enseigné par cet Esprit. De même l'apôtre Jean nous dit: «Mais vous avez une onction de la part du Saint, et vous décelez toutes choses... Mais l'onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous; et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable, et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu'elle vous a enseignés.» (1 Jean 2:20,27).

 

David a été oint au milieu de ses frères, tout comme il est dit du Seigneur Jésus: «Tu t'es sacrifié à la justice, et tu as haï l'iniquité, c'est pourquoi, ô ESPRIT DES VIVANTS, toi le Suprême, tu es oint d'une huile de joie au-dessus de tes semblables.» (Héb. 1:9; Bible de Machaira 2016).

 

Les hommes forment les jeunes gens, puis les appellent à une tâche. Dieu fait l’inverse. D’abord il appelle. Si, comme le jeune Ésaïe (6:8), on a répondu: «Me voici, envoie-moi», il le prépare. Sa formation n’est pas d’un jour, ni d’une année; elle peut se prolonger longtemps; quarante ans pour Moïse, trois ans et plus pour Saul de Tarse, bien des années encore pour David, de même pour l'auteur de ce document qui, au début de sa conversion, ayant reçu l'onction comme un fleuve d'eau vive versé en lui qui le remplissait d'une d'une paix et d'une joie indescriptible, du traverser de nombreux conflits et d'épreuves rigoureuses nécessaires à sa formation pendant quarante longues années. Lorsque demandé qui il était, l'auteur a répondu: «Je suis le fer rouge sur l'enclume du divin forgeron. Il m'a frappé et frappé encore, puis m'a plongé de nouveau dans le brasier de sa forge et retiré sur son enclume, et m'a frappé et frappé encore jusqu'à ce que je prenne la forme qu'il m'a désigné d'être: une épée à deux tranchants au service de sa Majesté dont le manche est trempé dans le sang du soleil, la lame dans le lait de la lune, et les tranchants dans le scintillement des étoiles.». Cette épée merveilleuse lui a été remise dans un songe de la nuit par Gabriel, la force de Dieu, avec une troupe de messagers célestes descendue des cieux comme des étoiles qui tombent sur la terre, Gabriel pliant le genou devant lui en lui remettant l'épée sur le manche de laquelle était écrit son nom dans une langue inconnue des hommes. Lorsqu'il prit l'épée des mains de l'ange, immédiatement il fut déclaré le chef de la troupe et tomba à genoux, demandant au Seigneur Jésus de le diriger dans la tâche qui lui était confiée. Cela n'est pas le fruit d'une imagination fertile, mais une expérience bien réelle qui est le résultat d'une onction spéciale en vue d'un ministère très spécifique qui se rapporte à la fin des temps. Qui suis-je encore, dira-t-il ? Je suis celui qui est par Celui qui est JE SUIS car sans Lui je ne suis. Mon nom, si vous ne l'avez deviné, est «Gracié de Dieu», qui, en langage commun est Jean, la voix qui crie dans le désert de ce monde: Préparez le sentier de l'Esprit des vivants, car «Voici, L’ADMIRABLE vient avec dix millier de ses redoutables; pour exécuter un jugement contre tous, et convaincre tous les impies d'entre eux, de toutes les œuvres déformées qu'ils ont commises, et de toutes les injures agressives que les profanateurs déréglés ont proférées contre lui.» (Jude 14,15; Bible de Machaira 2016). Or seulement Dieu peut frapper droit avec un bâton croche. Le document que vous lisez présentement, témoigne avec plusieurs autres, de la puissance souveraine de l'onction de Christ sur ses élus: «Ô profondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la connaissance de L’ESPRIT DES VIVANTS ! Que ses jugements sont impénétrables, et que ses voies sont incompréhensibles !» (Rom. 11:33). Ainsi dit le Seigneur par le prophète Ésaïe 55:8-11:

8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit L’ADMIRABLE.

9 Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées.

10 Car, comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n'y retournent pas sans avoir arrosé et fécondé la terre et l'avoir fait produire, pour donner de la semence au semeur et du pain à celui qui mange,

11 Ainsi en est-il de ma Parole, qui sort de ma bouche; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j'ai voulu, et accompli l'œuvre pour laquelle je l'ai envoyée.

 

Si quelqu’un a déjà reçu une telle onction qu'il sache qu'une telle onction est UNE ONCTION DE GUERRE. Une onction pour combattre, pour détruire les forteresses doctrinales de l'ennemi, pour conquérir des territoires et libérer les captifs d'un faux christianisme, pour ériger les ramparts de la foi réelle, et semer l'espérance dans des terres assoiffées. Ainsi nous dit Jude, le frère de Jacques (Jude 3,4):

3 Très-résignés, lorsque je me suis appliqué avec toute diligence pour vous écrire de notre salut commun, il était nécessaire pour moi de vous informer et vous encourager à vous affirmer avec ferveur pour la foi réelle qui a été accordée irrévocablement aux saints.

4 Car, il s'est glissé secrètement et par négligence parmi vous, un certain genre d'hommes, qui étaient auparavant et de toute éternité, désignés par écrit à être condamnés; des imposteurs impies, qui transforment la grâce de notre ESPRIT DES VIVANTS en sujet d'insolence, et qui renient le seul Souverain, JÉSUS Le MESSIE, notre ESPRIT DES VIVANTS ADMIRABLE. 1 Pi. 2. 8; 2 Pi. 2. 1; 2 Pi. 2. 3;

 

LA CONSÉCRATION DE JÉSUS

L’onction de Jésus, qui eût lieu au baptême (Matthieu 3:16) et dont parle Pierre en Acte des Apôtres 10:37-38, est d’abord une onction prophétique: Jésus est revêtu de la force d’en-haut afin de répandre en Israël la révélation de l’Évangile. La manifestation de Dieu lors du baptême (Luc 3, 22) reprend d’ailleurs l’annonce du serviteur prophète prédit par Ésaïe (Esaïe 42:1-4). Et c’est dans sa dimension prophétique que Jésus lui-même a comprise cette onction (Luc 3:21-22).

 

Mais si l’onction baptismale est pour Jésus une onction d’abord prophétique, on ne saurait exclure toute dimension sacerdotale. Après la résurrection, une fois le sacrifice de Jésus réalisé et accepté par Dieu, les apôtres avaient une plus claire conscience du sacerdoce du Christ et, dans au moins un texte du Nouveau Testament, l’onction baptismale est présentée comme ayant une valeur sacerdotale dans Actes 4:24-28:

24 Eux l'ayant entendu, élevèrent d'un commun accord leur voix à L’ESPRIT DES VIVANTS, et dirent: ADMIRABLE, tu es L’ESPRIT DES VIVANTS qui as fait le ciel, la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont;

25 Et qui as dit par la bouche de David ton serviteur: Pourquoi les nations sont-elles en rumeur, et pourquoi les peuples projettent-ils des choses vaines? Ps. 2. 1;

26 Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés contre L’ADMIRABLE et contre son Oint.

27 En effet, Hérode et Ponce-Pilate, avec les Gentils et le peuple d'Israël, se sont assemblés contre ton Saint Fils Jésus, que tu as oint, Mt. 26. 3; Mc. 14. 1; Lu. 22. 2; Jn. 11. 47;

28 Pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient décidé d'avance devoir être faites.

L’onction entendue ici précède la crucifixion, et ne peut désigner ni la résurrection, ni celle de la grâce. Il semble plus naturelle de la référer au baptême, d’autant plus que Luc parle à deux reprises d’onction à propos du baptême. Il y a de plus dans ce texte une nuance qui le distingue: ce n’est plus l’aspect prophétique de l’onction qui est au premier plan, mais l’aspect sacerdotal de l’œuvre rédemptrice du Christ, serviteur souffrant et s’offrant en sacrifice. Le texte affirme ainsi que ce sacrifice faisait partie du dessein de Dieu et qu’il avait été déterminé par avance, comme le dit  Piere 1:18-20:

18 Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l'argent et l'or, 1 Co. 6. 20; 1 Co. 7. 23;

19 Mais par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, Ac. 20. 28; Hé. 9. 12; Ap. 1. 5;

20 Qui fut désigné d'avance avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous, Ro. 16. 25; Ép. 1. 9; Ép. 3. 9; Col. 1. 26; 2 Ti. 1. 9; Tit. 1. 2;

 

 

Comme nous savons, le nom «Christ» signifie «Oint», et c'est le même sens que "Messie" en hébreu. Jésus-Christ, Jésus Messie, c'est Jésus Oint, l'Élu, le Choisi. L'onction c'est ce geste qui consiste à répandre de l'huile sur la tête ou le corps de quelqu'un pour le consacrer. C'est donc l'idée de consécration qui se trouve derrière ce geste de l'onction.

 

Il se trouve que dans l'évangile, à aucun moment, quelqu'un ne verse de l'huile sur la tête de Jésus pour l'oindre. Il n'y a pas de moment qui soit celui de l'onction de Jésus au sens concret de ce terme. Pourtant, dès l'Église primitive, cette qualification de Christ ou de Messie s'est appliquée à Jésus. C'était une référence à l'Ancien Testament, où le roi était oint en vue de gouverner le peuple, et Dieu avait annoncé à David qu'un de ses descendants serait Roi, Oint, Messie.

 

Dans le Nouveau Testament, nous avons relativement peu de textes explicatifs de cette application du terme de Christ ou de Messie à Jésus. Nous venons de voir un des trois moments dans le Nouveau Testament où il nous est explicitement dit que Jésus a été oint. Dans les Actes des apôtres, Pierre parle à Corneille et à tous ceux qui sont avec lui, et qui lui ont demandé de venir pour leur enseigner la vérité. Dans Actes 10:37,38 Pierre dit:

37 Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, après la consécration que Jean a prêché; És. 9. 1; És. 9. 2; Mt. 4. 12; Mc. 1. 14; Mc. 1. 38-39; Lu. 4. 14;

38 Comment L’ESPRIT DES VIVANTS a oint de sa Sainte Présence et de puissance Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par la contrariété charnelle de la loi; parce que L’ESPRIT DES VIVANTS était avec lui. Ps. 45. 7; És. 61. 1; Lu. 4. 18;

 

Voilà donc que Jésus est proclamé oint non pas en vertu d'un rite liturgique où on lui aurait versé de l'huile sur la tête, mais il est oint par la plénitude de l'Esprit Saint ou Sainte Présence que Dieu a répandu sur lui comme une huile parfumée, comme une huile qui nous imprègne. L'Esprit Saint s'est répandu sur Jésus de façon visible au jour de son baptême, en ce qu'il s'abaissa comme une colombe et que la Sainte Présence apparaissa sur lui pleine d'humilité, c'est à cela que Pierre fait allusion dans ce texte des Actes. Par conséquent, c'est au baptême du Jourdain que Jésus a reçu sur lui la puissance de l'Esprit sous la forme de l'abaissement d'une colombe, qu'il a été oint lorsque l'eau fut versé sur Lui, représentant l'huile de consécration. Cette onction d'humilité était l'évidence de sa royauté et de son ministère messianique de Souverain Sacrificateur. C'est pourquoi au cours de sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, telle que nous la rapporte Luc, Jésus pourra lire le passage d'Ésaïe: «L'Esprit du Seigneur est sur moi». Et Jésus proclamera: «Ces paroles s'accomplissent aujourd'hui devant vous.

 

C'est encore Luc qui nous rapportera au moment de la Pentecôte que les disciples étaient en prière et qu'au moment où va trembler l'endroit où ils se trouvaient et où l'Esprit Saint descendra sur eux à l'exemple de l'huile d'onction qui déborde de sa coupe. Et le texte dit: «Les rois de la terre se sont mis en campagne contre le Seigneur et contre son oint. Voilà trois passages, tous de Luc où l'explication nous est donnée de ce titre de Christ, Messie, de Oint, donné à Jésus-Christ. Ce titre veut dire que l'Esprit Saint ou Sainte Présence a été répandu et le couvrit de l'humilité du Père qui était en Christ comme nature divine sur son Fils Bien-Aimé qui était sa forme visible et corporelle, au baptême du Jourdain, et tout au long de sa vie: «Et la Sainte Présence s'abaissa sur lui sous une apparence corporelle, comme fait une colombe; et il vint une voix du Très-Haut, qui dit: Tu es mon Fils bien-aimé, en qui JE SUIS pleinement satisfait.» (Luc 3:22; Bible de Machaira 2016). Ainsi l'humilité du Dieu vivant fut dégagée et diffusée sur la nature humaine de Jésus, confirmant son ministère de Souverain Sacrificateur pour le rachat de ses élus, dans l'accomplissement de son décret de rédemption qui consistait à s'offrir Lui-même en sacrifice d'expiation pour leurs péchés. Il ne faut pas oublier qu'en Christ il y avait deux natures, divine et humaine, du fait que Jésus était le Père ou Esprit Éternel manifesté dans la chair comme Fils, l'enveloppe visible du Dieu invisible. Ce qui nous indique que l'Onction de puissance fut donnée dans l'humilité de la nature divine à la nature humaine du Fils, Jean en ayant reçu la révélation lorsqu'il le consacrait en versant l'eau sur Lui en symbole de l'huile de consécration qui parfois était substituée pour de l'eau dans la loi de consécration des ministres qui entraient au service du Tabernacle. Car Jean était sacrificateur de droit, ayant hérité la charge de son père Zacharie (Luc 1:8,9). Il avait donc le pouvoir divin d'exercer la loi de consécration envers Jésus qui dit dans Nombres 8:5-7 (cf. Exode 29:4):

5 Puis L’ADMIRABLE parla à Moïse, en disant:

6 Prends les Lévites d'entre les enfants d'Israël, et purifie-les.

7 Tu leur feras ainsi pour les purifier: Fais sur eux aspersion baptismale de l'eau de purification pour le péché; ils feront passer le rasoir sur toute leur chair, laveront leurs vêtements, et se purifieront. Ex. 29. 4; Mt. 3.13-17;

 

La seule différence ici est que Jésus était sans péché, toutefois il devait obéir à la loi de consécration pour entrer dans son ministère afin d'en accomplir tous les détails en notre faveur. C'est pour cela que «Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être consacré par toi, et tu viens à moi ! Et Jésus, répondant, lui dit: Ne t'y oppose pas pour le moment; car c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir tout ce qui est juste selon la loi. Alors il ne s'y opposa plus.» (Mat. 3:14,15). Et comme nous l'avons déjà mentionné, si Jésus aurait été baptisé par immersion tout cela serait impossible et il aurait été coupable d'avoir brisé la loi de consécration, ce qui aurait fait de Lui un faux Messie, c'est à dire un faux Oint, et nous serions tous encore dans nos péchés attendant le châtiment éternel qui nous est réservé. Heureusement que la vérité l'emporte sur le mensonge et que seulement les réprouvés immersionnistes en porteront la condamnation, à moins que le Seigneur les éclair et qu'ils se repentent. Mais nous doutons fortement qu'ils puissent se repentir, car ce sont des gens orgueilleux et obstinés qui préfèrent périr dans leurs déviations aberrantes que de venir à la lumière de la vérité. Ainsi il est écrit dans l'Évangile de Jean (Jean 3:19-21; Bible de Machaira 2016):

19 Et la cause de cette condamnation, c'est que la lumière de ce raisonnement est venue dans cette disposition charnelle, et que les hommes préfèrent les ténèbres de l'ignorance plutôt que la lumière de ce raisonnement, parce que leurs agissements sont grandement déréglés. Jn. 1. 5;

20 Car quiconque agit en dérèglement hait la lumière de ce raisonnement, et ne vient point à la lumière de cette observation, de peur que ses agissements ne soient rejetés.

21 Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière de ce raisonnement, afin que ses agissements soient manifestées, parce qu'ils sont produits par L’ESPRIT DES VIVANTS. Ép. 5. 8; Ép. 5. 13;

 

Une autre allusion confirme la connotation sacerdotale du baptême. Elle se trouve dans la bouche de Jean le baptiste lorsqu’il désigne Jésus comme «l’agneau de Dieu» (Jean 1:29), en référence à Esaïe 53:7 et Jérémie 11:19. Jésus est désigné comme la victime expiatrice offerte en sacrifice, que le baptême vient consacrer et que la croix vient immoler. Ainsi nous dit Jésus dans l'Évangile de Matthieu (Mat. 20:20-23; Bible de Machaira 2016):

20 Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de lui avec ses fils, et l'adora en lui faisant une requête. Mc. 10. 35;

21 Et il lui dit: Que veux-tu? Elle lui dit: Ordonne que mes deux fils, qui sont ici, soient assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton royaume.

22 Mais Jésus, répondant, leur dit: vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être introduits dans l'engagement que je dois expier? Ils lui dirent: Nous le pouvons. Ps. 69. 9; Ps. 119. 22;  Lu. 12. 50; Ro. 8. 26;

23 Et il leur dit: Il est vrai que vous boirez ma coupe, et que vous serez introduits dans l'engagement que je dois expier; mais d'être assis à ma droite et à ma gauche, ce n'est pas à moi à l'accorder; cela ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a destiné. Mt. 25. 34; Ro. 6. 3,4; Ro. 9. 15,16, 21-23;

 

Forte de ces éléments, la tradition chrétienne dans les personnes de Cyrille, Tertullien, Jérôme a ainsi distinguer dans le baptême une double onction: une onction d’abord prophétique et ensuite sacerdotale. Cyrille de Jérusalm propose cette comparaison entre le Christ et Aaron: Lorsque Moïse communiqua à son frère les prescriptions de Dieu, en le constituant Grand-Prêtre, après l’avoir lavé dans l’eau, il l’oignit; et Aaron reçut le nom de Christ, à cause de cette onction figurative. (Cyrille de Jérusalem, 3e mystagogique).

 

Bibliquement parlant, l’onction est un acte de consécration. C’était mettre une personne à part, la réserver pour accomplir l’oeuvre sainte de Dieu. C’était symboliquement répandre l’Esprit de Dieu sur une personne (comparez Ésaïe 61:1 et Romains 5:5), — représentant le pouvoir de Dieu et Son intervention, dans certains cas, et l’accomplissement des devoirs qui Lui incombait et pour lesquels Il était oint. Jésus Lui-même fut «Oint du Saint-Esprit et de force» (Actes 10:38). Les juifs de l’époque de Jésus attendaient avec impatience une personne spécifique qui, dans plusieurs passages, est citée comme étant le Messie ou le Oint, un grand Roi de la lignée de David, qui par le pouvoir de Dieu, rétablirait Israël et gouvernerait le monde. Jésus de Nazareth était cet Oint — et Il accomplira ces prophéties mais dans un différent sens qu'ils s'imaginaient.

 

Mais que signifie «Jésus» ? D’où Lui vient ce nom, et que signifie-t-il ? Dans Matthieu nous découvrons que Marie tomba enceinte durant ses fiançailles avec Joseph qui recherchait la meilleur façon de gérer cette situation difficile: «Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et lui dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» (Matthieu 1:20-21). Remarquez bien qu'il est écrit que «Jésus est conçu du Saint-Esprit» et non du Père, ce qui nous indique que le Père et le Saint-Esprit sont identique et non deux personnes différentes; en plus il est écrit que Jésus «sauvera son peuple de ses péchés» et non tous les hommes dans le monde entier. Ce passage à lui seul rectifie plusieurs fausses doctrines populaires dans le christianisme traditionnel et évangélique.

 

Le nom grec «Jésus» est une transcription du nom hébreu Yehoshua ou Yeshua, dont la forme française et anglaise est «Joshua». Ce nom signifie littéralement «Dieu Sauveur». Ainsi le message de l’ange à Joseph était «Tu lui donneras le nom de «Dieu est salut» car Il sauvera Son peuple de ses péchés.» On aurait tendance à croire que ce nom nous décrit le but de Jésus dans le plan de Dieu, mais il y a beaucoup plus que cela à ce nom car JÉSUS est le nom de Dieu de toute éternité. C’est par Lui que l'Esprit des vivants manifesté dans la chair poursuit Son plan qui consiste à sauver ses élus de la mort et à nous donner la vie éternelle au sein de Sa famille.

 

LES DEUX ASPECTS DE L'ONCTION

Il ne devrait être une surprise à personne que l'onction, selon la parole de Dieu, est envisagée sous deux angles: matériel et spirituel; surtout lorsque nous savons que le mot «onction» signifie «une friction», un frottements rapides, énergiques et répétés sur une partie du corps ou sur une chose qui détient généralement un caractère sacré.

 

L'onction matérielle est l'acte qui consiste à verset de l'huile sur certaines personnes ou certaines choses. La première onction dont parle la parole de Dieu est l'onction d'une chose. Jacob, à Béthel, dressa en stèle la pierre dont il avait fait son chevet et versa de l'huile sur son sommet en souvenir de la présence et des promesses de Dieu (Gen. 28:18).

 

La deuxième onction est celle de la tente d'assignation et de ses divers objets avec l'huile de l'onction sainte, «une préparation composée, d'ouvrage de parfumeur» (Ex. 30:25-29) sous la direction de l'Admirable Esprit des vivants. De nos jours plusieurs tentèrent de la reproduire à leurs risques et périls, comme nous voyons avec les vendeurs du Saint-Esprit en bouteille parmi différentes branches de la mouvance charismatique, et ils trouvent toujours des pigeons qui vont acheter leur produit infernal, car tous sont à la recherche incessante de puissances surnaturelles, surtout en Afrique avec toutes ses superstitions mensongères.

 

Il est fait mention d'autre part de l'onction des personnes. Il s'agit principalement des sacrificateurs, des rois et des prophètes.
1. Les sacrificateurs étaient oints d'huile (Ex. 29:21). L'onction d'Aaron a été abondante, comme le sacrificateur «qu'on a oint de l'huile sainte» comme, par exemple, dans l'ordonnance des villes de refuge (Nom. 35:15).
2. Les rois recevaient aussi une onction. C'est Jothan, le fils du juge Gédéon, qui, le premier, parle dans son allégorie d'une onction royale (Juges 9:8,9). La parole de Dieu cite le nom de plusieurs rois qui ont été oints: Saül, David, Salomon, Jéhu, Joas, Joakhaz. De David l'Admirable lui-même déclare:
«J'ai trouvé mon Bien-Aimé, mon serviteur, je l'ai oint de mon huile sainte.» (Ps. 89:20).
3. Les prophètes, dans un psaume, sont mis au rang des oints: «Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes» (Ps. 105:15). En fait Elisée est le seul prophète à propos duquel il soit parlé d'onction: «Tu oindras Elisée... pour qu'il soit prophète à ta place», dit l'Admirable au prophète Elie (1 Rois 19:16). Il n'est pas dit si cette onction a eu réellement lieu sous la forme d'une onction d'huile. Au reste il n'apparaît nulle part dans l'Écriture que des prophètes aient inauguré leur ministère par une onction.

 

L'onction spirituelle résulte directement de l'intervention du Saint-Esprit, c'est à dire de la Sainte Présence. Elle est premièrement l'apanage du Seigneur Jésus lui-même. Divers psaumes l'ont déjà annoncé: «Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont consultés ensemble contre L’ADMIRABLE et contre son Oint» - «Tu aimes la justice et tu hais la méchanceté; c'est pourquoi, ô ESPRIT DES VIVANTS, toi le Suprême, tu es oint d'une huile de joie; tu es mis au-dessus de tes semblables» (Ps. 2:2; 45:7; Bible de Machaira 2016).

 

Jésus est le Messie (en hébreu) comme il est le Christ (en grec), Celui qui est Oint. Le prophète Daniel annonce que «Et après les soixante-deux semaines, le Christ sera retranché dans la soixante-dixième semaine, et non pour lui.»... «Le Christ (Messie) confirmera l'alliance* en son sang* avec plusieurs pendant une semaine; et à la moitié de la soixante-dixième semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande par le sien... (9:26,27; Bible Machaira 2016). André dit à son frère: «Nous avons trouvé le Messie, ce qui, interprété, est Christ». La femme de Samarie affirme: «Je sais que le Messie, celui qu'on appelle Christ, doit venir; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit: JE SUIS LUI, moi qui te parle.» (Jean 1:42; 4:25).

 

Lors du baptême au Jourdain, l'Esprit de Dieu est apparu sur Lui (Matt. 3:16). A Nazareth, tandis qu'il se rend en Galilée, Jésus cite les paroles du prophète: «L'Esprit de L’ADMIRABLE est sur moi, c'est pourquoi il m'a choisi pour annoncer le message de la grâce aux pauvres... (Luc 4:18). Plus tard les apôtres parlent de Jésus comme étant le saint serviteur que Dieu a oint, et l'apôtre Pierre dit à Corneille comment Jésus, qui est de Nazareth, a été oint de l'Esprit Saint et de puissance au cours de son ministère (Actes 4:27; 10:38).

 

L'onction spirituelle est d'autre part le lot du croyant. (2 Cor. 1:21)

20 Car autant il y a de promesses en L’ESPRIT DES VIVANTS, toutes sont certaines en lui, et qu'il en soit ainsi en lui, à la gloire de L’ESPRIT DES VIVANTS par nous.

21 Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est L’ESPRIT DES VIVANTS,

22 Qui nous a aussi marqués de son sceau, et nous a donné dans nos cœurs les sommes de sa Sainte Présence. Ro. 8. 16; 2 Co. 5. 5; Ép. 1. 13; Ép. 4. 30;

 

L'apôtre Jean certifie que les croyants ont l'onction de la part du Saint et qu'ils connaissent toutes choses (1 Jean 2:20). Ils sont donc oints du Saint Esprit, par lequel ils ont la connaissance des pensées de Dieu. Scellés du Saint Esprit, ils ont toute assurance quant à leur relation avec Dieu. Ils ont enfin les arrhes ou sommes de l'Esprit dans leur coeur, une espérance certaine quant à l'héritage éternel qui a été promis. Il ne faut pas oublier qu'une telle onction est accordée à la suite de l'œuvre de l'expiation pour le rachat des élus. Au Seigneur Jésus, elle l'a été en vertu de sa propre perfection.
 

 

FILS DE DAVID, FILS D'ABRAHAM

Généalogie de Jésus-Christ, Fils de David, Fils d'Abraham (Matthieu 1:1)

Nous avons ici le premier verset de cet évangile, trop souvent nous le lisons sans prendre le temps de nous poser la question:  Qu'est ce que les termes Fils de David et Fils d'Abraham signifiaient pour les personnes auxquelles Matthieu écrivait ?
Combien de fois avons nous lu cette phrase et avons nous poursuivi notre lecture par la généalogie qui suit, n'y voyant là guère plus qu'une introduction à une liste de noms ?  Nous avons pourtant ici plusieurs titres qui méritent que nous nous y attardions en raison de leurs significations et importances:

 

  • Jésus
    C'est le nom qui lui fut donné, non pas par Marie ou Joseph, mais par l'Esprit des vivants Lui-même. En Luc 1:31 nous apprenons que c'est par l'ange Gabriel que Joseph reçut l'instruction de l'appeler de ce nom qui vient tout droit du mot hébreu signifiant «Dieu Sauveur». C'est en Matthieu 1:21 que nous apprenons pourquoi ce nom lui fut donné «
    tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.». Nous avons déjà touché plus haut à cet aspect de la révélation, sauf de spécifier que JÉSUS est l'Esprit Éternel qui se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS, et qui se révéla à nous sous le même nom: «
    C'est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que JE SUIS (L’ADMIRABLE), vous mourrez dans vos péchés.» (Jean 8:24; Bible de Machaira 2016). En d'autres mots, JÉSUS qui est la source ou Père de toute existence, se manifesta dans la chair corporellement en se formant un corps dans le sein de la vierge Marie pour accomplir son décret de rédemption envers ses élus qu'il avait déterminé de toute éternité. JÉSUS est donc le Dieu unique, la Volonté Suprême de la vie (Père), la Parole de la vérité (Fils), et la Lumière de la Pensée divine (Saint-Esprit) qui éclaire la conscience de tous les hommes (Jean 1:4,5). Non trois personnes mais trois révélations d'un même Dieu à travers les pages des Saintes-Écritures (voir: Mythe du Dieu envoyé de Dieu).

  • Christ
    Ici encore nous avons un titre que trop souvent nous lisons sans le comprendre, ou même en le méprenant pour un nom de famille.  Or Christ est le mot grec équivalent du mot Messie en hébreu. En français, on l'appellerait l'Oint (Celui qui est choisi, Celui qui a été désigné...... pour une fonction particulière). Dans l'Ancien Testament, oindre une personne avec de l'huile était un signe que Dieu mettait une personne à part pour un rôle particulier. On oignait une personne, par exemple pour la fonction de sacrificateur, une personne désignée par Dieu pour représenter les hommes, ses semblables devant Dieu; de prophète ou de roi. Le titre de Christ signifie que Jésus, le Dieu Suprême et Tout-Puissant, s'attribua à Lui-même la charge et responsabilité du ministère de Messie pour être le Roi et le Sauveur de ceux qu'il avait choisit depuis avant la fondation du monde (Daniel 9:25; Esaïe 32:1; Éphésiens 1:4,11; 1 Pierre 1:20). Les Juifs l'appellent Jésus le Messie; les grec le nomment Jésus le Christ et nous pouvons l'appeler Jésus, l'Oint de l'Esprit Éternel qui habite  en Lui et dont il est la forme visible. Il y a de nombreux passages dans l'Ancien Testament qui parlent de ce Sauveur, ce Roi qui devait délivrer son peuple. Beaucoup en Israël croyaient que Dieu allait envoyer quelqu'un pour délivrer le pays des occupants romains et pour régner comme on voyait les rois des autres nations régner sur leurs sujets. Or dans le Nouveau Testament, la délivrance que Jésus est venue apporter est celle de la puissance du péché dans notre vie et du châtiment qui l'accompagne (Luc 4:18; Romains 6:23). Bien que Jésus fut oint par deux fois et par deux femmes différentes (Matthieu 26:6-7; Luc 7:37,38), sa véritable onction fut non pas avec de l'huile mais avec le Saint-Esprit ou Sainte Présence (Actes 10:38) qui habitait en Lui. Le sens véritable de son onction est qu'Il est Celui que l'Esprit des vivants a choisi dans sa forme de serviteur, Celui en qui toutes les prophéties de l'Ancien Testament sont accomplies, Celui qui a été désigné pour être le Sauveur venu délivrer les pécheurs (1 Timothée 1:15) et le Rois des rois qui va apparaître aux derniers jours pour prendre les siens avec Lui dans son Royaume éternel.

  • Fils d'Abraham
    Dieu fit la promesse à Abraham qu'Il bénirait un jour toutes les nations par ses descendants, c'est à dire par les enfants de la promesse, les élus. Les promesses que Dieu fit à Abraham sont spirituelles et non terrestres. Concernant Abraham et sa descendance nous voyons dans le chapitre 3 de l'épître aux Galates que l’apôtre Paul se trouve aux prises avec un enseignement prétendant que seuls les croyants qui se font circoncire et suivent les règles les plus typiques de la Loi peuvent se considérer comme «descendants d’Abraham» ou «fils de Dieu». Face à cet enseignement, Paul retrace l’histoire de la promesse. Les versets 15-29 sont particulièrement pertinents: la promesse et l’alliance étant antérieures à la Loi, celle-ci ne peut être le moyen d’y accéder (v.14-19). Or, si ce n’est pas par la Loi que l’on parvient à l’héritage promis au patriarche, comment le fait-on? Paul précise que la promesse de l’alliance (le testament) vise l’héritier, le descendant d’Abraham, que l’on doit comprendre comme étant le Messie promit dans Genèse 3:15 pour la délivrance de l'esclavage du péché, promesse qui fut réitéré à Abraham: «Les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n’est pas dit: et aux descendances, comme s’il s’agissait de plusieurs; mais comme à un seul: et à ta descendance, c’est-à-dire, à Christ.» (v.16) Ce verset a fait couler beaucoup d’encre, mais l’essentiel est clair: dans la perspective de Paul, c’est le Messie qui est le vrai descendant d’Abraham. Il est l’héritier à qui est destiné le testament… ou l’alliance dans laquelle nous entrons par la foi qu'il nous donne d'avoir en son sacrifice sur la croix. Remarquons que le mot «foi» signifie «confiance, assurance, certitude» et que sans assurance il n'y a pas de salut possible. Comprenons aussi qu'il ne s'agit pas de notre foi, car il n'y a aucune assurance ni certitude en l'homme pécheur, mais de la foi de Christ, c'est à dire de la confiance certaine qu'il avait pour accomplir son sacrifice en notre faveur, et cette assurance il nous la transmet et nous l'attribue comme si elle était la nôtre afin que par la foi nous devenions héritiers de la promesse avec tous ceux qui y participent depuis le début des temps jusqu'à la fin des temps. En Genèse 22, Dieu demande à Abraham de sacrifier son unique fils, celui seul qui était l'héritier des promesses de Dieu et celui qui était le fruit de son amour. Quand Abraham démontra sa volonté d'accomplir ce si grand sacrifice par obéissance, Dieu intervint et pourvut alors un bélier pour être sacrifié à la place d'Isaac. Dieu s'est servi de cet événement pour nous montrer plusieurs choses: le péché du peuple de Dieu nécessite la mort  d'un substitut; le rachat du peuple de Dieu se ferait par un autre fils (descendant) sacrifié d'Abraham. Quand Christ est monté sur la montagne du calvaire, il n'y avait pas de bélier pour se substituer à Lui, la raison est que Jésus est l'Agneau de Dieu, c'est lui que Dieu a fait mourir à notre place comme notre Substitut, remplissant pleinement les exigences de la Loi en notre faveur.

  • Fils de David
    Mille ans plus tard, Dieu fait une promesse à David, alors deuxième roi d'Israël, qu'il aura un fils (descendant) qui s’assiéra sur le trône et régnera pour toujours sur le royaume, promesse réalisée en Christ. Le titre de «fils de David» fut le premier qu'il accepta. La famille de David était, a ce qu'il semble, éteinte depuis longtemps; les Asmonéens, d'origine sacerdotale, ne pouvaient chercher à s'attribuer une telle descendance; ni Hérode, ni les Romains ne songent un moment qu'il existe autour d'eux un représentant quelconque des droits de l'antique dynastie. Mais depuis la fin des Asmonéens, le rêve d'un descendant inconnu des anciens rois, qui vengerait la nation de ses ennemis, travaillait toutes les têtes. La croyance universelle était que le Messie serait fils de David et naîtrait comme lui à Bethléhem. À plusieurs reprises dans le Nouveau Testament, nous entendons les foules qui suivaient Jésus s’écrier: «Fils de David !» Pour la plupart des gens de notre génération, cette expression n’a pas de sens particulier. Cependant, pour tous ceux qui connaissent bien les Écritures Saintes, cette expression est porteuse d’un sens tout à fait unique. Ce titre figure dans les prophéties de l’Ancien Testament pour désigner le Messie. D’ailleurs, le père terrestre de Jésus ne s’appelait pas David, mais bien Joseph. David, quant à lui, est ce roi israélite qui a vécu quelques neuf ou dix siècles avant Jésus. Il y a une raison pour laquelle le titre messianique est «Fils de David». D’abord, les prophéties annonçaient que le Messie naîtrait de la lignée familiale du roi David. Sur le plan généalogique, il s’avère effectivement vrai que Jésus fut le descendant de la lignée royale davidienne. Dans l’Évangile de Marc, Bartimée est le seul à donner explicitement à Jésus le titre de fils de David (Jésus va attribuer aux scribes l’opinion selon laquelle le Messie est fils de David, mais certains détracteurs cherchent malicieusement à démontrer par cela que Jésus lui-même semble remettre en question cette appellation dans Mc. 12:35-37: «Et comme Jésus enseignait dans le temple, il dit: Comment les scribes disent-ils que le Christ est Fils de David? Car David lui-même dit par le Saint-Esprit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds. Puis donc que David lui-même l'appelle Seigneur, comment est-il son fils? Et une grande multitude prenait plaisir à l'écouter.» Or non pas que Jésus contredit leur affirmation qu'il est le fils de David, car il renierait par ce fait même qu'il est le Messie si longtemps attendu par Israël, mais sa question a pour but spécifique
    de poser un problème embarrassant à ses interlocuteurs. Comment le Christ peut-il être à la fois le fils et le Seigneur de David (voir aussi Ps. 89. 3, 4, 23, 36)? Ils ne savent l'expliquer et leur orgueil les empêche de demander la réponse au Messie lui-même qu'ils refusent de reconnaître. Car c'est à cause de son rejet que le fils de David va occuper la position céleste que lui attribue le Ps. 110. Ils ne remarquent point que par cette question Jésus affirme que le Messie attendu est Dieu lui-même manifesté dans la chair dans la lignée du roi David. Cette déclaration de sa divinité est tellement importante pour la foi chrétienne que l'apôtre Jean nous dit: «Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Messie? Celui-là est l'antichrist, qui nie que le Père est aussi le Fils. Car celui qui nie le Fils, n'a pas non plus le Père; mais celui qui professe le Fils, a aussi le Père. (1 Jn. 2:22,23; Bible de Machaira 2016).

 

LE SYMBOLE DE L'ONCTION D'HUILE

Comme l'imposition des mains, l'onction d'huile était un moyen de communication institué par Dieu et associé à la manifestation du Saint-Esprit dont elle est un symbole. Comme doctrine de l'Ancienne Alliance, l'imposition des mains était parfois utilisée avec l'onction de l'huile, mais aussi souvent sans elle. Lorsque l’Éternel Dieu emmena les enfants d’Israël hors d’Égypte, Il demanda à Aaron et à ses successeurs d’imposer les mains sur certains des animaux sacrificiels. Il s’agissait d’une action symbolisant le transfert du péché vers l’animal qui devait être sacrifié (Lévitique 8:14-23 et Nombres 8:10-14). Cette cérémonie prenait également place lors du Jour de l’Expiation: «Aaron appuiera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël, et toutes leurs rébellions en tous leurs péchés; il les mettra sur la tête du bouc, et l'enverra au désert par un homme exprès» (Lévitique 16:21). Cette cérémonie ordonnée par Dieu servait à montrer aux Israélites non repentants que leurs péchés devaient être expiés. Ils étaient alors symboliquement placés sur un bouc envoyé dans le désert. Ceci bien sûr pointait à Jésus-Christ, puisque que par Lui seul nous pouvons recevoir le pardon: «Non seulement cela; mais nous nous glorifions même en Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel nous avons maintenant obtenu la réconciliation» (Romains 5:11). Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de sacrifices d’animaux. Ces exemples ne servent qu’à démontrer de quelle manière Dieu utilisa l’imposition des mains dans l’Ancien Testament. Nous avons ainsi l'indication que sous l'Ancienne Alliance l'imposition des mains est un symbole qui se rapporte toujours aux mérites du sacrifice de la croix qui nous sont attribués gratuitement en Christ. Son exigence ne se fait pas ressentir sous la Nouvelle Alliance, du fait que le sacrifice pour les péchés est parfaitement accompli une fois pour toutes, et que la foi est le seul moyen pour obtenir la grâce du salut. Cela ne signifie pas qu'elle ne peut être utilisée par des chrétiens, le Nouveau Testament nous donne plusieurs exemples dans lesquels elle est utilisé au niveau symbolique comme signe de puissance et de bénédictions. Néanmoins il faut être prudent car il y a beaucoup d'abus dans ce domaine, particulièrement au niveau des sectes pentecôtistes et charismatiques.

 

Dans l'Ancien Testament l'onction d'huile est pratiquée pour la consécration de personnes ou d'objets au service de Dieu ou pour certaines offrandes. Dans le Nouveau Testament elle est liée à la prière de la foi pour la guérison des malades. Dans tous les cas elle n'est que le moyen visible de la communication d'une grâce particulière, d'une fonction ou d'une bénédiction, le Saint Esprit dont elle est le symbole étant le véritable auteur de cette communication. En fait Jacques 5:13-15 nous dit que nous pouvons utiliser l'onction d'huile, généralement accompagnée de l'imposition des mains, pour la guérison de personne qui souffre d'une maladie quelconque. Il y a néanmoins une façon biblique d'appliquer l'huile qui doit être observée. Si l'Esprit de Christ est en vous et qu'il vous appelle dans une telle situation, vous ne pourrez résister et vous saurez exactement quoi faire. Vous résisterez au début mais votre résistance sera futile. Mais après ne vous imaginez pas que vous avez un don de guérison et que vous pouvez partir en mission, car l'Esprit ne fait que vous utilisez pour remplir un besoin. En aucune façon n'est-ce une disposition permanente que vous pourrez utiliser comme bon vous semble.

 

Diverses onctions:

Il y a plusieurs onctions dans l'Ancien Testament:

. Celle des sacrificateurs, et des divers objets du culte. Ex 30.26-29 

. Celle des rois      

. Celle de certains prophètes

. Celle des lépreux guéris

1. Les sacrificateurs.

L’huile dont ils étaient oints avait une composition particulière et ne pouvait servir à aucun autre usage. Ex 30:22-25, 30. 

Elle était répandue sur la tête du sacrificateur et l’on en faisait l’aspersion sept fois sur ses vêtements. Ex 29:21; Lévitique 8:12, 30; Ps 133:2. 

Le souverain sacrificateur recevait une onction spéciale qui le distinguait des autres sacrificateurs. Lévitique 21:10. 

2. Les rois. 

Nous n’avons pas d’indication sur la composition utilisée pour l’onction royale. Le sacrificateur ou prophète qui oignait  utilisait une corne remplie d’huile et en versait sur la tête du nouveau roi. 1 Samuel 10:1; 16:3,13; 1 Rois 1:39; 19:15,16; 2 Rois 9:6; 11:12. 

3. Les prophètes. 

Il est peu probable que l’onction ait marqué régulièrement le début de leur activité. Nous avons cependant un exemple dans le cas d’Élisée qui fut oint par Elie. 1 Rois 19:16. 

4. Les lépreux guéris

Administrée par le Souverain Sacrificateur, avec les sacrifices d'expiation et d'holocauste, une onction spéciale contribuait à réintégrer dans la communauté israélite le lépreux guéri. Lévitique 14:17,18,27,28.

 

Dans l'Ancien Testament, nous voyons que l'onction se pratiquait en versant de l'huile sur la tête d'une personne ou sur un objet, que l'on consacrait à Dieu.

 
L'onction des sacrificateurs:

Les sacrificateurs de l'Ancienne Alliance de Dieu avec le peuple d'Israël étaient choisis parmi la tribu de Lévi, ils étaient de la famille d'Aaron, le frère de Moïse.

Des règles particulières leur étaient imposées et l'une d'entre elles était d'être oints d'une huile spéciale pour marquer leur appartenance particulière au service de l'Éternel dans les fonctions sacrées d'abord du tabernacle au désert et ensuite dans le temple à Jérusalem.

L'Éternel parla à Moïse et dit ! «Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d’Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce: Aaron et les fils d’Aaron, Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar.» (Exode 28:1).

Il donna aussi des instructions pour leur onction «Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce.» (Exode 30).

Il précisa la composition de l'huile sainte  pour l'onction des sacrificateurs uniquement: «Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique, cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur; ce sera l’huile pour l’onction sainte. Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras: Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants. On n’en répandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte.».

 

Les ingrédients de cette sainte composition n'ont pas été choisis au hasard, comme d'ailleurs tout ce que Dieu fait. Chacun de ses éléments a un sens profond:

La myrrhe, qui se trouva beaucoup plus tard parmi les offrandes des mages d'Orient lors de leur visite à Jésus enfant, était connue pour ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et anti-inflammatoires. Mêlée au vin elle a un pouvoir calmant. Un soldat romain donna de ce mélange à Jésus. Utilisée pour son parfum et ses propriétés antispasmodiques et stimulantes, elle servait aussi à  embaumer le corps des défunts.

La cinnamome aromatique est extraite d'un arbre dont l'écorce fournit une huile essentielle, obtenue par distillation; elle est de la couleur de l’or, a une odeur suave, s’emploie dans l’industrie des parfums.  

Le roseau aromatique dégage une odeur agréable. Il était utilisé pour les sacrifices.

Enfin et surtout, la base de cette composition, l'huile d'olive finement concassée dans un mortier était très pure (Exode 27.20; 29.40). On plaçait les olives ainsi écrasées dans une corbeille d’où s’écoulait l’huile vierge, recueillie avant de mettre la pulpe sous le pressoir. Jésus souffrit son agonie dans un lieu appelé "le pressoir" ou «Gethsémané»,  mot grec dérivé de l’araméen qui se traduit par «pressoir à huile» mais aussi «le crâne». Tout un symbole !

 

En réfléchissant à ses divers éléments qui composaient lui très sainte pour l'onction, on y voit des symboles à la fois du Saint-Esprit, mais aussi de Celui qui a permis, par son sacrifice à la croix, une autre onction dont nous parlerons plus loin.

Non seulement les sacrificateurs, mais également tous les objets et les  ustensiles servant au culte devaient être oints de cette huile sainte: «Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du témoignage, la table et tous ses ustensiles, le lampadaire et ses ustensiles, l’autel des parfums, l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base. Tu sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifié.».

Selon ces parole, Il s'agissait de mettre solennellement à part, de sanctifier, séparer pour Dieu des hommes des objets qui devenaient saints, purs, entièrement donnés, consacrés à l'Admirable Esprit des vivants.

 

Si nous sommes tant soit peu familiarisés avec les Écritures, nous avons compris que l'onction de l'huile sainte  est associée à une réalité spirituelle: l'onction ou revêtement  du Saint-Esprit, afin de communiquer à ceux qui la recevaient les capacités requises pour le service de Dieu.

Le psalmiste met cette réalité en évidence dans le psaume 133:

1 Voici, oh! qu'il est bon et qu'il est agréable que des frères demeurent unis ensemble!

2 C'est comme l'huile précieuse, qui descend sur la tête et sur la barbe d'Aaron, qui descend jusqu'au bord de ses vêtements;

3 Et comme la rosée de l'Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion; car c'est là que L’ADMIRABLE a ordonné la bénédiction, et la vie à toujours.

 

Il ne s'agit  pas seulement de quelques gouttes sur le front, mais d'une mesure abondante qui se répand, sur la tête, sur le visage et sur le bord du vêtement.

C'est une image de l'onction du Saint-Esprit, qui est répandu abondamment sur ceux qui le reçoivent (Tite 3:4-6).

 

L'onction des rois:

C'est une onction différente de celle des sacrificateurs et l'huile qui les oignait n'était pas celle qui ne devait servir qu'aux sacrificateurs.

L’onction des rois se faisait avec de l’huile d’olive (1 Samuel 10:1; 16:1,13; 1 Rois 1:39; 2 Rois  9:1,6), appelée sainte parce qu’employée au nom de Dieu. (Ps 89:21).

Le premier roi oint fût Saül, que Dieu rejeta plus tard  à cause de sa désobéissance. Pour le remplacer, le Seigneur envoya son prophète Samuel oindre David, l'homme selon le cœur de Dieu.

Dans les deux cas la manifestation de l'Esprit de Dieu accompagna l'onction d'huile. Il importe de mentionner qu'à cette période l'Esprit Saint ne résida pas en ceux qui recevaient l'onction, il ne faisait que les couvrir de sa puissance. Ce n'est qu'après la mort, la résurrection, et l'ascension de Christ que l'Esprit est venu résider en nous en permanence.

 

Pour Saül: 1 Samuel 10:1 à 10: Samuel prit une fiole d’huile, qu’il répandit sur la tête de Saül. Il le baisa, et dit: L’Éternel ne t’a-t-il pas oint pour que tu sois le chef de son héritage ? ...L’esprit de l’Eternel te saisira, tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. ...Lorsque ces signes auront eu pour toi leur accomplissement, fais ce que tu trouveras à faire, car Dieu est avec toi. Dès que Saül eut tourné le dos pour se séparer de Samuel, Dieu lui donna un autre cœur, et tous ces signes s’accomplirent le même jour.
Lorsqu’ils arrivèrent à Guibea, voici, une troupe de prophètes vint à sa rencontre. L’esprit de Dieu le saisit, et il prophétisa au milieu d’eux.  

Pour David. 1 Samuel 16:13: Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères. L’esprit de l’Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite. Par la suite certains rois d'Israël continuèrent d'être oints, mais nous remarquons que cette onction n'était pas le garant d'une bonne conduite. Certains ont bien commencé et leur fin a été tragique. David, malgré ses faiblesses est demeuré fidèle à  l'esprit de l'onction, ainsi que certains de ses successeurs.

 

L'onction de prophètes:

Elle n'est pas générale. Nous lisons que le prophète Élie a, sur l'ordre de Dieu, oint son serviteur Élisée pour lui succéder. Il faut remarquer que Élie s'est servi de son manteau et non d'huile, pour revêtir Élisée d'une manière symbolique, figurant le revêtement du Saint-Esprit qui devait se réaliser lors de l'enlèvement du prophète (2 Rois 2:11-15):

11 Et comme ils continuaient leur chemin et s'entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon.

12 Et Élisée, le regardant, criait: Mon père, mon père, char d'Israël et sa cavalerie! Et il ne le vit plus; et, saisissant ses vêtements, il les déchira en deux pièces. 2 R. 13. 14;

13 Puis il releva le manteau qu'Élie avait laissé tomber de dessus lui; et il s'en retourna, et s'arrêta sur le bord du Jourdain.

14 Et il prit le manteau qu'Élie avait laissé tomber de dessus lui; il en frappa les eaux et dit: Où est L’ADMIRABLE ESPRIT DES VIVANTS d'Élie? Lui aussi il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa.

15 Quand les fils des prophètes qui étaient à Jérico, vis-à-vis, l'eurent vu, ils dirent: L'esprit d'Élie repose maintenant sur Élisée. Et ils vinrent au-devant de lui, se prosternèrent en terre devant lui...

 

Concernant l'onction des prophètes dans l'Ancien Testament, Élisée semble être une exception. Les prophètes étaient suscités directement par l'Éternel, leur onction étant uniquement spirituelle, l'Esprit de Dieu reposait sur eux. En fait, c'est cela la réalité: l'Esprit de Dieu reposant sur celui qui est oint. Si cela n'est pas, l'onction d'huile devient  un acte liturgique et traditionnelle sans signification spirituelle.

 

L'onction des lépreux guéris. Lévitique 14:1-32:

Ce passage, concernant la loi pour la purification du lépreux guéri, prend toute sa valeur dans le processus de l'onction. Premièrement le lépreux doit être purifié, au moyen du sang d'animaux offerts en sacrifice. Le sacrificateur ordonnera que l’on prenne, pour celui qui doit être purifié, deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, du cramoisi et de l’hysope. Le sacrificateur ordonnera qu’on égorge l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive. Il prendra l’oiseau vivant, le bois de cèdre, le cramoisi et l’hysope; et il les trempera, avec l’oiseau vivant, dans le sang de l’oiseau égorgé sur l’eau vive. Il en fera sept fois l’aspersion sur celui qui doit être purifié de la lèpre. Puis il le déclarera pur, et il lâchera dans les champs l’oiseau vivant. Ensuite le lépreux guéri devra procéder à un renouvellement de son aspect physique, d'un changement de vie, image symbolique de la nouvelle naissance. Celui qui se purifie lavera ses vêtements, rasera tout son poil, et se baignera dans l’eau; et il sera pur. Ensuite il pourra entrer dans le camp, mais il restera sept jours hors de sa tente. Le septième jour, il rasera tout son poil, sa tête, sa barbe, ses sourcils, il rasera tout son poil; il lavera ses vêtements, et baignera son corps dans l’eau, et il sera pur. Puis deux agneaux seront offerts, l'un en sacrifice de culpabilité pour l'expiation et l'autre en holocauste symbolisant l'offrande à Dieu, du lépreux guéri. (à comparer avec Romains 6:13: Ne cédez point vos membres au péché, pour être des instruments d'iniquité; mais abandonnez-vous à L’ESPRIT DES VIVANTS, comme des morts étant devenus vivants, et offrez vos membres comme des instruments de justice envers L’ESPRIT DES VIVANTS.) Le sacrificateur prendra du sang de la victime de culpabilité; il en mettra sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit (Lévitique 14:14). Telle est la façon d'appliquer l'onction.

 

D'autres onctions:

Toutes les onctions citées dans l'Ancien Testament n'avaient pas la même fonction. La première mention d'une onction dans la Bible se trouve en Genèse 28.16-22, lorsque Jacob consacre un lieu qu'il appelle Béthel, pour être la maison de Dieu. Jacob se leva de bon matin; il prit la pierre dont il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et il versa de l’huile sur son sommet. Il donna à ce lieu le nom de Béthel (Béthel signifie "Maison de Dieu"). En Genèse 35, nous retrouvons Jacob à Béthel y dressant cette fois un autel à Dieu, sur lequel il offre un sacrifice et verse de l'huile. Il renomme alors ce lieu "El-Béthel" = le Dieu de Béthel .

 

Certaines offrandes devaient être ointes d'huile: «Quand quelqu'un fera à L’ADMIRABLE une offrande de gâteau, son offrande sera de fleur de farine, sur laquelle il versera de l'huile, et mettra de l'encens.» (Lévitique 2:1); «Et si tu offres le gâteau des premiers fruits à L’ADMIRABLE, tu offriras, comme gâteau de tes premiers fruits, des épis rôtis au feu, du grain nouveau, broyé. Tu y mettras de l'huile, et tu y ajouteras de l'encens; c'est une offrande de gâteau.» (Lévitiques 2:14,15).

 

Une nouvelle onction pour une nouvelle alliance

Ce que nous venons de dire de l'onction dans l'Ancienne Alliance de Dieu avec le peuple d'Israël, sous la loi de Moïse, ne peut s'appliquer totalement aux croyants de la Nouvelle Alliance surtout pour ce qui est du sacerdoce. Le croyant entre simplement dans l'onction de Christ par le moyen de la foi lors de sa conversion, et non comme une deuxième expérience. Il n'y a qu'une seule onction pour tout le Corps de Christ. Dans la  Nouvelle Alliance établie en Jésus-Christ pour ses rachetés, il est important de préciser que tous ceux qui sont sauvés forment un peuple de sacrificateurs pour Dieu: «Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière; Vous qui autrefois n'étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de L’ESPRIT DES VIVANTS; vous qui n'aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.» (1 Pierre 2:9,10).

 

Tous sont oints par le Saint-Esprit dès le moment où ils deviennent enfants de Dieu. «En lui aussi, vous avez gardé confiance, et après avoir entendu la Parole de la vérité, le message de la grâce de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés de la Sainte Présence qui avait été promise.» (Éphésiens 1:13); «Mais vous avez une onction de la part du Saint, et vous décelez toutes choses.» (1 Jean 2:20); «Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est L’ESPRIT DES VIVANTS, Qui nous a aussi marqués de son sceau, et nous a donné dans nos cœurs les sommes de sa Sainte Présence.» (2 Cor.1:21,22).

 

Cette onction est  "le sceau" qui marque l'appartenance de ceux qui ont été donné de croire en Jésus, de ceux qui sont le peuple de la nouvelle alliance avec Dieu. Elle se traduit par la présence du Saint-Esprit en eux et le revêtement de sa force pour servir le Seigneur dans la puissance de l'humilité. Elle est accordée à tous ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus-Christ:  «Et, parce que vous êtes fils, L’ESPRIT DES VIVANTS a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba, ô Père !»  (Galates 4:6). Sans un esprit d'humilité qui nous abaisse dans la poussière de la reconnaissance, il est impossible de servir le Seigneur. On se servirait plutôt du Seigneur que de le servir et on prouverait par cela notre rejection de la grâce. L'humilité est la clé de l'onction, sans elle il n'y a que sécheresse, égoïsme, froideur, indifférence, stérilité et duplicité. l'humilité exige de reconnaître notre petitesse et demande notre soumission, réprimant tout mouvement d'orgueil par sentiment de sa propre faiblesse. L'embûche principale de l'humilité est l'illusion du libre-choix qui doit être abandonné pour se résigner à la vérité. On ne peut garder notre indépendance devant la croix, elle doit s'écrouler comme des ruines d'une ancienne vie et se désintégrer en poussière à ne plus jamais refaire surface, autrement pas de salut possible. Ceux qui recherchent les dons miraculeux de l'Esprit, qui étaient réservés strictement pour le temps des apôtres, ne recherchent pas l'humilité mais la puissance et la gloire personnelle; mais ceux qui s'élèvent ainsi seront abaissés rudement dans la réalisation de leur réprobation à la perdition.

 

L'onction pour le service

C'est le revêtement du Saint-Esprit qui, dans l'abaissement de notre esprit, donne la force et la capacité de remplir un ministère, une fonction, un service ou une grâce particulière. Elle  est essentiellement spirituelle et nous en trouvons une parfaite définition quand Jésus affirme qu'il est l'oint du Seigneur envoyé pour remplir son ministère: «L'Esprit de L’ADMIRABLE est sur moi, c'est pourquoi il m'a choisi pour annoncer le message de la grâce aux pauvres; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé; pour publier la liberté aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles; pour renvoyer libres ceux qui sont dans l'oppression, Pour publier l'année favorable de L’ADMIRABLE.» (Luc 4:18).

 

Quand l'apôtre Pierre prêcha Christ chez Corneille, il rappela que Jésus était oint de Dieu: «Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, après la consécration que Jean a prêché; comment L’ESPRIT DES VIVANTS a oint de sa Sainte Présence et de puissance Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par la contrariété charnelle de la loi; parce que L’ESPRIT DES VIVANTS était avec lui. » (Actes 10:37,38). Ces deux passages définissent l'onction du service, telle que la présente le Nouveau Testament. Elle est est le revêtement du Saint-Esprit avec sa force, qualifiant ceux que Dieu envoie pour accomplir ses œuvres. Elle concerne en premier lieu le Seigneur Jésus-Christ: «Et Jésus s'en retourna en Galilée, dans la puissance de l'Esprit, et sa réputation courut par tout le pays d'alentour.» (Luc 4:14). Elle est ensuite promise et accordée à ceux que le servent en toute humilité: «Pour vous, demeurez dans la ville de Jérusalem, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut.» (Luc 24:49).

 

On peut affirmer que lorsque le Seigneur choisit et appelle une personne à son service lors de sa conversion, il la oint, la revêt, du Saint Esprit. C'est cette onction qui rend capable d'accomplir la tâche que Dieu confie. Elle est le signe de l'appel divin et de l'envoi. Sans le revêtement de l'Esprit Saint dans l'humilité de la reconnaissance, nous ne pouvons servir Dieu en toute vérité. La capacité vient de Dieu: «Or, c'est par Christ que nous avons une telle confiance devant L’ESPRIT DES VIVANTS. Non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose, comme de nous-mêmes; mais notre capacité vient de L’ESPRIT DES VIVANTS...» (2 Corinthiens 3:4,5).

 

 

Le baptême d'eau:

Effectivement le baptême d'eau était le plus grand symbole de l'onction d'huile. Le baptême était littéralement un rituel de consécration, même que ce terme en est un synonyme. Baptême et consécration signifie une seule et même chose. Le baptême de Jean consistait en deux différentes applications d'une même onction. Premièrement il identifiait celui qui se faisait baptisé avec l'onction pour l'expiation des péchés dans les sacrifices pratiqués dans le Tabernacle et par après dans le Temple à Jérusalem. Deuxièmement il représentait le rituel pour consacrer ceux qui entrait au service de sacrificateur pour offrir des sacrifices en faveur du peuple pour le pardon de leurs péchés. Ce deuxième aspect est celui de la consécration du Seigneur Jésus dans sa fonction de Souverain Sacrificateur en notre faveur. L'eau qui était versé sur la tête des récipients correspondait figurativement à l'huile d'onction. Le baptême d'eau faisait parti des ordonnances de la Loi et continua à être pratiqué par les disciples de Jésus tout le temps de l'existence du Temple qui était la figure principale de l'autorité de la Loi en Israël, jusqu'à sa destruction en l'an 70 par les armées romaines. Le sacrifice de Jésus fit cesser la validité des sacrifices dans le Temple et la nécessité d'observer la Loi, mais la pratique continua jusqu'à ce que la malédiction de Dieu s'abattit sur les Juifs dans la destruction de Jérusalem. Le baptême d'eau faisait parti des ordonnances de la Loi qui furent abolies: «Il a effacé ce qui était contre nous, l'obligation des ordonnances de la loi qui nous était contraire; et il l'a entièrement annulée*, en la clouant sur sa croix.» (Colossiens 2:14). Dorénavant seulement l'aspect spirituel du baptême demeure à cause que l'onction de l'Esprit versé sur Christ est déversée en même temps sur tous ceux qui sont les membres de son Corps. Le baptême d'eau n'est donc plus nécessaire sous la grâce de l'onction de Christ. Le faux raisonnement qu'il existe un baptême chrétien institué par Christ est un sophisme subtil qui provient d'une méchante interprétation qui ne prend en considération le sens réel du baptême par rapport à l'onction qu'il représente, ni le contexte historique et cultuel de cette période. Le seul baptême valide pour le chrétien authentique est celui de l'Esprit, c'est à dire de la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en nous lors de notre conversion par la puissance de notre Admirable Esprit des vivants. Le baptême d'eau est pratique seulement pour les sectes prétendues chrétiennes afin de s'enrichir sur le dos des ignorants. Des pasteurs sans scrupules l'utilisent pour manipuler les gens émotionnellement afin de remplir leurs coffres et leurs poches, tout comme des petits dieux ou petits papes qui cherchent à s'ériger en maîtres sur la foi et la conscience des crédules. Si le temple de Jérusalem a été détruit à cause des ses abus, quel pire châtiment pensez-vous va s'abattre sur le christianisme contrefait moderne ?

 

Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen.

1 Pierre 2:2; Bible de Machaira 216

 

A Christ seul soit la Gloire